Au Conquet, les filets de pêche deviennent des lunettes !

Un article repris du magazine Transition Citoyenne au Pays de Brest, une publication sous licence CC by SA.

Les filets de pêche, en matière synthétique, sont une plaie pour l’environnement marin s’ils ne sont pas récupérés. S’ils restent au fond de l’eau ils deviennent de redoutables pièges dormants pour les poissons. Si la mer les rejette on les aperçoit, toute l’année, sur les plages du littoral finistérien (et ailleurs, c’est pareil) sous la forme de petits bouts de cordage plastique, verts, bleus… dispersés par la marée sur le sable où ils pourront rester des dizaines d’années, voire des centaines d’années à se dégrader…

Au Conquet, en 2015, trois jeunes entrepreneurs, designers de formation, ont créé l’entreprise Fil & Fab, une société de recyclage de filets de pêche usagés

Au Conquet (29), les pêcheurs ont adhéré à la démarche de la jeune startup.. Sur le port, chaque semaine, 2,5 tonnes de déchets sont jetées dans une benne pour être recyclés (auparavant ils étaient enfouis ou brûlés !). Les filets de pêche sont réduits en petites fibres, puis mis dans une granulatrice, transformés en pâte, et ensuite extrudés pour en faire des granulés de nylon qui vont servir, eux mêmes à fabriquer en montures de lunettes de soleil !. En deux ans, Fil & Fab a déjà ainsi recyclé dix tonnes de filets dans une matière nommée Nylo® .

En 2020, après toute une série de tests, des nouvelles machines sont achetées . . Au mois d’avril Fil & Fab s’implante à Plougonvelin, dans des locaux mis à disposition par la Communauté de Communes du Pays d’Iroise.. L’aventure continue… Cet exemple réussie d’économie circulaire pourrait faire des émules dans les autres ports bretons et français.

Plus d’infos




L’idée sortie. Les 11 et 12 septembre, rendez-vous à la foire bio Biozone à Mûr-de-Bretagne (22)

Samedi 11 et dimanche 12 septembre, la foire régionale biologique Biozone se déroulera à Mûr-de-Bretagne (22). Pour cette édition 2021 pas moins de 160 exposants seront présents de 10 à 19h. Cette année, l’événement appelle à être « tous en transition ».

C’est reparti pour Biozone ! La célèbre foire biologique de Mûr-de-Bretagne, organisée par l’Association Produire et Consommer Biologique (APCB) et ses 150 bénévoles revient après une année d’absence dûe à la pandémie. Pour cette édition 2021, ce sont 160 exposants qui sont attendus : associations militantes, producteurs, paysans transformateurs, viticulteurs, commerçants…  « tous ont des produits certifiés 100% bio ou une activité éthique vérifiée et validée par la commission exposants composée de responsables bénévoles », précise l’APCB.

Cette année, « Tous en transition » est la thématique choisie par les organisateurs pour servir de fil rouge à la manifestation. « La Transition, vue depuis BioZone,est un mouvement composé de citoyens quiont décidé d’agir au niveau local pour répondre aux défis majeurs de notre époque. En se rassemblant, ils parviennent à inventer des solutions. Ils favorisent une culture de solidarité qui prend soin de l’individu, du groupe et de la nature. Ils se réapproprient l’économie, stimulent l’entrepreneuriat, réimaginent le travail, apprennent de nouvelles compétences et tissent des toiles de liens et de soutien. Leurs débats sont courageux, les changements qu’ils génèrent sont extraordinaires. », précise l’association. Les visiteurs pourront ainsi retrouver un programme de conférences, table-rondes, ateliers…sur cette thématique. Parmi les temps forts, on peut citer la conférence-débat introductive « Et si on organisait dès à présent le monde d’après ? » avec Grégory Derville, enseignant en politique environnementale à Lille 2, membre fondateur des Initiatives de Transition à Beauvais et formé à la permaculture, ou encore la table-ronde dimanche à 14h « comment faire émerger la transition sur les territoires ? Les élus nous racontent », animée par le réseau Bruded et avec notamment Daniel Cueff, ancien maire de Langouët (35) et co-fondateur du réseau Bruded.

