Le Lok’All, un café-épicerie acteur de son territoire
Rencontre avec Coralie et Fabien du Lok’All à Ploujean, sur la commune de Morlaix. A la fois café et épicerie, la structure est en pleine évolution : passage en Scic (Société d’Intérêt Collectif), agrandissement des locaux, développement de nouvelles activités…le tout avec de nouvelles forces vives. Premier épisode de notre série d’articles consacrés aux acteurs de l’économie sociale et solidaire sur le territoire du Pays de Morlaix, réalisés avec l’Adess du Pays de Morlaix.
Historique
Le bar-épicerie Le Lok’All à Ploujean, qui était au départ une Scop (Société Coopérative, ndlr) ne date pas d’hier, puisque il fêtera ses 10 ans en janvier 2020. « Au départ, le projet était de créer un lieu de vie, un lieu convivial. On était deux créatrices issues du secteur social », rappelle Coralie, l’une des porteuses du projet, toujours de l’aventure aujourd’hui. « On a eu l’opportunité de reprendre ici une grande épicerie et une petite partie bar, ce qui devait d’ailleurs être l’inverse au départ ! Le projet a donc changé un peu », se remémore-t-elle.
L’une
des porteuses a par la suite quitté le projet, remplacée par Fabien
en tant que salarié, puis associé.
En
2017 survient un moment important dans l’histoire de la structure :
la transformation de la Scop en Scic (Société coopérative
d’Intérêt Collectif, ndlr), ceci afin « de pouvoir faire
participer plus de monde et de développer les activités »,
précise Coralie. Après une période un peu serrée financièrement,
l’heure est maintenant aux nouveaux développements, avec notamment
des travaux et de nouveaux services.
L’activité
Le Lok’All est divisé en deux activités : une partie épicerie, et une partie café – bar. Les produits servis sont en grande majorité bretons, bio ou issus du commerce équitable. Des animations sont proposées régulièrement « Concerts, jeux de société, soirées ou journées contes, journées troc… » énumère Coralie, qui rappelle aussi l’importance des relations de confiance tissées avec les habitants et les partenariats avec les acteurs locaux. « Souvent, ça part d’une rencontre, comme par exemple avec l’Itep (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique, ndlr) Trévidy ou le lycée agricole de Suscinio, situés non loin ».
Du côté de l’épicerie, on trouve des produits alimentaires classiques, mais aussi une offre traiteur, des produits locaux, du bio, du vrac et une sélection de création artisanales. « On a un peu de tout, pour pouvoir accueillir tout le monde », affirme Coralie. La clientèle, intergénérationnelle, vient des communes environnantes.
La gouvernance
Actuellement,
la Scic est composée de 13 membres, un nombre volontairement
restreint avant le début des travaux, avec la volonté prochaine de
pouvoir ouvrir plus largement pour accueillir les nouvelles envies
d’investissement et de développement. Trois collèges sont
présents dans la Scic : les salariés, les usagers et les
partenaires extérieurs.
Après la co-gérance en SARL (Société à Responsabilité Limitée) actuelle, Fabien et Coralie envisagent également de passer en SAS (Société par Action Simplifiée), pour porter toute la structure. Cela permettra « d’avoir un vrai conseil d’administration, un organe décisionnaire efficient, qui pourra structurer toutes les dimensions du projet, et faire le lien », précisent les deux coopérateurs.
Les projets
L’un des gros projets du Lok’All est la transformation et l’agrandissement des locaux, « Il fallait dans un premier temps faire l’acquisition des murs. La solution qu’on a trouvé est de monter une SCI (Société Civile Immobilière, ndlr) en parallèle ». Cela permettra à la Scic de mener les projets sans prendre trop de risques financiers.
L’envergure du nouveau Lok’All est défini ensemble et dépend également de l’élargissement à de nouveaux membres mais « L’idée, c’est d’agrandir le bar, de créer un petit espace restauration de type cantine, avec l’envie d’inviter aussi ponctuellement des cuisiniers ou des food truck et il y aurait aussi une terrasse couverte. L’épicerie serait transférée dans un autre bâtiment qui se situe derrière. », détaille Coralie. Le bar ainsi agrandi permettrait d’accueillir davantage de concerts, de conférences et autres animations qui ne sont pas organisées pour le moment faute de place.
