En route pour un tour de Bretagne à vélo consacré au zéro déchet ! Claire Cariou, fondatrice de l’association Côte Waste, souhaite se lancer dans cette aventure à la fois sportive et engagée, durant trois mois au printemps. Objectif : aller à la découverte des bonnes pratiques collectives bretonnes en matière de réduction des déchets.
Côte Waste. Derrière ce joli jeu de mots se cache une association dédiée…au zéro déchet évidemment ! Fondée dans le Finistère Sud par Claire Cariou, elle propose différentes activités liées au zéro déchet : des ateliers, des interventions dans les écoles, des conférences… « L’idée, c’est de montrer de façon simple qu’on peut faire autrement », explique Claire, qui accompagne également des entreprises dans les changements de pratiques, et forme ainsi des salariés pour qu’ils soient les moteurs de la démarche. Une chaine Youtube est également disponible, qui permet de « communiquer sur le zéro déchet, et aussi sur un mode de vie plus sobre ». On peut y découvrir notamment des gestes simples permettant de réduire le volume de sa poubelle, comme par exemple la fabrication maison d’une crème hydratante, d’un furoshiki, de la lessive au lierre…
Claire, qui ne manque pas d’idées, veut aller plus loin et se lance dans un projet de « Tour de Bretagne zéro déchet ». C’est à vélo qu’elle effectuera son périple. « Au départ, je voulais le faire en van. Mais des copains m’ont motivé à enfourcher la bicyclette, même si je vais avoir du mal dans les côtes ! » souligne-t-elle en riant. Elle compte circuler sur les cinq départements, à la découverte « des bonnes pratiques ». « Je ne vais aller voir que des initiatives collectives : par exemple des entreprises qui ont réussi à faire baisser le volume de leurs déchets en interne, des écoles qui travaillent sur le gaspillage alimentaire, des collectivités, des restaurants, des food trucks…. », précise la jeune femme, qui est en train de préparer les différentes étapes, et a déjà récolté beaucoup de contacts. Elle s’élancera mi-avril, si la situation sanitaire le permet, et invite celles et ceux qui le veulent à la rejoindre le temps de quelques kilomètres, pour un trajet « festif et convivial ». Un groupe facebook a été créé, afin de suivre le projet : Tour de Bretagne du zéro déchet (5 départements)
La Cantine Mutine, un traiteur-food-truck bio, végétarien et zéro déchet à Douarnenez
A Douarnenez (29), Clémentine et Saïda ont créé « La Cantine Mutine ». Un traiteur et caravane food-truck qui propose une cuisine locale, bio, végétarienne, et zéro déchet.
La Cantine Mutine, c’est le nom du projet imaginé par Saïda et Clémentine. Un food-truck et traiteur dont l’idée à germé il y a trois ans à Douarnenez suite à la rencontre des deux jeunes femmes, et qui est opérationnel depuis août 2019. « Nous avions toutes les deux des envies similaires, créer quelque chose autour de la nourriture », explique Clémentine. Saïda, d’origine russe, a vécu un moment au Canada, où elle suivait des études en relations internationales, puis a décidé de changer d’orientation pour se tourner vers sa passion, la cuisine. Clémentine, elle, était auparavant journaliste reporter d’images. La création de la Cantine Mutine est donc pour les deux jeunes femmes un véritable virage professionnel.
Le concept de leur entreprise de restauration s’articule autour du bio, des produits locaux, et du végétarisme. « On utilise les ressources qui sont autour de nous pour cuisiner : par exemple du chanvre, des algues… », précise Clémentine. Des recettes sont ainsi revisitées : ainsi les fameuses « feuilles de vignes » ont été réinventées avec du millet de Plounéour-Lanvern !
La Cantine Mutine a mis également en place une démarche « zéro déchet » . « La vaisselle utilisée est lavable, on invite les gens à venir avec leurs propres boîtes, et on cuisine nos plats dans cette optique, pour que ça soit facile de les transporter », évoque Clémentine, qui composte également les déchets organiques.
