« Insecticide mon amour » , enquête sur l’utilisation des pesticides dans les vignes

« Insecticide mon amour » , enquête sur l’utilisation des pesticides dans les vignes
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2013. A 26 ans, Guillaume Bodin est ouvrier viticole en Saône-et-Loire. Il est alors victime des trois traitements appliqués sur les vignes contre la cicadelle de la flavescence dorée. Les pesticides utilisés par les vignerons lui causent des soucis de santé : saignements de nez, maux de têtes… Les traitements utilisés, et auxquels il est sensibles, sont obligatoires : les vignerons doivent les appliquer. Il décide alors de quitter son travail et de mener l’enquête : est-on conscient des risques engendrés par ces produits sur la santé et l’environnement ? Est-il vraiment nécessaire de les appliquer en prévention ?

« Moi qui croyais que l’on pouvait produire du vin en parfaite harmonie avec la nature… Je devais être un peu naïf. », explique Guillaume Bodin au début du documentaire. Il part alors à la rencontre de plusieurs acteurs du monde agricoles et viticoles. Certains, ouvriers dans les vignes, sont touchés comme lui par les épandages et ont des soucis de santé ; d’autres, comme Jean-Marc Bonmatin ou Claude et Lydia Bourguignon, sont chercheurs et alertent sur l’utilisation massive des pesticides pour la santé des sols et des cultures par exemple. D’autres encore, comme François Veillerette de Générations Futures, évoque le danger pour les populations riveraines des vignobles. Sans oublier le témoignage d’Emmanuel Giboulot, viticulteur bio qui a refusé de se plier à un arrêté préfectoral et de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, et dont le procès a eu un écho dans toute la France. (article sur Emmanuel Giboulot à retrouver ici, ndlr).

Bien construit, à la fois engagé et pédagogique, le documentaire « Insecticide mon amour » est à voir. Si le sujet essentiel reste le vignoble, la problématique qu’il aborde, à savoir l’utilisation des pesticides et les effets sur la santé et l’environnement, est suffisamment généraliste pour intéresser le grand public. Et l’espoir n’est pas perdu, car un collectif de vignerons, que l’on voit dans le film, essaie de faire évoluer les pratiques en viticulture et d’aller vers plus de respect envers l’environnement et les habitants.

 

 

 

 
Plus d’infos

http://www.laclefdesterroirs.com/films/insecticide-mon-amour/

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Marie-Emmanuelle Grignon