Il fabrique de la lessive avec de la cendre

A Ploudaniel (29), Bruno Lecoeur s’est lancé dans la fabrication d’ une lessive à base de cendres de bois. On peut la trouver dans des magasins bio et zéro déchet du Finistère.

Pour faire sa lessive soi-même, on peut utiliser du savon noir, du savon de Marseille, du lierre ou encore de la cendre. C’est cet ingrédient qu’utilise le finistérien Bruno Lecoeur, qui a créé la marque « Cendrea Nature », à Ploudaniel. « Nos anciens utilisaient la cendre de bois, mélangée à l’eau de pluie, pour obtenir de la potasse, un tensioactif naturel, composé chimique dérivé du potassium et du carbonate de sodium, qui dissolvent les graisses », explique-t-il. L’idée de se lancer dans la fabrication de lessive lui est venue suite au visionnage d’une vidéo sur un artisan de Gironde, qui utilisait lui-aussi de la cendre. Avec sa reconversion professionnelle, Bruno Lecoeur devient ainsi l’un des trois fabricants de lessive à la cendre en Bretagne (l’unique dans le Finistère).

Pour créer sa lessive, il utilise de la cendre de bois, issue de chaufferie bois, et fournie par les Ehpad de Quimerc’h et de Sizun, du siège administratif du Parc Naturel d’Armorique, et de la piscine de Crozon. C’est dans un petit atelier à son domicile que l’opération se déroule. « Il faut tamiser la cendre finement, qui est ensuite mélangée à de l’eau de pluie que je récupère », précise Bruno, qui indique aussi que ce type d’eau, qui n’a pas besoin d’autorisation ni d’analyse pour être utilisée dans la fabrication d’une lessive, est moins minéralisée et donc favorise l’effet de la potasse . Le tout est ensuite filtré très finement. « La fabrication respecte le cahier des charges Nature et Progrès, spécial lessive à la cendre. On est en cours de labellisation » indique Bruno Lecoeur. Pour les personnes souhaitant parfumer leur linge, car la lessive est inodore, il est possible de « rajouter quelques gouttes d’huiles essentielles au produit », conseille le fabricant.

Pour le moment, la lessive est distribuée uniquement dans le Finistère. On peut la trouver en magasin bio, où en épicerie zéro déchet, comme par exemple Ty Drive ou les Bocaux d’Ana à Brest. Dans une démarche zéro déchet, l’utilisateur est invité à ramener le flacon au point de vente, ou à acheter le produit en vrac, avec son propre contenant. Si il n’est pas possible d’acheter la lessive en ligne, on peut toujours aller s’approvisionner aussi directement chez Bruno.

Plus d’infos : https://www.cendreanature.fr/




Portrait de femme n°8. Louise Robert, l’exploratrice de la transition

Rencontre avec Louise Robert, fondatrice du micro-festival éco-engagé La P’Art Belle, à Sarzeau dans le Morbihan. Elle nous raconte ce qui l’a poussée à créer un événement à taille humaine qui mêle musique et écologie.

C’est au Hub Enerco (voir encadré) à Locminé, dans le centre-Morbihan, que se fait la rencontre avec Louise. Un lieu dans lequel elle a pu travailler sur son projet, à savoir le festival La P’Art’Belle, micro-festival écoresponsable, dont la deuxième édition a eu lieu les 31 juillet et 1er août à Sarzeau. « Un événement durant lequel on sensibilise les publics aux transitions environnementales et sociétales », précise la trentenaire, originaire de la Roche-Bernard. Un festival qui fait sens dans le parcours de Louise, et sur lequel elle travaille depuis trois ans maintenant, toujours en tant que bénévole pour le moment.

