Précarité alimentaire : des volontaires en service civique prennent la parole

Enaïm effectue une mission en service civique au sein de notre association. Il a participé, en compagnie d’une équipe de six volontaires du centre social Carré d’As à Morlaix, à des ateliers d’expression libre autour de la thématique de la précarité alimentaire, animés par Eco-Bretons avec le Conseil Départemental du Finistère.

Il nous fait partager son expérience.

Quelques un.e.s des jeunes volontaires témoigneront cet après-midi lors des Assises départementales de l’Alimentation, organisées par le Conseil Départemental du Finistère, qui se dérouleront exceptionnellement sur internet.

J’ai participé à plusieurs activités avec d’autres volontaires en service civique qui effectuent leur mission au sein du centre social Carré D’As, basé dans le quartier de la Vierge Noire à Morlaix. Ces ateliers se sont déroulés avec l’association Eco-Bretons, dans laquelle je suis en service civique.

Les deux structures ont travaillé ensemble pour traiter du sujet suivant: La précarité alimentaire.

La précarité alimentaire touche beaucoup les étudiants et c’est d’ailleurs pour cela qu’Eco-Bretons et Carré D’As ont jugé logique de faire contribuer leurs jeunes services civiques.

L’objectif était la sensibilisation sur le sujet à travers des activités comme une carte mentale ou encore du photo langage mais aussi, si possible, obtenir quelques témoignages vidéo ou bien audio, via un questionnaire.

C’est donc sur une durée de quatre jours que ces activités toutes aussi drôles qu’enrichissantes ont eu lieu.

La première journée a été consacré aux présentations. Nous avons donc, grâce au portrait chinois, brisé la glace afin de rendre l’ambiance plus conviviale, ce qui marcha ! De là, nous avons commencé à traiter le sujet ainsi que la première activité avec enthousiasme.

Nous avons précisé à tour de rôle ce qu’il nous évoquait puis, nous avons commencé à élaborer une carte mentale. Elle consiste à mettre en lien plusieurs idées qui graviteraient autour d’un sujet et à les noter à proximité. Nous avons donc mis en lien tout ce que le phénomène de la précarité alimentaire nous évoquait puis nous avons réparti les idées autour du thème.

Ceci nous a permis de mieux cerner le problème et nous avons commencé à dégager avec plus de précision des faits et des idées.

Par exemple : le mot «précarité», venant du mot «précaire», a un caractère de courte durée. Cela nous a permis de déduire que ce phénomène qu’est la précarité alimentaire peut être de courte durée.

Nous avons aussi mis le doigt sur les principales causes de la précarité alimentaire et nous avons déduit qu’elle peut être dû à des difficultés financière, de transport et même d’autosuffisance !

Elle touche autant les jeunes que les personnes âgées et peut apparaître sous la forme de la malbouffe. De plus, ne pas savoir cuisiner peut s’avérer très problématique et causer cette même précarité.

Au cours de la deuxième journée, nous avons parlé des plats pré-préparés ainsi que de leurs avantages et inconvénients. Nous avons donc vu que mise à part la rapidité et le moindre coût, les plats à réchauffer ont aussi des défauts tel que l’ajout de conservateurs, leur permettant d’être conservés longtemps et qui nuit à notre santé. De même, nous avons noté l’absence de nutriments dans ces plats.

Grace à la carte mentale, nous sommes allés plus loin dans notre réflexion et nous avons échangé sur les diverses solutions qui peuvent être ou qui ont été mises en place. Ainsi, Les restos du cœur, les épiceries solidaires ou encore le glanage, qui consiste en la récupération d’aliments en bon état, ont été évoqués. La carte mentale nous a permis de donner une définition sur ce qu’est réellement la précarité alimentaire.

Le second atelier a commencé pendant la troisième journée. Le photo langage est une activité très simple. Plusieurs images avaient été disposées et par groupes de deux ou de trois, nous devions tous choisir sept images, puis décrire ce que nous voyions et dire pourquoi nous avions choisi ces images, et enfin expliquer pourquoi elles nous ont interpellés. C’est sur cette même activité que nous avons pu mettre en corrélation le gaspillage et la précarité alimentaire, et identifier des solutions qui avaient été évoquées la veille.

Enfin, nous les avons mises dans un ordre chronologique, avant de leur donner des titres à chacune.