L’équipe de Biozone

En parallèle se déroulera le « forum-parlotte » : sous un chapiteau, des associations et des collectifs partageront leurs visions et leurs actions concrètes de transition. On pourra y découvrir l’association Nerzh Nevez qui organise des stages de fabrication d’objets tels qu’une éolienne pigott, un rocket stove…et qui proposera avec la Low Tech Skol du CFPPA de Kernillien un atelier autour d’un vélo-génératrice. Parmi les autres acteurs présents dans cet espace, on peut citer Attac, le mouvement Extinction Rebellion, l’association Kaol Kozh, Habitat Participatif de l’Ouest, la fresque du climat….

Des films documentaires seront également diffusés : on pourra voir « Foutu pour foutu » le samedi à 16h, et « Chemin de travers », dans la salle de cinéma ouverte pour l’occasion. Pour les enfants, diverses animations seront proposées, comme un atelier collectif de construction de maquette d’un monde idéal avec des éléments naturels avec le Jardin de Cilou, ou la fabrication de minis-livres avec la Cabane Bleue, éditeur de livres écologiques pour les petits.

A noter également, le défi « Zéro Déchet » sur toute la durée de la foire. En plus du stand de découverte et d’ateliers animé par Laëtitia Crnkovic de Zéro Déchet Trégor, les visiteurs sont inviés à ramener leur gamelle, gobelets, couverts, et autres contenants pour les achats en vrac !

Infos pratiques :

Foire Biozone, les samedi 11 et dimanche 12 septembre, à Mûr-De-Bretagne (22)

Entrée : Adultes, 4 euros / Réduit : 2 euros / Gratuit pour les -15 ans

Restauration bio et garderie pour enfants

Pass sanitaire obligatoire

Plus d’infos : https://foire-biozone.org/




Ecod’O, un programme pour sensibiliser aux économies d’eau en entreprise dans le Morbihan

Sensibiliser le monde économique à la préservation de la ressource en eau et aux bonnes pratiques, c’est l’objectif du programme « Ecod’O », mené par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan. Du grand groupe à la TPE, ce sont 30 structures de l’industrie et du tourisme qui ont bénéficié d’un diagnostic et de préconisation pour mieux faire face aux enjeux liés à l’eau dans un contexte de réchauffement climatique.

Ecod’O est né il y a presque 4 ans. « C’est un projet qui est né fin 2017. A l’époque, il y avait une forte tension hydrique dans le Morbihan », explique Patrick Le Bourlay, responsable de pôle « conseils aux entreprises » au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan (CCI). « Le directeur de l’unité départementale de la Dreal Bretagne a tiré la sonnette d’alarme, en disant qu’il fallait travailler notamment sur la problématique de l’eau dans le monde économique. La préfecture et la Dreal souhaitaient mener une opération de sensibilisation et de valorisation sur les économies d’eau et les bonnes pratiques en entreprise », se remémore-t-il. « A partir de là, la CCI du Morbihan est devenu le chef d’orchestre du programme ». Celui-ci, baptisé « Ecod’O », va regrouper au sein de son comité de pilotage acteurs publics et privés : la Dreal, la Région Bretagne, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les services de l’Etat (DDPP, DDTM, ARS), Eau du Morbihan, collectivités ayant la compétence production/distribution de l’eau (Ville de Vannes/Golfe du Morbihan Agglomération, Lorient Agglomération), la SAUR, l’Agence de Développement du Tourisme en Morbihan.

L’objectif du programme ? « Sensibiliser le monde économique à la gestion de l’eau et aux bonnes pratiques, et à la disponibilité de la ressource », précise Patrick Le Bourlay. La première session, qui s’est déroulé entre janvier 2020 et fin mars 2021, a permis à 30 entreprises de se faire diagnostiquer (20 industriels et 10 professionnels du tourisme, du grand groupe à la TPE). Un guide comprenant 35 fiches de bonnes pratiques a été réalisé, ainsi que des capsules vidéos, et deux « ateliers renforcés » autour de la thématique de l’eau.

« Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. »

Le diagnostic est la pierre angulaire du programme. « Nous avons monté une méthodologie, avec la création d’un questionnaire », relate Luc Guymare, chargé de projet Ecod’O à la CCI du Morbihan. « Les rapports qui en découlent servent de base aux échanges. Ils comprennent à la fois une composante analytique, avec des indications précises, un état des lieux, et un plan d’action avec ce qu’il faudrait mettre en place au sein de l’entreprise ». « Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. Grâce à cela, on peut déjà envisager des économies de 5 à 10% », ajoute le chargé de projet. Parmi les autres pratiques préconisées, on peut citer aussi le recyclage de l’eau, et l’assainissement de celle-ci directement sur site. « L’un des grands sujets du moment, c’est ce qu’on appelle les « eaux non conventionnelles », explique Luc Guymare. « Ce sont toutes les eaux utilisables, mais qui ne sont pas issues du réseau d’eau potable, comme par exemple l’eau de pluie, ou encore l’eau de mer, dans les ports par exemple. On peut utiliser ces eaux pour le nettoyage, l’arrosage, l’irrigation… ». Des pratiques qui permettent à la fois de réaliser des économies et de diminuer le volume d’eau potable utilisé dans les entreprises. Autre type d’eau non conventionnelle : les eaux usées traitées. Elles sont actuellement rejetées en milieu naturel. La Réutilisation des Eaux Usées Traitées (Reut) est très rare en France : moins de 1% du volume traité est ré-usité. « Les freins administratifs et réglementaires sont encore nombreux », se désole Patrick Le Bourlay. Mais le programme Ecod’O permet de valoriser des expériences dans ce domaine, comme c’est le cas sur le Golf de Rhuys, où l’eau traitée est reliée directement de la sortie de la station d’épuration au green.

Devant le succès de la première édition, la deuxième saison du programme, baptisée Ecod’O2, est lancée, et va se déroulée jusqu’en avril 2022. « Toujours sur le territoire du Morbihan, on reste dans la continuité, mais il y a deux nouveautés : la création d’un « club des bonnes pratiques », et un accompagnement renforcé pour aller au delà du diagnostic », ajoute Luc Guymare, pour qui le monde économique semble avoir pris conscience de l’importance de préserver la ressource eau, ne serait-ce que pour des raisons de « garantie de l’activité en place et de potentiel de croissance ». « Le message que nous faisons passer, c’est aussi que les impacts du réchauffement climatique ne sont plus sur un horizon lointain et flou. C’est maintenant qu’il faut prendre les choses en mains ».

Plus d’infos :

https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau

Le guide des bonnes pratiques : https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau/guide

En vidéo :

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




Economiser l’eau, ça coule de source

150 litres d’eau par jour et par personne, c’est la consommation d’eau estimée en France. Un chiffre important, et qu’il va falloir nécessairement faire diminuer, alors que les scientifiques du GIEC alertent sans relâche sur les effets du réchauffement climatique et ses conséquences néfastes pour cette ressource indispensable (pénurie, pollution…).

Comment réaliser dès à présent des économies d’eau chez soi ? Zoom sur quelques solutions avec Nolwenn Ragel, chargée de mission lutte contre la précarité énergétique chez Héol, l’agence locale de l’énergie du climat du Pays de Morlaix.

  • Traquer les fuites

On a tendance à ne pas trop y faire attention, mais les fuites d’eau peuvent être la source de plusieurs dizaine de milliers de litres d’eau gaspillés ! Un robinet qui goûte entraînerait ainsi sur un an la fuite de 35 000 litres ! Pour détecter une possible fuite, « Il faut surveiller son compteur d’eau le soir au coucher, et le lendemain matin, en n’utilisant pas d’eau la nuit », explique Nolwenn. Si les chiffres ont changé, c’est que de l’eau s’échappe quelque part. « On peut aussi mettre une coupelle sous chaque point d’eau, cela permet de détecter les éventuelles gouttes qui tombent », ajoute la chargée de mission.

  • Réduire sa consommation d’eau dans la salle de bains

La salle de bains, c’est le lieu par excellence d’utilisation de l’eau dans la maison. 39% de la consommation d’eau part dans les douches et bains. Dans cette pièce, on peut agir sur plusieurs leviers. « Déjà, il faut préférer les douches aux bains », rappelle Nolwenn, et couper l’eau pendant qu’on se savonne ou qu’on se lave les dents. On peut utiliser également pour la douche un petit sablier, qui se fixe avec une ventouse sur le carrelage, et qui permet de voir en temps réel la durée de sa douche. On peut aussi installer un pommeau économe, qui réduit le débit de l’eau, ou avec un système de « start and stop » permettant d’arrêter l’eau momentanément sans avoir à toucher à la température ou aux robinets. Ou encore des robinets mitigeurs thermostatiques, qui gardent constante la température pendant toute la durée de la douche.

