L’idée sortie. Week-end militant à Notre-Dame-des-Landes

Samedi et dimanche, un grand rassemblement est prévu à Notre-Dame-des-Landes. Pendant deux jours, depuis plusieurs années, la coordination des opposants au projet d’aéroport organise, début juillet, un événement festif.

Le thème retenu cette année est celui de la démocratie. Une thématique qui prend tout son sens deux semaines après la consultation locale, contestée aussi bien par les opposants à l’aéroport que par ses plus fervents défenseurs. L’invité d’honneur de cette édition est le collectif Bure stop, qui lutte contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires.

Pendant deux jours, les visiteurs pourront assister à des forums, des débats, des conférences, des projections de films… Sur des thèmes variés, comme l’agriculture paysanne, la démocratie, la désobéissance civile, les OGM, le nucléaire… Des concerts et des déambulations festives sont aussi programmés.

 

Plus d’infos :

www.notredamedeslandes2016.org




L’idée sortie. Des animations pour sensibiliser à la préservation du littoral

Cette année, en collaboration avec le réseau Thalasso Bretagne, des nettoyages de plages seront organisés. À Saint-Malo, Dinard, Pléneuf-Val-André, Perros-Guirec, Roscoff, Douarnenez, Bénodet, Concarneau, Belle-Ile-en-mer, Quiberon, Carnac, Port-Crouesty, La Baule et Pornichet, les visiteurs seront sensibilisés aux micro-déchets et à l’impact de mauvais gestes sur le littoral, et particulièrement au fléau des mégots de cigarettes : « Le mégot met jusqu’à 3 ans à se dégrader dans l’environnement en laissant quelques traces : parfois avalé par les oiseaux, souvent retrouvé par nos enfants lors de la construction d’un château de sable ».

www.merfragile.com




Julien Moreau marche pour l’environnement

Depuis 60 jours, Julien Moreau marche. Ce jeune homme de 27 ans fait le tour de la Bretagne à pieds pour aller à la rencontre des jeunes de notre région et les sensibiliser à l’environnement. « Je viens de finir une école de commerce et j’ai décidé de me lancer dans un projet d’aventure éco-citoyenne », explique-t-il.

Julien est parti le 17 avril du Mont-Saint-Michel. Après avoir longé la côte en suivant le GR34, il traverse actuellement la Bretagne du Sud au Nord pour une arrivée à Saint-Malo, prévue le 25 juin. « Je marche 30 kilomètres par jour. Je dors chez les gens ou dans la nature », précise le Malouin. En chemin, le jeune aventurier récolte des fonds pour l’association Naturevolution, qui milite pour la préservation des milieux naturels méconnus et menacés.

En plus de parcourir 2000 kilomètres, ce féru d’aventure et de sport anime tout au long du trajet 35 conférences dans des écoles primaires, des collèges, des lycées et devant des élèves de l’enseignement supérieur. « Je dois rencontrer 3000 jeunes. Les retours sont très positifs. Je leur raconte mon ascension d’un sommet dans l’Himalaya. Je leur dit de croire en leur envie. La jeunesse bretonne est déjà très sensibilisée à la situation de la Nature », se réjouit-il.

De ses conférences, Julien repart aussi avec des propositions de la jeunesse bretonne en faveur de l’environnement : « À la fin de mon aventure, on compilera toutes les propositions pour en faire une proposition de loi qui sera remise aux députés bretons ». Le jeune homme a eu plusieurs députés au téléphone et deux d’entre-eux ont marché avec lui sur une partie du parcours : « Une réunion sera organisée à l’assemblée nationale pour rencontrer les députés ».

L’aventure de Julien est soutenue par la fondation Nicolas Hulot, qui est le parrain du Bzh Tour. « C’est important d’avoir des soutiens comme celui-ci. Ça fait connaître le projet. Il gagne en crédibilité. Et on profite de conseils pour organiser les conférences et rencontrer les politiques », s’enthousiasme Julien qui, avant de repartir sur les chemins bretons, tient à mentionner une citation de Gandhi, importante pour lui : « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ».

 

Plus d’infos :

www.julienmoreau.org

www.naturevolution.org

www.fondation-nicolas-hulot.org




Les ruchers solidaires de Gwenan : une première en Bretagne !

