« Je n’avais jamais entendu parler du Service Civique », table-ronde avec Maëlle, Sylvano et Théo à Crozon

Lors du nettoyage de la plage de Kerloc’h. De gauche à droite : Théo, Sylvano et Maëlle.

Jeudi 24 juin, à l’occasion de notre avant dernière journée sur la presqu’île de Crozon avec Carré d’As, j’ai échangé avec trois de mes camarades à propos du Service Civique et de notre séjour. Tous trois issus d’associations différentes, ils m’ont offert une interview pleine de fraicheur et de pertinence.

Le « casting » :

  • Maëlle : 21 ans, Morlaix Animation Jeunesse (MAJ).
  • Sylvano : 19 ans, Carré d’As.
  • Théo : 25 ans, ULAMIR-CPIE.

Salut ! Pour commencer parlons de vos engagements : quelles étaient vos missions ? Dans quelle structure étiez-vous engagés ?…

Théo : Mon Service Civique s’est déroulé à ULAMIR-CPIE à Lanmeur. J’étais chargé de mission “animation sur l’environnement”. Donc avec ma tutrice on s’est beaucoup déplacé dans les écoles du canton où l’on mettait en place des animations en lien avec tout ce qui a attrait à la préservation de l’environnement, donc un peu comme ce que l’on a réalisé lors du nettoyage de plage. On a beaucoup travaillé sur des aires marines éducatives, donc observer la faune, la flore, les identifier et répertorier. Ça a duré 6 mois.

Maëlle : Moi mon Service Civique c’était au pôle gare EVC (Espace de Vie Sociale) de MAJ où mes missions étaient de suivre et aider ma tutrice. Donc je contactais les familles pour les prévenir qu’on faisait une permanence le vendredi et les inscrire aux activités qu’on proposait. Je suis très polyvalente, je n’avais pas vraiment de mission spécifique, j’aidais à toutes les activités : cuisine, création d’objets… Je me chargeais aussi de tout ce qui est papier : fiche de présence et d’inscription. J’ai commencé en novembre et je finis le 30 juin.

Sylvano : Moi j’étais en Service Civique à Carré d’As à Morlaix, j’étais avec Wilbert et Patrice. Nous c’était vraiment polyvalent, on pouvait choisir nos missions. Le mardi c’était plutôt un temps de regroupement où l’on faisait un point sur la dernière semaine et sur nos ressentis. J’étais beaucoup en binôme avec Maéva, quasiment tout le temps. Le mercredi nous étions tous les deux à la Ferme des enfants, moi le matin jusqu’à 15h et elle l’après-midi de 11h à 18h. Après le jeudi nous allions faire l’aide au devoir tous les deux le soir à MAJ. On a commencé en octobre. On a présenté aussi la précarité alimentaire chez les jeunes au cours des Assises départementales en novembre 2020.

Que vous ont apporté vos engagements ?

Théo : Ça m’a permis de mieux connaître le milieu et l’environnement car je ne suis pas d’ici. De plus m’impliquer dans l’associatif et de découvrir le réseau. Cela m’a aussi appris comment rédiger des courriers officiels. J’ai pris plus d’initiatives. Et j’ai un peu aidé les collègues de ma tutrice. J’ai pu découvrir le milieu marin de la baie de Morlaix, ce qui est très instructif.

Maëlle : La première chose que cela m’a apporté c’est de combler une année sabbatique. J’ai pu faire mon BAFA car on me l’a proposé. Ça m’a permis de devenir très autonome et de comprendre la société, de travailler dans une structure associative, de comprendre tous les engagements qu’il y a, etc.