Pour les robinets des lavabos, l’idéal pour diminuer sa consommation est la mise en place d’un « mousseur », qui mélange l’air à l’eau et permet de réduire le débit à environ 7 litres/minute. « On en trouve en magasin de bricolage ou en grande surface, à des prix assez modiques » précise Nolwenn. « Encore faut-il avoir des robinets qui soient pas trop anciens, pour qu’on puisse les installer dessus ».

Réducteur de débit pour douchette et mousseur pour robinet
  • Réduire sa consommation d’eau dans les toilettes

En moyenne, 9 à 10 litres d’eau sont évacués à chaque chasse d’eau. Si désormais les toilettes les plus récentes sont équipées de chasse à double bouton, permettant des flux d’eau plus légers, un tiers des wc français serait encore équipés d’un système classique. On peut donc soit opter pour une chasse double flux, soit faire appel au système D et « placer dans le réservoir une bouteille remplie de sable », suggère Nolwenn. Il est aussi possible d’y mettre des « éco-plaquettes » qui se fixent sur le bord du réservoir.

Autre option, un peu plus radicale cette fois : passer des toilettes à eau aux toilettes sèches. Au lieu de l’eau, on utilise le plus souvent de la sciure de bois, qu’on ajoute le plus souvent après son passage, et on envoie le tout au compost. (Eco-Bretons vous proposera bientôt un article sur le sujet, ndlr). A noter qu’il existe des modèles de toilettes sèches séparant à la source l’urine des matières fécales, et qui ne nécessitent pas de matière carbonées.

Exemple de caravane toilettes sèches
  • La récupération d’eau de pluie

Pour arroser le jardin ou laver la voiture, rien de tel que la récupération d’eau de pluie. Un récupérateur mural fera l’affaire, qui récoltera l’eau provenant des gouttières. On peut aussi utiliser cette eau pour des usages domestiques, mais seulement ceux qui ne nécessitent pas l’utilisation d’eau potable (toilettes, lessive, lavage des sols, pas les douches ou la cuisson). Dans ce cas, il est préférable d’installer une cuve souterraine de grande capacité avec une pompe, et qui pourra être reliée directement à la maison et aux endroits concernés. L’eau dans ce cas sera rejetée dans le réseau d’assainissement collectif (en cas de raccordement à celui-ci), et il sera nécessaire de faire une déclaration d’usage auprès de la mairie. De même, il faudra aussi entretenir régulièrement les installations et tenir à jour un carnet d’entretien. Attentionil est interdit d’utiliser à l’intérieur de votre habitation l’eau de pluie qui a ruisselé sur un toit contenant de l’amiante-ciment ou du plomb.

Pour toutes les informations réglementaires, rendez-vous sur le site https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31481

Un article de Système D explique bien toutes les démarches et les procédés techniques : https://www.systemed.fr/materiel-outillage-jardinier/recuperation-l-eau-pluie-quelles-solutions,2251.html

Héol est l’Agence Locale de l’Energie et du Climat (Alec) du Pays de Morlaix. Sous forme associative, elle accompagne la transition énergétique sur les territoires de son secteur d’implantation. Ses 9 salariés conseillent les collectivités, les professionnels et les particuliers dans plusieurs domaines : construction et rénovation thermique de l’habitat,énergies renouvelables, mise en place des politiques énergétiques du territoire, précarité énergétique…

Pour plus d’infos : http://www.heol-energies.org/

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




Le covoiturage des bénévoles – Maëlle Turries d’Eau et Rivières de Bretagne

(Plume Citoyenne) Le 02 et le 16 février 2021 se déroulait la Caravane des Transitions à destination des associations de la ville d’Auray. Cet événement, en collaboration avec la ville d’Auray et le pôle ESS Peps, avait pour but d’apporter des solutions écologiques concrètes aux d’associations du territoire d’Auray et de favoriser l’entraide.

Le principe de la Caravane est simple : 1 intervenant parle de son expérience et de son plaisir d’avoir changé ses pratiques pendant une trentaine de minute.