Dans
le futur projet figure aussi un jardin pédagogique, situé entre les
deux bâtiments. Un lieu d’accueil pour les vélos est également en
réflexion, voire même une activité hébergement. Un petit marché
pourrait également voir le jour.
Du côté de l’épicerie, le fonctionnement devrait être revu avec cette fois l’association de bénévoles. « C’est un peu l’intérêt de la Scic », souligne Coralie. Un statut qui permet de pouvoir associer plus de personnes au projet. « Sur l’épicerie, on pourrait avoir ainsi des personnes qui participent au référencement des produits », activité particulièrement importante mais chronophage. « La Scic est aussi un moyen pour les participants de se sentir impliqués sur le territoire de Ploujean », estime Fabien.
L’objectif est par la suite d’embaucher au moins une personne en plus, surtout pour la saison. « Quelqu’un d’assez polyvalent, qui adhère au projet, qui puisse intervenir et faire le lien ».
En attendant, les habitants intéressés pour participer au projet qui va être lancé en 2020 sont invités à prendre contact avec Coralie et Fabien !
Article rédigé par Aurélie Brimbeuf (Adess Pays de Morlaix) et Marie-Emmanuelle Grignon (Eco-Bretons)
Photos : Joséphine Yvon (Eco-Bretons)
L’idée sortie. Derniers jours pour découvrir la matériauthèque éphémère à Saint-Nicolas-de-Redon (44) !
Jusqu’au 30
novembre, une matériauthèque éphémère ouvre ses portes à
Saint-Nicolas-de-Redon. Organisé par les associations
Katalpulte et L’écrouvis, cet événement a pour
objectif de promouvoir le réemploi de matériaux et
l’écoconstruction. Une journée exceptionnelle et
festive aura lieu ce samedi 30 novembre.
En 2019, le secteur du BTP aura généré près de 22 millions de
tonnes de déchets… soit près de 5 fois plus que les ordures
ménagères. Ce secteur, en plus d’être de loin le plus gros
producteur de déchets en France est également le plus grand
consommateur de matières premières non renouvelables. A
Saint-Nicolas-de-Redon (44), l’association l’Ecrouvis et
Katapulte ont créé une matériauthèque éphémère dans le but de
promouvoir le réemploi de matériaux de construction et
l’écoconstruction. L’événement, qui avait débuté le 6
novembre, se clôturera par une journée festive le 30 novembre.
« Rien à jeter » voilà ce que proposent à tout un
chacun les associations l’Ecrouvis et Katapulte dans leur
matériauthèque éphémère située au 8 ter avenue Jean Burel à
Saint-Nicolas-de-Redon. Leur pari ? Récupérer des matériaux
de construction destinés à la benne à ordures pour ensuite les
proposer à prix libre au grand public. Ce n’est pas la première
matériauthèque sur le territoire. En effet, à Ploërmel la
recyclerie « Le comptoir des rues » avait développé dès
2017 la vente de matériaux de seconde main. En revanche, il ne
s’agissait pas d’un événement éphémère. Avant de développer
durablement leur projet, les deux associations organisatrices ont
opté pour une phase d’expérimentation dans le but de définir
leur modèle économique ainsi que les besoins de leurs clients.
Après trois semaines de diverses animations, de conférences et
de rencontres en lien avec l’autoconstruction et le réemploi de
matériaux, « Rien à jeter » se terminera ce samedi 30
novembre. Jusqu’à 22h, les visiteurs pourront découvrir
l’exposition Anatomie d’Architecture, le tour de France
des maisons écologiques. Une exposition retraçant un périple
de 6000km à la découverte de maisons écologiques et remarquables.
