La Semaine pour les alternatives aux pesticides depuis chez soi !
Traditionnellement,
la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides se déroule du 20 au
30 mars mars.
L’Objectif
de l’opération, cordonnée par l’association Génération
Futures, et à laquelle participent une quarantaine de partenaires ,
est
d’: « informer
sur l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement », « promouvoir
les alternatives aux pesticides »
et « fédérer
un réseau d’acteurs et mobiliser un large public »
Mais
en raison du confinement, cette quinzième édition est reportée
sine die. Il est alors proposé aux citoyens de se mobiliser
néanmoins, mais depuis chez eux !
Les rendez-vous pour des projections, des visites de ferme, des ateliers, sont annulés jusqu’à nouvel ordre. Mais chacun peut agir depuis son lieu de confinement !
Outre
des portraits d’agriculteurs, de jardiniers, de maires, de citoyens
engagés, qui seront diffusés sur le site de la Semaine durant les
10 jours, les organisateurs proposent également des actions à
réaliser à domicile :
–
Participez au concours « A vos coquelicots ! » :
confectionnez votre plus beau coquelicot et envoyez le en format
photo à l’adresse mail alternatives@generations-futures.fr. Toutes
les techniques sont autorisées (crayons, feutres, stylos, peintures,
collages, assemblages, modelages… et le concours est ouverts
jusqu’au 20 avril.
En cette période de confinement, impossible d’aller au cinéma voir un film documentaire. Mais le cinéma se déplace chez vous grâce à internet et aux plateformes de diffusion audiovisuelles, gratuite ou payantes. Petit tour d’horizon des différentes solutions pour regarder un documentaire engagé en direct de son canapé !
Imago
Imago est une plateforme qui répertorie des contenus traitant d’écologie, de développement durable, d’alternatives, de transition. Et en plus tout est en accès libre ! On peut y trouver pas moins de 54 documentaires, comme par exemple « Human » de Yann Arthus-Bertrand, Des Clics de Conscience, Irrintzina, Solutions Locales pour un Désordre Global, La Guerre des Graines…On peut y voir aussi des émissions, comme la websérie Sideways, des épisodes de la série l’Effondrement, les chroniques du Youtubeur Professeur Feuillage, des numéros de « Cash Investigation » de France 2…sans oublier des podcasts ou encore des courts-métrages !
Le
site de LaCinetek propose « les plus grands films du XXème
siècle », sélectionné par des réalisateurs. On peut louer
un film pour une durée de 48 heures, en basse ou haute définition,
ou les acheter. Des documentaires sont également présents,
notamment « Les glaneurs et la glaneuse » d’Agnès
Varda, dans lequel la réalisatrice va à la rencontre de glaneurs et
glaneuses sur les routes de France…
Autre documentaire à voir : l’Ile Aux Fleurs, un court-métrage brésilien percutant, qui narre le parcours d’une tomate de sa naissance à sa mort dans la décharge de l’Ile Aux Fleurs.
Le géant américain propose de nombreux documentaires sur sa plateforme, dont une sélection consacrée aux sujets environnementaux. On peut y visionner « La danse des oiseaux », qui montre les parades nuptiales d’oiseaux des quatre coins du monde, « A plastic Ocean », sur le problème des déchets plastique qui encombrent les mers, « Mission Blue » qui présente le travail d’une biologiste marine pour sauver les océans de la surpêche et de la pollution, « Terra » qui s’intéresse aux relations entre homme et vivant, « Cowspiracy », contre les ravages de l’élevage industriel, ou encore la série en plusieurs épisodes « Notre Planète ».
En plus des 4 000 films habituellement proposés en accès libre, la Cinémathèque de Bretagne met à libre disposition 2 000 films supplémentaires, à l’ « occasion » du confinement. Découvrez l’un des plus grands fonds régionaux de France, constitué de films professionnels et amateurs. Vous y trouverez de nombreux films sur l’agriculture et la pêche en Bretagne, mais aussi sur la faune de la région, ainsi que plusieurs reportages sur la pollution marine tels que « Marée noire, colère rouge » de René Vautier (1978) ou encore « La mer en noir » de Marcel Réaubourg (1978).