Lors de cet événement, plusieurs thèmes ont été abordés, et notamment le covoiturage des bénévoles présenté par Maëlle Turries d’Eau et Rivières de Bretagne.




Une application pour connaître la qualité de l’eau des rivières et des plages

L’application « Qualité rivière », proposée par l’Agence Française pour la Biodiversité et les Agences de l’Eau, permet d’avoir accès à la qualité des cours d’eau près de chez soi. Depuis 2016, on peut également savoir quels sont les poissons qui les peuplent. Et depuis peu, la qualité des eaux de baignade est disponible, ainsi que l’accès via un ordinateur.

Savoir quelle est la qualité des rivières près de chez soi et connaître quels sont les poissons qui les peuplent… Toutes ces informations sont disponibles désormais via l’application « Qualité Rivière », éditée l’Agence Française pour la Biodiversité et les Agences de l’Eau. Depuis 2013, cette application permet aux possesseurs de smartphones d’être informés de la santé et de la qualité des cours d’eau situés près de chez soi, sur trois années, grâce à des cartes détaillées interactives et un code couleur : bleu pour « très bon état », vert pour « bon état », et rouge pour « mauvais état ». Le tout grâce à 5000 stations de suivi des cours d’eau. L’application propose également un « quizz » avec 20 questions pour tester ses connaissances sur l’eau, ainsi qu’une rubrique « le saviez-vous ? ». En 2016, elle s’est enrichie de données sur les poissons qui peuplent les cours d’eau, avec une photo pour chaque espèce, et une fiche avec des informations sur sa répartition géographique, son habitat, sa nourriture, et son classement (« en danger critique d’extinction », « vulnérable », « en préoccupation mineure »). Les données ont été fournies par l’Onema (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques), remplacée depuis 2017 par l’AFB (Agence Française pour la Biodiversité).

Disponible sur tablette et smartphones, on peut utiliser l’application Qualité Rivière dès cet été sur ordinateur. Autre nouveauté, on peut aussi visualiser la qualité des eaux de baignades du littoral, classées selon un pictogramme et une couleur (bleu : qualité excellente, vert : bon, orange : suffisant, rouge : insuffisant). Les données proviennent du Ministère de la Santé.

Pour télécharger l’application sur téléphone, rendez-vous sur Google Play (pour les possesseurs d’un téléphone fonctionnant sous Android) ou sur App Store (pour les possesseurs d’un téléphone Apple). Pour consulter Qualité Rivière depuis un ordinateur, direction le site https://qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/app/tabs/viz-map

Eaux de baignade : Eau et Rivières de Bretagne s’interroge sur les données fournies par l’ARS

Dans la région, la plupart des eaux de baignades sont estimées en état au moins « satisfaisant » par l’Agence Régionale de Santé Bretagne. Mais l’association Eau et Rivières tire la sonnette d’alarme : elle s’interrroge sur le fait que «  les risques de pollution de diminuent pas (en témoignent le nombre élevé de fermetures préventives de plages) alors que les classements s’améliorent ». En cause selon elle : la fermeture préventive des plages en cas d’épisodes pluvieux, qui souvent donnent lieu à des épisodes de pollution, et le fait de fait de supprimer du classement des prélèvements réalisés lors de pollution ponctuelle (ce qui est autorisé par une directive européenne). Selon Eau et Rivières de Bretagne, on ne peut cependant pas qualifier ce type de pollution de « ponctuelle », car ils sont « systématiques. Chaque fois qu’il pleut ou presque, il y a pollution , et elles concernent plusieurs plages simultanément». En outre, ces épisodes sont le reflet de « problèmes systémiques » de gestion, « et donc dans ce cas là la directive interdit explicitement l’élimination de ces analyses », poursuit l’association dans son communiqué. L’association a porté plainte auprès de la Commission Européenne à l’été 2020, ce qui a entrainé la fin de cette pratique. Elle a aussi demandé en mai 2021 à l’ARS de corriger rétroactivement les classements. (car ceux-ci portent sur les quatre dernières années). Faute de réponse de l’ARS, Eau et Rivières a enfin décidé de saisir le tribunal administratif afin de rétablir « les véritables classements des plages bretonnes ».

Plus d’infos : Le site de l’association Eau et Rivières de Bretagne

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html