Tout démarre lors de ses études, en communication, qui lui permettent d’effectuer des missions dans le même domaine. Elle devient en parallèle bénévole dans des associations, notamment au sein de la radio Plum’Fm. « Après, j’ai commencé à travailler dans des festivals, notamment en tant que responsable éditoriale aux Francofolies de la Rochelle », raconte-t-elle. Par la suite, Louise travaille pour des salles de concerts, et dans d’autres associations, en Seine-Saint-Denis, toujours dans le secteur culturel. En 2016, elle fait le choix de quitter son emploi pour s’investir davantage dans le champ des transitions écologiques et sociétales. Elle rejoint en même temps le collectif « Des Liens » créé par l’artiste Dominique A, dans l’idée de rendre la culture accessible au plus grand nombre. C’est à la même période que Louise commence à écrire son projet de micro-festival.

Le déclic s’est produit « à force de suivre l’actualité », se souvient-elle. « Mais aussi à force de voir toute la surconsommation sur les gros festivals, à la fois en termes de concerts mais aussi tous les déchets générés sur place, l’énergie utilisée, et la nôtre, car finalement on revient d’un week-end et on est épuisés, même si on a vécu des bons moments. ». Même si elle considère que ce type d’événement est par nature « un bel outil, fédérateur », il est nécessaire « de les repenser, en tout cas les formats actuels ». « J’ai donc réuni tout ça, avec justement un intérêt personnel très fort vis à vis des transitions. Je ne savais pas trop quoi faire à mon niveau. Je me suis dit que j’avais des compétences, est ce que je ne pouvais pas les mettre au service de ces enjeux politiques et sociétaux ? ».

La transition ? « Une sorte d’exploration »

C’est ainsi que Louise a commencé à s’investir « personnellement et professionnellement «  en faveur de la transition. Un mot qui évoque pour elle « Une sorte d’exploration, on passe d’un état à un autre, mais en explorant ce qui se fait autour de soi ». C’est aussi pour ça qu’elle a choisi de nommer son projet La P’Art Belle : « En revenant sur le territoire breton, j’ai vu qu’il y avait énormément d’initiatives et d’acteurs qui sont mobilisés à l’année sur ces sujets, qui le font un peu dans l’ombre. J’avais envie de les mettre en lumière. On donne « la part belle » à des acteurs et des actrices qui sont mobilisés en faveur des transitions, et qui nous permettent de nous adapter en fait à ces problématiques auxquelles nous sommes confrontés ». Les femmes ont également toute leur place à prendre dans ce grand mouvement de la transition, selon Louise. « On en voit beaucoup qui se mobilisent sur ce sujet, je pense que ça évoque beaucoup de choses, notamment parce que certaines sont mamans. L’avenir de leurs enfants est important, elles ont envie d’avoir une action concrète pour permettre de changer un peu le monde dans lequel ils vont évoluer ». « Les femmes ont aussi une sensibilité qui est différente », poursuit-elle. « On a subi pas mal de choses ces dernières années, on a mis du temps à avoir certains droits. Aujourd’hui, avec les mouvements de prise de parole et d’actions, beaucoup de femmes reprennent confiance. J’ai été dans le secteur culturel événementiel, un secteur où il y a beaucoup de sexisme, de discriminations. Et j’en ai été victime aussi. », poursuit la jeune femme qui avoue aussi que son désir de changer de voie professionnelle est lié en partie à cette situation, qui l’a marquée. « Avec La Part Belle, j’ai voulu faire les choses à ma façon, avec un management qui résonnait plus avec qui j’étais, et les valeurs que j’avais envie de défendre ».

