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NDDL : Rien ne justifie un tel déchaînement de violence !

Il s’agissait bien d’une fête populaire avec ses masques, ses fanfares, ses sonneurs, ses danseurs de gavotte mais aussi avec son défilé de chars d’un style un peu particulier, les 520 tracteurs que conduisaient un bon millier de paysans (deux par tracteur en moyenne) venus témoigner de façon très visible que la profession paysanne refusait de voir sacrifier plus de 2.000 hectares.

Certes, ils étaient en colère tous ces gens mais ils étaient pacifiques et plutôt bon enfant. En un mot, cela ressemblait à d’autres manifestations auxquelles j’avais pu participer en 40 ans. En prime, nous avions tous eu une belle émotion à l’entrée de Nantes quand notre bus avait dépassé une des colonnes de tracteurs : cent tracteurs (je les ai comptés) avançant à la queue-leu leu à 20 km/h, ça se remarque et chacun d’eux nous saluait comme pour nous remercier d’être venu les soutenir.

C’est pourquoi, nous avons tous été écœurés, dégouttés, ulcérés et finalement atterrés de voir apparaître, au fur et à mesure que notre cortège avançait, des slogans violents, des tags imbéciles sur les murs, la chaussée et les vitrines dont le seul but semblait être de souiller tout ce qui pouvait l’être. Le passage devant les bureaux de Vinci ont fini de nous alerter : un saccage d’une rare violence dont on a du mal à comprendre l’utilité même symbolique. 100 mètres plus loin, les yeux commencent  à piquer et la gorge à s’irriter. Ceux qui refluent nous le confirment : les gaz lacrymogènes sont de sortie. Il n’est pas encore 16h00 mais pour nous, la manif’, c’est fini. On sent en effet que la fête est en train de mal tourner d’autant qu’on vient d’apprendre qu’une pelleteuse est en flamme. La suite, nous l’apprendrons par la radio du bus en rentrant

Rien ne justifiait un tel déchaînement de violence. D’ailleurs, rien ne justifie la moindre violence dans une manifestation, pas plus quand on défend une certaine conception de la famille que lorsqu’on veut dire son opposition à un impôt qui déplait ou que comme ici on veut dire aux pouvoirs en place qu’on en a assez de ces projets aussi inutiles que coûteux.

Nous les avons bien aperçus, par petits groupes, ces gens en noir qui manifestement  n’avaient pas l’air de vouloir faire la fête. A la limite, on se demandait ce qu’ils faisaient là puisqu’ils n’arboraient aucune des revendications des autres manifestants. Mais comme ils n’étaient pas nombreux (j’en ai vu au plus qu’une dizaine à la fois mais c’est vrai qu’ils se ressemblent tous avec leur tenue uniforme), on n’y a pas trop prêté attention au moment du rassemblement initial de la manifestation. Pour la première fois, je rencontrais ce qu’on appelle le Black block. Je ne devais pas être le seul manifestement. Et pourtant, il est bien connu parait-il des forces de l’ordre comme la fin des années 60 et au début des années 70, il y avait déjà eu « les casseurs ».

Peut-être avons-nous été naïfs de croire que notre pacifisme aurait raison de ces pulsions violentes. C’est en fait l’inverse qui s’est passé : ce radicalisme véhément a presque réussi à gâcher notre action.

En effet, même si les médias ne retiennent que les photos d’un sensationnalisme un peu douteux, les décideurs politiques se souviendront aussi que deux cortèges d’un peu plus de 20.000 chacun ont défilé dans Nantes un samedi de février 2014 pour dire haut et fort « Il est encore temps d’arrêter ce projet d’aéroport que rien ne justifie si ce n’est la mégalomanie de quelques barons locaux et l’avidité d’une entreprise qui ne vit que de la commande publique, donc de nos impôts. »

Mais notre message ne sera finalement audible que si nous disons aussi haut et aussi fort que nous dénonçons le vandalisme qui s’est déchainé dans le centre de Nantes, qu’il n’est pas dans notre culture politique, qu’il ne correspond en rien avec notre philosophie.

S’il le faut nous reviendrons manifester pour dire que « décidément, nous ne voulons plus de ces projets inutiles, nuisibles et ruineux » mais nous le ferons en prenant bien soin d’éliminer de nos rangs tous ceux qui pensent que la violence est un moyen d’action politique dans une démocratie.

Il est donc temps d’arrêter de voulo+ir faire rimer pacifisme et naïveté.