Pour les enfants ou grands enfants, des manèges et jeux en récup’
seront au programme de 13h à 20h. Puis, une cartonnade- ou bataille
avec des armures faites en cartons aura lieu à 16h30. Pour les
amateurs de musiques, une performance sonore aura lieu à 18h suivi
d’un concert de musique irlandaise. Sur place, il y aura une
buvette et des pizzas faites à base de nourriture récupéré fera
le bonheur des plus gourmands.
Après ces joyeuses festivités, la matériauthèque rouvrira ses
portes le 1er février en proposant toujours plus de
matériaux de récup’ ainsi que des formations au bricolage et à
l’autoconstruction.
P.S : Là-bas, on prend la monnaie locale, le Galleco !
Co-réalisé par Pascale d’Erm et Bernard Guerrini, le film-enquête international NATURA nous dévoile une nouvelle science en pleine émergence démontrant comment l’expérience de nature soigne la santé physique, mentale et cognitive.
Une tournée bretonne organisée par Femmes de Bretagne mène actuellement Pascale d’Erm dans quatre villes – Lorient, Brest, Morlaix et Rennes – entre le 27 novembre et le 10 décembre, où elle échangera avec le public à l’issue de chacune des projections.A Morlaix, la soirée-ciné sera précédée par une rencontre au lycée de Suscinio, dans le cadre de ses Rencontres Nature, entre Pascale d’Erm et les 25 élèves de la classe de 1ère STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) puis par une séance de dédicace de son livre – du même nom que le film, NATURA (éd Les Liens qui libèrent) – à la librairie La Lettre Thé, entre 18h et 19h30.
Nous savons intuitivement que notre sentiment de bien-être est plus élevé dans la nature. Cela semble même être une évidence. Mais jusqu’à présent, les preuves scientifiques manquaient pour confirmer cette intuition…
Tourné au Japon, aux Etats-Unis (Stanford), au Canada, en Suède, en Allemagne et en Belgique et en France, NATURA raconte le formidable récit de ces chercheurs pionniers – biologistes, neuroscientifiques, médecins, experts en psychologie environnementale – qui sont en train de démontrer que « l’expérience de nature » stimule des ressources biologiques et psychiques insoupçonnées et représente une source inépuisable de bien-être physique et mental.
Trente ans après la première étude qui a révélé l’impact physiologique de la nature sur des patients en milieu hospitalier (Sciences, 1984, Roger Ulrich), les chercheurs possèdent désormais suffisamment de preuves pour affirmer qu’une immersion, même brève, dans des environnements naturels (y compris urbains) régule tous nos paramètres physiologiques liés au stress, renforce notre système immunitaire naturel, nous aide à lutter contre la fatigue mentale, restaure nos capacités intellectuelles, améliore notre humeur, et constitue un puissant antidépresseur.
Ces résultats édifiants, racontés pour la première fois au grand public, pourraient faire évoluer en profondeur nos systèmes de santé publique, notre rapport à la santé, et au monde vivant.
Ce film lance un appel : il est urgent de prendre conscience des liens qui nous unissent au monde vivant, jusqu’au plus profond de notre corps et de notre esprit. La nature ne nous est pas seulement « bénéfique », elle nous est vitale, c’est le message de ces scientifiques qui en étudient l’impact sur les humains depuis 25 ans. Il faut la préserver à tout prix et exiger davantage d’espaces verts dans les villes, où vivent déjà plus de 50% de la population mondiale.
En immersion, le spectateur sera sollicité pour participer à l’expérience du film : la nature,même sur un écran, nous calme, régule notre pouls, réduit l’anxiété, et peut même nous rendre plus heureux !
Les deux co-réalisateurs
Pascale D’Erm est journaliste, réalisatrice, auteur spécialisée dans les questions de nature et d’environnement depuis une vingtaine d’années, elle a travaillé aux côtés de la Fondation Nicolas Hulot, de Yann Arthus Bertrand, de l’ex Cinquième, de France 3 Ouest ou Ushuaïa TV où elle dirigé les enquêtes.
