Morlaix : Retour sur le Festisol

 

Le Festisol met l’alimentation et la solidarité à l’honneur de son édition 2023

 

Au programme sur Morlaix :

 

Le Festisol est organisé chaque année au mois de novembre en pays de Morlaix par La Maison du Monde. Ce collectif, animé par le Réseau d’Échanges et de Services aux Associations du pays de Morlaix regroupe des associations et des citoyens autour de la solidarité Internationale, de la mobilité internationale et de l’échange interculturel.

On pourra retrouver :

 

 

Au programme sur Saint-Brieuc (programme non exhaustif)

 

Le samedi 25 novembre, à la Villa Carmelie : Concert Afrique(s) : la classe de percussion du conservatoire invite Steeve Bourgade

 

 

Au programme sur Rennes (programme non exhaustif) :

 

  • :  https://www.helloasso.com/associations/gl-oxfam-rennes/evenements/fresque-des-inegalite

     

     

 

Plus d’infos :

https://www.festivaldessolidarites.org




Caravane des droits des paysan.ne.s : une mobilisation pour les paysans et paysannes d’ici et d’ailleurs

Dans le cadre du Festival Alimenterre et du Festisol, la Caravane des droits des paysan.ne.s est et sera présente sur de nombreux événements, notamment en Ille-Et-Vilaine. Coordonnée par la Confédération Paysanne et l’association Amar, elle vise à sensibiliser aux droits des paysan.ne.s et des habitant.e.s des zones rurale, dans l’esprit de la déclaration adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2018, après plus de 15 ans de travail du mouvement international Via Campesina.

Que sont les « droits paysans » ?

L’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la « Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan.ne.s et des personnes travaillant en zone rurale », le 17 décembre 2018. « Cela fait suite à un travail de plus de 15 ans de l’organisation internationale Via Campesina », explique Gilles Maréchal, de l’association Amar, qui travaille à créer des liens entre agriculture française et brésilienne. Via Campesina rassemble environ 200 millions de paysan.ne.s de par le monde. Elle « défend l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire comme moyen pour promouvoir la justice sociale et la dignité. Elle s’oppose clairement à l’agriculture industrielle et aux entreprises multinationales qui détruisent les relations sociales et l’environnement », peut-on lire sur le site Internet du mouvement. Les femmes y ont une place prépondérante, Via Campesina défendant leur droits et « l’égalité des genres », et lutte contre toute forme de violence qui leur sont faites.

Les Droits des paysan.ne.s revendiqués par le mouvement incluent « le droit à la vie et à des conditions de vie décentes, le droit à la terre, au territoire, aux semences, à l’information, à la justice et à l’égalité entre les femmes et les hommes. La déclaration votée par les Nations Unies contient 28 articles, pour 24 droits listés. Mais la portée en est limitée, puisqu’il s’agit d’une résolution juridiquement non-contraignante. « La Belgique et la Suisse ont néanmoins intégrées cette déclaration dans leur loi », précise encore Gilles.

En quoi consiste la « Caravane des Droits des Paysan.ne.s » ?

« C’est une initiative française, qui est issue de la volonté de faire en France une campagne d’opinion pour que les Droits des Paysan.ne.s soient pris en compte dans le droit du pays », déclare Gilles Maréchal. Plusieurs organisations se sont alors rassemblées pour monter cette caravane : le comité solidarités paysannes internationales / France Amérique Latine, la Confédération Paysanne, Terre de Liens, les Amis de la Conf’, les Amis du MST, le MRJC (Mouvement rural de la Jeunesse chrétienne), AMAR. La caravane doit parcourir la France en 2021 et 2022, avec des expositions, des films, des intervenants, pour alerter sur la situation des paysan.ne.s du Sud, et faire des liens avec celles et ceux d’ici.

