« Aujourd’hui on trouve beaucoup de vêtements d’occasion, mais ça ne se fait pas pour les sous-vêtements. L’idée était alors de confectionner de façon artisanale des sous-vêtements à partir de tissus de récupération », explique Pauline, co-gérante de Finili. Ce projet a été lancé fin 2013 par Pauline et Laure, dans le Finistère. L’entreprise existait déjà, Pauline fabriquait des bijoux à partir de matériaux de récupération et travaillait à mi-temps à côté. A ce moment, la couture était pour elle un loisir, qu’elle a su valoriser professionnellement par cette idée originale. Les tissus sont récupérés dans les vides greniers, a Emmaüs et au Secour Populaire. Des particuliers en donnent aussi. « La récupération demande beaucoup de temps. Il faut trier et être très vigilant sur la qualité. », raconte Pauline. Mais les vieux tissus étant généralement de meilleure qualité que les plus récents, ils permettent d’obtenir des produits plus solides. L’entreprise a évolué depuis. Quelques investissements matériels, mais surtout une diversification de la production : Limitée au départ à la confection de caleçons pour hommes, Finili propose désormais des shorts pour femmes, des culottes et des capuches.
Une entreprise de l’ESS, qui se veut bien implantée localement
Dans un esprit de coopération, les deux jeunes femmes ont opté pour la suppression de la hiérarchie : chacune travaille à la fois dans la gestion et dans la confection. « Faire les choses à deux permet de développer les compétences qui manquent à l’autre », rapporte la jeune femme. L’idée est aussi de pouvoir adapter le travail en fonction de la vie privée. Sensibles aux idées de l’économie sociale et solidaire, les deux co-gérantes ont adhéré au réseau Chrysalide. Celui-ci fonctionne sur un système coopératif et permet à Finili de bénéficier d’une dynamique pour se développer. Si les ventes de sous-vêtements sont partagées entre le web et les marchés locaux, les deux entrepreneuses entendent bien, à terme, ne plus dépendre du web. « La vente en ligne est difficile car il faut être très présent. Les marchés locaux sont plus intéressants, pour les rencontres et le contact humain. », affirment-elles. Pour ce faire, un projet de création de dépôts dans les boutiques locales est lancé.