À Morlaix, les Petits Débrouillards aident les professionnels à lutter contre la fracture numérique

Sur le pays de Morlaix, les Petits Débrouillards en service civique volontaire proposent de lutter contre la fracture numérique grâce au projet « jeunes ambassadeurs du numérique ». 

Le projet est expérimental. À partir de janvier 2019, les Petits Débrouillards de Morlaix vont tenter de comprendre les enjeux du numérique et lutter contre la fracture qu’il peut engendrer en accompagnant les professionnels dans leur usage de l’informatique. 

Pour la dizaine de services civiques volontaires présents au sein de l’association les Petits Débrouillards, qui travaille sur le lien entre les sciences, la société et le développement durable, l’enjeu est double. Non seulement le projet aidera les professionnels dans leur utilisation du numérique, mais il permettra également à ces jeunes d’approfondir leurs connaissances et de « découvrir en groupe les logiciels ». « On apprendra avec les pros autant qu’on leur apprendra », lancent-ils. 

Après quelque temps à démonter des PC et à prendre en main des logiciels de montage vidéo et de création, les jeunes en service civique vont bientôt se lancer et accompagner ceux qui le souhaitent dans l’utilisation du numérique. 




Festival des Solidarités : une quinzaine d’événements sur le pays de Morlaix du 16 novembre au 2 décembre

Du 16 novembre au 2 décembre, la sixième édition du Festival des Solidarités aura lieu sur le pays de Morlaix. Pour cela, une quinzaine d’animations seront proposées autour de cinq thématiques.

Chaque année en France, des milliers de personnes organisent des événements conviviaux et engagés dans le cadre du Festival des Solidarités. Sur le pays de Morlaix, c’est le collectif La Maison du Monde qui l’organise.

Ce collectif est animé par le RESAM. Cette année, La Maison du Monde a rassemblé le Point Information Jeunesse, la MJC de Morlaix, le centre social Carré d’As, Amnesty International, l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, l’Association France Palestine Solidarité, la Ligue des droits de l’Homme, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, la mission locale, l’Association Projets, échanges et développement, Morlaix Communauté, l’association Pays de Morlaix Solidarité Migrants, l’association Solidarité Pays de Pelcia, l’association Les utopistes en action, l’Auberge de Jeunesse de Morlaix, l’association Esperanto Solidareco, La Salamandre, l’ULAMIR-CPIE, l’association les Temps-bouille, l’association Les chiffonniers de la joie, l’association Le L.I.E.U, Le Télégramme.

« Penser global, agir local. »

Pendant deux semaines, de nombreuses animations seront organisées autour de cinq thématiques, que sont la paix et les droits de l’Homme, la solidarité et le développement durable, les migrations, la jeunesse et la solidarité, et la citoyenneté et l’engagement numérique. Après une soirée d’ouverture le 15 novembre à l’auberge de jeunesse, une projection de la web-série Sideways aura lieu le mardi 20 novembre, suivi d’une rencontre avec Hélène de Sideways et la webtélé de Plougasnou. Le jeudi 29 novembre, un quizz, un « apero-dinatoire recup festif » et un atelier DIY est organisé, en compagnie du Professeur Feuillage (journaliste et blogueur écolo)… Le programme complet du festival est à retrouver ICI.

Le but du Festival des Solidarités est de mettre en avant des projets de structures locales et d’ « inclure le public » autour d’une animation ou d’une réflexion. « L’objectif aussi, c’est de créer du lien entre plusieurs associations », lancent les organisateurs.

 

 




RoseCar : un site de covoiturage solidaire pour faciliter les déplacements en centre de soin

Il ressemble à n’importe quel site de covoiturage traditionnel… Mais est pourtant bien différent. Mis en place par Rose Association, www.covoiturage-rosecar.fr propose aux patients, à leurs familles et aux aidants des centres de soin de partager un bout de chemin ensemble. Le site couvre depuis peu les hôpitaux de Nantes.

Les soins proposés en mode ambulatoire, qui génèrent de nombreux rendez-vous à l’hôpital et des trajets fréquents, voir quotidiens, sont en augmentation. Pour aider les patients à se déplacer et offrir une alternative aux transports en commun, pas toujours adaptés à l’état de santé et à la fatigue des patients, le site RoseCar a vu le jour.

Un site facile d’utilisation et intuitif.

RoseCar est simple à prendre en main. Après s’être inscrit, il suffit de sélectionner la communauté de son hôpital et de demander à la rejoindre. Cela fait, il suffit de poster son annonce de covoiturage ou de rechercher des trajets. Ils peuvent être gratuits, mais les frais peuvent aussi être partagés de manière solidaire entre covoitureurs.