L’opération est aussi déclinée en Bretagne, et animée par AMAR et la Confédération Paysanne, avec de nombreux partenaires tels que le MRJC, Terre de liens, Biocoop, les Civam, la Maison de la Consommation et de l’Environnement à Rennes…  « Notre objectif, c’est de participer à des évènements jusqu’en avril 2022, et de faire un état des lieux à la fin », précise Gilles Maréchal. « Nous coopérons aussi avec des événements tels que le Festival Alimenterre, le Festisol, l’Automne du film brésilien à Rennes… ».

Quel en est le message principal ?

« Nous voulons faire passer le messsage que les droits des paysan.ne.s ne sont pas des revendications corporatistes, mais qu’il faut les considérer comme des outils au service de la société, et avec elle », affirme Gilles Maréchal. « On assiste à des mouvements de reterritorialisation. Mais ce que nous défendons, c’est une reterritorialisation plus internationaliste, ce n’est pas le Nord contre le Sud. Il s’agit plutôt de faire un lien entre les problématiques de ces deux parties du monde. Finalement, les problèmes environnementaux que connait la Bretagne sont liés à ceux que connait le Brésil : par exemple, l’utilisation du soja ici et ses dérives entraine de la déforestation là-bas ».

Où pourra-t-on retrouver la Caravane dans la région ?

On pourra retrouver la Caravane dimanche 21 novembre à la Maison Internationale de Rennes, lors d’une projection-débat du film « Le Festin », dans le cadre du festival Alimenterre.

A l’occasion du Festisol, l’exposition présentée par la Caravane sera à voir à la MJC de Pacé jusqu’au 26 novembre, avec des temps de méditation pour les scolaires. On pourra aussi assiter à un temps de rencontre er de dégustation, le 25 novembre à partir de 17h, en présence de membre du collectif pour une Sécurité Sociale Alimentaire, de producteurs et productrices de l’Amap de Pacé, de membres du Ceser, pour échanger autour de son rapport « l’alimentation en Bretagne à l’horizon 2050 : Quels enjeux de société ? ».

Le 27 novembre à partir de 16h, toujours à Pacé, temps d’échange informel et dégustation de produits avec la Maison Bleue, autour du thème de la sécurité sociale alimentaire, et projection du documentaire « La part des autres ».

La Caravane investit aussi internet avec le 29 novembre à 20h en visio un  échange autour du droit aux semences avec Véronique Chable (INRA) et Jonathan Chabert, et le 6 décembre à 20h en visio toujours, un  échange autour du droit à la terre avec Vincent Jannot de Terre de Liens et Jean-Jacques Lucas, co-gérant du GFA de Brémelin.

Et le 11 décembre, présence de la Caravane et conférence autour de l’accueil de nouveaux paysan.ne.s sur le territoire, au marché de Noël de Saint-Pern (35).

Plus d’infos : https://www.facebook.com/lesdroitspaysanscestnotreavenir




A Morlaix, le Festisol tisse des liens entre solidarité, lutte contre les inégalités et écologie

Du 12 au 30 novembre, le Festisol vous invite à suivre les chemins de la solidarité ! Pour cette édition 2021, c’est le thème des inégalités qui est mis en lumière. En Bretagne, plusieurs collectifs mettent en place des actions et événements, comme c’est le cas à Morlaix avec le collectif de la Maison du Monde.

Lancé il y a plus de 20 ans, Le Festival des solidarités, connu également sous l’appellation Festisol est le rendez-vous annuel de promotion des solidarités d’ici, mais surtout d’ailleurs. Il est organisé chaque année au mois de novembre en pays de Morlaix par La Maison du Monde. Ce collectif, animé par le Réseau d’Échanges et de Services aux Associations du pays de Morlaix regroupe des associations et des citoyens autour de la solidarité Internationale, de la mobilité internationale et de l’échange interculturel. Cette année, une vingtaine d’acteurs proposent différents événements, dont trois qui sont particulièrement liés aux thématiques de l’écologie et de l’environnement.