Sylvano : Ça m’a apporté beaucoup d’autonomie parce qu’avant j’étais à la Garantie Jeunes. Pendant 6 mois on devait développer notre projet professionnel mais à cause de la pandémie ça a été quelque peu gâché. J’ai pu découvrir le milieu associatif, je n’avais jamais fait de ma vie des missions avec des partenaires. J’ai donc appris du monde du travail. J’ai pris des initiatives. Par exemple avec Maéva nous avons monté des projets : pendant la semaine de la petite enfance, pendant 1 mois, tous les mercredis et jeudis, on changeait de thème, ce qui nous poussait à aller plus loin dans nos recherches de livres. Le fait d’être un peu rémunéré c’est aussi une sorte d’autonomie dans le sens où je n’avais plus à me demander “comment vais-je payer ça ?”. Cela m’a vraiment aidé à avancer dans mes petits projets personnels.

Ça m’a permis de devenir très autonome et de comprendre la société.

Maëlle à propos de son engagement

Maëlle et Sylvano, vous m’avez dit que cela vous avait apporté de l’autonomie… est-ce qu’avant vous aviez déjà eu des expériences professionnelles ?

Maëlle : Moi j’avais travaillé dans un hôtel, en tant que femme de ménage, et avec mes études (accompagnement sur les services à la personne) j’ai fait plein de stages dans des EPHAD, des hôpitaux, des écoles primaires…

Sylvano : Moi j’étais en alternance dans 2 entreprises en horticulture : les plus grosses Roué Pépinières à Garlan et à Plouganou. J’étais en production et aussi en cours à Plabennec.

Théo : J’ai 25 ans et j’ai pas mal baroudé ! Dans l’animation, en classes découverte… j’ai commencé par deux années où j’étais animateur périscolaire au sein d’une collectivité et je faisais aussi des heures de ménage car j’ai un CAP Petite enfance. C’est l’animation qui m’a fait entrer dans l’autonomie car il faut suivre, il faut mettre en place des activités.

Est-ce que vous avez aimé vous engager ?

Sylvano : J’ai bien aimé m’engager auprès de structures et plusieurs personnes parce que je sentais que j’étais en peu redevable envers eux car ils m’accueillaient. Donc je ne m’engageais pas uniquement car j’avais un contrat mais parce que je devais aussi prendre du temps, être actif, je devais prendre des initiatives. Ce Service Civique m’a poussé à aller plus loin, même si je n’ai pas peur d’aller vers les gens.

Maëlle : Oui ça m’a plu, sachant que je vais à MAJ depuis que je suis toute petite. Donc quand j’ai eu l’opportunité, je me suis dit que c’était le moment de les remercier pour tout ce qu’ils m’ont apporté avant ce Service Civique. Et même je trouve que c’est une belle chance quand on ne sait pas trop quoi faire ou bien où aller. C’est un engagement qui nous servira plus tard.

Théo : Je les remercierai car ils m’ont accueilli alors que je viens de loin (Toulouse) et l’ambiance était bonne. Un peu comme ce que mes deux camarades ont dit !

Ce Service Civique m’a poussé à aller plus loin.

Sylvano sur son expérience

Rebondissons sur ce qu’a dit Maëlle : que pensez-vous du Service Civique en lui-même ?

Maëlle : Je pense que quand tu ne sais pas quoi faire, c’est un bon tremplin pour un futur proche. Et comme tu l’as dit Sylvano, l’aspect financier aide. Tu commences à rentrer dans une vie active, même si plus tard tu reprends les études ou fais complètement autre chose. Ça peut convenir à tout le monde !

Théo : Oui exactement !

Sylvano : Quelqu’un qui a Bac+3, des grosses études et qui se dit qu’il a envie de voir autre chose… Mais il faut vraiment de la motivation ! C’est un engagement auprès de quelqu’un, mais aussi avec nous-même ! Sauf que n’est pas tout le monde malgré tout qui va se lever et aller aider les autres. Donc pas forcément pour tous…

Pensez-vous que certaines choses pourraient être améliorer dans les Service Civique ?

Sylvano : Le renseignement ! (Maëlle et Théo approuvent unanimement) Avant que j’aille en mission locale, je n’avais jamais entendu parler du Service Civique de ma vie, alors que c’est quelque chose d’important. Ça te pousse dans la vie active, c’est un pilier important pour certaines personnes ! Et le fait qu’on ne t’en parle pas, je trouve ça nul. C’est quelque chose d’important, ça peut être un bon tremplin dans ta vie et c’est une chance d’avoir ça. Plus en parler ce serait bien mieux parce qu’aujourd’hui c’est un peu “c’est bien, faites-le” mais on nous dit pas trop qu’il y a ça.

