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Déchets non-confinés mais à chasser !

(Plume Citoyenne) Nos surproductions de déchets deviennent de plus en plus problématiques. Et si nous mettions à profit ce temps de confinement pour réfléchir à nos modes de vie, de consommation pour enfin diminuer nos déchets ? Une fois sortis du confinement, il y a fort à parier qu’il faudra encore les traquer…

Deux équipes d’étudiants de BTS GPN vous proposent de le faire sur un mode à la fois artistique et sportif. Conçus au départ pour être réalisés en extérieur, ils ont adapté leurs projets aux contraintes du moment.

Le premier projet, “Déchets d’oeuvre”, mené par Eloïse, Louann et Marie, devait initialement se dérouler en deux étapes :

● Un temps public de ramassage de déchets sur la plage du Clouët à Carantec puis la création d’oeuvres d’art avec les déchets récoltés.

● Une conférence sur la journée de ramassage et l’exposition de photos des oeuvres réalisées mais aussi une intervention d’une professionnelle sur les alternatives possibles pour le “Zéro déchet”.

Le second projet, mené par Guillaume et Alex et intitulé “Clean running”, est un concept qui fait déjà des émules en France : faire du footing dans les rues ou à la campagne, un sac poubelle à la main et ramasser les déchets se trouvant sur son chemin.

Cependant, à cause de l’épidémie du Covid-19 et du confinement de la population, il n’est plus question d’aller sur la plage ni de faire du footing, quand bien même il s’agit d’améliorer notre environnement !

Parce que ce sujet leur tient très à coeur et qu’il y a fort à craindre que cette pollution par les déchets revienne lorsque le confinement prendra fin, ils ont décidé d’unir leurs forces et leurs deux projets en les adaptant aux contraintes du moment : « Nous avons trouvé une alternative pour sensibiliser d’une autre manière le public sur la problématique des déchets d’origine humaine présents dans nos rues, nos campagnes mais aussi nos littoraux. Pour cela nous avons créé une page facebook et un hashtag sur instagram pour toucher un maximum de personnes tout au long du confinement. Nous animons ce compte avec des informations sur la thématique “Zéro déchet” mais aussi avec des exemples d’autres initiatives de “Clean walk”. La pratique du Clean Running sera présentée grâce à des vidéos explicatives et des photos de déchets ramassés. Et en parallèle, des photos d’artistes d’oeuvres créées à partir de déchets, tel que du land art. Nous y donnerons des conseils comme proscrire les produits jetables, limiter les emballages, comment mieux trier, tout cela en proposant des alternatives plus respectueuses de l’environnement et en faisant passer le temps aux citoyens confinés. »

Page
facebook : “Déchets d’oeuvre & Clean running – 29”

https://www.facebook.com/D%C3%A9chets-doeuvre-29-104202564566402/

Mail
:
dechets.doeuvre.elm@gmail.com
picrandonat@gmail.com




Retours d’expériences sur l’opération CyberCleanUp

La
semaine dernière se déroulait l’opération « CyberCleanUp »,
visant à réduire la pollution numérique, grâce à des trucs et
astuces à réaliser quotidiennement chez soi sur les ordinateurs,
tablettes ou smartphones notamment. Pour l’occasion, une partie de
l’équipe d’Eco-Bretons a participé au challenge. Découvrez ici
les témoignages de Lorraine, service civique, et Marie, salariée !

Lorraine, service civique :

 « Triez vos photos et supprimez les photos floues ! »

Les
photos sont des fichiers lourds et elles prennent rapidement de la
place dans les mémoires des appareils. De plus, nous les regardons
peu souvent : elles prennent donc beaucoup d’espaces et tout le
temps pour une utilité très occasionnelle.

