Le pays de Morlaix a été fragilisé par plusieurs crises, notamment dans le domaine agroalimentaire. Il s’agit pourtant d’un territoire fertile, avec un grand nombre de TPE et PME et des domaines d’activités variés. Partant du constat d’une économie à réinventer, le Pays de Morlaix et l’ADESS se sont rapprochés autour de la volonté commune d’accompagner les acteurs du territoire à coopérer et à innover, techniquement et socialement, à travers l’économie circulaire.
Contrairement au modèle linéaire dominant (produire-consommer-jeter), l’économie circulaire consiste à concevoir des filières d’activités permettant de diminuer la pression sur les ressources et d’allonger la durée de vie des produits. L’ESS est pionnière de l’économie circulaire, avec certaines structures dont les activités sont depuis longtemps basées sur la frugalité, la réparation ou le recyclage. S’appuyant sur la coopération entre acteurs locaux (de l’économie classique et de l’ESS), et diminuant la dépendance envers les marchés internationaux, l’économie circulaire représente une opportunité de transition économique, sociale, et environnementale.
Depuis 2014, 20 structures variées du pays de Morlaix (entreprises, associations, chambres consulaires, établissements de formation, etc.) ont contribué à l’élaboration du projet CIPEC. Puis en octobre dernier, un poste de chargée de mission Economie Circulaire a été créé au sein de l’ADESS, structure porteuse du projet.
Il s’agit dans un premier temps de faire émerger des activités liées au réemploi, au recyclage et à la valorisation des déchets en lien avec le programme Zéro Déchet Zéro Gaspillage de Morlaix Communauté. Les principaux chantiers identifiés pour 2016 sont dans l’alimentation (valorisation des invendus agricoles et industriels), le BTP (réemploi des matériaux de la déconstruction) et les couches lavables (étude de faisabilité d’un service de location-entretien). Cette mission s’étendra progressivement à tout le pays de Morlaix et à des piliers de l’économie circulaire en amont, comme l’approvisionnement durable (circuits-courts), l’économie collaborative ou l’écologie industrielle et territoriale.