Si le Food Truck est actuellement en pause et reprendra du service fin avril, la Cantine Mutine propose des plats à emporter à retirer à l’Epicerie Locale de Douarnenez. Des desserts sont aussi disponibles à emporter à la librairie de L’Angle Rouge, une librairie coopérative située dans la même ville. L’été, le Food Truck se déplace sur le marché bio de Pont-Croix. Et dès que la situation sanitaire le permettra, « on reprendra l’activité traiteur sur les événements et le catering », conclut Clémentine.
Rennes. Elles collectent les déchets alimentaires en vélo pour en faire du compost
Mêlant valorisation des biodéchets et mobilité douce, le projet « Les Rennes du Compost » trace son chemin à Rennes. Aux commandes de la toute jeune association : Hélène, Amel et Sophie, qui collectent en vélo électrique auprès des professionnels (et des particuliers dans le futur) des déchets alimentaires pour les transformer en compost.
Elles s’appellent Hélène, Amel et Sophie. Toutes trois sont rennaises, et fondatrices de l’association « Les Rennes du Compost ». Un projet qui a pris naissance il y a un an, à l’été 2020. «Anciennes collègues de travail dans un établissement de santé, nous étions toutes en réflexion sur notre vie professionnelle », explique Hélène « Nous voulions passer à l’action à la fois sur les plans environnementaux et sociaux, et appliquer ce que nous faisions dans notre vie privée dans notre travail ». A savoir, le compostage, et pour Sophie, la passion du vélo.
C’est ainsi que démarre l’aventure des « Rennes du Compost ». Dès l’automne 2020, les trois jeunes femmes se mettent en selle et démarrent une étude de marché, entament une formation en entrepreneuriat. Leur projet : mettre en place à Rennes un système de collecte de biodéchets, à destination des professionnels (restaurateurs, entreprises, écoles, boulangeries, fleuristes…), le tout grâce à un vélo électrique équipé d’une remorque qui peut supporter un poids de 300 kg.
Titulaires d’une formation de maitresses-composteuses, Hélène, Amel et Sophie mènent toutes les trois les collectes à vélo. Chacune a cependant son domaine de prédilection. « Comme on avait déjà travaillé ensemble, ça a été plus facile d’identifier ce qu’on voulait faire », précise Amel, qui gère la partie gestion. Hélène gère ainsi la partie compostage, la valorisation des biodéchets, et s’occupera des futurs ateliers de sensibilisation. Sophie, quant à elle, s’occupe de la recherche des clients et de la commercialisation. « Et on attache une grande importance à notre qualité de vie, au bien-être au travail, à l’équilibre maison-boulot », précise Amel.
L’association Les Rennes du Compost a démarré ses activités sur les chapeaux de roue, puisqu’elle continue sa phase d’expérimentation et compte déjà une vingtaine de clients, depuis le début des tournées en mai. Tous ont bénéficié dans un premier temps d’un diagnostique, qui permet d’évaluer le gisement de biodéchets. « Après, on fournit des bacs ou bio-seaux, qu’on collecte ensuite à chaque passage. On emmène ensuite le tout grâce à notre vélo sur notre zone de compostage », détaille Hélène. Une zone qui se situe dans le quartier de la Prévalaye, au sein du Jardin des Mille Pas. Après six à neuf mois de maturation, le compost va être ensuite « normé », afin de vérifier « le taux de carbone, d’azote et de pesticides, important pour les maraîchers et les agriculteurs à qui nous souhaitons le vendre ensuite, ainsi qu’aux particuliers », détaille Amel. Le compost sera aussi troqué avec Le Jardin des Mille Pas.
Mais le projet ne s’arrête pas là, puisque les trois jeunes femmes comptent aussi s’adresser pour leur collecte directement aux habitants de Rennes, notamment ceux de l’hyper-centre, dans lequel des composteurs collectifs sont compliqués à installer. Le tout en concertation avec les autres acteurs du territoire, notamment Rennes Metropole. Une expérimentation devrait ainsi être menée avec une copropriété à la rentrée. A noter aussi, l’organisation future d’ateliers de sensibilisation au compostage, et la mise en place de point d’apport volontaires de biodéchets, dans des épiceries de vente en vrac par exemple.