Pour
réduire le poids des photos, la première étape de la CyberCleanUp
consiste à trier les nombreux clichés stockés dans les appareils
photos, téléphones et ordinateurs. Généralement, on vide
appareils photos et téléphones en enregistrant les photos sur
l’ordinateur (souvent en pagaille !). Mais quand est-il de
l’ordinateur ? Voici donc quelques conseils CyberCleanUp pour
faire le ménage dans vos photos sur votre ordinateur :

  • Commencer par trier les
    photos en dossiers (Par exemple : année de la prise > évènement
    > sous-catégorie de l’évènement > etc.)
    Personnellement, je trouve plus
    facile de d’abord tout organiser en dossiers puis, les photos
    ayant été réparties entre eux, de trier les photos elles-mêmes.
    Ainsi, elles sont moins nombreuses par dossier et on est plus
    enclin à les trier 😉
  • Supprimer ensuite les
    photos de chaque dossier qui sont floues, mal cadrées, les doubles
    ou encore celles qui ne vous plaisent pas. Garder les meilleures.

On
a tendance à prendre pleins de photos d’un élément, évènement
afin de s’assurer qu’il y en ait au moins une de réussie … ce
qui est un peu fastidieux à trier ensuite ! Flou, doigt qui
dépasse, mal cadré, ces photos sont facilement triées, mais
quelle photo choisir entre deux qui sont quasi-identiques ? Pour ma
part je crains à chaque fois de supprimer la meilleure, et vous ?
En tout cas, le tri des photos est effectivement un bon moyen de
ranger son ordinateur tout en passant un moment agréable en
ressassant nos bons souvenirs, d’autant plus en le faisant avec nos
proches.

  • Une fois toutes les
    photos triées/rangées, vider la corbeille.

Pour
les prochaines photos, il suffira de répéter ces opérations ce
qui sera plus rapide et facile ! 

Pour
libérer encore plus d’espaces sur votre ordinateur, vous pouvez
aussi stocker toutes vos photos dans un disque dur externe. Vous
pourrez les voir à volonté en branchant le disque dur et, ainsi,
elles n’encombreront plus votre ordinateur.

Pour
limiter l’empreinte carbone de nos photos, il est plus que
conseillé de ne pas les stocker sur le cloud, soit en ligne, car le
stockage de données sur Internet est très énergivore. Cela vaut
pour les photos, mais pas uniquement, comme nous allons le voir avec
nos téléphones.

Faire le ménage dans son smartphone !

L’interface
des téléphones tactiles est peut être sympathique et intuitive,
mais nettoyer son téléphone et le paramétrer à notre guise l’est
bien moins. Cependant, ces téléphones consomment très vite leur
batterie et s’usent facilement. Étant donné les coûts
environnementaux et sociaux de leur fabrication, il faut
effectivement en prendre soin pour le garder le plus longtemps
possible. Cependant, leur empreinte carbone ne s’arrête pas là,
avec notamment les nombreuses fois où il devra être branché pour
être réalimenté, les multiples applications que nous installons
et utilisons (ou pas), les conversations remontant à des années,
des fichiers encombrants comme les musiques, photos et autres, le
visionnage de vidéos ou de films en ligne, etc. Quelques conseils
pour nettoyer votre téléphone vous sont donc proposés :

  • Supprimer les
    applications inutiles
  • Paramétrer les
    applications de façon à ne pas les laisser tourner en fond

Malheureusement,
certaines applications installées par défaut ne peuvent pas être
supprimées bien qu’elles ne servent pas au fonctionnement de
l’appareil et qu’elles vous vous être complètement inutile.
Néanmoins, il est possible de les regrouper dans un dossier pour
qu’elles ne polluent pas votre écran et de les paramétrer de
façon qu’elles ne se mettent pas en route automatiquement ou
fonctionnent en arrière-plan.

  • Ne pas laisser les
    applications ouvertes si on ne les utilise pas

Un
réflexe à acquérir : dès qu’on a terminé ce qu’on voulait
faire on ferme l’application avant d’en ouvrir une autre. Un peu
comme quand on était petit avec nos jouets quoi 😉

  • Effacer les conversations
    inutiles (messagerie et réseaux sociaux)

Beaucoup
des conversations ne nous sont pas utiles une fois le moment de
celles-ci passé, il vaut donc mieux les supprimer et en entamer de
nouvelles … sauf si vous avez la patience de supprimer les
messages un à un. 

