A l’occasion du rassemblement des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (NDDL), la FNAUT rappelle son opposition de longue date à ce projet bâti sur :
• des arguments fallacieux (« l’aéroport existant de Nantes-Atlantique est dangereux, il est
saturé, on ne peut pas réduire ses nuisances sonores ; NDDL sera un aéroport HQE ») ;
• des rêveries (« NDDL ouvrira le Grand Ouest sur le monde, il sera desservi par une LGV Rennes-Nantes, il permettra d’enrayer l’étalement urbain »).
Non à l’amalgame avec d’autres projets
Les grands projets d’infrastructures de transport ne sont pas tous de même nature : ils doivent être
examinés au cas par cas.
• Les autoroutes, la LGV Poitiers-Limoges, le canal Seine-Nord sont, comme NDDL, inutiles,
ruineux et nocifs pour l’environnement : ils doivent être éliminés sans regret.
• Par contre certains projets de LGV et le projet Lyon-Turin sont pertinents, en complément
de la rénovation du réseau ferré classique. Ils permettent de réduire les trafics aérien et routier et d’éviter ainsi de nouveaux aéroports (Toulouse) et de grands travaux routiers dans les Alpes1.
Leur financement peut être assuré, comme en Suisse, par la fiscalité écologique (taxe poids lourds, taxation du kérosène et du diesel, taxes sur les sociétés autoroutières).
Pendant que leurs opposants diabolisaient les LGV, la commission Mobilité 21 a dédiabolisé la route, le gouvernement a adopté 8 projets autoroutiers et les élus poussent bien d’autres projets : il ne faut pas se tromper d’adversaire.