Et si, dans notre vie quotidienne, on « sauvait la planète » ?

Et si, dans notre vie quotidienne, on « sauvait la planète » ?
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Adopter le vélo en ville, utiliser un lombricompost dans son appartement, supprimer la viande de son alimentation, participer à une disco-soupe…Toutes ces expériences, ces initiatives (et d’autres), Sophie Caillat, journaliste à Rue 89 et auteur d’un précédent ouvrage avec Pierre Rahbi, les a testées dans sa vie quotidienne. Elle en a fait un livre, qu’elle a baptisé « Comment j’ai sauvé la planète ». Son objectif : montrer qu’il est possible de faire des petits gestes au quotidien, de faire évoluer sa vie de tous les jours vers plus de « durable », sans se culpabiliser. « Au delà de mon travail de journaliste, j’ai voulu mettre en application tout ce que j’ai appris au cours de mes enquêtes, sachant que ce serait une autre paire de manche », lance-t-elle dans le livre, en introduction.

 

Un récit drôle et ironique

 

Sophie Caillat a donc choisi de décrire chaque expérience, chaque rencontre, et de les « noter » sur 9, et suivant un système précis, avec trois critères : « efficacité »,  « économies réalisées » et « plaisir ressenti ». Pas d’angélisme ici : les avantages et inconvénients de chaque expérience sont explicités, de façon souvent drôle, voir ironique. Oui, manger moins de viande, voire pas du tout, est bon pour la planète, mais il est difficile de se priver. Les couches jetables permettent de faire des économies, mais peuvent entrainer aussi des machines supplémentaires, et ce n’est pas toujours très ragoûtant à laver… Chasser le gaspillage électrique est intéressant financièrement et bon pour la planète, mais la sensibilisation des membres de son foyer peut être compliquée…Si la vie quotidienne de l’auteure s’en est trouvée « améliorée » comme elle le confie à la fin du livre, le chemin est encore long et n’est pas de tout repos.

Ecrit à la première personne, « Comment j’ai sauvé la planète » est clair, et comprend de nombreuses sources et références au fil des pages. Sophie Caillat nous emmène avec elle dans ses pérégrinations, dont elle ressort séduite ou plus dubitative. Le lecteur peut facilement s’identifier et essayer lui aussi d’appliquer ces « écogestes » dans sa vie quotidienne. Un livre agréable à lire, drôle, bien écrit, qui « déculpabilise », montre les côtés à la fois positifs et négatifs, et donne au final envie de tester aussi les disco soupes, le vélo pour aller au boulot, ou les cosmétiques maison !

 

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Marie-Emmanuelle Grignon