Le zéro déchet de A à Z grâce au hors-série de Kaizen
Adeptes
du zéro déchet ou envie de se lancer dans la démarche ? Le
hors-série « Zéro Déchet de A à Z » publié par nos
confrères du magazine Kaizen devrait vous aider !
Le
magazine Kaizen, lancé en 2012, a pour mot d’ordre d’être un
« explorateur de solutions écologiques et sociales ». Il
propose plusieurs hors-séries par an. Et poursuit la parution de
ceux de la série « Comment devenir autonome », avec le
tome 3, consacré cette fois au Zéro Déchet. Intitulé « Zéro
déchet de A à Z », il propose 150 Do It Yourself (DIY) de
Camille Bine-Dézert et Linda Louis, deux expertes en la matière.
Elles proposent de donner une seconde vie à « tout ce qui
finissait autrefois à la poubelle » : déchets
alimentaires, textiles ou autres. Le hors-série est organisé
suivant un abécédaire : de abricots à vinaigre, en passant
par beurre, champignons, ou encore ortie. On apprend ainsi à faire
des bijoux en noyaux d’abricot, un rinçage pour les cheveux à
base de vinaigre, du beurre maison, des champignons déshydratés, ou
encore une corde en tige d’ortie ! Cuisine, mode, déco, salle
de bains, fête…de nombreuses thématiques sont abordées. Les
textes sont agréables à lire, agréments de belles et grandes
photo. A noter aussi, une liste de ressources est présente. Outre
des références de livres, Eele permet de retrouver des adresses de
blogs consacrés aux zéro déchets, de boutiques en ligne
spécialisées, ou encore d’ateliers ou formation.
Un
indispensable à avoir chez soi pour les adeptes du zéro déchet, ou
pour ceux qui sont en plein questionnement et voudraient initier la
démarche !
Laissons des plages vivantes : laissons les laisses de mer !
La laisse de mer correspond aux débris végétaux et animaux que déposent les vagues sur les plages. Sa présence est très importante pour éviter l’érosion des plages, favoriser l’implantation de plantes, abriter et nourrir de nombreux animaux. Cependant, avec les divers déchets abandonnés par les humains et le prélèvement des algues émergées, les laisses de mer sont de plus en plus polluées par des objets et substances dangereuses pour leurs habitants et sont de moins en moins répandues sur les plages.
Dans le but de les faire connaître au grand public ainsi que le réseau de l’Observatoire Participatif “Plages Vivantes” /MNHN tout en s’ouvrant aux arts du numérique, les étudiant.e.s de 2e année de BTS GPN du lycée de Suscinio de Morlaix ont créé des vidéos en stop motion qui mettent à l’honneur la laisse de mer.
Quand Arts et Sciences se mélangent
Les étudiant.e.s sont d’abord allés sur le terrain avant d’apprivoiser les techniques numériques. Ainsi, en janvier, il.elle.s ont réalisé un suivi des laisses de mer et de leur Biodiversité sur l’estran du Dourduff en baie de Morlaix avec Pauline Poisson, scientifique à la Station Marine de Concarneau. Cet exercice scientifique a permis aux étudiant.e.s de voir directement les laisses de mer ainsi que quelques unes des espèces qui vivent sur les plages et de mieux cerner ce qui les menace, comme par exemple les déchets plastiques ou le Changement Climatique.
En mars, c’est avec la designer numérique Bérengère Amiot de l’association rennaise Electroni[K] que les étudiant.e.s se sont plongés dans la partie créative du projet. Il.elle.s ont recréé en classe le décor des plages dont il.elle.s ont pris de nombreuses photos et/ou se sont basés sur celles prises sur le terrain et diverses autres images du net. Il.elle.s leur ont ensuite donné vie grâce à divers outils et applications numériques gratuites qu’ils.elle.s peuvent continuer à utiliser pour la suite de leurs études ou leur usage personnel.