En attendant, l’association va être accompagnée dans les prochains mois par le Tag35, afin de travailler à un futur passage en société coopérative.
Simone Charrier, créatrice d’un lieu respectueux de la nature et de tous·tes
Clown, comédienne, grande voyageuse, Simone Charrier a multiplié les expériences et vubeaucoup d’endroits différents mais c’est bien la simplicité de la nature qui lui plait. Hors de question de vivre en ville donc. Dans les années 90, elle rejoint la Bretagne et tombeamoureuse de cette Région. En 2004, elle décide alors de créer une ferme respectueuse de la nature sur le terrain du Moulin-Coz, dans le Morbihan. En moins de dix ans, la ferme est devenue un lieu autonome et collectif. Rencontre.
Pendant plus d’un an, Simone construit tout et seule. Allemande, elle ne se sentait pas à sa place dans son pays natal mais aussi dans une société qui accepte si peu les lesbiennes.
Après ses multiples expériences, elle décide alors de développer au Moulin de Coz ce lieu ouvert, autonome et proche de la nature. En 2005, elle est rejoint par une première jeune femme désireuse de découvrir un nouveau mode de vie. Elles cohabitent pendant près de six mois. L’aventure collective commence.
La nature avant tout
Aujourd’hui, les journées de la paysanne sont bien les mêmes : cultiver, valoriser et développer les légumes anciens. Sur la ferme, bien loin du terme d’exploitation qu’elle réprouve, Simone développe sa propre technique, entre permaculture et biodynamie : “notreculture, nos graines sont dénaturalisées par les lobbies, c’est une grande violence réaliséepar un système malade”. L’agricultrice est même devenue présidente de l’association Kaol kozh qui défend et valorise les semences paysannes. Aujourd’hui, ses 17 ans d’auto formation lui permettent de respecter la nature : “dorénavant on pense à développer le lieuavec des forêts partagées par exemple”. Pourtant, le pari n’était pas gagné d’avance. En arrivant, Simone n’est guère encouragée par ses voisins : “J’étais une extraterrestre, on m’adit que je ne pourrai rien faire dans ces champs sans pesticide ”.
Cependant, Simone ne souhaite pas se décrire comme une spécialiste. Bien au contraire, sa rupture avec la société actuelle se fait également par les modes de vie, en arrêtant de tout catégoriser, “ Dans la langue latine, le choix du masculin/féminin pour les mots n’est pasanodin. Tous les organes intérieurs sont masculins par exemple, on y réfléchit ?Évidemment que tout cela façonne notre société… ”
Un lieu autonome et collectif
Un peu plus loin se trouve, en toute simplicité, son lieu de vie : sa roulotte où elle vit avec son épouse depuis sept ans. Ici tout est éco-conçu, avec des matériaux recyclés et le lieu est autonome en énergie grâce aux panneaux solaires. Mais la ferme est également un lieu d’échanges et de formation. Simone compte bien profiter de ses multiples expériences pour sensibiliser et former les jeunes à un nouveau mode de vie. Elle accueille et forme régulièrement des stagiaires, apprenti·e·s ou autres personnes motivé·e·s. Le croisement des profils permet également de développer diverses actions sur le site comme une forge pour créer les outils d’entretien ou encore le développement d’une cidrerie traditionnelle. Tous·tes sont dans la même dynamique : être au plus près de la nature et loin des codes infligés par la société. Aujourd’hui, le lieu vise à être développé, à accueillir de nouvelles personnes et notamment à travers l’association la Yourtillière, également créée par Simone afin de développer l’aspect culturel de la ferme.
A Belle-Ile-En-Mer, Marie s’installe pour cultiver des plantes aromatiques et médicinales
Marie Tarteret, 35 ans, se lance en agriculture biologique à Belle-Ile-En-Mer. Son projet : une production en plantes médicinales, aromatiques, et une diversification en fruitiers. Elle souhaite développer une gamme alimentaire et cosmétique à partir de ses plantations. Sélectionnée par le programme Les Cultiv’actrices, on peut la soutenir via un financement participatif.