On sait très bien qu’il y a des problèmes, des enjeux qui sont déterminants pour les années à venir, mais qu’est ce qu’on fait ? On se met la tête dans les mains? Ou est ce qu’on va de l’avant et on essaie de trouver des solutions ensemble ? Il faut aller dans le sens des transitions environnementales de façon active et non culpabilisante »

Faire ensemble, sur un territoire, donner la part belle à des personnes qui se mobilisent sur les transitions, telles sont les leitmotivs de Louise. « Il faut ramener un peu de joie sur un sujet qui parfois fait peur, ou peut désintéresser certaines personnes qui ne se sentent pas concernées ». Avec son micro-festival, elle souhaite aussi « créer une ambiance de festival différente, un format à taille humaine où les gens peuvent discuter ensemble, voient l’artiste, sur un cadre assez exceptionnel, témoin du patrimoine local ». Un « slow festival », à l’encontre des événements-usines qui poussent comme des champignons, avec de nombreux engagements écologiques et sociaux (jauge réduite, réduction des déchets, récup’, utilisation d’énergie renouvelable, alimentation bio à 80% et locale, travail sur l’accessibilité…) et où l’on prend le temps des rencontres. « Tout ça, ça me passionne », confie Louise en souriant. « Je découvre des projets, des artistes, on met en relation des gens, on expérimente…C’est motivant de rencontrer des acteurs de secteurs complètement différents qu’on arrive à mettre en lien sur un événement ». C’est là que la bretonne trouve son énergie, ainsi que dans l’équipe qui l’entoure, et les cinquante bénévoles qui sont réunis sur le festival. Ce qui l’enthousiasme ? « Découvrir des solutions, se dire qu’il est possible de changer. Et comme je l’ai compris, j’ai envie de le diffuser autour de moi et de le faire dans un cadre qui permet de ramener du beau dans nos sociétés. On sait très bien qu’il y a des problèmes, des enjeux qui sont déterminants pour les années à venir, mais qu’est ce qu’on fait ? On se met la tête dans les mains? Ou est ce qu’on va de l’avant et on essaie de trouver des solutions ensemble ? Il faut aller dans le sens des transitions environnementales de façon active et non culpabilisante ». Ce qui révolte Louise au contraire, c’est la trop grande division qui règne aujourd’hui dans la population. « On se trompe vraiment de sujet à se mettre les uns contre les autres, et à culpabiliser les gens. Je trouve que ça complexifie encore plus les enjeux auxquels on est et on va être confrontés dans le futur. C’est important de discuter ensemble et d’être tolérant vis à vis de ce que pense l’autre, et de trouver le juste milieu ensemble pour qu’on puisse s’adapter à tout ce qui va se passer ». « Il faut aller vers quelque chose de plus enthousiasmant, et ce n’est pas ce qu’on nous propose aujourd’hui », déplore-t-elle. Et regrette aussi le manque de décision structurelle. « On a vu qu’il était possible de prendre des décisions fortes quand il y a urgence, c’est ce qui s’est passé ces derniers mois. Ce qui m’agace c’est de voir que sur un sujet sur lequel on parle depuis les années 70, il n’y a pas de décisions majeures qui se prennent. Pourquoi ? Concernant la transition écologique, c’est trop lent. Il y a des dates clés qui sont données, 2030, 2050. Pourquoi on ne va pas plus vite, et plus fort ? ». Un des leviers selon elle ? Le vote. « Il faut se saisir de la politique. Et inviter les jeunes qui se mobilisent pour le climat à voter pour ceux ou celles en qui ils croient pour les années à venir ». L’espoir dans le futur, c’est aussi ce qui anime Louise, qui aimerait voir son projet se développer, créer d’autres actions à l’année, vivre de cette activité, travailler en réseau. Et « contribuer à des rencontres, et pourquoi pas à des actions de territoire, à une solidarité dont on a besoin pour s’adapter face à ces enjeux climatiques, environnementaux, sociaux, sociétaux, économiques…autant de sujets sur lesquels il y a de quoi faire ! ».

Hub Enerco, Kezaco ?

Le Hub Enerco est lieu dédié à l’économie, mis en place par Centre Morbihan Communauté, à Locminé (56). Il propose trois offres distinctes : un espace de coworking, des bureaux à louer, et un incubateur d’entreprises éco-engagées. Un concours a ainsi été lancé en janvier, afin de sélectionner 10 projets qui bénéficieront alors d’un accompagnement pour la création de leur activité.

