Rennes (35). La Nature en Ville : l’association qui veut sauver les arbres de l’avenue Janvier.

Depuis 2015, dans le cadre du projet EuroRennes, la ville de Rennes projette d’abattre les charmes de l’avenue Jean Janvier. Rencontre avec Pascal Branchu, président de l’association La Nature en Ville qui s’oppose à l’abattage de ces arbres et nous explique pourquoi.

Le
projet EuroRennes quel est-il ?

Selon Wikipédia, il s’agit « d’un projet d’urbanisme et un futur quartier d’affaires […] déclaré d’intérêt communautaire en avril 2009 ». Le site internet de l’entreprise Territoires en charge du projet, précise « avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse LGV1h25, le nouveau métro B et le développement du trafic TER, le projet EuroRennes doit répondre à la nécessité de renforcer ses capacités d’accueil et de fluidité du hub rennais ». D’ici 2027 il est prévu : 1 400 nouveaux logements, 125 000m2 de bureaux, 9 500m2 d’équipements publics et 30 000m2 de commerces, loisirs et services.

Et
les arbres dans tout ça ?

L’avenue
Janvier est la principale avenue descendant de la gare vers le
centre-ville. Les charmes septuagénaires de cette avenue seraient
abattus en vue d’un aménagement de terrasses et d’un
élargissement des trottoirs pour être remplacés par des
plantations végétales « d’essences et de tailles variées »
précise le panneau de chantier.

3
recours contentieux engagés.

L’association La Nature en Ville a engagé 3 recours contentieux contre la ville de Rennes pour deux cas similaires à celui de l’avenue Janvier : l’abattage de 35 platanes avenue Fréville et celui de près de 300 arbres avenue Buttes-de-Coësmes. Dans ces trois cas, les délais d’affichage* de deux mois sur site n’auraient pas été respectés malgré le signalement par quatre moyens et le référé en suspension déposé par La Nature en Ville. Selon l’association, le panneau avertissant de l’abattage des arbres de l’avenue Janvier aurait été planté le 18 octobre 2019 alors que 5 charmes auraient été abattus le 21 octobre.

Panneau de chantier avenue Jean Janvier.

L’association demande la remise en état de ces 5 arbres mais ne s’arrête pas là. En invoquant l’article L350-3 du Code de l’Environnement, elle demande le maintien des 25 autres charmes.

En
dehors de cette loi, l’association met en avant l’importance de
ces arbres pour la santé publique.

Notamment
concernant la pollution de l’air.

En effet, d’après des expertises de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), un arbre mature capterait 20kg de particules fines par an.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations.

Autre
question de santé publique, celle de la chaleur.

Il a été montré par une chercheuse de l’Université Concordia que « la présence d’un couvert arborescent important en zone urbaine peut abaisser considérablement la température des environs immédiats » et donc permettre de lutter contre les îlots de chaleur. Cet effet anti-chaleur serait optimal dès lors que la couverture végétale en hauteur atteindrait les 40 %, ce qui est le cas de l’avenue Janvier. Avec Hervé Quénol, directeur de recherches au CNRS (Université Rennes 2), Nature en Ville ont réalisés des tests à cet endroit précis comme en témoigne ce reportage de France 3 Bretagne.

Par
ailleurs, l’évapotranspiration, c’est-à-dire la diffusion dans
l’air de l’eau captée par les racines permet de lutter contre la
sécheresse de l’air, sécheresse qui pourrait occasionner des
gènes respiratoires et oculaires.

Outre
l’aménagement du quartier, l’un des arguments avancés en faveur
de la coupe de ces arbres est relatif aux étourneaux. En effet, ces
passereaux sont accusés de nuisances sonores et olfactives… Pour
Pascal Branchu, il s’agit là d’un faux problème. Les étourneaux
sont des oiseaux migrateurs qui par conséquent ne séjournent à
Rennes qu’un mois de l’année. Selon lui, ils seraient d’ailleurs
venus s’installer avenue Janvier et dans le quartier Villejean
suite à la coupe des peupliers d’Italie aux entrées des villes,
entreprise il y a vingt ans. Enfin, l’odeur mise en cause seraient
plus dû aux cadavres d’oiseaux retrouvés pris au piège des
filets installés sur les arbres visant à les empêcher de s’y
installer plutôt qu’à leurs déjections.