Belle-Ile-En-Mer, située au large de Quiberon, s’étend sur 84 km². C’est sur cette île, la plus grande des îles bretonnes, que Marie Tarteret a voulu développer son projet : une exploitation agricole en plantes aromatiques et médicinales, avec une diversification en production fruitière, le tout en bio. La jeune femme de 35 ans est originaire de l’île et a y passé sa jeunesse. Après son bac en 2003, elle poursuit ses études sur « le continent », et entame un double parcours professionnel, entre le journalisme et la marine. « L’été, je travaillais sur les bateaux qui font la liaison entre Quiberon et Le Palais, et l’hiver, j’étais à l’étranger pour exercer mon activité de journaliste indépendante », explique-t-elle. Le changement de cap est intervenu il y a maintenant 4 ans. « Mon compagnon souhaitait rester sur l’île, moi je voulais repartir. Je me suis alors demandé ce que je pouvais développer comme activité si je restais ». Marie imagine alors un projet pouvant contribuer au développement du territoire, « une activité en extérieur, qui n’existait pas déjà, qui ne soit pas touristique ». Ce sera donc l’agriculture. « Il faut savoir qu’ici il y a très peu de production par rapport à la demande locale, les activités de transformation sont rares. 95 % des produits alimentaires sont importés du continent », analyse-t-elle. « Il y a seulement trois maraichers, dont un seul produit des légumes toute l’année ! ».
Ce ne sera pourtant pas le maraichage que va choisir Marie, mais l’herboristerie. Celle qui « n’était pas du tout destinée à se lancer dans l’agriculture » a découvert la science des plantes médicinales par hasard. « Je me suis prise de passion en lisant beaucoup de livres, en me rendant compte que ces plantes, présentes dans notre quotidien, au plus près de chez nous, sont une source inépuisable de savoirs perdus. Les retrouver, ça m’intéresse ». Elle suit alors une formation à distance, et en parallèle un BTSA production horticole à l’école supérieure agricole d’Angers, qu’elle achèvera bientôt. En attendant, elle suit des stages par périodes fractionnées, et dispose déjà de terres pour s’installer. Deux parcelles obtenues après un « parcours du combattant » et des recherches qui ont démarré il y a trois ans. « On a sur Belle-Ile des gros soucis d’accès au foncier. Du fait du fort attrait touristique, c’est compliqué de trouver des terrains. Il y pourtant ici 1200 hectares de friches agricoles », fait-elle remarquer. Les plantations démarreront entre l’été et l’automne prochain, après un travail de préparation et de défrichage.
Dans l’exploitation de Marie, on trouvera donc des plantes médicinales et aromatiques, avec une diversification en production fruitière (mûres, framboises, pommes, poires…). Deux gammes de produits y seront développées : de l’alimentaire (des tisanes, des aromates, des confits, des pickles…) et des cosmétiques, grâce aux plantes : savons, macérat huileux, hydrolats…). Par la suite, elle projette de développer une gamme d’huiles essentielles, et d’avoir une troisième parcelle.
Son projet a été sélectionné dans le cadre de l’opération Les Cultiv’Actrices, dont l’objectif est de soutenir des initiatives agricoles portées par des femmes sur tout le territoire français. Le programme comprend deux volets : un premier, axé sur le mécénat d’entreprises, et un deuxième, sur la contribution des citoyens via un financement participatif. Les fonds que Marie récoltera grâce à ces deux dispositifs lui permettront de mener à bien son installation et d’acheter entre autres matériels un séchoir solaire mobile, nécessaire pour ses plantes aromatiques et médicinales.
Capture d’écran Miel bleu, de D. Durocher, C. Joliff et F. Lhotellier (2015).
Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le Web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : surproduction, miel bleu et esthétique de l’abandon.
L’homme a mangé la Terre, de Jean-Robert Viallet (2019 – 98’)
À voir jusqu’au 5 mars 2021.
« Quels sont les évènements historiques marquants, les découvertes scientifiques et technologiques, les choix politiques et industriels qui sont à l’origine d’un tel bouleversement ? ». Tel est le questionnement du journaliste Jean-Robert Viallet (prix Albert Londres 2010) qui l’a amené à réaliser ce film documentaire très dense et édifiant.