Plus d’infos sur https://www.hubenerco.bzh/


A noter dans vos agendas : La P’Art Belle vous propose une « capsule automnale » le samedi 2 octobre dans le parc du château de Kerlevenan à Sarzeau (56). Au programme :

  • Visite et échanges autour de l’exposition « Terres & Mers nourricières du Morbihan et d’ailleurs »& Initiation à la photographie avec l’équipe de l’association Ar’images (venez avec votre appareil photo!)
  • Une balade surprise et des jeux pour enfants
  • Un concert de l’artiste Hugo Barriol (folk) dans la chapelle du domaine

Plus d’infos sur l’événement Facebook




L’idée sortie. Le Repair fête ses « Noces de Palettes » samedi à Pleyber-Christ

Ce samedi, le Repair fête ses « Noces de Palettes » pour ses un an à Pleyber-Christ à coté de Morlaix. L’occasion de découvrir la recyclerie de matériaux, et l’atelier partagé de travail du bois et du métal, qui ouvrira ses portes cet automne.

A Pleyber-Christ, les locaux de l’ancien Point Vert, juste à côté de la gare ont repris vie depuis un an. C’est ici que s’est installée la recyclerie de matériaux Le Repair, l’une des deux structures de ce type existant en Bretagne (avec L’Ecrouvis à Redon, ndlr).

Pour rappel, le projet du Repair a été lancé il y a maintenant 5 ans par Damien Le Magoariec, Chloé Jaguin, Mathieu Cirou et Antoine Allais. Il vise à proposer une solution pour la réutilisation des matériaux de construction et éviter ainsi qu’ils se retrouvent directement à la benne. On trouve ainsi au Repair une partie magasin qui propose des articles tels que du bois de tous type, un peu de quincaillerie, des portes, des fenêtres, des matériaux de couvertures (tuiles par exemple, ndlr), de la plomberie, du carrelage, des sanitaires, des tissus, des bureaux etc…le tout proposé à prix solidaires. En une année, ce sont ainsi 60 tonnes de matériaux qui ont trouvé un autre chemin que celui des bennes et qui ont pu être réutilisés. L’équipe permanente s’est étoffée et compte aujourd’hui 6 salariés, pour 4,5 ETP (Equivalent temps plein). Sans oublier la vingtaine de bénévoles qui participe au projet. Une friperie solidaire a été également installée par l’Ecole Alternative des Monts d’Arrée.

Un atelier partagé, qui s’étend sur plus de 200 m2, est actuellement en fin d’aménagement. Il permettra de travailler le métal et le bois, « avec du matériel aux dernières normes de sécurité », précise Damien Le Magoariec, l’un des fondateur et salarié du Repair. L’atelier sera ouvert à tous, moyennant un abonnement de 35 euros par mois, et « sera encadré par des tuteurs ». « Il y aura également des ateliers spécifiques, avec des intervenants, autour des low tech, de la fabrication de mobilier, ou encore tout simplement pour apprendre à bricoler », explique Damien.

En attendant son ouverture, prévue cet automne, on pourra découvrir le nouvel atelier samedi, lors d’une après-midi célébrant les « noces palettes » du Repair. Au programme dès 14h : découverte de l’atelier partagé, initiation à la forge mobile, atelier d’affûtage pour les outils et les couteaux, friperie solidaire avec l’Ecole Alternative des Monts d’Arrée. A 18h, le Repair soufflera sa première bougie et proposera une visite commentée de l’atelier. Dès 19h30, buvette et restauration crêpes-galettes par Alain (anciennement à Coatelan), concert du groupe Hache-Paille et scène ouverte pour prolonger la soirée.

Plus d’infos : la page facebook du Repair, ou le site internet : https://lerepair.org/




World Clean Up Day : samedi, on fait la chasse aux déchets !