Théo : J’allais dire la rémunération ! (Rires) Non mais je rejoins clairement mes deux camarades. Comme eux, je n’en ai pas entendu beaucoup parler quand j’étais scolarisé.

Ça te pousse dans la vie active, c’est un pilier important pour certaines personnes !

Sylvano à propos du Service Civique

Pensez-vous continuer à vous engager dans le cadre associatif ou autre après ?

Théo : Oui, peut-être dans le culturel, pas forcément dans l’environnement. J’avais déjà un peu cette envie avant.

Maëlle : Moi je vais continuer à MAJ. J’y suis engagée, je compte y rester !

Nous sommes donc à la fin de notre projet “D’une mer à l’autre”, comment l’avez-vous vécu de l’annonce à aujourd’hui ?

Sylvano : Cela a été plein de rebondissements ! De base c’était l’année dernière qu’ils devaient partir à la Réunion mais ça a été annulé à cause du coronavirus. Ensuite on nous a dit qu’on irait “probablement” à la Réunion. Puis ça a été annulé et donc au final on est allé à Crozon. Mais c’est tout aussi bien, je n’avais jamais été dans ce coin-là et je trouve que c’est très joli et que ça change de Morlaix ! Même si ce n’est pas la Réunion “l’île paradisiaque”, ça me plaît d’être ici et je suis avec des gens gentils et sympas !

Maëlle : Moi je suis d’accord avec toi Sylvano ! Je suis contente d’être là et pourtant j’étais un peu réticente face au projet parce que je devais venir seule. Même pour le celui de base parce que je ne connaissais personne et donc je me disais “mince, je vais partir loin avec des gens que je ne connais pas… si ça ne se passe pas bien, comment est-ce que ça va se passer pour moi ?”. Mais au final, je ne regrette pas d’avoir continué.

Théo : C’est très bien, c’est très vrai ce que tu dis Maëlle ! Parce que ça s’est senti, au début tu étais plus réservée et là ça va hyper bien ! Moi je m’étais un peu préparé car ils nous avaient répété que ce n’était pas sûr pour la Réunion. Même si je suis très déçu… c’était bien qu’on puisse quand même partir. Et finalement c’est bien qu’on ne soit pas tant que ça car si on avait un peu plus nombreux peut-être que cela aurait été moins bien. J’ai trouvé que quand on était plus, on avait du mal à s’organiser, notamment au niveau de la prise de parole. Je l’ai beaucoup ressenti quand on discutait sur Discord pour organiser les activités. J’ai remarqué que certains avaient du mal à exprimer ce qu’ils voulaient faire.

C’était bien qu’on puisse quand même partir.

Théo sur le changement de destination

Avez-vous bien aimé le principe qu’il y ait plusieurs jeunes de différentes associations invités dans le projet ?

Théo : Complètement ! On a pu découvrir ce qu’ils faisaient dans leur structure et c’est très intéressant !

Sylvano : Ça apporte de la fraicheur, on est neuf mois avec toujours les mêmes personnes et partir avec des nouveaux ça change la chose !

Théo : On apprend à se connaître !

Qu’avez-vous aimé et moins apprécié au cours de cette semaine ?

Théo : Le baptême de plongée était excellent ! Je n’avais jamais fait ça. C’est vrai qu’au début j’étais un peu en galère, je n’arrivais pas trop à marcher… mais ça aide beaucoup à contrôler sa respiration, même si je n’ai pas vu beaucoup de poissons. Sinon le kayak je n’ai pas trop aimé ! Ça tanguait pas mal ! Dans mes souvenirs ce n’était pas comme ça, c’était plus tranquille ! Et en plus je suis allé plusieurs fois dans les rochers, ce n’était pas très agréable ! (Rires)

Sylvano : Moi j’ai adoré le kayak ! C’était la première que j’en faisais, tout comme le reste des activités nautiques. La plongée j’ai adorée aussi, j’ai vu plein de poissons !

