La dix-huitième Semaine pour les Alternatives aux Pesticides se déroule du 20 au 30 mars. Pendant dix jours, de nombreuses animations sont organisées.
Depuis hier, et jusqu’au 30 mars, l’association Générations Futures coordonne la semaine pour les alternatives aux pesticides,qui rassemble 37 partenaires en France. L’objectif de cette semaine est d’informer les citoyen.ne.s sur les risques des pesticides de synthèse pour la santé, de promouvoir des solutions alternatives pour vivre, consommer et produire durablement, et de fédérer un réseau d’acteurs et le public. « Ensemble, montrons que ces alternatives fonctionnent, qu’elles nous protègent des effets néfastes des pesticides, qu’elles préservent la biodiversité et nous éloignent des pollutions, qu’elles sont multiples, créatives, enthousiasmantes et foisonnantes. Mettons un terme aux préjugés et aux attaques des lobbies agrochimiques contre ces dernières. Ces alternatives sont partout et chacun peut en faire bon usage : agriculteurs, jardiniers amateurs, professeurs, élèves, élus, citoyens…Ensemble, cultivons l’avenir ! », lance Générations Futures dans un communiqué.
Pendant dix jours, de nombreux événements sont organisés partout en France et dans une quinzaine de pays. Au programme, visites de fermes bio, d’apiculteurs, ateliers de jardinage au naturel, marchés paysans, conférences, ciné-débats, spectacles, repas bio, formation à la permaculture… En 2022, la Bretagne s’est particulièrement mobilisée, avec 148 événements répertoriés.
« On assiste à une très grande pression de la part des lobbies agroalimentaires »
Cette année encore, plusieurs organisations participent à ces actions de sensibilisation sur le territoire. C’est le cas par exemple sur la communauté d’agglomération de Lamballe Terre et Mer, où l’on pourra visiter la station d’eau potable de Pleven (22) et découvrir une animation sur l’impact des pesticides dans l’eau. A La Mézière (35), les élèves des écoles participeront à des plantations cette semaine. A Riec-Sur-Belon (29), on pourra assister à une Fresque de la Biodiversité, le samedi 25 mars. Le même jour, mais à Monterblanc dans le Morbihan, la ferme maraichère en agriculture biologique de Kermabolivier proposera pendant son marché une animation sur le bio et un atelier d’échanges et de conseils autour du thème « bien préparer sa saison de production de légumes au jardin ».
Il est possible de retrouver tous les événements sur le site de la semaine pour les alternatives aux pesticides.
Cette semaine de mobilisation est importante car si la situation en France s’améliore – retrait du processus de demande de dérogation à l’utilisation des néonicotinoïdes, retrait des principaux usages du S-métolachlore, herbicide classé « cancérigène suspecté » et 3ème pesticide le plus utilisé dans le pays-, le déclin de la biodiversité reste toujours rapide. « On assiste à une très grande pression de la part des lobbies agroalimentaires, d’États Membres européens réfractaires ou de personnalités politiques publiques opposées à tout changement en faveur de la réduction des pesticides de synthèse au sein de l’Union européenne. », expliquent ainsi les associations organisatrice de la Semaine. « Nos ONG sont très inquiètes des discussions et des débats en cours, notamment concernant le règlement sur l’utilisation durable des pesticides (SUR). La raison ? Les attaques fortes contre son objectif de réduction de 50% de l’utilisation des pesticides d’ici à 2030. ». Un argument de plus pour participer à ces 10 jours de mobilisation !
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