La manifestation de samedi a connu une mobilisation inégalée

Il y avait 63 bus venus de toutes les régions de France, deux fois plus encore que lors de la chaîne humaine. C’est le signe d’une mobilisation nationale et de la connection entre Notre Dame des Landes et d’autres luttes contre les grands projets inutiles et imposés. Il y avait entre 50 et 60 000 personnes, plus encore que lors de la manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012. Il s’agit de la plus grosse mobilisation du mouvement. Le défilé a été festif, créatif et déterminé, avec des batukadas, salamandres, tritons géants, masques d’animaux marquant le refus de la destruction des espèces protégées et des mesures dites de compensation.
Des prises de paroles et animations ont eu lieu jusqu’à 18h square Daviais.La préfecture avait choisit de mettre Nantes en état de siège et de nous empêcher d’être visibles dans le centre ville. C’est la première fois qu’on interdit à une manifestation d’emprunter le Cours des 50 Otages. Une partie du cortège est passée par l’île Beaulieu. Une autre a essayé de passer par le trajet initialement prévu et a fait face à une répression policière violente avec tir de flashball, gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Cela n’a pas empêché les manifestants de rester en masse dans les rues de Nantes jusqu’à la fin. Il existe différentes manières de s’exprimer dans ce mouvement. Le gouvernement est sourd à la contestation anti-aéroport, il n’est pas étonnant qu’une certaine colère s’exprime. Que pourrait-il se passer en cas de nouvelle intervention sur la zad ? 
Cette journée est un succès et les différentes composantes de la lutte restent unies sur le terrain. L’opposition ne fait que croître depuis 30 ans. Le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’abandonner le projet d’aéroport !

Communiqué des organisateurs de la manifestation anti-aéroport du 22 février




Appel de 12 structures nationales à manifester contre le projet d’aéroport de #NDDL

Ce n’est pas la première fois que nous exprimons ensemble notre indignation contre le projet de Notre Dame des Landes : plus précisément, le projet de transfert de l’actuel aéroport international de Nantes Atlantique (primé au niveau européen, non saturé, ré-aménageable si nécessaire), vers 2000 ha d’une zone humide concernant deux bassins versants, exceptionnelle en biodiversité, porteuse d’un bocage préservé, d’emplois agricoles non délocalisables et de nombreux projets paysans.

Les opposants ont mené depuis des décennies un combat exemplaire : d’abord la construction d’une expertise citoyenne, l’information des habitants, de la région d’abord, plus largement ensuite, jusqu’aux niveaux européen et mondial. Ensuite une guérilla juridique opiniâtre à chaque étape du dossier, accompagnée de l’interpellation constante des personnalités politiques au sein de leurs instances ou lors d’élections. Enfin, interposition physique, grève de la faim et résistance pugnace sur le terrain lors de forages, des destructions et tentatives d’expulsion, en particulier à l’automne 2012.

Rien n’y a fait : aucune argumentation, aucune résistance qui ne se heurte à la seule réalité : il s’agit uniquement d’un choix politique, (comme le reconnaît  le président d’AGO Vinci), d’un acte de foi (lire M. Auxiette, juin 2013, ‘Pourquoi j’y crois’) dans la plus folle des hypothèses de ‘développement’, de ‘croissance’ infinie dans un monde fini. Ce projet d’aéroport incarne jusqu’à la caricature un modèle dépassé. Nous, organisations signataires, portons ensemble, et avec les opposants d’autres valeurs de solidarité, de partage et de respect de notre environnement, de la terre nourricière et du climat.

Ces valeurs partagées exigent que nous mettions tout en œuvre pour l’abandon de ce projet mortifère. Nous interpellons solennellement tous nos adhérents, tous les citoyens, pour qu’ils confrontent les choix faits dans ce projet comme cela est fait pour d’autres grands projets inutiles imposés avec les beaux discours grandiloquents sur les économies nécessaires, la transition énergétique, la sauvegarde du climat.

Les citoyens disent STOP ! Nous disons STOP avec eux ! Que puissent se poursuivre et se développer les prometteuses expérimentations qui se développent depuis plusieurs années sur la zone. Elles nous interpellent car elles nous montrent le réalisme joyeux d’autres possibles, non pas fantasmés, mais déjà en construction.

A cause des rêves de gloire de quelques-uns, de l’appât du gain de certains autres, le péril est là, tout proche, et l’irréparable peut intervenir à tout moment. Seule une mobilisation d’ampleur exceptionnelle peut désormais faire prendre conscience aux décideurs du coût politique qu’aurait pour eux un passage en force, et les faire reculer.

Ensemble, affirmons à Nantes le 22 février : L’aéroport, c’est toujours non !Nous serons là contre les expulsions et les destructions !