Après 2 jours de dur labeur, de superbes vidéos et bande-sons les accompagnant ont ainsi vu le jour. Leurs auteur.e.s ont fait preuve d’une grande rigueur ainsi qu’une très belle imagination dans la prise des images, leur montage et pour leur donner de la voix. Des tristes états de faits d’animaux victimes des déchets plastiques aux histoires humoristiques de manifestations organisées par les habitants des plages en passant par les aventures héroïques des “Alguesvengers”, tous.tes les étudiant.e.s ont relevé le défi : transmettre à leur public l’envie de découvrir et de protéger les laisses de mer et leur Biodiversité.
Partenariats et Soutiens
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Module d’Initiative Locale (MIL) Littoral “Sciences et Arts” soutenu par l’équipe pédagogique du lycée de Suscinio : Véronique Javoise et Laurence Mermet enseignantes d’éducation socioculturelle ainsi que Antoine Keruzore, Eléna Lemercier et Roland Le Brouder enseignant.e.s de biologie. Financé par la DRAC, le conseil régional et le lycée agricole de Suscinio, il s’inscrivait dans d’autres projets tels que “l’Homme et la mer” et “Plages Vivantes” soutenu par le marinarium de Concarneau représenté par Pauline Poisson ainsi que “Prendre l’air” mené par Electroni[K] et représenté par Bérengère Amiot auquel participaient deux autres lycées agricoles, Le Rheu et Saint-Aubin-du-Cormier.
Le festival Univers’Elles prend ses quartiers à Ploemeur (56)
La troisième édition du Festival Univers’Elles a démarré à Lorient. Jusqu’au 22 mars, de nombreux événements sont organisés, avec pour mot d’ordre « la reconnexion de l’humanité avec le Vivant ».
Organisé par l’association Femmes D’Ici, en partenariat avec la Ville de Ploëmeur et avec la participation de la librairie Quand Les Livres s’Ouvrent, la troisième édition du festival Univers’Elles a démarré officiellement le 4 mars. Jusqu’au 22,, les rendez-vous vont se succéder à Ploemeur, à côté de Lorient.
Cette
année, le festival a pour marraine et parrain Pascale D’Erm,
auteure, journaliste, réalisatrice, spécialisée dans les sujets
liés à nature et à l’écologie, et Jean-Claude Pierre,
co-fondateur de l’association Eau et Rivières de Bretagne,
conférencier, porte-parole du Réseau Cohérence et auteur entre
autre de l’Appel de Gaia.
Durant
plusieurs semaines, expositions, projections de films, conférences
sont au programme.
Ainsi, Mercredi 11 mars, Jean-Claude Pierre donnera une conférence autour du thème « Au défi de l’anthropocène », à la salle Port-Blanc du Centre Océanis de Ploemeur. Le 18, la Yoga School Bretagne proposera la projection du documentaire « La Terre vue du coeur ». Le vendredi 20 mars, le film « Natura, pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux » sera projeté.
Une exposition sera également organisée : trois artistes exposeront autour du thème de la « délicatesse », jusqu’au 22 mars, à Ti an Arzoù (Ancien presbytère) à Ploemeur.
Les
samedi 21 et dimanche 22 mars, un salon, baptisé « Univers’Elles
Humain.e.s », se tiendra au Centre Culturel Océanis. Durant ce
temps fort, on pourra retrouver des tables-rondes autour de thèmes
tels que l’éco-féminisme, les solutions locales pour des enjeux
globaux, l’écopsychologie, les droits de la nature, le féminin
dans la transition…Des ateliers seront également organisés, ainsi
que des causeries et contes. De nombreux acteurs locaux seront
présents : Nous voulons des coquelicots, Extinction Rebellion,
Les Mains dans le Sable, Youth for Climate, les Colibris, la Monnaie
Locale du Pays de Lorient Le Ségal, Cueillir…un marché bio et
éthique sera également prévu.
Le
salon sera ouvert de 10h à 19h sur les deux jours. L’entrée est
gratuite, hormis les conférences et les ateliers. Entrée
conférences et ateliers : pass 1 jour, 15 euros en prévente,
20 euros sur place, pass 2 jours 25 euros en prévente, 30 euros sur
place.