Maëlle : Moi la chose que j’ai le moins apprécié c’était la plongée parce que je n’ai pas réussi et en plus la météo était mauvaise. Et le truc que j’ai le plus aimé… bah j’ai tout aimé ! Surtout la visite d’hier de toute la presqu’île, le kayak aussi et les jeux de société !

Sylvano : C’était trop bien !




A Augan dans le Morbihan, 80 associés lancent une librairie coopérative

A Augan dans le Morbihan, 80 associés vont lancer une librairie coopérative, sous forme de Scic. Baptisée « La Grange aux livres », elle doit ouvrir ses portes mi-septembre. Un financement participatif est en cours pour aider à l’aménagement du lieu.

Décidément, ça bouge à Augan ! Après l’épicerie-auberge-microbrasserie en coopérative Le Champ Commun, la radio associative Timbre Fm, voilà qu’une nouvelle page s’écrit dans la petite commune morbihannaise qui jouxte la forêt de Brocéliande : une librairie coopérative.

Tout est parti d’une idée de Carole et Damien, deux habitants d’Augan. Carole, formée au métier de libraire, travaille en bibliothèque universitaire. Damien quant à lui est spécialiste des projets en économie sociale et solidaire. « Nous faisions le constat qu’il n’y avait pas de librairie indépendante sur notre territoire », raconte-il. Pourquoi ne pas alors en créer une ? Ils choisissent alors de lancer le projet, mais pas tous seuls. D’autres embarquent dans l’aventure, et c’est l’idée une librairie coopérative qui se dessine. En Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) plus précisément, ce qui en fait la seconde de Bretagne a avoir adopté ce modèle, après l’Etabli des Mots à Rennes. Aujourd’hui, ce sont 80 associés qui ont rejoint le projet, « chacun apportant ses compétences », souligne Damien. Cinq commissions, regroupant une trentaine de personnes, ont été créées, pour plancher sur la ligne éditoriale, les travaux, la logistique, les finances, et les ressources humaines.

Après un peu plus de deux ans de travail, l’équipe a enfin pu prendre possession du local, un ancien restaurant, en plein cœur du bourg d’Augan, qui a été racheté par une SCI (Société Civile Immobilière). Actuellement en pleins travaux, l’ouverture de la Grange aux Livres est prévue pour mi-septembre. L’embauche de Carole est prévue, en tant que libraire. L’idée est d’avoir « une librairie de territoire, et par le territoire », affirme Damien. « On veut que le lieu soit ouvert à tous ». La Grange aux Livres sera ainsi généraliste : on y trouvera aussi bien des livres jeunesses, des BD, de la fiction, des guides pratiques, que des essais, et des ouvrages en sciences humaines et sociales. Des ouvrages d’occasion seront disponibles. « Des animations seront aussi organisées, comme par exemple des ateliers, des rencontres avec des auteurs, des projets avec les écoles », indique Damien, qui imagine la librairie comme la première étape d’un projet plus large de « pôle » autour du livre. Et pour aider à aménager le lieu, un financement participatif est en cours, sur la plateforme associative bretonne Ekoki. Objectif : collecter 5000 euros afin de réaliser des étagères en bois, poser du parquet et une enseigne. L’opération prendra fin le 13 juillet.

Plus d’infos :

La page Facebook de la Grange aux Livres

La page du financement participatif




Breizh Sun Trip : le rallye écolo 100 % vélo solaire

Le samedi 26 juin, à Lomener, dans le Morbihan, de drôles de vélos à panneaux solaires ont envahi le petit camping de l’Anse du Stole. Vous connaissiez le Tour de France, voici le Breizh Sun Trip ! Nous sommes à la veille du départ de ce « Vendée Globe » terrestre. L’arrivée est prévue ce 7 juillet à Saint-Malo.