L’association La Nature en Ville organise régulièrement des ateliers d’artivisme pour protéger ces arbres.

Une
association forte de propositions.

L’association propose de nombreuses solutions aux problèmes qu’elle met en lumière. Par exemple au sujet des étourneaux, elle préconise la taille douce des arbres ou encore la venue d’un fauconnier car le haut-parleur diffusant le cri du geai (prédateur des étourneaux) n’est qu’une solution temporaire et la vue de rapaces pourrait quant à elle dissuader les passereaux de revenir dans ces arbres. L’association a également invité Thomas Brail, fondateur du GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres), qui en grimpant à un arbre lors d’une manifestation a réussi à monter un groupe de travail avec le ministère de l’Écologie, pour discuter avec plusieurs acteurs et élus du sort des arbres rennais, ces 26 et 27 février derniers.

Nichoir installé lors d’un atelier d’artivisme « J’adopte un arbre » avec le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA).

Par ailleurs, la Nature en Ville organise de nombreux évènements (à retrouver dans notre agenda !) comme ce samedi dernier l’atelier d’artivisme, la projection à l’Arvor du film d’Énora Boutin sur l’agro-agriculture le 10 mars à 20h15, l’atelier potager avant et après la marche pour le climat du 14 mars « Plante ta patate et sème ta graine. Ou encore le café des possibles tous les lundis à 18h02 au café 1802 rue d’Antrain !

Vous pouvez consulter ces événements (et bien d’autres !) sur le site et la page Facebook de l’association La Nature en Ville.

* Références légales avancées par La Nature en Ville :




Troisième opération « Cigales cherchent fourmis » dédiée à l’entreprenariat féminin

La
troisième opération « Cigales cherchent fourmis »
organisée par le Club des Cigales de Bretagne et Entreprendre Au
Féminin aura lieu le 5 mars en soirée, à Rennes et Brest.

Depuis
1983, les Cigales essaiment en France. En Bretagne, elles se sont
fédérées en association régionale depuis 2008. A la fin de
l’année 2012, on comptait 71 clubs Cigales actifs dans la région,
mobilisant près de 1000 personnes. Mais qu’est ce qu’une
Cigales ? C’est un « Club d’Investisseurs pour Une
Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire ». Ils
regroupent des citoyens désireux de financer des projets locaux en
économie sociale et solidaire. sur une durée de cinq années. Par
groupe de 5 à 20 personnes, en indivision volontaire, ils mettent en
commun une partie de leur épargne personnelle (30 euros par mois en
moyenne).

Entre
2012 et 2017, ce sont ainsi plus de 2 millions d’euros qui ont été
investis dans la région, permettant de financer des projets
répondant aux valeurs de l’économie sociale et solidaire et du
développement durable.

Dans
le cadre de la Journée Internationale pour le Droit Des Femmes,
l’Association des Cigales de Bretagne et Entreprendre au Féminin,
réseau de professionnels qui accompagne les femmes dans leur projet
d’entreprenariat, organisent une opération « Cigales
cherchent Fourmis spéciale entreprenariat féminin » .
L’objectif est de rapprocher les porteuses de
projets/entrepreneures et les cigaliers d’un même territoire.

Cette
opération, appuyée par le réseau des Pôles ESS bretons, aura lieu
cette année le jeudi 5 mars, dans deux villes :


Rennes, au 15 Rue Martenot (Maison de l’ESS) de 16h à 20h


Brest, au 1 rue Pidoux (Pôle ESS de Brest) de 16h à 19h

Pour
tout renseignement ou inscription : contact@cigales-bretagne.org
–06 81 16 61 73




Et si vous parrainiez des abeilles ?

Pour
sensibiliser à l’importance et au rôle des abeilles, le collectif
Gwenan propose de parrainer des ruchers dans les Côtes-d’Armor.

On
estime que 75 % de la production mondiale de nourriture dépend
des insectes pollinisateurs. Dans le même temps, la population
d’abeilles est en chute, avec par exemple une disparition de 30 %
des colonies en France chaque année. Les pesticides, les parasites
et la présence du frelon asiatique en sont quelques unes des causes.
Un peu partout, des professionnels de l’apiculture, des citoyens,
des associations, des entreprises se mobilisent : mise en place
de ruches sur les toits en ville, installation de plantes mellifères,
mais aussi parrainage de ruchers. C’est ce que propose le projet
Gwenan (« abeille » en breton »).