Prévente
des places sur le site femmesdici.com ou à la librairie Sillage à
Ploemeur.
Les 30 dernières années sont les plus chaudes enregistrées depuis des milliers d’années témoignant d’un réchauffement global de la planète sans précédent {1}. En parallèle, les taux de gaz à effet de serre (GES) n’ont jamais été aussi élevés dans l’atmosphère depuis plus de 2 millions d’années {2}. Cette augmentation de GES est responsable du réchauffement global par amplification de l’effet de serre naturel. Or, cette augmentation résulte de l’accumulation dans l’atmosphère des GES émis par les activités humaines depuis la révolution industrielle {1}.
Comprendre le phénomène d’effet de serre
Tout commence avec l’énergie que la Terre reçoit du Soleil. Seule une petite partie arrive à traverser l’atmosphère et à parvenir jusqu’à la surface terrestre. Celle-ci la renvoie vers l’espace ou l’absorbe et, dans ce dernier cas, elle émet ensuite de la chaleur sous forme de rayons Infrarouges (IR). Les GES présents dans l’atmosphère ont la capacité d’absorber ces rayons IR et de les réémettre en partie vers la surface terrestre. Les rayons IR restants sont piégés dans l’atmosphère ou parviennent à se dissiper dans l’espace. Cela signifie que la Terre conserve une partie de la chaleur qu’elle émet grâce aux GES dans l’atmosphère. C’est ce phénomène naturel que nous appelons effet de serre.
Figure 1 : schéma simplifié des échanges énergétiques entre le Soleil, la Terre et l’espace illustrant l’effet de serre qui maintient une partie de cette énergie sur Terre grâce aux GES
Sans lui, il ferait -18°C sur Terre à la place de la moyenne actuelle de 15°C, une température peu favorable à la Vie sur Terre {4}. Cependant, accumuler des GES dans l’atmosphère amplifie ce phénomène. Or, c’est exactement ce qu’il se produit depuis la révolution industrielle avec les émissions humaines de GES. De façon très simplifiée, plus il y a de GES dans l’atmosphère, plus il y a de chaleur captée et conservée sur Terre et donc plus la planète se réchauffe, d’où le réchauffement global que nous vivons.
Nous pouvons distinguer “deux effets de serre”. Le premier maintient la Terre à une température vivable, alimenté par des GES provenant de sources naturelles. L’autre appelé “effet de serre additionnel” (car s’ajoutant au premier) a pour source les GES anthropiques et est responsable du réchauffement global {4}.
Dans le cas du premier, la vapeur d’eau (gaz et nuages) est le GES qui y contribue aux trois quarts et le dioxyde de carbone (CO2) le quart restant. Les autres GES naturels tels que le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3) ont peu d’influence comparés aux deux premiers. Leurs sources sont les êtres vivants, les océans, les sols, etc. Notamment via les processus d’évaporation et de transpiration pour la vapeur d’eau et de respiration pour le CO2. Ce dernier a aussi pour sources les feux de forêts et les volcans.
Cause de l’effet de serre additionnel : les GES anthropiques
En 2010, 76% des émissions étaient du CO2, 16% du CH4, 6% du N2O et 2% des Halocarbones {1}.
Figure 2 : graphique du GIEC (ou IPCC) montrant l’augmentation des émissions des différents GES anthropiques entre 1970 et 2010. Emissions exprimée en pourcentage de Gt de CO2 équivalent/an.
Les quantités trop importantes de CO2 émis et le fait qu’il ne quitte pas l’atmosphère tant qu’il n’est pas capté par un puits explique son accumulation au fil du temps et sa très grande influence dans l’effet de serre additionnel. Pourtant, les végétaux et océans ont absorbé plus de 60% de la totalité du CO2 anthropique émis depuis 1750 {1}.
Contribuant 28 fois plus à l’effet de serre que le CO2, la concentration de CH4 dans l’atmosphère a augmenté de 150% depuis 1750. Le CH4 peut aussi devenir du CO2 après de nombreuses réactions dans l’atmosphère.