La première édition bretonne de ce rallye a été lancée à Lorient, le dimanche 27 juin, veille de l’étape du Tour de France « Lorient-Pontivy ». Ici pas de compétition, mais une randonnée découverte des plus beaux sites bretons sur un parcours de 1000 kms entre Lorient et Saint-Malo. Le parcours à itinéraire libre se pratique en dix étapes de 60 à 120 kms. Une sorte de version terrestre du «Vendée Globe » destinée à vanter les mérites d’une « écologie souriante ».

En 2020, le Tour de France du Sun Trip avait fait une incursion en Bretagne. L’accueil avait été si bon et les Bretons s’étaient montrés si intéressés par les énergies nouvelles que Florian Bailly, l’initiateur de l’événement, a opté en 2021 pour un rallye 100 % Breizh.

Particularité des 22 participants, ce sont des ambassadeurs de l’éco-mobilité. Leur vélos-rando écolos, à deux ou trois roues,  sont équipés d’une assistance électrique alimentée par des panneaux solaires. Pratique pour se tenir bien à l’abri et rouler au sec quand la météo se veut capricieuse ou à l’ombre en cas de forte chaleur. Ils prouveront surtout, dans cette aventure à dimension humaniste, l’efficacité de leur système de transformation d’une ressource naturelle, disponible à volonté.

L’énergie récupérée par les panneaux photovoltaïques est stockée dans une batterie grâce à un convertisseur. Le vélo est muni d’un mini ordinateur de bord. Il sert un peu de boussole aux randonneurs qui doivent analyser ensoleillement, reliefs du parcours et niveau des batteries pour modérer ou accentuer leurs efforts.

Des vélos entre 2.500 et 15.000 €

Samedi, les coureurs sur le départ avaient établi leur camp de base à Lomener. Leurs machines avaient de quoi intriguer les touristes, retranchés dans leur bungalow sous un ciel pluvieux. Certains vélos sont estampillés aux couleurs du Sun trip Europe – 10000 km dans 30 pays avec un prologue de dix jours depuis Lyon le 1er juin pour un départ officiel à Bruxelles le 10 juin, un autre rallye en simultané.

Claude Brojant, 76 ans « pour encore un mois », a transporté son vélo en terre bretonne à l’arrière de sa voiture depuis Mayac dans la Dordogne. C’est un passionné de déplacements à deux roues. « J’ai commencé à avoir beaucoup de mal à faire du vélo classique, mais j’en avais encore envie, j’ai donc opté pour une assistance électrique, mais comme je suis un peu écolo, j’ai trouvé un système pour alimenter ma batterie avec le soleil ».

A gauche, Claude Brojant, 76 ans, et à droite, Nina Wollner, 52 ans, deux des 22 randonneurs du Breizh Sun Trip.

Pour vous équiper, prévoyez un budget en fonction de vos aptitudes manuelles et de vos connaissances en électromécanique. « Les auto-constructeurs peuvent s’en tirer pour 2500 à 3000 . Si vous n’êtes pas bricoleur, le prix d’un tel engin peut aller jusqu’à 15000 € », estime Claude. Le sien lui a coûté 7500 €. En trois mois, il a déjà avalé 1500 kilomètres. « Et j’en ferai de plus en plus, promet-il dans un sourire alerte, c’est tellement plus facile ! ».

Nina Wollner, 52 ans, est entrepreneuse. Elle est venue à vélo depuis Perpignan. Un périple de près de 1000 kms en treize étapes qui ne l’empêchera pas de repartir le lendemain pour le Breizh Sun Trip. Son VTT d’origine a été entièrement adapté par une société spécialisée dans les « assistances durables », à Saint-Mitre-les-Remparts, près de Marseille. Sportive, elle aime rouler à l’économie et mettre ses jambes à contribution. L’avantage du solaire, c’est qu’il permet à tous de s’adonner à la passion du vélo : jeunes ou moins jeunes, baroudeurs expérimentés ou voyageurs en herbe, sportifs ou rêveurs, valides ou personnes en situation de handicap.