  • Choisir la Wifi plutôt
    que la 4G 
  • Éviter d’aller sur
    internet avec le portable en pleine campagne (pas de réseau = plus
    de consommation)

La
4G consomme plus d’énergie que la Wifi, il vaut donc mieux
privilégier une connexion internet à proximité d’un site avec
wifi avec son téléphone plutôt que d’aller sur internet grâce
à la 4G. Cette consommation d’énergie sera d’ailleurs encore
plus grande avec la 5G qui est en train de se mettre en place et qui
sera lourde de conséquences pour l’environnement mais aussi pour
la santé des êtres vivants, les humains compris. Pour aller plus
loin, on peut aussi tout simplement éviter d’aller sur internet
avec son téléphone (ses fonctions premières étant de téléphoner
et envoyer des messages, et éventuellement de prendre des photos).
Cela limite votre impact environnemental et préserve votre
téléphone. 

  • Activer l’économiseur
    de batterie

Très
efficace et, complété avec une luminosité faible de l’écran,
on peut doubler le temps entre deux rechargements de batterie. Ce
gain d’autonomie dépend aussi de l’usage que vous avez de votre
téléphone. Pour préserver la batterie encore plus longtemps, vous
pouvez éteindre votre téléphone portable la nuit. Les alarmes
seront toujours opérationnelles pour le lendemain et vous n’aurez
pas laissé votre appareil en veille toute la nuit.

  • Désactiver la
    géolocalisation (et l’activer quand c’est nécessaire)

Mieux
vaut prévoir ces itinéraires à l’avance quand c’est possible.
Vous pouvez aussi demander l’aide de passants pour vous guider
plutôt que celle de google map ;).

Marie, salariée :

Faire le ménage dans son pc

Faire
le ménage dans ton PC…je veux bien mais la tâche me semble
complexe. Que dois-je supprimer ? Et si j’avais besoin encore
de ces vieux fichiers de demande de subvention? De ces
anciennes photos pour illustrer un article ? Comment choisir ?
Choisir c’est renoncer dit-on…pas simple ! Mais il faut
bien se rendre à l’évidence : surcharger son ordinateur de
fichiers inutiles ou obsolètes n’a rien de bon, et pour
l’appareil, et pour la planète.

Je
me lance donc, un peu avec appréhension. Commençons par faire le
tour des différents dossiers : il y a effectivement des photos
en double, certaines avec un nom générique de type « DCS_ »
et les mêmes, avec le nom adéquat…hop, poubelle pour toutes
celles qui sont en doublon ! Idem au niveau des dossiers :
suppression de ceux qui sont en double, voir triple (!!)…J’ai de
la chance, l’ordinateur n’est pas encore trop encombré. Quand
je pense à mon ordinateur principal qui a 8 ans, je pense que le
chantier serait titanesque. On va se garder ça pour les tous
derniers jours du confinement !

Puis,
petit tour sur la page de la Communauté Numérique du Pays de
Morlaix, qui propose différentes astuces. Pour l’instant, j’ai
à peu près suivi les solutions préconisées. On peut y lire aussi
que de petits logiciels existent, tels que « Duplicate Cleaner
Free ». Allez, on va l’installer.

En
trois clics, l’installation est faite. Et en trois autres clics,
on peut procéder à l’analyse de son ordinateur (il suffit de
choisir dans quels dossiers on veut chercher). Après quelques
minutes d’analyse, le résultat tombe : impressionnant !
Des centaines de fichiers sont en fait identiques, notamment
des…photos bien sûr ! Un autre clic et direction la
corbeille pour tous ces doublons.

Le site de la Communauté Numérique du Pays de Morlaix renvoie ensuite vers celui de la Cyberbase, sur lequel d’autres tutos sont dispos. Une vidéo est notamment mise en ligne, expliquant par exemple comment supprimer des logiciels en double et ainsi libérer de l’espace plus facilement sur windows 10, qui intègre un outil de nettoyage. Là encore, on peut utiliser l’outil régulièrement !

