Depuis le départ de Lorient le 19 mai, la première partie d’expédition s’est très bien déroulée avec une remise en place sans encombre de tous les systèmes de prélèvements ainsi qu’une mise en route des appareils qui ont été rajoutés depuis la dernière expédition Tara Oceans.
Après avoir quitté la Bretagne
Tara a zigzagué volontairement dans l’Océan Atlantique et a fait de courtes escales à Tromso (Norvège) et Mourmansk (Russie). Ces deux derniers mois la météo a été incroyablement clémente (l’équipe a même eu 30°C à Mourmansk). Ces conditions ont donc permis de réaliser une vingtaine de stations de prélèvements, courtes ou longues de très bonne qualité.
Depuis sa dernière escale à Mourmansk, à la fin du mois de juin, Tara est monté tout droit vers le Nord-Est. L’équipe de 14 marins et scientifiques présentement à bord est passé en 24 heures, d’une navigation dans les eaux atlantiques à une navigation dans les eaux polaires et donc de l’été à l’hiver !
En début de semaine
la première station scientifique en lisière de banquise a ainsi pu être réalisée pendant plus de 24 heures. L’équipage a échantillonné du plancton visiblement extrêmement abondant dans un véritable champ de glace. A cette occasion un ours polaire et un phoque ont même fait leur apparition ! Le contenu de l’écosystème marin est très différent d’une station scientifique à une autre, ce qui rend les travaux particulièrement intéressants.
Mais aux pôles, jamais rien n’est écrit.
La suite des prélèvements va dépendre de la météo et de la fonte de la glace… « Les choses sérieuses ont commencé ! », précise Etienne Bourgois, président de Tara Expéditions. La prochaine grande étape de l’expédition devrait avoir lieu quand Tara passera le cap Tcheliouskine (Russie). Il s’agit du lieu le plus au Nord du continent eurasiatique et le plus souvent bloqué par la glace dans ce passage du Nord-Est.
« Quoi qu’il en soit ce que nous faisons et ferons en sciences dans cette partie du monde est réellement novateur et contribuera à la connaissance de cet océan, à un moment crucial ! L’Arctique est le témoin direct des changements climatiques sur notre planète. » selon Etienne Bourgois.