Ecoutez dans ce reportage vidéo le témoignage de Nina Wollner :

Et retrouvez ici le Breizh Sun Trip en images :

https://www.thesuntrip.com/breizhsuntrip-images/

Et là, les vélo les plus incroyables du Sun Trip :

https://www.thesuntrip.com/les-velos-solaires-les-plus-incroyables/

Vidéo sur le Breizh Sun Trip :

Un article écrit par Béatrice Mingam




Dernier jour à Crozon pour le groupe emmené par Carré d’As

Le vendredi 25 juin, la troupe morlaisienne concluait son séjour de fin de mission de Sevice Civique par une belle randonnée d’environ 9 km entre la pointe de Lostmarc’h et l’île Vierge. L’occasion pour moi de faire un bilan personnel de ce séjour, dernière mission pour Eco-Bretons.

Une légère bruine nous accueille à Lostmarc’h, de quoi susciter quelques râles au sein de notre groupe. Certains sont assez frileux à l’idée de marcher les 15 km prévus sous cette météo. Fort heureusement pour eux, Andrea Lauro – l’organisateur de cette randonnée – annonce d’entrée que le chemin sera réduit au possible pour que chacun y trouve son bonheur.

De la pointe de Lostmarc’h à l’entrée de l’île Vierge (fermée aux visiteurs pour la préserver), en passant par les chemins exotiques qui longent l’immense plage de la Palue, tous sont finalement heureux de découvrir (ou retrouver) ces magnifiques paysages crozonnais. 3 heures et demie de marche plus tard, aux portes de l’île Vierge donc, c’est l’heure de la fin et du pique-nique.

Sur la plage de Lostmarc’h

La fin du voyage

L’occasion pour chacun de donner sa « pépite » (meilleur moment) et son « râteau » de la semaine passée. Kayak, plongée, jeux de société, sorties sur la presqu’île… les « pépites » sont nombreuses et tout le monde souligne la qualité des cinq jours passés ensemble. Mais côté « râteaux », c’est avec hésitation que l’on pointe le ou les moments un peu moins agréables du séjour.

Une preuve que ce voyage est une réussite. Chaque participant s’est bien intégré au projet et est satisfait de son séjour et de ses rencontres. Tout est passé très vite et tout le monde conclut son Service Civique sur une très belle note.

Mon ressenti :

Tout au long de la semaine j’ai recueilli les ressentis de chaque jeune ayant participé à ce projet pour les relayer au fil de mes articles. Le projet étant arrivé à son terme, je pense qu’il est temps pour moi de vous donner le mien.

Je suis donc très heureux de cette opportunité offerte par mon Service Civique à Eco-Bretons. Ce séjour à Crozon est selon moi une réussite. Nous donner les clés du projet à la suite de l’annulation de la destination Réunion était une belle décision de la part de l’équipe encadrante de Carré d’As. Et bien que l’organisation, à distance la plupart du temps, n’a pas été simple avec un groupe de plus de dix jeunes, tout s’est au final parfaitement déroulé.

Je pense que le groupe entier a trouvé son compte dans cette aventure et en est ressorti enrichi culturellement et humainement. Je suis personnellement très content des rencontres que j’ai faites, que ce soit avec mes camarades volontaires, les encadrants ou nos divers hôtes sur place. J’ai noué d’excellentes relations et je ne peux que m’en réjouir. Je suis aussi ravi d’avoir découvert un nouveau territoire. En tant que Francilien de naissance, je suis constamment émerveillé par les côtes bretonnes et les terres crozonnaises n’ont pas fait exception à la règle.

Merci Crozon !




L’éco-domaine du Bois du Barde à Mellionnec (22) reprend ses « Enfantillages »

Avis aux petits et aux plus grands : les « Enfantillages du Bois du Barde » (Belbiachoù Koed Barz en breton) reprennent à l’éco-domaine du Bois du Barde à Mellionnec, pour huit rendez-vous durant l’été. On pourra y retrouver des spectacles de contes, musique, théâtre…dont certains en bilingue.

