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Mady & Co : un système alternatif alimentaire sur le Pays de Lorient

Ca bouge dans le Pays de Lorient au sujet de l’alimentation ! Si la crise sanitaire a changé les habitudes de certains consommateurs, découvrant par exemple l’approvisionnement en circuits courts, d’autres se sont mobilisés bien avant afin de développer une autre vision de l’alimentation. C’est le cas avec le projet Mady & Co.

A l’origine du projet, on trouve Hélène Bourguignon. Conseillère en création d’entreprise pour la Boutique de Gestion et ensuite pour le Tag56, elle fait le constat, en accompagnant des porteurs de projets dans l’alimentaire, que beaucoup voulaient s’approvisionner en local, mais se heurtaient à des difficultés logistiques. De même, beaucoup de personnes voulant lancer des projets se heurtaient à des difficultés financières, notamment de mobilisation de prêts bancaires. Hélène décide alors de lancer un projet permettant la mise en place d’une logistique de proximité, et la création de lieux permettant aux entrepreneurs de sécuriser leurs parcours professionnels et de lancer leur activité.

Hélène Bourguignon, fondatrice du projet Mady & Co

Ainsi nait Mady & Co, qui a pour objectif, selon Hélène, de « Remettre l’homme et l’écologie au cœur du système alimentaire », et dont la finalité est de permettre à tous un accès à une alimentation durable, abordable et de qualité.

Concrètement, ce concept de système alimentaire alternatif sur le Pays de Lorient s’appuie notamment sur les MADY, qui sont des « Modules d’Alimentation Durable Interprofessionnel et Intergénérationnel ». Ces modules ont quatre fonctions : la production, la transformation, la commercialisation et l’éducation. Ces modules « sont des espaces ressources, des tiers-lieux qui permettent aux porteurs de projets de se tester. On pourrait y trouver un labo, une cuisine partagée… » précise Helène.

Plan d’une Mady

Exemple à Hennebont, dans le quartier prioritaire de Kerihouais, où Mady & Co a pour volonté de s’installer dans une supérette actuellement en vente. Un projet pilote, qui pourrait ensuite être décliné suivant les territoires, sur le territoire du Pays de Lorient, mais aussi au-delà. Mady & Co, c’est aussi une organisation ouverte aux citoyens : ils sont actuellement nombreux à participer à l’aventure, organisés en plusieurs commissions : communication et animation, économique et juridique, informatique, logistique etc…A terme, Mady & Co pourrait ainsi devenir une Scic, afin d’avoir une gouvernance multipartenariale, dans laquelle les collectivités locales pourraient également s’investir.

Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/madynco.fr/




Bienvenue dans mon jardin au naturel…virtuel !

En raison de la crise sanitaire, l’évènement « Bienvenue
dans mon jardin au naturel », organisé par l’Union National
des CPIE, qui a lieu traditionnellement en juin se déroule cette
année de façon virtuelle.

Cette année, en raison de la crise sanitaire, impossible d’aller visiter les jardins participant à l’opération « Bienvenue dans mon jardin au naturel ». Mais qu’à cela ne tienne : une solution de repli sur Internet a été mise en place. En effet, il est possible de participer à l’opération « virtuelle » qui se déroule jusqu’au 10 juin. Pour cela, le mode d’emploi est simple : il suffit de réaliser 1 à 3 productions de son choix (photo, vidéo ou illustration), qu’il faut ensuite envoyer au CPIE de son territoire. Attention, le nombre de productions par jardinier.ère est limité à 3, et le tout est à transmettre avant le 10 juin. Les réalisations numériques seront réparties en 7 thèmes : biodiversité, eau (gestion de l’eau de pluie, drainage, arrosage…), changement climatique (espèces peu consommatrices eu eau, techniques anti-sécheresse…), sol vivant (engrais verts, composts…), alimentation, Géo Trouvetou (innovation technique), Bio et Beau (esthétique du jardin).

Rendez-vous ensuite
durant le week-end des 13 et 14 juin sur le site internet
http://mon-jardin-naturel.cpie.fr,
dans l’onglet « Campagne virtuelle », pour découvrir
les différentes réalisations.