Pour plus d’infos :

morlaixnumerique.fr

World Clean Up Day




Agir, débattre et Partager en étant confiné.e

Plein d’initiatives naissent par ces temps troublés, et, paradoxalement, nous nous rassemblons peut être plus confinés qu’en temps normal. Si vous avez envie de réfléchir à l’après Covid-19 et d’en savoir un peu plus sur les possibles de ce demain, des plateformes de débats publics se sont mises en place. Dernièrement ou depuis quelques années, le but est de permettre à chacun.e de donner ses idées ou partager son avis sur des propositions déjà existantes pour débattre d’un ou plusieurs sujets centraux.

Description

Certaines plateformes concernent les domaines d’activités les plus généraux (l’agriculture, l’énergie, les transports, les industries, etc.)  et/ou des sujets d’ordre social et politique (l’environnement, la consommation, l’alimentation, le travail, la solidarité, l’Europe, l’éducation, le numérique, l’économie, etc.). Vous avez accès aux propositions et débats sans opérations spécifiques mais, si vous souhaitez publier une idée ou un commentaire, il faudra créer un compte sur les plateformes. Pas de panique, c’est gratuit et facile (par contre, vous aurez pleins de comptes si vous allez sur toutes les plateformes …). Toutes les plateformes et initiatives de ce type ne seront pas abordées ici (il y en a beaucoup !), aussi, n’hésitez pas à en chercher d’autres et à les relayer !

Quelques exemples de plateformes

Mise en place lors du confinement, la plateforme « Le jour d’après » aborde 11 thèmes principaux où chacun peut apporter sa réponse :

  1. « Le plus important, c’est la santé ! : quel système de santé demain ?
  2. Métro, boulot, robot : quel monde du travail voulons-nous ?
  3. A consommer avec modération : vers une société de la sobriété ?
  4. Des liens plutôt que des biens : comment retisser des solidarités ?
  5. Éducation et jeunesse : comment construire une société apprenante ?
  6. L’homme face à la machine : peut-on humaniser le numérique ?
  7. Une démocratie plus ouverte : comment partager le pouvoir ?
  8. L’avenir de nos territoires : quel nouveau contrat pour les renforcer et préserver leur diversité ?
  9. L’Europe dans le monde : comment recréer une solidarité européenne et internationale ?
  10. Notre richesse est invisible : comment mieux évaluer le bien-commun ?
  11. Le nerf de la guerre : quel financement et quel nouveau partage des richesses ? »

Chacun.e ayant ses propres interprétations et priorités, n’hésitez pas à explorer les différents thèmes pour trouver les actions et propositions qui vous intéressent. Une barre de recherche peut justement vous permettre de cibler vos thèmes prioritaires et les soutenir. Il existe également des ateliers en lignes ou bien carrément une rubrique « hackathon » pour participer à des projets.

Comme autre plateforme il y a Make.org. Ayant déjà fait plusieurs campagnes depuis 2017, elle en lance une nouvelle : « Crise Covid-19 : inventons ensemble le monde d’après« . Divers domaines sont traités. Certains correspondent au quotidien alors que d’autres sont d’ordre national voire international. Une barre de recherche qui vous oriente vers les propositions correspondantes à vos mots-clefs. D’un autre côté, les précédentes campagnes de Make.org sont toujours disponibles en ligne avec leurs résultats. Pour les consulter, il suffit de descendre tout en bas de la page d’accueil.

Si vous aimez débattre d’économie, il y a la plateforme Recovery. Celle-ci a le même système que les deux précédentes. Vous pouvez très facilement y publier vos idées à condition de vous identifier.

Autres actions confinées

Une initiative sous forme de questionnaire lancée par Bruno Latour et relayée par Le mouvement peut aussi vous intéresser. Les questions posées vous amènent à réfléchir sur la pertinence des activités de notre société avant le confinement. Par exemple, quelles sont les activités stoppées par le confinement et qui ne devrait pas, selon vous, se poursuivre après la crise Covid-19 ? Pourquoi ? Quels moyens mettre en place pour ne pas laisser tomber les personnes qui en dépendent ? L’idée est aussi de se questionner sur les alternatives possibles à ces activités et de mettre en évidence celles qui sont essentielles à conserver et développer. Ainsi, en rassemblant toutes les propositions des citoyen.ne.s, les activités les plus nuisibles et les plus pertinentes pourront être ciblées afin d’être stoppées ou développées, respectivement.