Fondé
en 2015 par deux apiculteurs, un éco-paysagiste, deux experts en
communication, un chargé de projet et une marraine, il a pour
objectif « de
sensibiliser à l’importance et au rôle des abeilles pour
l’environnement et la préservation de la biodiversité ».
Gwenan
propose aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises de
parrainer des ruches. En contrepartie, ils reçoivent du miel
produits par les abeilles. Les parrains sont également invités à
être des « ambassadeurs » en venant visiter les ruchers
et découvrir leur fonctionnement.

Si
la campagne de parrainage vient de démarrer, il faudra s’armer
d’un peu de patience pour recevoir
le miel, les abeilles ne redémarreront leur
production qu’au printemps, et
le miel sera récolté en Août. Plusieurs ruchers sont ainsi gérés
par Gwenan cette année dans les Côtes-d’Armor : dans la
réserve Paule-Lapicque à Ploubazlannec, à l’Esat (Etablissement
de Service d’Aide par le Travail) de Plourivo, sur le toit du
magasin Biocoop La Gambille à Trégueux et dans le Jardin des Quatre
Branches à Langueux.

Pour parrainer des ruchers, rendez-vous sur le site de Gwenan : http://gwenan.bzh/




A lire. « Changer d’ère l’air de rien », un guide pour réussir sa transition écologique

« Changer d’ère l’air de rien, le guide pratique pour réussir sa transition », par Valère Corréard, 224 pages, Editions Rue de l’Echiquier, 19 euros.




Monnaie locale. Ça bouge au Buzuk !

En
ce début 2020, ça bouge pour le Buzuk, la monnaie locale
complémentaire et citoyenne du Pays de Morlaix ! Hormis
l’arrivée de la monnaie numérique prévu pour le deuxième
semestre, l’association a recruté son premier salarié, épaulé
par un service civique. Elle vient également de mettre en place le
« 3 % associatif », un système de parrainage qui
permet de soutenir le tissu associatif du territoire via la monnaie
locale. Explications.

Lancée en 2016, la monnaie locale complémentaire et citoyenne « Le Buzuk » s’utilise sur le Pays de Morlaix (Léon, Trégor, Monts d’Arrée), sous la forme de billets de 1, 2, 5, 10 et 20 Buzuks. Un Buzuk vaut un Euro. Les utilisateurs (qui sont obligatoirement des adhérents) peuvent échanger leurs Euros en Buzuks dans des « comptoirs de changes » répartis un peu partout sur le territoire, mais aussi sur les stands Buzuk sur les marchés ou lors d’événement. Une fois des Buzuks en poche, le citoyen peut alors procéder à ses achats dans des prestataires du réseau.

Après 4 ans de circulation, le bilan de la monnaie locale est positif, selon Jean-Yves Quiviger, trésorier de l’association « Depuis 2016, le nombre de prestataires acceptant le Buzuk a été multiplié par 2. Actuellement, le réseau est constitué de 140 professionnels ». On y trouve de tout : du boulanger au cordonnier, en passant par l’ostéopathe, le salon du thé, le coiffeur, le centre équestre ou encore le festival de musique. « On estime aussi que 700 familles ont déjà utilisé au moins une fois le Buzuk », complète Jean-Yves.

Un réseau en pleine évolution, qui, soutenu notamment par le fonds européen Leader, la Région Bretagne, et Morlaix Communauté, a procédé à l’embauche d’un premier salarié. Iwan Le Clec’h est ainsi venu depuis décembre renforcer l’équipe, composée auparavant uniquement de bénévoles. « Je suis chargé notamment de développer le réseau de prestataires sur le secteur sud », explique-t-il. Il est épaulé par Simon Guyot, en service civique.