 

 

Préserver l’abeille par un système de parrainage

 

Aux origines de Gwenan, il y a la SARL SCOP Avant Premières, une coopérative d’activité et d’emploi des Côtes d’Armor : c’est là que se sont rencontrés les cinq entrepreneurs à l’origine du projet. Chacun œuvrant dans un domaine d’activité différent, ils ont décidé de s’associer en collectif pour réunir leurs savoirs au service de ce projet. « En échangeant, en se rencontrant au sein de la coop, on a décidé de monter un projet autour de l’abeille afin de mettre nos compétences en commun», retrace ainsi Didier Ducauroy, l’apiculteur du groupe. « De fil en aiguille », continue-il, « nous avons rencontré l’association Bretagne Vivante et découvert l’un de leur lieu, magnifique, splendide, au bord de la mer ».

 

C’est à cet endroit, au milieu de la réserve naturelle Paule Lapicque, que les membres de Gwenan installent les premiers ruchers. Leur idée? Préserver l’abeille et multiplier la présence de ruchers sur le territoire breton en proposant à des particuliers et à des entreprises de parrainer des ruches. Un particulier qui parraine une ruche peut ainsi, en fonction de sa participation, recevoir des pots de miel et un teeshirt Gwenan, inscrire son nom sur la ruche, ou encore visiter le rucher et participer à des animations. Une entreprise marraine se verra quant à elle offrir des animations de groupe sur le rucher, ainsi que des pots de miels personnalisés au nom de l’entreprise. « L’objectif est de partager la vie intime des abeilles avec les parrains et les marraines », développe Didier Ducauroy, « je vais les emmener au cœur du rucher ».

 

 

 

Un an après : un lancement réussi !

 

« Les parrains et marraines sont au rendez-vous, c’est un projet qui intéresse beaucoup», explique Didier Ducauroy, qui a été surpris de cet engouement. Les premiers ruchers installés dans la réserve sont en effet complètement parrainés, par 40 particuliers et 4 entreprises. L’heure est donc désormais à la prospection ! « Il faut trouver des lieux qui parlent à chacun », commente l’apiculteur de Gwenan, « pour continuer et lancer de nouveaux ruchers, un deuxième et un troisième ». Pour cela, les entrepreneurs de Gwenan ont déjà des idées : l’ESAT des deux rivières à Plourivo devrait bientôt accueillir un rucher, tout comme, peut-être, un lycée agricole. « On pourrait alors toucher une population de futurs agriculteurs, les éveiller à l’abeille, à pourquoi la préserver et comment », s’enthousiasme l’apiculteur.

 

Car au-delà de la production de miel, les ruchers solidaires ont d’abord pour vocation la sensibilisation à la protection de l’abeille, et plus largement, de l’environnement. Gwenan a d’ailleurs signé une convention avec Bretagne Vivante afin de favoriser une conduite des ruchers qui respecte l’environnement. Pour traiter le varroa par exemple, l’apiculteur de Gwenan utilise du thymol, autorisé en agriculture biologique. Les abeilles, elles, sont locales : il s’agit d’abeilles noires, une espèce originaire de Bretagne. « Si nous n’avons plus d’abeilles sur Terre, l’Homme est en danger » alerte Didier Ducauroy, « on a besoin de la diversité ». « En tant qu’apiculteur, je suis le berger des abeilles, je suis là pour les accompagner, les épauler », conclut Didier Ducauroy, qui déplore la disparition des abeilles domestiques, notamment sous l’effet des produits phytosanitaires. A travers leur projet, les entrepreneurs de Gwenan proposent en tout cas un modèle de financement collaboratif original qui, on l’espère, participera à enrayer le phénomène !

 

Pour en savoir plus

http://www.gwenan.bzh/

 

 




Ecodis, l’entreprise en phase avec ses valeurs

En passant près de la zone de Kerboulard, à Saint-Nolff (56), le regard est attiré par un grand bâtiment en ossature bois. Ce sont les locaux d’Ecodis. Cette entreprise, qui s’est installée dans le Morbihan en 2004, distribue des produits non-alimentaires biologiques. « Nous fournissons essentiellement les magasins bio », précise Didier Le Gars, créateur et directeur d’Ecodis.

Depuis trois ans, l’entreprise conçoit également toute une gamme de produits, des ustensiles de cuisine aux textiles, en passant par les cosmétiques, les sacs en coton pour les magasins de vrac, la peinture ou les brosses. « Nous avons plus de 1800 références qui répondent à cinq cahiers des charges différents », détaille Marie-Laurence Le Ray, directrice adjointe en charge de la communication.