Des visites sur
place sont programmées en septembre, nous vous tiendrons au
courant !




Zoom sur la transition alimentaire dans le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan avec KuB

A découvrir ce week-end (ou un peu plus tard), la page spéciale que le web média breton de la culture KuB consacre à la transition alimentaire sur le territoire du Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan.

Edité par l’association Breizh Creative, le web média KuB (KulturBretagne) a été lancé début 2017. Il se définit comme « le web média breton de la culture », et est né du constat que « la place de la culture dans les médias, notam­ment à la télévision, est en régression constante depuis vingt, trente ans. Que par ailleurs, les médias audiovisuels français sont regrou­pés pour l’essentiel à Paris – Ile de France. Qu’enfin, l’on assiste sur Internet à l’émiettement des publics – chacun sa chaîne YouTube ». KuB, financé par la Région Bretagne et par l’Etat via la Drac (Direction Régionale des Affaires Culturelles), propose alors tout un panel d’œuvres en vidéo, textes, sons, photos…On peut ainsi y découvrir des documentaires, des clips, des captations de spectacles, des fictions, des créations sonores, des portraits…le choix est vaste. Les thématiques traitées également : musique, mer, agro-industrie, culture bretonne, travail, histoire…Toutes les œuvres sont accessibles gratuitement, et disponibles pendant un an. Chaque semaine, cinq nouveaux programmes sont proposés.

Parmi toutes les œuvres disponibles, certaines traitent de l’écologie, de l’économie sociale et solidaires, des transitions…C’est le cas en ce moment avec toute une page consacrée à la transition alimentaire. On entend par transition alimentaire « le processus par lequel une société modifie en profondeur sa manière de produire et de consommer des aliments ». Le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan avait convié dans la salle de concerts l’Echonova à Vannes tout un ensemble d’acteurs pour réflechir à ce que pourrait être la transition alimentaire dans ce territoire du Morbihan. Parmi les témoignages, celui de la Ville de Vannes, qui a mis en place dès 2018 une régie municipale de maraichage bio qui fournit crèches et écoles, celui de Loïc de Keraudy, confondateur et gérant de la Marmite Bretonne, conserverie 100 % bio et locale, Denis Rouillé, confondateur et administrateur de la Pepiterre, association qui a pour objet d’accompagner et d’aider à l’installation de porteurs de projets développant des activités respectueuses de l’environnement liées à la terre et à la mer, sur le territoire de la Presqu’île de Rhuys, ou encore Agathe Royer, chargée de développement de l’association Les Cuisiniers Solidaires, qui sensibilise au gaspillage alimentaire. Les vidéos disponibles sur KuB proposent quelques extraits de ces interventions, ainsi que celle de Henri Rouillé D’Orfeuil, ingénieur agronome et docteur en économie appliquée, membre de l’Académie d’agriculture de France et pilote du programme Alimentation de l’association RESOLIS. De quoi découvrir de belles initiatives et entamer une réflexion autour de l’alimentation et des circuits courts, en écho à la situation inédite que nous vivons actuellement !

A voir sur https://www.kubweb.media/page/rentree-transition-alimentaire-relocalisation-parc-naturel-regional-golfe-morbihan/




Boulettes semoule/quinoa et échalotes

Petite recette rigolote pour manger la semoule autrement, sous forme de boulettes panées ! Comme part de céréales dans votre plat, comme petite entrée avec salade et autres crudités ou comme apéro avec une sauce, vous pouvez les servir comme vous en avez envie !

Ingrédients :

  • 300 g de semoule de blé
  • 100 g de quinoa (facultatif si vous n’en avez pas ou n’aimez pas)
  • 3-4 pommes de terres (moyenne ou petites)
  • 2-3 poignées de farine (pas obligatoire)
  • Chapelure (miettes de pain ou pain dur mixé marche très bien #zéro déchet)

Marinade :

  • 4 échalotes
  • 1 c-à-c de sel
  • 1-2 pincée de poivre, et autres
    épices/condiments à votre goût (moutarde, muscade, curry, cannelle, etc.)
  • 1 c-à-s d’huile d’olive
  • 1 c-à-s d’eau

Remarques : Les dosages sont un peu imprécis, n’hésitez pas à modifier/améliorer la recette !