Au programme sur Morlaix :

  • Le 24 novembre, une journée « Ecolo et Solidaire » à la Maison Familiale et Rurale Une vingtaine d’élèves participeront à deux ateliers : l’un sur la Fresque du Climat, avec l’Ulamir-CPIE, l’autre sur le zéro déchet avec l’association En Vrac à l’Ouest A 20h, une conférence-gesticulée ouverte à tous et baptisée « De la fourche à la fourchette…non l’inverse ! » est proposée, avec Mathieu Dalmais, agronome militant. Il y sera question de la Sécurité Sociale de l’Alimentation. Inscriptions (places limitées) au 02 98 63 71 91 ou animation@resam.net
  • Le 25 novembre, «Cuisine partagée dans les quartiers », dès 9h Réalisation de soupes et d’accompagnements-soupes avec le Centre Social Carré d’As en partenariat avec l’épicerie solidaire Roul’Paniers. Les habitant.e.s sont invité.e.s à venir cuisiner et déguuster de manière conviviale dans la Roulette des Possibles et sa cuisine éphémère. Animation Gratuite. Information : accueil@carredas-morlaix.fr
  • Le 27 novembre, « Agir pour le climat et préserver les droits humains », dès 17h Exposition de photos retraçant 50 ans de combats pour la défense des droits humains d’Amnesty International France.
    – Projection en ouverture de conférence du clip «Marches pour le climat : les jeunes mettent la pression aux États».
    – Conférence sur le thème : «Climat, environnement et droits humains» par Lionel Monfront d’Amnesty International France.
    Amnesty International vient de publier un document très riche apportant un éclairage rarement évoqué sur l’interaction forte entre changement climatique et violation des droits humains. Nos droits brûlent ! Les gouvernements et les entreprises doivent agir pour protéger l’humanité face à la crise climatique. A 20h45, projection au cinéma Etoile à Carantec du film « Pour l’amour de l’eau », suivi d’une intervention de Lionel Monfront.

Tout le programme du Festisol sur Morlaix est disponible ici : https://www.resam.net/festival-des-solidarites-2021.html

Le programme organisé par les collectifs de Rennes, de Lannion, de Brest est disponible via cette page : https://www.bretagne-solidaire.bzh/evenement/festival-des-solidarites-en-bretagne/

Pour avoir plus d’infos et pour visualiser le reste des animations en Bretagne : https://www.festivaldessolidarites.org/




Le Chemin du Don à Emmaüs

Il y a plus de 70 ans, l’abbé Pierre ouvrait sa « trop grande » maison à Autrui et lançait ainsi son mouvement : Emmaüs. Aujourd’hui, l’association est une pionnière de l’économie sociale et solidaire. Meubles, livres, vêtements et autres objets du quotidien transitent par milliers sur ses sites. Ils sont triés puis vendus pour faire vivre les communautés des Compagnons.  Nous les avons rencontrés à Brest pour comprendre le chemin du don à Emmaüs.

Dans la très paisible commune du Relecq-Kerhuon, en périphérie de Brest, des poules nous accueillent à la Communauté locale d’Emmaüs. Un petit village nous fait face où l’effervescence de l’entrepôt central contraste avec le calme des lotissements alentours. Tel est le cadre que les donateurs des environs découvrent en arrivant avec leurs objets.

Claire (50 ans) par exemple vient donner deux sacs-poubelle pleins de vêtements que son fils « a conservé depuis qu’il est tout petit ». « Ça me fait beaucoup de bien d’alléger mon intérieur ! » sourit-elle avant de confier plus sérieusement qu’il ne lui « serait même pas venu à l’idée de les mettre en vente »… « autant que cela profite ». Mais ces habits, comme le reste des dons, n’arriveront pas directement, ou même jamais, dans les salles de vente connues du grand public… c’est tout une chaîne du don qui se forme à chaque donation.