A propos de Le mouvement, l’association met en place un « Mur de la honte ». Le but : afficher les grosses entreprises qui ont et mettent encore en danger leurs employé.e.s ainsi que la population. Y figurent déjà Amazon, la Fnac, Darty, Leclerc, Auchan, Casino et Mac Donald’s, entre autres. Cependant, vous pouvez y épingler d’autres entreprises qui ont, elles aussi, manqué à leurs devoirs, en cliquant sur « je signale une entreprise ».

Comme autre plateforme, mais d’alternatives cette fois, il y a Transiscope. Ayant la forme d’une carte, elle référence toutes les alternatives écologiques, sociales, solidaires, publiques, culturelles, éducatives, et économiques autour de chez vous et dans toute la France. Vous pouvez entrez vous-même une alternative manquante avec la page « Près de chez nous » de Transiscope. Il suffit de renseigner le nom, l’adresse et une brève description de l’initiative sur le site. Néanmoins, assurez-vous d’abord que les personnes qui gèrent cette activité soient d’accord. Dans cette idée, il y a aussi notre carte des initiatives de Bretagne, mais, vous le savez sûrement déjà ! 🙂

Pour aller plus loin

Enfin, toujours sous forme de carte interactive, la plateforme Superlocal situent tous les projets et/ou infrastructures d’activités polluantes. Mise en place, depuis 2019 déjà, par plusieurs mouvements écologiques, Il est encore temps, Le mouvement, Notre affaire à tous et Partager c’est sympa, l’idée est de se regrouper et d’agir pour stopper ou du moins ralentir ces activités. Le confinement ne se prête pas encore aux actions mais y réfléchir est déjà très important. En attendant, vous pouvez aller voir les campagnes et actions de ces mouvements écologiques qui sont pleins de ressources.

Pour conclure, le confinement nous donne, pour la plupart d’entre nous, le temps de souffler et de réfléchir. Aussi, profitons-en pour penser, discuter et faire le plein d’énergie avant l’après car il y a tout à parier que nous en aurons bien besoin.

Courage et soutien aux personnes travaillant à leurs risques et périls à sauver des vies, celles assurant notre propre ravitaillement, et à bien d’autres encore. Prenons soin des uns et des autres et construisons ensemble notre après.




Le Bois du Barde en Confinement – Avril 2020

Si
je reprends certains mots du collectif, c’est « ah bon il y a
un confinement » ! Certes, cela peut être un peu exagéré
mais résume bien, notre façon de vivre.

Le
collectif est constitué de 5 adultes et 3 enfants, nous vivions déjà
ensemble avant le confinement, 2 adultes ont intégré le collectif
cet hiver, en colloc dans la maison collective avec Gilles. Guillaume
vit dans sa caravane sur le site et moi dans mon mobil home avec mes
3 loulous.

Pour
ma part avec mes enfants, 10, 12 et 15 ans…ouch pas simple avec pré
ados/ados. Malgré nos habitudes de vie, la situation les stress de
manière inconsciente, plus de nervosité dû aux changements.
Heureusement, nous avons des habitudes d’organisation de notre
quotidien, tableau des tâches, qui fait quoi ? Chacun s’inscrit
à tour de rôle, on s’entraide. De la même façon je partage avec
eux les émotions qui me traversent et les invite à faire de même.
On cherche des nouvelles recettes, on s’essaie, on expérimente et
au final la vie continue. J’ai vite lâché prise avec les histoires
de devoirs à distances, il faisait beau, j’avais besoin comme les
enfants de pouvoir profiter de l’extérieur sortant de 6 mois de
pluie pratiquement non stop !

Les
activités économiques du lieu ont été suspendu progressivement,
la vente de sève de bouleau fraîche est passée de 600litres par
semaine à 100litres puis ce fut la fin de la récolte. Ce n’est pas
grave on a stocké la sève non vendue, on s’adapte, on essaie la
lacto-fermentation, et l’autre partie a été pasteurisée.