Le quatrième jour, nous sommes passés aux témoignages. Les trois jours précédénts nous avaient servi à cerner le problème de la précarité alimentaire, à nous sensibiliser, mais aussi à nous y préparer. Avant de tourner les vidéos, nous avons pris connaissances du questionnaire avec lequel nous allions faire cet exercice. Nous avions le choix de ne pas répondre à toutes les questions mais cela ne nous a pas empêché d’enregistrer des témoignages très enrichissants. Nous avons ainsi obtenu 33 minutes de témoignages ainsi que celui d’une étudiante externe au projet sous forme d’audio.

Pour la plupart, nous avons déjà vécu ce phénomène de précarité alimentaire, et pour certains le fait de témoigner est apparu comme une évidence.

Pour ma part, cette expérience en compagnie des autres volontaires m’a permis de mieux comprendre ce qu’est la précarité alimentaire et de m’ouvrir l’esprit sur le sujet. Je suis très satisfait d’avoir pu y participer.




Finistère : Les Assises de l’Alimentation sur la toile le jeudi 3 décembre

Le Conseil Départemental organise la quatrième édition des Assises de l’Alimentation le jeudi 3 décembre après-midi. Cette année, l’événement est entièrement dématérialisé et se déroulera en ligne. Eco-Bretons présentera des témoignages de et avec des volontaires en services civiques, en collaboration avec le centre social Carré d’As de Morlaix.

Au programme, deux temps forts autour de l’alimentation et ses enjeux sur le territoire du Finistère.

De 14h à 15h30 : webconférence autour du thème « Précarité alimentaire : quelles politiques d’aide alimentaire, du cadre européen aux initiatives locales ? ». Lors de cette webconférence aura lieu un grand entretien avec Damien Conaré, ingénieur agronome de formation. Il a été nommé en 2001 secrétaire général de la Chaire Unesco Alimentations du monde (Montpellier SupAgro) et coordonne des programmes de recherche-actions sur les questions agricoles et alimentaires comme la durabilité des systèmes alimentaires urbains. Il décryptera la stratégie européenne en matière d’alimentation et ses répercussions sur la France et le développement local.

Ce temps d’échange sera suivi d’un atelier autour de la jeunesse finistérienne et de la précarité alimentaire, avec au menu :

  • La présentation du dispositif Paroles de jeunes et de leurs propositions relatives à l’alimentation.
  • Le partage des résultats de l’enquête « Les jeunes et la crise sanitaire » conduite de mai à octobre 2020.
  • Les témoignages de jeunes en service civique recueillis par Éco-bretons (webmédia associatif) et Carré d’As (centre social de Morlaix). Dans le cadre d’une collaboration entre les deux associations ; les jeunes se sont filmés eux-mêmes en se posant des questions relatives à l’alimentation et à la précarité alimentaire et à leur situation personnelle.
  • Le partage d’expériences et d’initiatives mises en place par et pour les jeunes avec le Foyer Jeunes Travailleurs de Quimper, Les Cuistots du Viaduc de Morlaix et l’épicerie solidaire étudiante Agoraé sur le campus de Brest.

A 15h30 : Webconférence autour du thème « Re-territorialiser son alimentation, les opportunités finistériennes », avec au programme :

  • Introduction par le Conseil départemental sur le contexte finistérien d’approvisionnement local en restauration collective, à partir notamment des résultats de l’enquête menée auprès des collectivités finistériennes en 2020.
  • Alexandra Marie-Moncorger, responsable du Pôle Offre Alimentaire à la DRAAF (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) rappellera les objectifs fixés par la loi EgAlim à échéance 2022 ;
  • Yuna Chiffoleau, Directrice de recherche en sociologie à l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) , spécialisée en sociologie économique et des réseaux, travaillant plus particulièrement sur les circuits courts alimentaires et leurs impacts sur les producteurs et les consommateurs. Elle expliquera les tendances, les intérêts et les risques de la re-territorialisation alimentaire, avec un éclairage particulier sur les spécificités du Finistère.
  • Partage d’expériences concrètes, avec les communes de Plouguerneau, et Redon Agglomération ainsi que l’équipe d’Agrilocal29 et ses partenaires, les Chambres d’Agriculture de Bretagne, la Maison de l’Agriculture biologique du Finistère, Agorès et Labocéa. Ils présenteront les différents outils permettant aux collectivités de renforcer l’approvisionnement local en restauration collective.

Il est nécessaire de s’inscrire pour suivre les Assises en ligne, via Zoom.

Lien vers l’inscription et le programme détaillé : https://www.finistere.fr/Agenda/Les-quatriemes-Assises-departementales-de-l-alimentation-en-Finistere




#NettoieTonKilomètre, le défi de l’association Eau & Rivières

L’association Eau & Rivières de Bretagne lance son défi #NettoieTonKilomètre à tous les Bretons du samedi 21 au dimanche 29 novembre, à l’occasion de la semaine européenne de réduction des déchets (SERD).