Encourager la production bio en France

En concevant ses produits, Ecodis a une maîtrise complète de la production. « Nous pouvons ainsi faire des choix plus exigeant. Par exemple, l’huile de nos savons est bio et française. Nous sommes les seuls à faire ça. C’est un bon moyen d’encourager la production bio en France », se réjouit Didier Le Gars.

Afin d’être en cohérence avec les valeurs prônées par l’entreprise, les produits sont conçus et produits au plus près. En 2015, plus de la moitié des matières premières et marchandises achetées par Ecodis provenaient de France. Et seulement 10% venait de pays non-limitrophes.

Pour la production, Ecodis fait appel à six Esat et emploie une centaine de personnes en sous-traitance. De plus, sur son site de Saint-Nolff, une trentaine de personnes est employée. L’entreprise propose à ses salariés de faire 35h sur quatre jours : « Ils peuvent ainsi mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle ». Les employés profitent également d’un intéressement aux résultats de l’entreprise et l’écart est réduit entre le plus bas et le plus haut salaire. « Nous avons l’idée d’une économie différente et qui fonctionne ! Ce n’est pas de l’utopie, ça fait 16 ans que nous faisons des bénéfices », se félicite Didier Le Gars.

Financer des projets solidaires

Depuis deux ans, l’entreprise réalise chaque année son bilan carbone et le compense intégralement. L’an dernier, Ecodis a ainsi financé un projet de reforestation dans le Yunnan, en Chine. En 2014, ce sont des réchauds améliorés pour le Cambodge qui ont été financés. « Ce sont des actions très concrètes, pas forcément 100% décarboné, mais totalement pragmatiques », détaille le directeur d’Ecodis. L’entreprise finance aussi des projets solidaire et écologique : « Nous avons le goût pour les petits projets, concrets avec un intérêt écologique ou solidaire. Nous y consacrons 0,5% de notre chiffre d’affaires, soit 45 000 € en 2015 ». En 2015, ce sont 18 projets qui ont été soutenus. 40% de ces projets étaient situés en France, dont la moitié autour de Saint-Nolff.

Ecodis se veut en avance sur son temps et en cohérence avec ses valeurs, comme le souligne Didier Le Gars : « À notre époque, beaucoup de pouvoir est économique. L’entreprise n’a pas qu’une finalité financière. Elle a aussi une utilité sociale et de régulation. Dans 30 ans, de nombreuses entreprises fonctionneront comme nous, avec une volonté de cohérence entre les produits que l’on vend, le fonctionnement en interne, la relation avec les clients et les fournisseurs, et la notion de solidarité ».

 

Plus d’infos :

www.ecodis.info




Ressourcerie. «Faire prendre conscience aux gens qu’il y a trop de gaspillage»

Pouvez-vous nous expliquer le concept de Récup’R ?

Nous collectons tout ce qui peut être valorisé sur les trois déchetteries du territoire, à Gourin, Le Faouët et Guémené. Nous avons un agent par déchetterie qui va voir les gens pour leur expliquer le concept et récupérer ce qu’ils veulent bien donner. Nous récupérons tout type d’objets sauf l’électronique et les vêtements.

Les objets sont ensuite ramenés au Faouët où nous avons notre hangar. Il est partagé entre l’atelier et la boutique. Les objets sont nettoyés, réparés si besoin et pesés avant d’être envoyés en boutique.

 

Comment fonctionne la ressourcerie ?

Il y a deux volets à Récup’R. Le volet environnemental, avec la récupération d’objets, et le volet social. La ressourcerie est également un chantier d’insertion. Les dix agents sont en contrats d’insertion de 6 mois. Ils bénéficient d’un accompagnement médico-social et professionnel. Nous essayons d’enlever le maximum de frein pour faciliter le retour à l’emploi et le mieux-être.

 

Près de deux ans après l’ouverture, pouvez-vous faire un premier bilan ?

L’ouverture était très attendue par la population locale. Rare sont les gens qui refusent de donner. On essaye de faire prendre conscience aux gens qu’il y a trop de gaspillage.

En 2015, 60 tonnes d’objets ont été récupérées. Et nous sommes limités par la capacité du bâtiment !

Nous avons également un bon retour des agents qui sont passés par chez nous. Certains sont entrés en formation, d’autres suivent un parcours de soin ou ont retrouvé un emploi. Il y en a même qui ont créé leur boite !