Au dépôt, une vie bouillonnante

Ce chemin commence au dépôt où tous les objets sont redirigés vers les ateliers spécifiques dans lesquels compagnons et bénévoles s’attellent à les trier, avant d’éventuellement les envoyer en magasin. À la Communauté du Relecq-Kerhuon, c’est Saliou (26 ans) qui dirige avec aplomb le premier tri des arrivages. Avec son chariot élévateur, il « fait la réception des donateurs » puis oriente les articles vers les sections du site leur correspondant.

Originaire de Guinée, Saliou dirige le premier tri au dépôt.

« C’est une véritable fourmilière, ça ne s’arrête jamais ! » s’enthousiasme Marie Raoul, encadrante technique et salariée d’Emmaüs qui nous fait le tour de la communauté. Voitures et camionnettes défilent en effet tout au long de la matinée, se mêlant aux véhicules et engins contrôlés par les compagnons. Et malgré tout ce chahut constant, Saliou & Cie parviennent à maintenir un espace de travail bien ordonné. On parcourt les divers rayons sans mal et on s’y retrouve aisément.

Ce qui frappe le plus en entrant dans le Dépôt, c’est certainement la « Montagne de linge », surnom donné par Marie à l’immense amas de vêtements que doit traiter l’équipe dédiée aux textiles. « C’est génial que les gens pensent à nous comme ça » commente-t-elle, « c’est très bien parce qu’on est toujours une référence en termes de dons et donc de recyclage ».

Les dons de vêtements ne manquent jamais !

Un tri primordial

De là, le tri commence. Il s’opère en trois étapes qui sont identiques pour chaque atelier du site. D’abord, on doit bien évidemment vérifier l’état de la marchandise. S’il est correct, direction les deuxièmes mains pour une mise au propre, voir raccommodage, avant d’être en attente pour un envoi en magasin. Mais si un produit n’est pas en condition de vente, il doit alors être mis de côté dans l’optique d’être malgré tout valorisé.

Pour cela des « accords de filières travaillés par Emmaüs France »  sont en place pour aider les Communautés dans leur démarche écologique. Ainsi, nous retrouvons Guyot environnement et son agence affiliée Estève, que nous avions rencontrée lors de l’opération ferrailles du FCCL, qui s’occupent de récupérer ferrailles et gravats. Autre partenariat important : Retritex. Cette « entreprise d’insertion » aide Emmaüs à garder les habits en mauvais état dans le cycle du textile. Ils sont notamment recyclés en fibre isolante ou envoyés vers l’Afrique pour aider les plus démunis.

Un des nombreux conteneurs remplis de vêtements pas en état de vente.

À l’atelier textile nous rencontrons Annick, 61 ans et bénévole à Emmaüs depuis « plus de 5 ans ». Elle s’épanouit au tri des vêtements qui représente « la source de revenu la plus profitable » pour l’association. Engagée de longue date dans l’économie sociale et solidaire, elle estime que « c’est assez égoïste de faire du bénévolat » plaisante-t-elle. « C’est qu’on se sent bien, sinon on ne resterait pas là. Le fait d’être utile, de rencontrer, que ce soit d’autres bénévoles ou des compagnons… On se sent valorisé à savoir qu’on fait une action utile à la société ». Pleine d’entrain, Annick est heureuse de donner de sa personne dans un cadre qui « évolue beaucoup ».

La salle de tri des vêtements est celle qui nécessite le plus de main-d’œuvre. Compagnons et bénévoles y coopèrent avec sérieux et efficacité. Une entraide nécessaire tant la tâche est longue et minutieuse. Marie explique qu’au-delà de la perpétuelle « Montagne de linge », « au niveau du rangement c’est un peu plus complexe parce que rien ne ressemble à rien ». Ensuite, Annick et ses camarades décident vers quelle salle de vente les articles doivent être orientés. La branche Finistère Nord d’Emmaüs a effectivement la chance de disposer de trois surfaces de vente sur son territoire : Brest, Morlaix et Plougastel. « On peut se permettre s’il y a quelque chose qui ne marche pas à un endroit, on peut l’essayer sur un autre… on peut essayer à droite à gauche » se réjouit l’encadrante technique.