Dans
l’édition, Pascale d’Erm a dirigé la collection « les
Nouvelles Utopies » chez Ulmer où elle a publié « Vivre
ensemble autrement », « Vivre plus lentement », ou « Se
régénérer grâce à la nature ». Elle aussi publié des
ouvrages d’éco-citoyenneté chez Glénat (« Devenir écocitoyen
»…) ou « Ils l’ont fait et ça marche, comment l’écologie
change déjà la France » (les Petits matins, 2014) et « Sœur en
écologie » en 2017 (Editions la Mer Salée).
NATURA, l’expérience de nature, comment elle soigne la santé physique, mentale et cognitive fait l’objet d’un livre paru début 2019 aux Liens qui Libèrent.
Bernard Guerrini est auteur, réalisateur, producteur, Après des études photographiques et cinématographiques, et deux années passées au cinéma des armées, Bernard Guerrini débute en 1983 sa carrière comme assistant réalisateur puis assistant opérateur et opérateur de prises de vues dans le cinéma.
Il
se passionne très vite pour les films documentaires à caractère
animalier, nature et ethnologique. Il réalise une quarantaine de
films, entre 1985 et 2014. Il collabore également en tant que
réalisateur à différentes émissions de télévision
comme : « Adventure » présenté par Christopher Reeve
(M6), « Dans la nature » avec Stéphane Péron (Canal+),
« E=M6 » avec Caroline Avon (M6), « Ushuaïa Nature »
avec Nicolas Hulot (TF1), « Voyage en terre inconnue » avec
Frédéric Lopez (France 2)…
Une
enquête menée entre Asie, Amérique du Nord et Europe
Au Japon, Bains de forêts. Site de shinrin yoku, Forêts d’Okutama, d’Hinohira.
Ecole
Japonaise de médecine Tokyo
Centre pour les sciences de l’environnement, de la santé et de la Terre de l’Université de Chiba, Tokyo Nous rencontrons le professeur Qing LI, docteur en immunologie et le professeur Miyazaki, deuxpionniers de l’étude des Bains de forêts depuis une vingtaine d’années…
A l’Université d’Uppsala, Suède. Nous découvrons ensuite les travaux de Terry Hartig, professeur de psychologie environnementale, pionnier des recherches sur l’environnement restaurateur et l’impact de l’expérience de nature sur nos fonctions cognitives et la lutte contre la fatigue mentale.
A l’Institut central pour la santé mentale de Mannheim, Allemagne. Pour comprendre l’impact de la nature versus du milieu urbain sur le cerveau nous allons à la rencontre du professeur Andreas Meyer-Lindenberg neuroscientifique de renommée internationale spécialisé dans l’étude de l’imagerie cérébrale. Il est l’auteur de l’étude publiée dans la revue Nature en 2011, au cours de laquelle il a utilisé l’IRM fonctionnel pour comparer les effets sur notre cerveau de la fréquentation de la ville versus de la nature.
A Stanford, Californie Etats-Unis. Nous nous rendrons aussi en Californie, pour rencontrer Gretchen Cara Daily, professeur de Biologie à l’Université de Stanford, et Gregory Bratman, diplômé de Stanford, professeur à l’Université de Washington. Ils sont les co-auteurs de l’étude pionnière qui a révélé l’impact de la nature sur les pensées « ruminatoires » précurseurs de dépression (« Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation)
A l’Ecole Polytechnique Chalmers Göteborg, Suède. Rencontre avec Roger Ulrich. En 1984, Roger Ulrich, géographe et spécialiste de psychologie environnementale, publie unarticle scientifique qui a fait date dans le magazine Science : View through a window may influence recovery from surgery. Le chercheur y démontre que les patients de l’hôpital de Pennsylvanie dont la fenêtre donnait sur une vue arborée ont récupéré plus vite et avec moins d’antidouleurs que ceux dont la chambre donnait sur un mur ou une cour. Nous rencontrons cet homme visionnaire…
A l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Pavillon de pédopsychiatrie, Paris, France. Anne Ribes a créé le premier jardin thérapeutique au pavillon des enfants et adolescents autistes de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière…
A Louvain-La-Neuve (Belgique). Le professeur Eric Lambin est géographe, enseignantchercheur à l’Université de Louvain-la-Neuve, affilié à l’Université de Stanford, en Californie,membre de l’académie des sciences des Etats Unis et de Belgique. Il a consacré la plus grande partie de ses travaux à étudier les relations entre les hommes et leur environnement. Il revient sur la quête de sens dans la nature, et la théorie de la Biophilie (Wilson).