Basé à Mellionnec (22), Le Domaine du Bois du Barde est un éco-lieu, Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE) qui regroupe une ferme, un camping, et deux associations. L’une d’elles, Koed Barz, propose depuis maintenant dix ans un festival d’animations pour jeune public, baptisé « Belbiachoù Koed Barz » (Les Enfantillages du Bois du Barde). Chaque été, une cinquantaine de personnes sont ainsi accueillies tous les mercredis à 18h, pour assister à des spectacles de contes, musiques, théâtre…à destination des petits (et des grands!).

A noter que cette année, deux animations sur huit se feront en breton ou en bilingue, promouvant ainsi « la langue et la culture bretonne », selon l’association.

Au programme, on retrouvera :

  • le 7 juillet : Nonolulu (musicien multi-instrumentriste)
  • le 14 juillet : Martin Deveaud – Les balles à mots (conte/jonglage)
  • le 21 juillet : des spectacles en Kamishibai (style de narration japonais très ancien, à la croisée du théâtre et du livre)
  • le 28 juillet : Loulibop (musique en breton et en français)
  • le 4 Août : Au fil des contes avec Samuel Allo (contes en français et breton)
  • le 11 Août : Si on partait de zéro (théâtre)
  • le 18 Août : Plume – Delphine Deveaud (Contes)
  • le 25 Août : Compagnie Kenta Tro – Le voyage de Taliesin (Conte, théâtre, chansons, arts), suivi d’un atelier artistique.

L’entrée est libre, avec donation au chapeau.

Plus d’infos : https://www.leboisdubarde.bzh/




Kub’tivez vous – Sélection de juillet

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : travail et agriculture !

Du temps pour soi par Serge Steyer (2021-25′)

Yves et Judith sont installés sur la presqu’île de Rhuys, dans le Morbihan, où ils ont également basé leur entreprise de menuiserie. Après une vie de travail, ils décident de souffler et partent en voyage durant un an, en Amérique du Sud. Lorsqu’ils reviennent, ils décident de repenser leur relation au travail, en s’accordant davantage de temps pour vivre, tout simplement, tout en continuant leur activité professionnelle. Au programme : jardinage, cuisine, yoga, lecture, couture…ou encore sieste.

Le couple nous livre ici son expérience et nous invite à repenser notre relation au travail, à l’argent, et au temps qui passe. Un beau témoignage, particulièrement inspirant à l’heure où la crise sanitaire a bouleversé nos vies et nous a amené à réfléchir sur celles-ci et à nos besoins.

Pour voir le film : https://www.kubweb.media/page/du-temps-pour-soi-decroissance-equilibre-personnel/

Je ne veux pas être paysan par Tangui Le Cras (2018, 52′)

Déjà diffusé sur France 3 et dans certaines salles de cinéma bretonnes, le documentaire de Tanguy Le Cras arrive désormais sur Kub. L’occasion de voir ou revoir ce film, qui a séduit les critiques et le public.

Tangui est originaire du Kreiz Breizh, de Rostrenen. Manageur d’artistes et régisseur, il intervient notamment sur le Festival des Vieilles Charrues à Carhaix. Si à 4 ans il déclarait vouloir « être une moissonneuse-batteuse », c’est dans la musique qu’il a tracé son sillon, et non dans l’exploitation familiale bio. Un métier d’agriculteur dont il n’a pas voulu, et qu’exerce encore aujourd’hui son père, malgré des problèmes de santé. Le voir dans cet état à cause de son métier a amené Tangui à s’indigner, puis à s’interroger : comment peut-on continuer une telle activité ? N’est-il pas temps d’arrêter ? Qu’est ce qui fait qu’on continue un travail ainsi ?

« Je ne veux pas être paysan » est un documentaire qui remue, qui questionne, notamment sur la vie des agriculteurs aujourd’hui, sur la transmission, la relation au travail. Mais c’est surtout une belle déclaration d’amour d’un fils à son père, et à son territoire. Notre coup de coeur ce mois-ci.

Pour voir le film : https://www.kubweb.media/page/je-ne-veux-pas-etre-paysan-ferme-filiation-tangui-le-cras/