Le N2O chauffe 300 fois plus que le CO2 et reste 120 ans dans l’atmosphère. Ses émissions augmentent notamment avec l’utilisation croissante d’engrais azotés (industriels et excréments des animaux d’élevage).
Les halocarbones, des GES industriels, sont bien moins rejetés que les autres GES mais restent jusqu’à 50 000 ans dans l’atmosphère et chauffent 22 000 fois plus que le CO2. Certains d’entre eux, les CFC, sont responsables de la dégradation de la couche de O3stratosphérique (dans les années 50 à 80) {5}.
Les activités humaines émettent aussi de l’O3, un GES chauffant 2000 fois plus que le CO2, et des aérosols. L’O3 anthropique s’accumule dans la troposphère et crée des stress oxydatifs chez les êtres-vivants contrairement à la couche “naturelle” d’O3. Tout comme l’O3 anthropique, les aérosols sont issus de la combustion des énergies fossiles et des industries. Les aérosols réfléchissent la lumière solaire et de facilitent la formation des nuages. Ainsi, ils réduisent l’énergie solaire absorbée par la Terre mais favorisent dans le même temps sa capture de chaleur {1}.
Émissions GES par secteurs d’activités
Depuis les années 2000, les émissions GES augmentent dans tous les secteurs. En 2010, le secteur de l’énergie représentait 35% des émissions GES, l’utilisation des terres 24% (agriculture, sylviculture, etc.), les industries 21%, les transports 14%, et le secteur du bâtiment 6% {1}. Cependant, en intégrant les émissions GES liées à l’énergie qu’ils utilisent, les industries émettent 31% des émissions GES et celui du bâtiment 19%.
Figure 3 : graphique du GIEC (ou IPCC) répartissant les émissions GES anthropiques de 2010 les secteurs d’activités qui les ont produites. Emissions exprimée en pourcentage de Gt de CO2 équivalent.
Le secteur des énergies contribue le plus à l’effet de serre, notamment parce qu’il alimente tous les autres secteurs d’activités dont la consommation énergétique ne cesse d’augmenter {6}. Par énergie, nous faisons référence à l’extraction (gisements de charbon, pétrole, métaux, etc.), la conversion (électricité, carburants, plastique, acier, etc.), le stockage et les procédés de transmission et de distribution des énergies finales aux secteurs qui vont les utiliser (Industries, transports, bâtiments, agriculture, sylviculture, etc.). Le secteur de l’énergie rejettent ainsi du CO2, CH4, N2O, O3 et des aérosols via la combustion d’énergies fossiles et leurs transports.
Les transports utilisent des énergies finales (carburants, acier, gomme, etc.) et émettent chaque années plus de 7 Gt de CO2. Si aucune mesure n’est prise, les émissions de ce secteur seraient celles qui augmenteraient le plus dans les années à venir avec la hausse de la demande et celle du niveau de vie {6}. Les transports rejettent principalement du CO2, mais aussi du CH4, N2O, O3 et des aérosols.
Les industries emploient des matières premières et/ou déjà transformées, majoritairement des énergies fossiles. Elles participent à l’extraction et aux transformations des énergies fossiles. C’est le secteur qui pollue le plus en termes d’émissions GES ainsi qu’en substances nocives rejetées dans les cours d’eau, l’air et les sols (métaux lourds, hydrocarbures, perturbateurs endocriniens, autres molécules cancérigènes, toxiques, réactives, acides, radioactives, etc.). Les émissions GES des industries sont ainsi les plus nombreuses et les plus diverses : halocarbones, CO2, CH4, N2O, O3 et des aérosols {6, 7}.
Le secteur du bâtiment est celui qui consomme le plus d’électricité, une consommation qui croît avec l’augmentation de la population et celle du niveau de vie {6}. Ce secteur rejette ainsi du CO2, CH4, N2O, O3, des aérosols ainsi que des halocarbones (réfrigérateurs, climatisations, peintures, produits ignifuges, mousses, etc.) {7}.