Ce samedi, on fait la chasse aux déchets sauvages ! A l’occasion du World Clean Up Day, des millions de citoyens se mobilisent dans 150 pays pour nettoyer la nature. En Bretagne, de nombreuses opérations de ramassages sont organisées.

Né en 2008 en Estonie grâce au mouvement « Let’s Do It », le « World Clean Up Day » se répand peu à peu dans le monde entier. Cette année, ce sont 150 pays qui participe à l’évènement, qui se veut être la plus grande opération citoyenne environnementale jamais réalisée dans le monde. L’événement est cette année marrainé par Ursula Van Der Layen, présidente de la Commission Européenne.

En France, c’est l’association World Clean Up Day, qui porte l’organisation de l’opération au niveau national. Son objectif : rassembler ce week-end un minimum de 3,5 millions de citoyens pour nettoyer et collecter les déchets encore trop présents dans la nature ! Citoyens, associations, entreprises, collectivités, écoles…Tout le monde est invité à participer à l’un des 2200 événements locaux recensés, un nombre en augmentation d’année en année.

La Bretagne est également mobilisée sur le sujet. Des associations locales, des écoles, des clubs sportifs, et des collectivités organisent des opérations, notamment sur le littoral. Des ramassages sont ainsi organisés à Plabennec (29), Lannion (22), Treffiagat (29), Ploemeur (56), Quiberon (56), Piriac-Sur-Mer (44), Batz-Sur-Mer (44), Plevenon (22), Saint-Malo (35)… L’intérieur des terres n’est pas pour autant oublié : plusieurs rassemblement pour ramasser les déchets sont ainsi mis en place sur Rennes (35), La Gacilly (56) ou encore Pontivy (56).

Pour en savoir plus et consulter le programme des ramassages près de chez vous, rendez-vous sur le site https://worldcleanupday.fr/




Au Conquet, les filets de pêche deviennent des lunettes !

Un article repris du magazine Transition Citoyenne au Pays de Brest, une publication sous licence CC by SA.

Les filets de pêche, en matière synthétique, sont une plaie pour l’environnement marin s’ils ne sont pas récupérés. S’ils restent au fond de l’eau ils deviennent de redoutables pièges dormants pour les poissons. Si la mer les rejette on les aperçoit, toute l’année, sur les plages du littoral finistérien (et ailleurs, c’est pareil) sous la forme de petits bouts de cordage plastique, verts, bleus… dispersés par la marée sur le sable où ils pourront rester des dizaines d’années, voire des centaines d’années à se dégrader…

Au Conquet, en 2015, trois jeunes entrepreneurs, designers de formation, ont créé l’entreprise Fil & Fab, une société de recyclage de filets de pêche usagés

Au Conquet (29), les pêcheurs ont adhéré à la démarche de la jeune startup.. Sur le port, chaque semaine, 2,5 tonnes de déchets sont jetées dans une benne pour être recyclés (auparavant ils étaient enfouis ou brûlés !). Les filets de pêche sont réduits en petites fibres, puis mis dans une granulatrice, transformés en pâte, et ensuite extrudés pour en faire des granulés de nylon qui vont servir, eux mêmes à fabriquer en montures de lunettes de soleil !. En deux ans, Fil & Fab a déjà ainsi recyclé dix tonnes de filets dans une matière nommée Nylo® .

En 2020, après toute une série de tests, des nouvelles machines sont achetées . . Au mois d’avril Fil & Fab s’implante à Plougonvelin, dans des locaux mis à disposition par la Communauté de Communes du Pays d’Iroise.. L’aventure continue… Cet exemple réussie d’économie circulaire pourrait faire des émules dans les autres ports bretons et français.