Votre sortie quotidienne du confinement devient monotone et grisante au bout de cette troisième semaine ? Eau & Rivières de Bretagne vous invite à une action qui fera du bien à votre « kilomètre » ! Dans le respect des restrictions sanitaires en vigueur, sortez munis d’un ou plusieurs sacs-poubelle, ramassez autant de déchets que possible (bonus si vous les comptez ou pesez) puis partagez la photo de votre récolte (vous pouvez poser avec) sur les réseaux sociaux et à l’adresse mail suivante : ntk@eau-et-rivieres.org*.

Une démarche utile supervisée par les cinq volontaires en Service Civique au sein de cette association qui s’est donné pour mission première de « défendre et protéger la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ». Un défi qui ne doit pas rester sans suite car, comme ils nous le rappellent : « La réduction des déchets, c’est toute l’année et c’est bien l’affaire de tous ! ».

Plus d’informations : https://www.eau-et-rivieres.org/nettoie-ton-km


*En envoyant un courriel avec leur photo, les participants acceptent qu’Eau & Rivières de Bretagne utilise leur image sur son site, ses réseaux sociaux et chaînes vidéo. Si un mineur apparaît sur la photo, merci de le préciser et d’apporter l’accord du parent ou tuteur légal. Ils acceptent également qu’Eau & Rivières de Bretagne leur envoie des informations par mail.




Recyclage de chaussures usagées : une initiative intéressante à Brest

En France, la filière de recyclage des chaussures est quasi inexistante.
Une initiative de recyclage d’autant plus intéressante vient d’être lancée à Brest.

La cordonnerie de la Villeneuve ( qui fabrique des chaussures pour des besoins très variés : chaussures orthopédiques, semelles orthopédiques, chaussures de sécurité… ) a décidé de récupérer les chaussures hors d’usage pour les recycler.
Les chaussures sont constituées de multiples matériaux ( caoutchouc, cuir, microfibres, bois, métaux… ). Ce qui rend leur recyclage complexe. A la cordonnerie brestoise, les chaussures très usagées (ne pouvant être réparées) y seront démontées et chacun de ces matériaux récupérés sera acheminé vers une filière dédiée.

Le service est ouvert à tous, gratuitement. Mieux encore, une remise de 5% sera accordée pour une réparation à ceux qui déposent de vieilles chaussures.
Un tri sera effectué sur place : celles encore mettables après quelques petites réparations, seront données à Abi 29 (une entreprise d’insertion du Finistère). Celles en plus mauvais état seront déposées au Relais, une autre entreprise d’insertion spécialisée dans le revalorisation du textile. Les dernières enfin recyclées.

A noter que l’entreprise familiale est implantée dans d’autres communes du Finistère ; les boutiques à Plérin, Morlaix, et Quimper offriront le même service.

Pierre Durrmann envisage de confier à Guyot environnement les restes des prothèses orthopédiques fabriquées. Cet entrepreneur est en effet également podo-orthésiste comme ses parents. « Ma famille est dans la chaussure depuis 1822 », glisse-t-il.

Dans les quatre cabinets, les chaussures orthopédiques hors d’usage vont être récupérées.

Infos pratiques

Cordonnerie de la Villeneuve 18 r Villeneuve, 29200 BREST

https://www.facebook.com/cordonnerievilleneuve

Texte : Christian Bucher

Article sous licence CC by CA




Novembre, le mois des solidarités et de l’ESS, s’adapte au reconfinement

Traditionnellement, le mois de Novembre est particulièrement riche en animations. Mois de l’ESS, Festival Alimenterre, Festisol, Semaine de la finance solidaire…ont lieu à cette période. Mais le reconfinement a bousculé les agendas, et les organisateurs ont dû faire preuve d’inventivité et d’adaptation pour continuer à proposer des actions. Des conférences, ateliers et projections sont notamment maintenus, mais auront lieu en ligne.

Festival Alimenterre

Le festival Alimenterre, que nous avons déjà présenté dans cet article, devait se dérouler du 15 octobre au 30 novembre. Les projections prévues en présentiel étant annulées, c’est sur Internet, en partenariat avec la plateforme Imago TV, que seront diffusés les œuvres, avec une projection par film (Pauvres Poulets, recettes pour un monde meilleur, Océans 2, Femmes de la Terre et Chemins de travers). Voir les bande-annonces : https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0

Pour l’instant, une date est d’ores et déjà fixée : La projection du film « Océans 2, la voix des invisibles » le jeudi 19 novembre à 20h, suivi d’une intervention de Mathilde Jounot, la réalisatrice et de Pierre Mollo, scientifique : http://observatoire-plancton.fr/Pierre-Mollo.html

Le Festisol

Là encore, des rencontres et conférences sont organisées en format web.