P-S : On vous le répète peut-être beaucoup mais c’est très important : il est (plus que) préférable de choisir des ingrédients cultivés près de chez vous, au moins en France, voire dans les pays limitrophes, et d’éviter les produits importés d’autres continents.

1) Cuisson

Faire cuire à l’eau les pommes de terre jusqu’à ce qu’elles s’écrasent bien (environ 20 min), baissez le feu lorsque l’eau bout.

Parallèlement, faire bouillir de l’eau pour cuire la semoule et le quinoa. Vous pouvez mélanger les deux, la semoule cuira plus longtemps mais cela vous facilitera les étapes suivantes.

2) Marinade

Émincez les échalotes et versez-les dans un bol contenant les autres ingrédients pour les faire mariner. Laissez reposer.

Préparez aussi à côté de vous un petit bol avec de la chapelure dedans qui servira pour l’étape suivante.

3) Formation des boulettes :

Lorsque les pommes de terre et la semoule/quinoa sont cuits (égouttez-les si besoin), mélangez-les tous ensemble avec la marinade et la farine (pas obligatoire mais utile si vous n’avez pas assez de pommes de terre). Écrasez bien les pommes de terre et continuez à mélanger jusqu’à ce que tout se tienne à peu près. Vérifier l’assaisonnement à ce moment et rajouter condiments et/ou épices si besoin.

Si la préparation est encore trop chaude, récupérez-en un peu avec 2
c-à-s pour former une boule. Ensuite, lorsqu’elle a un peu refroidi, roulez-la
dans votre main et, si elle se tient bien, roulez-la dans le bol de chapelure.

4) Passage à la poêle

Mettez la boule dans une poêle huilée sur le feu (doux) et faites
d’autres boulettes. Augmentez le feu pour bien saisir les boulettes réalisées,
et en parallèle, vous pouvez continuer à en faire d’autres pendant la cuisson
de la première série.

Retournez régulièrement les boulettes pour les dorer de tous les côtés,
puis stoppez la cuisson à la poêle lorsqu’elles sont à votre goût. Vous n’avez
plus qu’à déguster !

Bon appétit !




Purin d’ortie pour fortifier son jardin

Il s’agit d’une solution de plantes fermentées qui peut avoir différentes propriétés selon les plantes utilisées. Le purin peut servir d’engrais riche en azote, phosphore et/ou en sels minéraux essentiels aux végétaux, de biostimulants activant la croissance, de fertilisants et d’antiseptiques (qui empêchent le développement de bactéries et virus pathogènes des plantes). De plus, il peut aider les plantes à lutter contre les maladies (mildiou, oïdium, chlorose, etc.) ou encore stimuler l’activité bénéfique des micro-organismes du sol.

Pour donner quelques exemples, le purin d’ortie est active la croissance et/ou sert de répulsif. Un purin à base de consoude (plante sauvage très intéressante au jardin) améliore la productivité des cultures. Enfin, le purin de prêle augmente la vigueur des plantes et un à base de fougère ou de lierre aide à lutter contre les parasites.

Mode d’emploi :

  1. Fabrication du purin par fermentation des plantes
  2. Dilution des ferments dans de l’eau (1 dose de purin pour 10 d’eau)
  3. Apport des ferments par arrosage (si on l’utilise comme engrais) ou pulvérisation sur les feuilles (si on utilise comme répulsif)

L’idéal est d’employer les purins entre février et novembre.

Comment faire fermenter des plantes et obtenir du purin ?

Cette recette est à base d’ortie, mais vous pouvez utiliser une autre plante.

Ingrédients

  • 1kg de feuilles d’orties
  • 10L d’eau (de pluie préférentiellement)

Remarques : vous pouvez tout à fait réduire ces
quantités à partir du moment où le ratio est conservé (500g de feuilles pour 5L
d’eau, 250g pour 2,5L, etc.). Dans le cas où l’eau du robinet est utilisée
plutôt que l’eau de pluie, la laisser décanter plusieurs jours est souhaitable
pour qu’elle ne soit pas trop chlorée. Rien de sorcier : récupérer la
quantité d’eau souhaitée et laisser la à l’air libre plusieurs jours et c’est
tout !