Inscription cars, co-voiturages, demandes d’hébergement : voir http://22fevrier2014.blogspot.fr/ – http://www.annonces-ndl.org/http://www.bio-blog.com/125-nddl-manifestation-nantesEt toujours : acipa.free.frzad.nadir.org – http://naturalistesenlutte.overblog.com/

 




Transition citoyenne : prenons-nous en mains !

 

  • En quoi consiste le mouvement « Transition Citoyenne » ?

    Créé en mai 2013, « Transition Citoyenne » regroupe 14 mouvements* nationaux sur la base d’une déclaration commune. Ces organisations œuvrent pour des alternatives écologiques, sociales et économiques qui changent nos façons de vivre en société, face aux dégâts humains et environnementaux laissés par le monde de la finance. Une centaine de milliers de personnes se rassemblent dans des pratiques alternatives, qui redéfinissent notre notion de vivre ensemble dans une dimension plus humaine. Ces actions, qui ont déjà faits leurs preuves, s’opèrent à différentes échelles. Les coopératives, les associations et les citoyens sont dans des démarches à la fois individuelles, collectives et locales. L’addition de ces réseaux donne une ampleur nationale au mouvement, inspiré par la mobilisation des villages aux alternatives d’« Alternatiba » à Bayonne le 6 octobre 2013.
     

  • Pourquoi ce goûter aux alternatives ? A quoi cela servait ?

    Ce goûter est d’abord un espace de rencontres conviviales entre personnes, plus ou moins engagées, et informées sur les actions de transition. Le constat est positif et concret. Différents citoyens réinventent les façons de se nourrir: ils s’approvisionnent en produits sains, locaux, ont créé un jardin partagé dans le quartier de Robien, ou appliquent les principes de la permaculture et d’agroécologie sur leurs terres nourricières à Hénon. Ils se déplacent en vélo, ou gratuitement en bus grâce au Collectif pour la gratuité des transports publics. Les changements d’habitudes passent aussi par l’habitat, avec des éco-quartiers briochains de plus en plus nombreux. De belles personnes attentives les unes aux autres étaient présentes pour révoquer ces projets et en créer de nouveaux. Se fédérer et se soutenir renforce aussi notre visibilité. C’est par cette mise en réseau que nous donnerons envie aux curieux de s’engager dans une même démarche de transition, et d’alerter les pouvoirs politiques sur la nécessité d’un changement de paradigme.
     

  • Comment a-t-il été organisé ?

    Le mouvement Attac 22, dont nous sommes membres, a mis en place le collectif « Transition Citoyenne » après 2 réunions au préalable qui ont réuni une dizaine de personnes.

  • Avez-vous eu des retours ? Lesquels ?

    Nous avons reçu beaucoup de messages par Internet dans un élan de remerciements et de satisfaction générale !

  • Y a-t-il eu des actions d’organisées suite à ce rassemblement ?

    Tout à fait, une réunion se déroulera le mardi 18 février à Saint-Brieuc**. Ce sera un temps de travail qui permettra d’aller plus loin dans l’organisation d’actions à mettre en place. Il nous faut nous structurer démocratiquement sur la dimension que nous voulons leur donner. Un site Internet*** sur ces initiatives costamoricaines est en cours d’élaboration. Il sera bientôt consultable.

  • Est-ce que vous pensez vraiment que la transition peut se faire par les citoyens ?

    Nous dirons même qu’elle ne peut se faire que par les citoyens, dans une démarche de pratiques individuelles d’abord, puis dans un regroupement collectif.
    Consommer des produits biologiques locaux et se déplacer autrement qu’en voiture est un premier pas, mais qui ne suffit pas à changer notre société en profondeur. Il y a un vrai combat politique à mener pour interpeller nos dirigeants. Revendiquer et obtenir des changements, cela est aussi l’affaire du bulletin de vote. Dans la mesure où chacun a un rôle politique à jouer,
    prenons-nous en main !

    * l’AMAP, Biocoop, le Plan ESSE, CFE, Réseau Cocagne, Mouvement Colibris, Enercoop, Energie partagée, la Nef, Villes et Territoires en Transition, Bio Consom’Acteurs, les Amis de la Terre, Terre de Liens.