Concernant
l’accueil, après beaucoup de peur lors de nos moments
d’incertitudes, nous avons fait le choix d’ouvrir le lieu dès que
les décisions gouvernementales nous le permettrons. En attendant,
nous mettons en place les mesures que nous avons décidées pour
permettre un accueil dans les meilleurs conditions possibles.

Nous
avons fait le choix de prendre le risque d’ouvrir au public car nous
trouvons important que des petits lieux comme le nôtre, où le
risque est minoré, puissent accueillir et continuer d’échanger et
de partager.

Comme beaucoup, on accentue donc notre résilience alimentaire, le potager grâce à l’arrivée du soleil, a été mis en route, encore plus vite que d’habitude. On s’essaie encore plus à s’amuser, pour tester des astuces ou mettre en beauté cet espace si essentiel dans notre autonomie.

Nous
mesurons la chance de nos choix de vie, effectués pour certains
depuis des années, une vie simple, une sobriété qui nous est si
chère. Notre cadre, aujourd’hui est de 24 hectares. Être en
collectif est précieux car nous pouvons continuer à avoir des
échanges avec d’autres Humains, et nous restons des Êtres
grégaires. Je n’imagine même pas ce que peut être de vivre sans
relations sociales, ou promiscuité, sans câlins.

Même
nous, qui sommes, déjà à l’écoute de nos émotions, de nos
réactions, avons eu/avons des moments d’angoisses, incertitudes,
stress, de peur. Du coup hop, pour ma part, je pars marcher dans les
nombreux chemins creux du Centre Bretagne, méditation pour l’autre,
soin lahochi…le lâcher prise est encore plus que nécessaire. Je
ne pensais pas que cela puisse arriver comme ça,. Pourtant il y a
encore quelques mois aux dernières rencontres nationales des oasis,
on commençait déjà à en parler…

Pour
notre approvisionnement, nous allons dans nos 2 épiceries bio celle
du village et celle du bourg d’à côté, et nous venions de nous
faire livrer, comme d’habitude, notre commande de non périssable
avec un grossiste bio breton. Pour le reste, on fait beaucoup nous
même : pains, viandes, conserves.

Je
me rends compte des produits les plus utilisés que nous ne faisons
pas, le beurre, le lait, la farine. Heureusement, nous avons la
chance d’avoir plusieurs paysans bio autour de nous, 4 paysans
meuniers, et plus de 5 éleveurs de pie noire bretonne ou de froment
du léon, quelle luxe !

Nous discutons beaucoup, sur la place de l’Humain, sur les prises de conscience individuelle et du cheminement personnel autour de l’écologie intérieur. Je constate que les prises de consciences et les actions ne mèneront à pas grands choses si chacun ne travaille pas sur son cheminement intérieur en permaculture humaine puis sociale.

Notre
mode de gouvernance partagée « la sociocratie » nous
permet de gérer les tensions, et de communiquer au mieux pour que
chacun continue de se sentir à sa place. Une sorte de danse se met
en route, où chacun naturellement fait ce pourquoi il a choisit
d’être sur le lieu : Le thérapeute jardinier, l’ingénieux
bricoleur, la conceptrice résiliente, le penseur-menuisier et le
paysan-pragmatique, nous formons une sacrée équipe. Parfois nous
avons cette chance de ne pas avoir besoin de mots, tout est si
simple.

Une
question me vient à l’esprit « dans un collectif doit dont
forcément avoir une affinité pour avoir une fluidité dans l’action
et la vie de tous les jours ? » Chacun a sa réponse
suivant ses besoins et son expérience !!