Préparation

  1. Récupérer les feuilles d’orties uniquement et les découper/broyer grossièrement (pour accélérer la fermentation).
  2. Mettre les feuilles d’ortie à fermenter dans un récipient opaque contenant l’eau de pluie et en le recouvrant (linge ou autre). Laisser-le à l’extérieur, au soleil pour accélérer le processus. La fermentation dure 1 à 3 semaine(s) selon la température : 2 semaines à 20°C et 3 semaines à 5°C. A plus de 25°C, le risque de putréfaction est important. Remuer tous les jours pour éviter la putréfaction.
  3. Au cours de la fermentation, des bulles remontent en surface et devraient former une mousse blanche. La fermentation est terminée lorsque la mousse et les bulles ont disparu. Filtrer (à l’aide d’un tissu par exemple) et récupérer le jus (les feuilles peuvent être compostées).
  4. Conserver le purin dans des récipients fermés hermétiquement et opaques, afin de garder la solution à l’abri de la lumière. Conserver à une température proche de 18°C.

Sources : https://engrais.ooreka.fr/fiche/voir/149920/faire-et-utiliser-un-purin-d-orties




Trois nouveaux projets solaires citoyens en Finistère

L’association E-Kêr et la coopérative d’énergie renouvelable Kerwatt lancent trois projets de solaire citoyen dans le Finistère Sud. Un appel à lever de fonds est d’ores et déjà lancé.

L’association E-Kêr (« Là où l’on vit » en Breton) est basée à Pont l’abbé dans le Finistère Sud. Depuis 2014, elle mène différentes actions en faveur de la transition écologique et citoyenne, notamment dans le domaine de la permaculture humaine et de l’autonomie énergétique. Il est question justement d’énergie avec la création de la SAS (Société à Action Simplifiée) Kerwatt, qu’elle a fondé en compagnie d’autres associations et acteurs breton.ne.s : Dol’Watt(Dol De Bretagne), Etoile Solaire(Redon), Trégor Energ’éthiques (Lannion)Réseau Taranis (Energies citoyennes en Pays de Vilaine), SAS Siser (Bruz ) et la commune de La Chapelle-de-Brain (35).

Kerwatt est une coopérative d’énergie renouvelable, qui offre « Le cadre juridique et financier pour porter des projets solaires citoyens aux quatre coins de la Bretagne », peut-on lire sur le document de présentation de la SAS. Son objectif est de « promouvoir la sobriété énergétique, les économies d’énergie et de permettre au plus grand nombre de s’approprier la production d’une énergie verte et locale sur le territoire breton, dans le cadre de l’économie sociale et solidaire ».

C’est
ainsi qu’après de
longs mois de travail, Kerwatt et E-Ker lancent trois projets
solaires citoyens en Cornouaille. Un appel de fonds est lancé pour
l’achat et la pose de panneaux solaires photovoltaïques sur trois
toitures : une ferme bio à Ploneour-Lanvern, un Esat à
Clohars-Fouesnant et sur la mairie de Plozévet. La
date de début de production visée pour les 3 projets est début
2021.

Le
fonctionnement de ces projets est simple : des associations, des
citoyens, des entreprises…peuvent souscrire des actions Kerwatt et
participer à la gouvernance. L’électricité produite sur les
toitures est vendue et injectée dans le réseau. Les revenus de la
vente reviennent à la coopérative Kerwatt, et les bénéfices sont
gérés ensuite ensuite par les actionnaires.

Pour souscrire, il suffit de prendre connaissances des différents document, disponible sur le site de l’association E-Ker (document synthétique de présentation, statuts de Kerwatt, charte du réseau Taranis), et de demander à recevoir le bulletin de souscription en envoyant un mail à contact@e-ker.org . Pour information, la souscription d’un part s’élève à 50 euros.

Plus d’infos

Le site de l’association E-Ker