Face aux crises du « modèle breton » : quelles ambitions soutenables, durables et solidaires ?

Avant toutes autres considérations, soulignons que les solutions à mettre en oeuvre ne peuvent ignorer l’avenir des milliers de salariés qui risquent de perdre leurs emplois après des parcours professionnels aux conditions de travail très difficiles et souvent non qualifiantes.

Au-delà de la confusion qui semble être entretenue, plusieurs enjeux peuvent être dégagés :

– La crise ne peut trouver de solutions, hors des impasses actuelles, que dans la mesure où des alternatives bonnes pour l’économie, bonnes pour l’environnement et donc bonnes pour les Hommes et leurs territoires de vie, voient le jour.

– Elle ne doit pas non plus occulter le fait que, compte-tenu de la pyramide des âges, 40 % au moins des exploitations agricoles bretonnes vont devoir changer de mains dans les 10 prochaines années. Cela pose un ensemble de problèmes d’une gravité exceptionnelle. Il est urgent de former la relève pour éviter encore plus de concentrations, urgent de contrer les acquisitions foncières opportunistes strictement financières et l’artificialisation encore accrue des terres agricoles.

– L’analyse ne peut se dédouaner de la réalité du moment libéral dans lequel nous sommes où le pouvoir économique est loin d’être partagé et où les lobbies qui défendent le statuquo sont particulièrement actifs.

– Les ambiguïtés sont nombreuses, l’appel au rassemblement de la Bretagne va d’un attachement culturel authentique à notre région à une caricature populiste. L’aspiration légitime à une plus grande décentralisation ne doit pas déboucher sur une mainmise encore accrue de l’agro-industrie sur la société bretonne.

Cette journée s’ouvrira par la présentation des analyses et propositions avancées. Le débat s’engagera ensuite sur les chemins et le temps de la Transition vers un autre développement. Il s’ouvrira par le témoignage de responsables impliqués dans ces mutations et d’acteurs qui pointeront ce qui obstrue nos possibilités de réflexions novatrices et collectives. Nous prendrons ainsi les moyens d’une réflexion propositionnelle réellement ouverte. Cela avec pour objectif de renforcer les synergies entre les mouvements présents à l’Institut de Silfiac.

 

Au programme :

9h15 : accueil

9h45 : Analyses et propositions /dielfennañ ha kinnigoù
interventions de / gant :
– Jean-Luc Feillant, secrétaire général de la CFDT Agroalimentaire Bretagne,
– Thierry Gourlay, secrétaire général du Comité Régional CGT de Bretagne.
– Mona Bras, conseillère régionale UDB,
– Pierre Maille, président du Conseil général du Finistère,
– René Louail, agriculteur, conseiller régional EELV.

13h : repas bio sur place/ pred bio war al lec’h

14h15 : Quelles perspectives ? Quelles priorités ? pour une alternative au productivisme ?
Introduction :
– Marc Humbert, professeur d‘économie politique, université de Rennes 1.
Témoins :
– Benoit Drouin, producteur et administrateur des Poulets de Loué,
– Jean- Marie Lusson, Réseau agriculture durable,
– Jean-Marc Thomas, porte-parole de la Confédération paysanne Bretagne,
– Patrick Thomas, président du CEDAPA (Centre d’Étude pour un Développement Agricole plus Autonome),
– Julian Pondaven, réseau Cohérence,
– Danièle Pellarin, Vice-présidente de Nature & Culture.

Contributeur :
– Claude Béranger , directeur de recherche honoraire à l’INRA.

Débats participants / intervenants avec la complicité imaginative et culturelle du dessinateur Alain Goutal.

17h15 : Conclusions / klozañ

17h30 : Pot de fin de journée / banne da echuiñ an devezh
 

 

Modalités d’inscription à la journée

La journée se déroulera à Cléguérec, à la salle des fêtes, de 9h30 à 17h.

Inscription par courriel à : institutdesilfiac@orange.fr, avant le 10 décembre 2013 si possible.

Participation aux frais d’organisation : 15€, 5€ pour les chômeurs et étudiants (chèque à envoyer à Institut de Silfiac, Rue des Résistants Louis et Yves Bogard 56480 Silfiac ou paiement sur place)

Repas bio préparé et servi par Coriandre coût 12€. Inscription nécessaire avant le 10 décembre 2013 par courrier, courriel ou téléphone (chèque à envoyer à Institut de Silfiac, Rue des Résistants Louis et Yves Bogard 56480 Silfiac ou payement sur place)

Pour l’organisation du covoiturage, merci de préciser votre lieu de départ et vos coordonnées mail voire téléphoniques (nous diffuserons un tableau aux inscrits et demanderons aux participants de n’utiliser en aucun cas ces données à d’autres fins)

Renseignements au 07 85 85 70 99

 

Plus d’infos

institutdesilfiac.org