On peut déjà noter :

– 13/11 18H, WebConférence inaugurale avec Jean Jouzel : « climat et inégalités » https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/soiree-d-ouverture-avec-la-conference-quot-climat-et-inegalites-quot-de-jean-jouzel-16900

– 23/11 18h, Webconférence de Jean-Marie Harribey  » Quels modèles économiques pour assurer transition écologique et justice sociale ?  » https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/conference-de-jean-marie-harribey-quot-quels-modeles-economiques-pour-assurer-transition-ecologique-et-justice-sociale-nbsp-quot-16463

– 24/11 18h, Webconférence de Gérard Payen et THhierry Benlahsen «L’Eau en Crises » : les enjeux de l’accès à l’eau et du 9ème forum mondial de l’eau » https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/conference-laquo-l-rsquo-eau-en-crises-raquo-nbsp-les-enjeux-de-l-acces-a-l-eau-et-du-9eme-forum-mondial-de-l-eau-15755

– 26/11, 18h, Webconférence de Anne HOUTMAN : Urgence climatique : Que prévoit l’Europe ? Que fait l’Europe pour lutter contre le changement climatique et quelle est son implication dans notre quotidien sur le territoire ? https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/visio-conference-de-anne-houtman-nbsp-urgence-climatique-nbsp-que-prevoit-l-europe-nbsp-que-fait-l-europe-pour-lutter-contre-le-changement-climatique-et-quelle-est-son-implication-dans-notre-quotidien-sur-le-territoire-nbsp-15621

Sur le Pays de Morlaix, le collectif Maisons du Monde, animé par le Resam, avait prévu un beau programme. Les événements sont reportés au printemps .

Le mois de l’ESS

La 13ème édition du mois de l’ESS, qui vise à faire connaître au grand public l’économie sociale et sociale et solidaire, est aussi impactée et subi des modifications. En Bretagne, 45 animations et événements sont organisés en format web.

Tout le programme est disponible sur https://lemois-ess.org/fr/participer (choisir la région Bretagne)




Les assises régionales de la vie associative à l’heure de la coopération et du changement

Les Assises Régionales de la Vie Associative auront lieu du 7 au 10 novembre. Le thème de cette deuxième édition qui aura lieu entièrement en ligne : coopérer pour changer.

On compte en Bretagne 80 000 associations, qui sont animées par 700 000 bénévoles et 110 000 salariés. Des chiffres conséquents, qui montrent le poids de ce secteur dans la région. Dans le contexte de crise sanitaire actuel, elles sont nombreuses, malgré les difficultés, à continuer de porter des projets, innover, imaginer le fameux « monde de demain ». La deuxième édition des Assises Régionales de la Vie associative, organisée du 7 au 10 novembre par le Mouvement Associatif de Bretagne et la Région, doit permettre de les réunir autour de questionnements communs.

Cette année, reconfinement oblige, elles se dérouleront entièrement en ligne. « Il était important de les maintenir, c’est un événement attendu », souligne Anne Patault, vice-présidente à la vie associative du Conseil Régional de Bretagne. « Nous avons choisi de les maintenir, afin d’apporter un message de solidarité, de soutien au monde associatif. C’est aussi l’occasion d’avoir une réflexion sur le modèle associatif de demain », ajoute Catherine Latour, présidente du Mouvement Associatif de Bretagne.

Ces Assises « dématérialisées » démarreront donc le samedi 7 novembre avec une plénière, de 10 h à 12h, sur le thème « Coopérer pour changer », avec les interventions de Laurence Davoust Lamour, docteure en sociologie au LABERS, spécialisée sur les questions d’engagement et de jeunesse, et de Roger Sue, sociologue, professeur à la Sorbonne et au Centre de recherche sur les liens sociaux. Le lundi 9 et le mardi 10 seront consacrés à des ateliers de ligne, autour de trois grandes thématiques : l’engagement et ses nouvelles formes, les coopérations association-collectivités, et l’accompagnement à la vie associative. Les liens entre engagement et numérique, l’engagement des jeunes, et la coopération entre collectivités et associations dans les territoires en faveur des transitions seront abordés.

Le programme est disponible sur le site http://assises-vieassociative.bzh/, de même que les inscriptions qui sont encore possible.