    **Rendez-vous le mardi 18 février 2014 à 20h, à Maison des syndicats, 93 Boulevard Prigent à Saint-Brieuc.

    ***http://transitioncitoyenne-saint-brieuc.weebly.com/

     

     




Une journée ouverte pour mieux « Faire Réseau » autour de la Transition soutenable

C’est dans le cadre d’ateliers* de remue-méninges collectifs, d’une auberge espagnole conviviale que les participant-e-s échangeront, en présence de Sylvie Ollitraut, sociologue, chargée de recherche au CNRS, responsable de l’équipe Mobilisations, citoyennetés et vie politique. A 11h., elle nous parlera des différentes formes de Réseaux ( dont sociaux), de ce qui fait l’identité et la dynamqiue d’un Réseau Face aux « forces (incontrôlables?) du marché » dictant de plus en plus leurs lois aux « politiques », quelles
stratégies les acteurs de la société civile peuvent-ils, avec d’autres réseaux, mettre en oeuvre pour bien montrer que la Transition vers des modes de développement et de vie plus respectueux de la planète et de l’humanité existe ?  Cette journée se donne pour ambition de relier les membres à une identité du Réseau Cohérence plus actuelle et de « connecter » nos réseaux, des plus anciens aux plus récents afin de « Mieux faire Réseau ». Cela pour mieux partager avec tous notre vision des Biens Communs, de la place de la société civile et de la démocratie, du développement durable véritablement soutenable, de la solidarité dans toutes ses dimensions, de l’urgence de la transition énergétique.

*Ateliers en simultané l’après-midi:
1. Le baromètre : un outil de référence pour le local, pour les membres de Cohérence ? Quels liens pour la
Transition, entre l’échelle locale et l’échelle régionale que représente le Réseau Cohérence ?
2. La caravane des transitions en Bretagne : Comment partager, mutualiser, accueillir, parrainer les expériences
réussies d’initiatives citoyennes d’un collectif local à l’autre ? Exemple appliqué avec la présentation du projet
la « Caravane des Transitions »
3. Le site des éco-bretons : un outil d’information pour valoriser ce qui se fait en Bretagne pour la Transition et
particulièrement pour valoriser ce que fait chaque membre du Réseau Cohérence ? Présentation du projet par
Bretagne Durable, membre du Réseau Cohérence. Autres outils possible ?

 

Le programme de la journée est accessible sur www.reseau-coherence.org




A la Chapelle-Bouëxic (35) , place aux ainés !

A la Chapelle-Bouëxic (35), petite commune en milieu rural, on n’oublie pas les anciens. Un lieu situé en plein centre bourg, avec un jardin leur est dédié, le « Bouexic Accueil ». « Cela fait maintenant 3 ans que nous avons mis en route ce projet, qui est avant tout une expérimentation », explique le maire de la Chapelle-Bouexic, Rouger Morazin. Objectif : rompre l’isolement des personnes âgées en milieu rural, et les réunir dans un endroit qui se veut convivial et accessible aux personnes autonomes. Pour cela, la muncipalité a donc choisi de louer depuis le 1er juin 2012 à un bailleur privé, un logement de type T3, situé au rez-de-chaussée. « Nous bénéficions pour ce projet de l’aide de fonds européens (programme Leader), et aussi d’aides du Conseil Général d’Ille-Et-Vilaine et de la Communauté de Communes », indique le maire, Roger Morazin. Un dispositif qui est prévu pour durer 3 ans, et est subventionné à 80%.

 
Des visites à domicile en projet

 

Actuellement, un programme d’animations a été élaboré, à l’intention des personnes âgées qui viennent occuper ce lieu. Elles sont une quarantaine actuellement et certaines proviennent même de communes voisines. « Il y a des ateliers cuisine, qui fonctionnent très bien, des activités pour stimuler la mémoire, des temps de repas partagés ensemble, des goûters… », précise le maire. Le tout en petit groupe, pour que tous les participants « soient à l’aise » et que « la convivialité demeure », indique-t-il. Un nouvel atelier baptisé « on sort ensemble » va également être lancé. « L’idée est de louer un mini-bus de 8 places et d’organiser des sorties dans des lieux divers », précise le maire. Dans le même esprit, un(e) jeune devrait être recruté(e) en Contrat d’Avenir, afin de visiter à domicile les personnes âgées qui ne peuvent se déplacer. « Aujourd’hui, on sait que la société a évolué, les enfants habitent de moins en moins souvent à côté de leurs parents, certains ne voient personne de la journée…Nous voulons créer des moments de sympathie, et des rencontres, dans la commune, et rompre la solitude », conclut le maire.

 

 
Des projets autour du développement durable

Le commune de La Chapelle-Bouëxic a mis en place plusieurs actions dans le domaine du développement durable, parmi lesquelles :

– Création d’une commission « développement durable » ouverte à la population

-Installation de point de dépots pour la récupération des piles et cartouches d’encre

-Adhésion à la charte d’utilisation de bois ne provenant pas de forêt primaire

-Réduction de l’éclairage public

-Réduction massive de l’utilisationd e désherbage chimique

-Utilisation exclusive de produtis d’entretiens bio à l’école et au restaurant scolaire

-Projet d’Eco-Quartier