Autre nouveauté pour la monnaie locale : le « 3 % associatif ». Un système qui permet de soutenir les associations du territoire. Le principe est simple : les adhérents ont la possibilité de parrainer une association du territoire (elle aussi adhérente au Buzuk). Si 20 parrains sont comptabilisés, l’association recevra 3 % des Buzuks échangés par an par les parrains. Exemple : si un utilisateur échange 100 euros, il recevra 100 Buzuks. Ses 100 Euros seront placés à la coop financière de la Nef pour soutenir des projets solidaires, il pourra dépenser ses 100 Buzuks chez les prestataires du réseau, et l’association qu’il parraine recevra alors 3 Buzuks. Ainsi, si une association a 20 parrains qui échangent 150 Euros par mois en Buzuks, elle recevra sur une année plus de 1080 Buzuks, qu’elle pourra dépenser dans le réseau. Ce parrainage, inspiré par ce qui fait dans le Pays Basque avec la monnaie locale l’Eusko, est financé par la commission de 4 % que les prestataires paient si ils convertissent leurs Buzuks en Euros. « L’objectif, avec le 3 %, est aussi de voir le nombre de particuliers adhérents au Buzuk augmenter, élargir le cercle des convaincus, grâce à l’implication des associations », précisent Jean-Yves, Iwan et Simon.

Des nouveaux adhérents qui seront peut-être également tentés par la monnaie numérique, qui devrait faire son apparition au second semestre. Elle fonctionnera de façon similaire au sans contact, grâce à une application sécurisée. Des tests seront réalisés prochainement.

En
attendant, l’équipe du Buzuk espère pouvoir développer l’usage
de la monnaie locale auprès des collectivités, comme c’est déjà
le cas dans d’autres villes, comme à Bayonne par exemple, ou à
Brest, où l’on peut payer son ticket de téléphérique en Héol,
la monnaie locale du secteur !




Communiqué. Début de la récolte de sève de bouleau à l’éco-domaine du Bois du Barde : quand santé et développement économique font bon ménage.

Un environnement préservé où s’épanouit le plus vieux bouleau de France

L’éco-domaine
du Bois du Barde développe d’autres activités agricoles, dont
celles de pommes à cidre. C’est suite à des difficultés
financières que Gilles et Anne-Laure Nicolas se sont lancés dans la
récolte de Sève de bouleau. « Nous
avons rencontré des difficultés économiques dû à des calamités
agricoles de plus en plus fréquentes. Nous devions trouver une
solution, sans quoi nous devrions vendre la ferme. Nous avons en
premier lieu cherché autour de nous, dans notre environnement très
préservé. L’abandon des zones humides et des petits parkoù dans
les années 1970, dû

à
la mécanisation intensive sur des terrains plus accessibles, a
permis à certaines zones de se développer en bois et sous bois. Le
bouleau prend sa place en premier dès qu’un terrain est à
l’abandon. C’est ainsi que depuis 40/50 ans il se développe au Bois
du Barde. Nous connaissions les vertus de la sève de bouleau et
avons décidé de nous lancer dans cette nouvelle activité. »

Parmi
les 300 bouleaux de l’éco-domaine du Bois du Barde deux sont classés
« remarquables ». L’un d’entre eux est recensé comme le plus vieux
bouleau de France, avec une circonférence de 3,6m.

Des
vertus reconnues depuis le XIIème siècle

Si les plantes médicinales et la naturopathie ont le vent en poupe depuis quelques années en France, consommer de la sève de bouleau n’est pas un simple effet de mode. En effet, les premiers écrits sur les bénéfices de cette boisson naturelle dateraient du XIIème siècle. Vous avez abusé de raclette, tartiflette et/ou de week-end au chaud dans le canapé sans mettre le nez dehors durant l’hiver ? Détoxifiant, antioxydant et anti-inflammatoire léger, la sève de bouleau vous aidera à nettoyer votre corps et à vous préparer au changement de saison. Elle aiderait également pour les problèmes de peau comme l’acné ou l’eczéma.

Une
cure de 3 semaines suffit

La sève de bouleau se boit fraîche, à jeun chaque matin. Une cure de trois semaines est recommandée. Les produits de l’éco-domaine du Bois du Barde sont vendus en contenant de 1,5L , 3L et 5L. Vous en trouverez dans la plupart des Biocoop de Basse Bretagne, sur le site www.leboisdubarde.bzh ou www.sevedebouleaubiodebretagne.bzh Et la vente directe à la ferme tous les vendredis et samedis de 14h à 18h.