En Colombie – Britannique, Vancouver, Stanley Parc, Vancouver Université de Colombie Britannique, Vancouver
Rencontre avec Cecil Konijnendijik enseignant-chercheur au département des ressources forestières de l’UBC, spécialiste international des forêts urbaines. Avec ses étudiants, il réalise la première carte d’expérience au Stanley park.
Rencontre avec Matilda van den Bosh, professeure à la School of Population and Public Health de l’University of Bristish Colombie (UBC). Elle démarre un projet qui utilise des données géospatiales précises, croisées avec des données de santé publique pour évaluer le rôle de la biodiversité sur des maladies comme le stress ou le stress chronique.
Ecole forestière Fresh Air learning, Tricia Edgar dirige cette école forestière où les enfants reçoivent les enseignements en pleine forêt. Elle
nous résume sa philosophie et sa pédagogie pour reconnecter les
enfants à la nature.
Des scientifiques internationaux en pointe sur ce sujet
Les scientifiques pionniers rencontrés dans ce film se sont encore rarement exprimés sur le sujet dansles médias et leurs résultats sont largement inédits pour le grand public.
•Yoshifumi Miyazaki. Directeur adjoint du Centre pour les sciences de l’environnement, de la santé et de la Terre de l’Université de Chiba, à Tokyo (Japon). L’un des premiers scientifiques à avoir étudié et quantifier les effets des « bains de forêts » sur les paramètres physiologiques liés au stress.
•Qing Li. Professeur en immunologie, Ecole Japonaise de médecine, Tokyo (Japon). Le premier scientifique à avoir révélé le pouvoir des arbres sur l’immunité naturelle.
•Andreas Meyer-Lindenberg. Directeur de l’Institut Central pour la Santé Mentale de Mannheim(Allemagne). Neuroscientifique de renommée internationale sur les liens neurologiques entre la nature et
notre cerveau.
•Terry Hartig. Professeur de psychologie environnementale, Institute for Housing and Urban Research, Université d’Uppsala (Suède). Scientifique pionnier de renommée. Spécialiste de la notion « d’environnement restaurateur », de la régénération cognitive dans la nature dans la ligne des travaux des Kaplan sur l’attention dirigée.
•Gretchen Daily. Professeur de sciences environnementales au département de biologie de Stanford. Co-auteur de l’étude « Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation ». Co-directrice du Natural Capital Project, membre de l’académie nationale des sciences, récompensée par de nombreux prix (Blue Planet Prize, International Cosmos Prize, etc), auteur de plus de 200 publications scientifiques.
•Gregory Bratman, Professeur de Nature, Santé et Loisirs, Université de Washington (EU). Coauteur de l’étude « Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation »coordonnée avec une équipe de psychologues environnementaux, géographes, et chercheurs en sciences sociales.
•Eric Lambin, Enseignant-chercheur de géographie environnementale à l’Université de Louvain-la-Neuve (Belgique) affilié à l’Université de Stanford (Department of Environmental Earth System
Science). Auteur notamment d’« Une écologie du bonheur »
(éditions le Pommier).
•Roger Ulrich, Professeur senior d’architecture à l’Ecole polytechnique Chalmers Göteborg (Suède). Géographe, spécialiste de psychologie environnementale, le premier scientifique à avoir mis en évidence scientifiquement l’impact positif d’une vue arborée sur l’état médical des patients en milieu hospitalier (View through a window may influence recovery from surgery, Sciences, 1984).
•Anne Ribes, infirmière-jardinière, association Belles Plantes.Pionnière dans la création de jardins de soin thérapeutiques en France. Créatrice et animatrice de l’atelier
de jardinage thérapeutique du service de pédopsychiatrie de
l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.