En remontant le fil du temps depuis l’aube de la première révolution industrielle au XIXe s., Jean-Robert Viallet met en lumière des passages ombragés de l’Histoire qui nous expliquent comment nous sommes entrés dans une « nouvelle époque géologique », celle de l’Anthropocène. « L’âge de l’homme » celui d’une « révolution géologique d’origine humaine ».
Le réalisateur nous raconte ainsi de quelle manière l’homme, pour ses besoins immédiats, a pillé, déformé, dénaturé, détruit… mangé la Terre en seulement deux siècles. Un temps long au degré de la vie humaine, mais un « tout petit moment sur l’échelle des temps géologiques », les « deux derniers millièmes de seconde » sur l’échelle de la vie de notre planète.
Un documentaire du même acabit que Le Monde selon Amazon, d’Adrien Pinon et Thomas Lafarge, que nous vous avions proposé dans notre précédente sélection. 1h30 de concentré de connaissances, de faits et de réflexions mené d’une main de maître qui se doit d’être visionné pour comprendre ce qui a forgé notre société actuelle. Découvertes et étonnement seront assurément au rendez-vous.
Une abeille binoclarde et maladroite ostracisée de sa ruche découvre un liquide bleu mystérieux et brillant d’origine humaine dans la forêt qui lui permet de revenir en grâce dans la cour jaune et noire. Mais les effets hallucinogènes de ce « miel bleu » font rapidement dégénérer le cours de la vie paisible des abeilles.
Ce scénario direct et sans fioriture a fait mouche puisque le court-métrage de Daphné Durocher, Constance Joliff et Fanny Lhotellier a remporté une dizaine de prix et a été nommé pour une multitude d’autres récompenses entre 2015 et 2017… pas mal pour un film de fin d’études ! Le trio a en effet réalisé ce film à l’issu de leur diplôme en cinéma d’animation à l’école George Méliès (Orly, 94) en 2015.
Les animations en 3D sont très réussites, l’univers créé est attachant et les musiques accompagnent avec subtilité les aventures de l’héroïne à lunettes. Le tout forme une production pleine de légèreté et de poésie. Une manière élégante de dénoncer les dérives de certains industriels, et de l’homme en général, qui n’ont que faire des effets des produits qu’ils déversent dans la nature.
Le script est même inspiré de faits réels survenus en 2012 dans le Haut-Rhin (68) où une douzaine d’apiculteurs avaient « récoltéun étrange miel bleu » fruit « des résidus de colorants industriels stockés à l’extérieur d’une usine » que leurs abeilles avaient butinés. De quoi causer « l’intoxication des ruches » et donc la mort de « milliers d’abeilles ».
Exposition : Archéologie de l’abandon, par Cécile Borne (2019)
À voir jusqu’au 14 avril 2022.
Pour finir cette sélection de février, nous vous proposons cette page pour découvrir la plasticienne, réalisatrice et chorégraphe bretonne Cécile Borne à travers son exposition de 2019 Archéologie à l’abandon. À la Galerie du Faouëdic à Lorient, l’artiste avait exposé du 9 avril au 19 mai 2019 son « monde reconstitué par une esthétique de l’abandon », fruit de vingt ans de récolte de « tissus échoués, chiffons abandonnés par la mer dans le sable, vêtements éliminés venus du large ».
Ses créations donnent « corps à ces matières désaffectées » par un « jeu de métamorphoses » déroutant. KuB nous offre un aperçu de cette exposition à travers trois photos, ainsi qu’une vidéo singulière dans laquelle nous observons un filet de pêche perturbant la calme du monde marin.
Cette page est l’occasion de découvrir une artiste unique et déconcertante qui se doit d’être suivie. Son raisonnement est cohérent et nous sensibilise toujours plus à la sauvegarde de notre planète.
Mais cet avant-goût de son exposition nous laisse sur notre faim. Les fragments offerts par KuB nous permettent de nous en faire qu’une légère idée. Heureusement, la chronique (inclue à la page) Textures étonnantes d’Isabelle Nivet pour Sorties de secours nous en donne une bien meilleure vision.