Une multitude d’ateliers…

Mais Emmaüs, ce n’est pas seulement les fripes, c’est aussi des meubles, des bibelots, des bicyclettes, de l’électronique… L’association reçoit tout type d’objet, ce qui offre de nombreuses opportunités d’activités aux compagnons. Chacun peut ainsi exprimer ses compétences comme bon lui semble au service de la Communauté, à l’image de Daniel qui est aujourd’hui en charge des jouets après avoir été, à son arrivée, assigné à l’atelier des bibelots. « J’arrive à m’adapter partout » s’enorgueillit-il, « j’ai terminé ma carrière en tant que soignant en psychiatrie, puis l’heure de la retraite a sonné et je ne voulais pas me retrouver seul donc j’ai fait ma valise et je suis venu ici en 2018 ». Un parcours parmi tant d’autres à Emmaüs qui en fait sa richesse.

Daniel, « Notre plus grand enfant ! »

Un véritable archipel d’ateliers se dessine au fil de notre visite toujours guidée par Marie qui nous présente à Nico aux bibelots et instruments, à Gabriel au « petit électro » ou encore à Omar et Alex à l’atelier des vêtements. Mais certains îlots de l’archipel tournent régulièrement au ralenti, faute de bras. À l’atelier vélo, l’habituel « titulaire » du poste est en arrêt maladie et les nouveaux arrivages commencent à s’accumuler à la porte. L’occasion de rappeler qu’Emmaüs a toujours besoin de bénévoles !

… et de profils !

Mais comment faire vivre une telle collectivité ? À l’heure actuelle 41 adultes et 6 enfants, issus de 17 nationalités différentes, vivent sur le site du Relecq-Kerhuon. Avec tant de cultures diverses, il y a de quoi créer de nombreuses divergences au quotidien lorsqu’on partage des lieux de vie importants tel que le réfectoire. Mais ouverture d’esprit, bienveillance et organisation règnent. Marie nous explique ainsi que chaque semaine les « rôles ménagers » (cuisine, service, nettoyage…) sont répartis entre les compagnons de manière à ce que chacun soit impliqué dans la vie collective.

De plus, le cadre offert est des plus agréable : à quelques centaines de mètres, la rade de Brest s’étend donnant une très belle vue et un air vivifiant. Les compagnons sont aussi logés dans un petit village confortable : un ensemble de bungalows encadre un jardin très convivial, en face, le « Château » (une ancienne bâtisse à deux étages)accueille huit personnes et une famille qui auront bientôt la chance de déménager dans la nouvelle « résidence sociale » en construction. Un « gros projet » qui va permettre à la communauté d’ensuite rénover le « Château » explique Marie, heureuse de bientôt pouvoir proposer de meilleures conditions de vie aux compagnons.

Le « Château » trône majestueusement à l’entrée de la Communauté.

La Communauté du Relecq-Kerhuon est l’une des 119 réparties partout en France. Ces sites sont l’essence du mouvement Emmaüs, au sein duquel le don se vit intensément et se décline sous plusieurs formes. Que ce soit en donnant de sa personne, de son temps ou plus simplement un objet, chacun peut contribuer à faire vivre l’idéal de l’abbé Pierre.




Quand joueurs et bénévoles du Football Club de la Côte des Légendes se transforment en héros du recyclage

Instant de communion et de joie au milieu d’une saison à l’arrêt pour le FCCL • Crédits : Guylène Caradec

Samedi 13 février, le FCCL a organisé son opération annuelle de récupération de ferrailles. Une action où agriculteurs et commerçants locaux ont l’opportunité de soutenir le club en prêtant main-forte ou en donnant. Une belle occasion de contribuer à un acte écologique fort tout en maintenant le lien entre les joueurs, les dirigeants et les bénévoles.