Plus d’infos




L’idée sortie. Les 11 et 12 septembre, rendez-vous à la foire bio Biozone à Mûr-de-Bretagne (22)

Samedi 11 et dimanche 12 septembre, la foire régionale biologique Biozone se déroulera à Mûr-de-Bretagne (22). Pour cette édition 2021 pas moins de 160 exposants seront présents de 10 à 19h. Cette année, l’événement appelle à être « tous en transition ».

C’est reparti pour Biozone ! La célèbre foire biologique de Mûr-de-Bretagne, organisée par l’Association Produire et Consommer Biologique (APCB) et ses 150 bénévoles revient après une année d’absence dûe à la pandémie. Pour cette édition 2021, ce sont 160 exposants qui sont attendus : associations militantes, producteurs, paysans transformateurs, viticulteurs, commerçants…  « tous ont des produits certifiés 100% bio ou une activité éthique vérifiée et validée par la commission exposants composée de responsables bénévoles », précise l’APCB.

Cette année, « Tous en transition » est la thématique choisie par les organisateurs pour servir de fil rouge à la manifestation. « La Transition, vue depuis BioZone,est un mouvement composé de citoyens quiont décidé d’agir au niveau local pour répondre aux défis majeurs de notre époque. En se rassemblant, ils parviennent à inventer des solutions. Ils favorisent une culture de solidarité qui prend soin de l’individu, du groupe et de la nature. Ils se réapproprient l’économie, stimulent l’entrepreneuriat, réimaginent le travail, apprennent de nouvelles compétences et tissent des toiles de liens et de soutien. Leurs débats sont courageux, les changements qu’ils génèrent sont extraordinaires. », précise l’association. Les visiteurs pourront ainsi retrouver un programme de conférences, table-rondes, ateliers…sur cette thématique. Parmi les temps forts, on peut citer la conférence-débat introductive « Et si on organisait dès à présent le monde d’après ? » avec Grégory Derville, enseignant en politique environnementale à Lille 2, membre fondateur des Initiatives de Transition à Beauvais et formé à la permaculture, ou encore la table-ronde dimanche à 14h « comment faire émerger la transition sur les territoires ? Les élus nous racontent », animée par le réseau Bruded et avec notamment Daniel Cueff, ancien maire de Langouët (35) et co-fondateur du réseau Bruded.

L’équipe de Biozone

En parallèle se déroulera le « forum-parlotte » : sous un chapiteau, des associations et des collectifs partageront leurs visions et leurs actions concrètes de transition. On pourra y découvrir l’association Nerzh Nevez qui organise des stages de fabrication d’objets tels qu’une éolienne pigott, un rocket stove…et qui proposera avec la Low Tech Skol du CFPPA de Kernillien un atelier autour d’un vélo-génératrice. Parmi les autres acteurs présents dans cet espace, on peut citer Attac, le mouvement Extinction Rebellion, l’association Kaol Kozh, Habitat Participatif de l’Ouest, la fresque du climat….

Des films documentaires seront également diffusés : on pourra voir « Foutu pour foutu » le samedi à 16h, et « Chemin de travers », dans la salle de cinéma ouverte pour l’occasion. Pour les enfants, diverses animations seront proposées, comme un atelier collectif de construction de maquette d’un monde idéal avec des éléments naturels avec le Jardin de Cilou, ou la fabrication de minis-livres avec la Cabane Bleue, éditeur de livres écologiques pour les petits.

A noter également, le défi « Zéro Déchet » sur toute la durée de la foire. En plus du stand de découverte et d’ateliers animé par Laëtitia Crnkovic de Zéro Déchet Trégor, les visiteurs sont inviés à ramener leur gamelle, gobelets, couverts, et autres contenants pour les achats en vrac !

Infos pratiques :

Foire Biozone, les samedi 11 et dimanche 12 septembre, à Mûr-De-Bretagne (22)

Entrée : Adultes, 4 euros / Réduit : 2 euros / Gratuit pour les -15 ans

Restauration bio et garderie pour enfants

Pass sanitaire obligatoire

Plus d’infos : https://foire-biozone.org/