•Cécil Konijnendijik. Professeur de foresterie urbaine à l’Université de Colombie Britannique, Vancouver (Canada).
•Matilda
Van den Bosh, Docteur en médecine et aménagement du paysage à
l’Université deColombie
Britannique, Vancouver
(Canada).
Le Lycée horticole de l’Aulne à Châteaulin en vert et pour tous avec ses Jeudis de l’agroécologie
L’agroécologie n’est pas qu’un mot valise destiné à résumer un
ensemble de théories, réalités scientifiques et pratiques agricoles
nourries par les connaissances de l’écologie, de la science et du monde
agricole.
Pour le lycée horticole de l’Aulne à Châteaulin (Finistère), il s’agit d’une réalité de tous les jours puisque toutes ces pratiques sont intégrées dans les enseignements et sur la ferme horticole. Soucieux de diffuser les enjeux et l’état des connaissances au plus grand nombre, l’établissement organise une série de conférences sur l’agrocéologie qui est bien plus qu’une alternative à l’agriculture traditionnelle, grâce à l’action efficace de trois enseignantes.
Ce sont ainsi trois jeudis qui sont programmés par le lycée de l’Aulne à Châteaulin pour recevoir tour à tour des spécialistes et passionnés d’agronomie et d’agriculture durable, respectueuses de la Terre et des personnes. C’est parce que le problème du changement climatique, conjugué à l’épuisement des sols et à la pollution diffuse, gagne les consciences, que les équipes de cet établissement scolaire du Ministère de l’Agriculture souhaitent apporter leur part dans ce combat urgent vers le sauvetage de la Planète et de notre santé.
Ces trois rendez-vous, programmés à 20h00, sont ouverts à tous et destinés à écouter, échanger, débattre des agricultures horticoles de demain. Dans un contexte climatique préoccupant, à l’heure de la remise en cause des pratiques agricoles conventionnelles, ces conférences s’adressent à tout public, de 9 à 99 ans.
Les « jeudis de l’agroécologie » ont pour ambition de comprendre les pratiques agroécologiques afin de produire mieux, pour se passer des produits de synthèse, pour des sols vivants, pour nourrir tous les humains, pour réduire l’impact sur le climat. Le lycée est d’ailleurs bien dans son rôle puisqu’il accompagne déjà au sein de ses formations les changements de pratiques, notamment en Aménagements Paysagers, en Productions horticoles et maraîchères, tant en Bac Pro qu’en BTS.
Invités de marque Dès le jeudi 28 novembre, les personnes intéressées pourront venir à l’amphithéâtre du lycée écouter, converser, et débattre avec Joan Van Baaren, professeure à l’université Rennes I et directrice d’une unité de recherche Ecobio. Il sera question alors d’agriculture de conservation et de toutes les petites bêtes qui la permettent.
Puis le 16 Janvier 2020 ce sera au tour du bien connu Marc Dufumier, agronome, enseignant-chercheur, retraité d’Agro-Paris-Tech. On se posera ensemble la question « Quelle agriculture pour demain ? » ou comment produire pour nourrir durablement les populations locales. Enfin le 26 mars 2020, une table ronde sera organisée autour de 5 intervenants pour échanger autour de la prise en compte de l’agroécologie de la production à la consommation : « De la Fourche à la fourchette : à la découverte de l’agroécologie locale ».
FoodCoop, le film sur la coopérative qui « hacke » la grande distribution !
Scopeli à Nantes (dont on vous parlera bientôt sur eco-bretons, ndlr) depuis mars 2016, D’autres ouvriront prochainement comme La Louve à Paris (dont l’un des fondateurs est Tom Boothe, réalisateur de FoodCoop!), SuperCoop à Bordeaux, La Chouette Coop à Toulouse, SuperQuinquin à Lille…A Rennes, l’épicerie coopérative et participative Breizhicoop a ouvert ses portes. Il en sera bientôt de même à Brest avec l’ouverture en février 2020 de Ti Coop. Avant peut-être le tour de Morlaix où un projet du même type est en train de voir le jour !