Un vent glacial a beau balayer sans relâche le parking de la Coopérative Triskalia de Lanveur (29), toute la troupe réunie depuis l’aube s’entasse jovialement sur la remorque d’un tracteur afin d’immortaliser la journée. C’est la pause déjeuner et les ferrailles commencent à former un beau monticule à l’arrière de l’entrepôt où les bénévoles partagent des bières bien méritées. Vieille voiture, PC d’un autre temps, brouette rouillée… les videurs de greniers du FCCL ont bien lancé cette opération placée sous les signes du recyclage et de la solidarité.

« Toutes les associations ont besoin d’aide, surtout en ce moment, donc quand on peut les aider, on le fait », Jean-Pierre Oudot (69 ans) est heureux de donner comme chaque année un peu de sa ferraille. « Tous les ans il y a toujours quelque chose, on accumule » et cette année l’ex-joueur puis président de l’ancienne Union Sportive Kerlouan se défait notamment d’un véhicule ancien et déclassé, en plus des usuelles ferrailles diverses et tôles.

Le FCCL, un club qui rassemble

De quoi satisfaire les « 35 à 40 bénévoles » présents pour épauler le président Vincent Salou. « Il y a les joueurs, les bénévoles, les dirigeants et certaines entreprises locales » indique-t-il, « c’est l’occasion pour tout le monde de se retrouver un peu parce qu’on a arrêté la saison début novembre ». En effet, l’équipe Senior ronge son frein depuis l’automne puisque les entraînements et les compétitions sont à l’arrêt quasi total à cause des mesures anti-Covid.

Une bouffée d’air et de bonheur pour tout le club. « Ça nous permet de créer du lien avec les gens de la commune » confie Erwan (23 ans), « fidèle au club » depuis ses 5 ans, content de participer au « bon fonctionnement de l’association » comme l’affirme M. Salou.

les bénévoles du FCCL sur le parking de Triskalia
Les bénévoles et joueurs du FCCL profitent des véhicules prêtés par les agriculteurs locaux pour récolter les ferrailles.

La récolte est « la grosse opération du club » explique le président, « ça nous permet pour la saison prochaine d’acheter des équipements, de payer les entraîneurs » et cela « grâce aux agriculteurs et aux commerçants locaux qui aident beaucoup ». La formule fonctionne bien puisqu’elle est reconduite annuellement depuis « une petite dizaine d’année ». Celle de 2020 a permis d’amasser 90 tonnes de ferrailles !

Héros du recyclage

Tout le « butin » de cette journée est vendu à Estève Recyclage, une agence du groupe Guyot Environnement. Son responsable Michel Rafray révèle que « les ferrailles sont ensuite chargées et envoyées sur le site Guyot Brest où elles sont triées, déchiquetées ou cisaillées » pour finalement être « exportées sur l’Espagne ou sur la Turquie » où des fonderies prennent le relais pour les remettre dans le circuit du métal.

le butin du FCCL
Environ 70 tonnes de ferrailles ont été amassées cette année.

La démarche du FCCL est donc solidaire et écologique. « C’est une opération qui fonctionne bien, on est sur une commune fortement agricole, donc on a beaucoup de personnes qui viennent nous aider » confie Vincent Salou. Pour lui, l’opération ferraille « c’est aussi pour débarrasser un peu les vieux hangars où il y a encore beaucoup de choses qui traînent ».

L’action plaît au point que Michel Rafray a inscrit le club, en association avec son agence, au concours international #RecyclingHeroes (Héros du Recyclage) de la Global Recycling Foundation (Fondation Mondiale pour le Recyclage) à l’occasion de la journée internationale du recyclage le 18 mars.