Le site à tout bon. Non seulement il crée du lien entre les usagers et rompt l’isolement des malades avec une messagerie instantanée pour communiquer entre covoitureurs, mais c’est également une solution éco-responsable. En plus, elle est économique, dans un contexte de restriction du remboursement des transports sanitaires.

 




À Morlaix, un jardin partagé pour promouvoir la mixité et la solidarité

Dans les quartiers Est de Morlaix se trouvent 4000m² de « jardin communautaire ». Géré par l’association jardins Park Laouen, ce jardin partagé met un point d’honneur à promouvoir la mixité sociale et la solidarité, grâce au jardinage.

Le jardin proche du collège Mendès France a bien changé ces derniers temps. Laissé en friche depuis plus de 20 ans, c’est désormais l’association jardins Park Laouen qui s’en occupe depuis mai dernier. Une association récente, mais qui a de plus en plus d’adhérents, tant son concept change des jardins partagés que l’on peut croiser un peu partout.

Un jardin pour promouvoir la mixité sociale et la solidarité.

Ici, personne n’a de bout de terre personnel. Chacun bêche, plante et récolte le jardin commun. « On pourrait plutôt appeler ça un jardin communautaire », lance Hervé Tanguy, président de l’association. Et, ce qui semble en effet caractériser le projet, c’est la « solidarité et la mixité sociale ». Grâce au projet, les jardiniers en herbe laissent de côté leurs préoccupations et peuvent échanger sur leurs difficultés et ce qu’ils vivent… Et puis « on essaie de faire en sorte de faire profiter chacun de nos petits réseaux, de nos contacts », confie le président.

Tomates, salades, betterave rouge… Ici, les adhérents tirent des leçons de leurs erreurs. « On apprend sur le terrain. Certains s’y connaissent mieux que d’autres ». Parfois, les voisins viennent même donner quelques conseils. 

« On renoue avec la vie de quartier grâce à ce jardin ». 

Les outils nécessaires au jardinage, prêtés par des voisins ou des sympathisants, sont regroupés dans une grange, fermée par un cadenas. Les adhérents en connaissent le code et sont donc en autonomie. Les récoltes des légumes et des fruits « se font à la bonne franquette. Chacun est suffisamment lucide pour ne pas tout prendre ». 

L’esprit du projet est solidaire, mais également écologique : l’association jardins Park Laouen s’interdit d’utiliser des produits chimiques. Pour le moment, les plants présents n’ont pas le label bio, « mais l’objectif, dès l’an prochain, c’est de produire nos propres graines ». 

Des toilettes sèches seront bientôt construites avec des éléments de récupération. Des branches de noyers ont été récupérés à la déchetterie pour servir de tuteur et du mobilier à également été récupéré pour créer un espace d’accueil et de discussion. « On veut rendre cet endroit le plus beau possible », avoue Hervé Tanguy. En partenariat avec l’association Carré d’As, des jeunes en services civiques vont venir aider à certains chantiers, comme la rénovation du mur ou de la fontaine.

« Écologie, relation, solidarité… Ça a dépassé ce qu’on envisageait de meilleur ». 

Et pour aller encore plus loin dans cet esprit de solidarité et de mixité, l’objectif est de pouvoir mettre en place un accès pour les personnes à mobilité réduite. L’association sera bientôt amenée à fabriquer des plates-formes spéciales… Un beau projet en relation avec l’EPHAD d’à côté. 

Pour tous renseignements contacter Hervé Tanguy au 06 68 47 15 48 ou par mail à park-laouen@orange.fr. Page facebook de l’association : https://www.facebook.com/parklaouen/




Dans cette boutique de loisirs créatifs de Morlaix, Armelle dispense gratuitement des cours de tricot

À Woolly’S, boutique de loisirs créatifs rue Ange de Guernisac, Armelle dispense gratuitement des cours de tricot, de couture, ou de tout autre pratiques créatives. 

Cette ancienne Parisienne, installée à Morlaix depuis novembre 2017, propose de nombreux services au sein de sa boutique de loisirs créatifs Woolly’S, au 19 de la rue Ange de Guernisac. En fonction des demandes, elle peut tout aussi bien aider en tricot, en couture, ou même en déco-patch. Les cours sont donnés au cas par cas, en fonction de la demande. Bientôt, Armelle donnera des cours de scrapbooking à une future mariée.

« Je fais ça gratuitement parce que j’aime ça et que ça amène des gens ».

Armelle veut rendre service à sa façon : les cours sont gratuits. « Les gens d’ici n’ont pas forcément un pouvoir d’achat faramineux ». Elle ne fait payer que le prix du matériel, mais les « élèves » peuvent venir avec leurs propres échantillons. Par exemple, pour les cours de tricot, mieux vaut venir avec sa propre laine, car les premières confections ne sont généralement pas toujours aussi bien réussies que ce que l’on voudrait…

La gérante de Woolly’S souhaite bientôt pouvoir établir un calendrier des cours et acheter des fournitures pour mettre en place des ateliers thématiques.

