[Défi familles zéro déchet ] : Des sacs en vrac

[Défi familles zéro déchet ] : Des sacs en vrac
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Samedi 9 juin, dans le cadre de ses actions Biotonomes, le magasin Biocoop de Morlaix-Saint Martin des Champs avait prévu, comme tous les ans, une journée sans sac, afin de sensibiliser ces clients, coopérateurs ou simples consommateurs, à l’usage de sacs recyclables (pour les fruits et légumes, pour les légumes secs et les céréales notamment) .

Alerté, l’équipe de Morlaix Communauté du défi « familles zéro déchets » a aussitôt mobilisé son équipe de couturières, plus ou moins chevronnées , pour venir faire une démonstration de confection de « sacs à vrac ».

Ainsi pendant toute la journée de 10 heures à 18heures, elles se sont relayées, avec leurs machines à coudre pour transformer des bouts de tissus plus ou moins inutilisables en sac à provision plutôt seyants et dont l’accumulation faisait un tas très bigarré.

Faire un sac à vrac est finalement assez facile dès que vous avez maîtrisé les principes de base de la machine à coudre.

Pour faire des sacs que vous faut-il ?

Des chutes de tissus suffisamment grandes . Ce jour-là, il y avait de tout : des draps de lits d’hôpital, des coupons de tissus récupérés auprès d’une mercerie, un grand foulard un peu déchiré, c’est-à-dire essentiellement de la récupération. Pour la cordelette, il y avait surtout de la cordelette achetée exprès pour l’occasion, mais un grand lacet pourrait aussi bien faire l’affaire, qu’un cordon de pyjama orphelin, c’est à dire tout ce que vous avez sous la main qui fasse entre 20 et 40 centimètres de long pour une section comprise entre 5 millimètres et un centimètre.

1°. Commencer par découper un rectangle correspondant à peu près à deux fois la taille du sac que vous voulez confectionné. En effet, votre sac à vrac n’aura pas la même taille si vous voulez vous en servir pour y mettre vos achats de pommes de terre ou vos achats de noix de cajou. Sur la forme du rectangle, il y a deux écoles. La première défend l’idée que la couture doit de faire sur les deux cotés opposés et dans ce cas la découpe se fait en prenant une pièce qui fait deux fois la longueur finale que vous repliez par le milieu. La seconde prétend plutôt coudre deux cotés adjacents et dans ce cas, votre pièce fera deux fois la largeur finale et là aussi vous la pliez par le milieu.

2°. Ensuite viens la couture proprement dite. N’oubliez pas que pour que cela fasse plus joli, la couture se fait sur l’envers du tissu, qu’on retournera comme en gain en fin d’opération. Si vous avez choisi l’option 1, vous cousez au point droit les deux côtés de votre pièce. N’oubliez pas de vous arrêter à 3 ou 4 centimètres du bord, car il y aura l’ourlet à faire. Selon ce schéma, votre pliure constituera le fond de votre sac.

Si vous avez choisi l’option 2, cousez d’abord le petit côté, en partant de la pliure, puis le grand côté opposé à la pliure, en n’oubliant pas non plus de vous arrêter à 3 ou 4 centimètres du bord, car l’ourlet sera aussi à faire.

3°. Faire l’ourlet. Sur ce qui est devenu le haut de votre sac, repliez le tissu sur 3 ou 4 centimètres, Piquez le bord intérieur de façon à faire un petit tunnel. Pour des raisons d’esthétique et de solidité, utilisez le point zigzag. Ne faites pas complétement le tour et laissez une fente libre d’environ 3 centimètres . Afin de renforcer les bordures de votre fente, n’hésitez pas à faire un petit aller-retour avec votre machine. Vous pouvez maintenant retourner votre sac

4°. Dans la fente ainsi pratiquée, faites passer un bout de cordelette dont la taille est un peu plus grande que le tour du sac, afin de pouvoir faire un nœud en fin d’opération. Pour faciliter le passage de la cordelette dans l’ourlet, utilisez le vieux truc de nos grand-mères : un épingle à nourrice accrochée au bout de la cordelette qui sert de guide pendant l’enfilage de la cordelette.

Une fois que les deux côtés de la cordelette sont sortis chacun d’un côté de la fente, faites un nœud et tirez. Votre sac est prêt.

Maintenant, ne partez plus sans lui quand vous allez faire vos courses et n’oubliez surtout pas que si votre tissu est un peu épais, il peut être utile de tarer votre sac avant de vous servir car ce serait trop bête de repayer à chaque fois le prix de votre sac.

Cette opération a été l’occasion d’échanges avec la clientèle de Biocoop. Certains pensent ce genre d’opérations, pour être efficaces, devraient avoir lieu tous les mois et non une fois par an. Ainsi l’habitude se prendrait plus facilement de penser à son « sac à vrac ». D’autres plus grincheux,ont réclamé malgré tout leurs sacs en papier car tout le monde n’a pas encore ses sacs à vrac et les habitudes sont dures à perdre. Il y eut même un début de polémique sur l’utilité de remplacer les sacs en papier recyclé, par des sacs en coton, provenant de pays où la culture du coton contribue à accroître la sécheresse. D’autres enfin ont trouvé que franchement les sacs proposés à la vente dans le magasin étaient trop chers. En tout cas, ils l’étaient sûrement plus que ceux fabriqués par les couturières du défi « familles zéro déchets » car ils ont été offerts gracieusement à qui en faisait la demande. Cela a fait quelques dizaines d’heureux et d’heureuses.

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Dominique Guizien