Morlaix. L’exposition Matière Grise à la Manu : Réflexion collective et Réemploi dans l’architecture.
La matière grise, comme chacun le sait, est l’un des noms donnés à notre cerveau. Mais les matières grises sont aussi ce qu’on pourrait appeler « la face cachée des matériaux ». Autrement dit, l’énergie déployée pour l’extraction, la transformation, le transport ainsi que les pollutions et les déchets engendrés par ces matières.
Julien Choppin et Nicola Delon de l’agence d’architecture généraliste Encore Heureux ont monté en 2014 cette exposition qui propose de « penser plus pour consommer moins ». Pour eux « les architectes ne peuvent se dérober à la responsabilité du monde qui advient et donc à la nécessité d’imaginer ce qui, demain, doit exister ».
Sur leur site http://encoreheureux.org/ vous pouvez retrouver leurs conférences, leurs ateliers ainsi que leurs projets passés et à venir.
Après une tournée
mondiale Matière Grise s’installe à la Manu !
Après six mois d’exposition à Paris en 2014-2015 au Pavillon de l’Arsenal, l’exposition a été dématérialisée et mise à disposition de qui voudra l’accueillir. Elle déjà a été montrée entre autre en Argentine, à Saint-Domingue, à Zurich et dans de nombreuses villes de France…
À Morlaix, l’exposition se partage en deux lieux : Manu en Perm’ et la Cité de Chantier du SE/cW.
Cette première exposition permet de faire vivre la manufacture lors des travaux mais aussi de tester l’attractivité et la capacité d’accueil des lieux.
Une condition pour accueillir l’exposition : porter un
projet en lien en cohérence avec le sujet. C’est le cas des associations qui se
sont saisies de l’occasion.
Le Repair est une association morlaisienne fondée en 2018 qui sensibilise au réemploi. L’ouverture d’une recyclerie de matériaux à Morlaix est prévue courant 2020. Ce magasin-atelier revendra des matériaux de construction, selon la qualité à 40 voire 60% du prix du neuf. Ces matériaux pourront provenir de dons ou de collectes chez les entreprises. Les particuliers pourront y acheter leurs matériaux de construction, c’est à eux que sera principalement destiné ce lieu.
Manu en Perm’ est quant à elle une permanence du Cabinet
Construire. Le temps des travaux Manu en Perm’ récolte les envies que déclenche
l’ancienne manufacture des tabacs et fait vivre le chantier.
Les supports de l’exposition ont été réalisés par bénévoles et des membres des trois collectifs (Le Repair, SE/cW, et Manu en Perm’) lors d’ateliers participatifs.
Les textes et les photos exposées sont imprimés sur d’anciennes
bâches publicitaires. Elles-mêmes sont accrochées sur des dispositifs en bois
réalisés à partir de matériaux collectés sur le chantier du SE/cW, à l’écomusée
des Monts d’Arrée et grâce à des entreprises partenaires (DILASSER et la Maison
du Bâtiment).
Si l’on vit
aujourd’hui une pénurie de matières premières pourquoi ne pas les chercher non
pas dans la nature, mais dans les villes ?
Matière Grise présente à travers 75 exemples de projets autour du globe des façons de réemployer des matériaux considérés comme des déchets -parfois improbables- en architecture. Et propose à travers un « catalogue de possibles » de poser un regard nouveau sur les déchets. Parfois ces matériaux de seconde main ne sont même pas usés. Pour la construction d’un centre commercial DisneyLand Paris des tôles ont été refusées car leur teinte n’était pas conformes au marché des travaux. Les tôles ont été utilisées par le Cabinet d’architectes Construire http://construire-architectes.over-blog.com/ pour réaliser le bardage de l’Académie des Arts du Cirque Fratellini.
Face à ces absurdités, apparemment courantes dans le domaine de la construction, Matière Grise pense la sobriété et la contrainte du réemploi comme pouvant donner naissance à des « écritures architecturales inédites ».
Cette première exposition donne le ton du futur centre culturel morlaisien : celui de la résilience.