Naturellement,
au bois du barde, on vit comme dans les brumes d’Avalon, l’île
mythique de la légende Arthurienne, nous ne sommes pas en Bretagne
pour rien. Le temps se dilate, la zone blanche y est pour beaucoup,
on prend le temps de vivre tout en faisant ce que l’on doit faire. Il
y a un équilibre entre prendre soin de nous et nos tâches. Avec le
confinement, l’écart de temporalité est accentué, 2 jours
deviennent une semaine, le temps tourne
autour de toi,que toi seul devient ta priorité, ton essentiel,
ce temps permet de retrouver son intériorité, sa place dans le
TOUT, pour mieux être avec l’Autre, les Autres.

Et
puis voilà le temps nous est donné, de faire enfin toutes les
choses que nous avions laissé de côté, depuis toutes ces années,
car au final le confinement met en lumière la notion de temps, de
notre relation au temps.




Confiné : Et si j’accélérais la Transition ?

En cette période de confinement, beaucoup d’entre nous ont un peu plus de temps pour se poser, réfléchir mais aussi agir pour la transition. Changer de modèle dans nos actes quotidiens c’est se donner les moyens de concilier nos pensées et nos actes, c’est retrouver de l’autonomie et c’est même ludique !

Alors lance toi !

  • Choisis
    un outil numérique (courriel, facebook, twitter, instagram, ….)

  • Prend
    une photo de ton nouveau défi,

  • Décris
    le de manière courte (n’oublie pas de donner ta recette ou la
    source qui t’a permis de réaliser ton défi pour que l’on
    puisse à notre tour se lancer !!)

  • Pour
    essaimer et mobiliser au maximum sur ces actions, insère à coté
    de ta photo l’image « Confiné: Et si … » à
    télécharger ci-aprés.

  • Pour proposer des idées
    insère le lien vers l’Agenda des Transitions, lien à copier sur
    le téléchargement ci dessous dans la rubrique « Besoin
    d’idées ? »

– Et copie ce mode d’emploi
en dessous de la description de ton défi

Exemples

Julian est super content il vient
de repeindre la chambre de ses filles avec une peinture naturelle
qu’il a fabriqué lui-même.

=> Il choisit de poster son
expérience sur facebook

=> Julian se prend en photo
avec le pinceau près du mur (toujours sans mettre de peinture sur
son téléphone 😉

=> Julian insère l’image
« Confiné : Et si … »

=> il décrit en quelques mots
le défi qu’il a relevé avec sa recette ou le lien vers le
document ou le site

=> Julian insère dans son
texte #confineentransition #BreizhCOP et @page.coherence car cela
nous permettra de pouvoir recueillir tous les défis

=> il ouvre une petite bière
bio pour fêter ça 😉

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2738405583148897&id=100009384472132&comment_id=2738473896475399&notif_id=1587994289111396&notif_t=feed_comment

Pour montrer la dynamique des bretons dans la Transition nous vous proposons aussi de relayer vos défis sur le site de la Breizh Cop https://www.breizhcop.bzh/s-engager/je-mengage/.

Besoin d’idée ?
Nous
mettons à votre disposition l’Agenda
des Transitions *
.
Notre objectif est qu’il soit partagé le plus possible. Il explore
à travers 6 domaines des leviers d’action concrets de notre vie
quotidienne : Je me loge, Je me déplace, Je consomme, Je prends
soin de moi et des autres, Je me divertis, et Je suis acteur. Ce sont
des propositions d’actions. Il peut être rempli en famille ou
individuellement, il est pour vous, à titre indicatif. Nous vous
invitons à prendre quelques minutes pour le remplir chez vous.

Notre
Agenda des transitions VF
Télécharger

Au moment du déconfinement, nous
vous invitons à refaire le tour des propositions de l’agenda pour
voir vos progrès et si vous le souhaitez, nous en faire part. Nous
pourrons alors faire une news letter spéciale sur vos
contributions 😉

Nous souhaitons aussi que
chacun se prenne au jeu de la Transition

en partageant ses astuces, ses expérimentations, ses défis. Dans
tous les domaines de notre vie nous pouvons faire des choix,
expérimenter et quoi de mieux pour cela que de bénéficier de
l’expérience des autres ? Et
au fil de l’eau
en
fonction de vos envies, nous espérons que vous voudrez bien partager
vos réussites par mail (adresser à contact@reseau-coherence.org ou
sur facebook, twitter ou instagram. Le but est de faire profiter nos
amis, nos contacts de ce que nous avons réussi à réaliser et dont
nous sommes fiers.