Enfin, Le domaine AFOLU est responsable d’un quart des émissions GES, et de bien d’autres problèmes environnementaux comme la 6e extinction de masse du Vivant à cause de la déforestation et de l’occupation des terres par l’élevage et l’agriculture {6}. Ce secteur émet donc du CH4, CO2, N2O, O3 et des aérosols via l’élevage et les rizières, la déforestation et feux de forêts, l’emploi de pesticides, d’engrais, d’engins agricoles et de convois pour les importations et exportations {1, 6, 8, 9}.
Définitions
Réchauffement global : autre expression pour désigner le Réchauffement Climatique en insistant sur le fait que l’ensemble de la planète est impacté. Désigne une part du Changement Climatique (qui ne consiste pas qu’en un réchauffement) et du Changement Global (qui comprend tous les changements, climatiques ou non, induits par les activités humaines).
Surface terrestre : ensemble des couvertures terrestres : les mers, océans et cours d’eau (hydrosphère), les continents (lithosphère), le Vivant (biosphère), les étendues enneigées, banquises et glaciers (cryosphère).
Anthropique : adjectif qualifiant tout phénomène conséquent d’une action ou de la présence de l’être humain.
Évaporation : passage progressif d’eau liquide à l’état gazeux pour que le système qui évapore perde de l’énergie, la vapeur d’eau produite retourne dans l’atmosphère. Cycle de l’eau.
Transpiration : transpiration animale (mammifères) et transpiration végétale, il s’agit d’un rejet d’eau des êtres vivants vers l’atmosphère. Cycle de l’eau.
Respiration : processus par lequel les êtres vivants produisent de l’énergie après consommation de de molécules organiques et O2 en rejetant ensuite de l’eau et du CO2. Cycle du carbone.
Chiffres de 2010 (figure 2) : émissions de GES exprimée en % de Gt (1 gigatonne = 1 milliard de tonnes) de CO2 équivalent/an. L’unité CO2 équivalent est utilisé pour comparer l’influence des différents GES émis par les humains dans l’effet de serre en rapportant toutes les émissions GES en émissions de CO2. Pour cela, le potentiel de réchauffement de chaque GES est pris en compte (ex: CH4 chauffe 28 fois plus que le CO2 donc 1t de CH4 équivaut à 28 t de CO2).
Puits : expression utilisée pour désigner les éléments capables d’absorber les GES et de le stocker. Dans le cas du CO2, les puits sont les végétaux (photosynthèse), les océans, la lithosphère, etc.
CFC : Chlorofluorocarbones, interdits de production depuis le protocole de Montréal de 1987.
Stratosphère : 2e couche de l’atmosphère après la troposphère, où se trouve la couche d’ozone.
Troposphère : 1ere couche de l’atmosphère qui “touche” la surface terrestre. C’est dans celle-ci qu’il y a le plus de réactions et de molécules dont les GES.
Stress oxydatifs : dommages moléculaires et cellulaires tels que la dégradation de l’ADN et des membranes cellulaires causés par les espèces réactives de l’oxygène (ROS). O3 fait partie de ses ROS et est à l’origine de problèmes respiratoires et d’irritations de la peau.
GIECou IPCC: Groupe Intergouvernemental des Experts sur l’évolution du Climat et en anglais Intergouvernemental Panel of Climate Change.
Sources
{1} IPCC, 2014: Climate Change 2014: Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Core Writing Team, R.K. Pachauri and L.A. Meyer (eds.)]. IPCC, Geneva, Switzerland, 151 pp.
{6} IPCC, 2014: Climate Change 2014: Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Edenhofer, O., R. Pichs-Madruga, Y. Sokona, E. Farahani, S. Kadner, K. Seyboth, A. Adler, I. Baum, S. Brunner, P. Eickemeier, B. Kriemann, J. Savolainen, S. Schlömer, C. von Stechow, T. Zwickel and J.C. Minx (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA
{8} Réduire l’émission de méthane par les rizières. Laboratoire de microbiologie de l’IRD Institut de Recherche pour le Développement (1999). Source internet : site de l’IRD – fiches d’actualité scientifique.
{9} N2O – protoxyde d’azote. OMER7 Outils nuMERiques pour l’étude des Sciences de l’Environnement Terrestre. (2010). Source Internet : site OMER7 – polluants.