Au sein de sa boutique, Armelle propose également une machine à coudre en libre-service. Tout le monde peut s’en servir et chacun donne ce qu’il veut et peut pour ce petit emprunt.




Des Clics de Conscience.Un film documentaire sur la portée des pétitions et le droit à l’initiative populaire

Lorsque Jonathan Attias et Alexandre Lumbroso décident de s’intéresser au sujet des semences paysannes en France, rien ne laisse présager qu’ils iront jusqu’à s’inscrire dans la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages promulguée le 9 août 2016. Tout commence par un questionnement de Jonathan Attias, confortablement installé derrière son ordinateur, sur la question des semences traditionnelles et de leur utilisation dans l’agriculture à caractère économique.

Le sujet des semences paysannes est aujourd’hui bien connu de tous. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, certaines puissances économiques se sont attribuées un droit de propriété intellectuelle sur des semences. En France ce droit existe depuis 1970, et il prend fin 25 ou 30 ans après. Lorsque ce droit prend fin, la semence tombe dans le domaine public et devrait par conséquent être libre de droit.1

Mais il existe LE CATALOGUE OFFICIEL, cette bible qui recense les semences autorisées à être utilisées par les agriculteurs. Ce joli recueil impose des conditions particulièrement contraignantes à l’inscription des semences. 80% des semences présentes dans le catalogue sont des semences hybride F1, c’est à dire qu’elles sont non reproductibles et les autres sont des variétés « sous optention  ou des variétés protégées pars des droits de propriétés intellectuelles »2. Qui gère le catalogue ? En France c’est le rôle du GEVES (Groupe d’étude des variétés et des semences) qui regroupe le ministère français de l’agriculture, l’INRA, (l’institut national de la recherche agronomique) et le GNIS (Groupe National Interprofessionnel des semences et plants). Ce catalogue permet à l’origine de répertorier de manière efficace les semences et d’éviter ainsi la confusion mais a conduit à la diminution de la diversité des espèces et au joug du catalogue sur le travail des agriculteurs.

Revenons au commencement, Jonathan est journaliste et cofondateur d’une société de production spécialisée dans les problématiques citoyennes et environnementale : Communidée. Alexandre, son cousin, le rejoint dans son projet, formé à AgroParisTech le sujet a toutes les raisons d’attirer son intention.

Les deux jeunes hommes découvrent un système qu’ils estiment en contradiction avec une société saine. Trouver un moyen pour redonner la liberté des semences, en finir avec un système qui menace la biodiversité, le bien être des agriculteurs et des consommateurs, voilà ce dont il s’agit. Il leur faut trouver un moyen d’exprimer ce sentiment partagé par une floppée de citoyens, qu’ils rencontrent notamment à travers leur websérie « Jardiniers Levez-vous ! ». Quelques clics lancent une odyssée sur « le droit à l’initiative populaire ». Quels sont les moyens pour se faire entendre ? Quelle mobilisation ? Dans le droit français et dans le droit européen ? Tandis qu’Olivier Besancenot , Noël Mamère, aperçus lors de manifestations, leurs conseillent de ne pas lâcher la mobilisation physique, les deux jeunes gens décident d’utiliser leurs PC en lançant une pétition. #YesWeGraine « Pour que les maraichers aient le droit d’utiliser des semences reproductibles et de produire les leurs» prend des formes généreuses avec environ 70 000 signatures en 2015. Mais une fois les kilos de signatures imprimés Jonathan se met à douter, et maintenant que faire ? S’ensuit des rencontres avec des acteurs juridiques et politiques. Leur persévérance les mènera jusqu’aux portes de Joël Labbé, sénateur, à l’époque EELV (Europe Ecologie Les Verts)… La suite est à voir lors de la séance au cinéma de Locminé le 12 Octobre en présence des réalisateurs et du sénateur Joël Labbé.

1 article de Shabnam Anvar, septembre 2013 http://www.kaizen-magazine.com/3-manieres-de-soutenir-legalement-les-semences-libres/
2 extrait du film documentaire Des clics de conscience

Où le voir en Bretagne ?

Etel, le 6 octobre au cinéma La rivière (20h30)
Locminé, le 12 octobre au cinéma Le Club (20h30)
Saint-Pol-de-Léon, le 5 novembre  au cinéma Majestic (17h15)
Et à Dinan, Vers le large avec de nombreuses dates  : 5 (17h30),6 (20h00),8 (20h15) ,9 (17h30),10 (14h30) octobre