On peut penser que ce sont de
petites choses mais agrégées toutes ensemble elles permettent
d’allonger ce pas
de côté par rapport au système actuel et d’aboutir à un
changement collectif
.

C’est dans cet esprit que nous vous proposons tout d’abord l’Agenda mais aussi parallèlement de poster vos réussites une par une pour que vos contacts puissent faire de même s’ils le souhaitent.

* L’Agenda des transitions est un outil créé par Cohérence et Nature et Culture avec le soutien du département du Finistère en 2010. Il s’agissait de mobiliser les personnes et les familles à l’instar des Agenda 21 institutionnels. L’ensemble des 78 questions, qui sont autant de propositions, a été conçu en mode collaboratif et itératif, avec 30 familles représentatives et de nombreux contributeurs. Il a ensuite été décliné en session de formation à sa diffusion pour des groupes ad hoc de citoyens. Car c’est à plusieurs, en groupe que l’on peut aussi avancer, se motiver, se donner envie. Il ne s’agit pas d’imposer ou de juger des performances mais bien de partager nos essais, nos réussites pour en faire profiter les autres.




Biodiversité : observez et recensez les papillons, escargots et limaces du jardin !

Le
printemps est une saison idéale pour observer le jardin, d’autant
plus en ce moment de confinement. Des programmes de sciences
participatives permettent à chacun d’apporter sa pierre à
l’édifice d’une meilleure connaissance et préservation de la
biodiversité de proximité. C’est le cas notamment pour les
papillons, les escargots, et les limaces !

Il
pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille…et aux
escargots ! Ils sont de sortie dans les jardins, accompagnés
des limaces. Les papillons sont là, volant de fleurs en fleurs.
C’est le bon moment de les observer et de les recenser, grâce à
l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins ! Ce programme,
lancé par le Museum d’Histoire Naturelle et Noé, est le premier
programme français de sciences participatives sur la biodiversité.
Il s’inscrit dans le cadre de Vigie Nature, et comprend deux
volets :


Un volet dédié aux papillons, créé en 2006, qu’on connaît
davantage sous le nom de « Observatoire des Papillons des
Jardins »


Le second, consacré aux escargots et aux limaces, intitulié
« Opération escargots » et créé en 2009.

Pour
participer, il suffit de suivre l’un ou l’autre (ou les deux!)
des protocoles :

– Pour les papillons : L’opération se déroule de mars à octobre. Chaque semaine, il faut relever pour chacune des espèces proposées à l’observation le maximum d’individus vus simultanément. Il faut également noter la fréquence d’observation moyenne (une fois par jour, deux fois par semaine…).. Les espèces de papillons à observer ainsi que les fiches de comptage sont disponible ici. Chaque semaine, il faut déposer ses observations sur le site de saisie qui est .

– Pour les escargots : le comptage s’effectue 3 fois dans l’année, au printemps, à l’été et à l’automne. Il faut utiliser le protocole de « la planche » : on installe une ou plusieurs planches dans son jardin, chacune d’elles devant mesurer entre 30 et 150 cm de côté, et 1,5 cm d’épaisseur. Pour laisser passer les plus grosses espèces, pensez à la (les) surélever légèrement. Disposez la planche au moins 3 semaines avant de commencer l’observation. Il suffit ensuite de télécharger la fiche du protocole ici, et de soulever la planche par beau temps pour compter le nombre d’individus. A la fin de chaque saison, il faut transmettre les données sur le site de saisie (qui n’est pas disponible pour l’instant mais qui reviendra bientôt).

Pour chaque opération, des guides sont disponibles en ligne, permettant d’identifier les différentes espèces.

Toutes
les informations pour participer aux opérations papillons et
escargots sont disponibles sur
http://noe.org/reconnecter/programme/observatoires-de-la-biodiversite-des-jardins/

D’autres
programmes de sciences participatives sont à découvrir sur
https://www.open-sciences-participatives.org/home/