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Allo le monde, Ici Bazar !

Reportage et interview réalisés par Marie-Emmanuelle Grignon et Laurence Mermet.

C’est au Mélar’dit, le bistrot-épicerie « et pas que.. .» que tiennent Margot Neyton et Florian Jehanno à Locmélar tout près des Monts d’Arrée, que nous rencontrons Cécile Gavlak et Alexis Voelin, les deux fondateurs de Ici Bazar, revue trimestrielle itinérante vraiment pas comme les autres. Ils y sont alors en plein reportage-immersion pour leur prochain numéro dont la sortie est prévue en avril 2022.

Cécile et Alexis font connaissance en 2008 à Genève en Suisse, au sein de la rédaction d’un journal régional. En 2015, ils décident de tout quitter pour partir en camion sur les routes. Au fil de leurs riches rencontres vient l’irrépressible envie de prendre à nouveau la plume et l’appareil photo pour réaliser des reportages, d’abord diffusés sur un blog auprès de leurs proches. Un thème s’impose à eux : le travail. Parcours professionnels, changements de carrières, passions, transmissions, sens du travail surtout, d’autres manières de travailler… sont quelques unes des thématiques qu’ils abordent en allant « à la rencontre de celles et ceux qui s’engagent pour mettre ce qu’ils font en adéquation avec ce qu’il sont ». Ainsi naît la revue « Ici Bazar, un autre monde du travail », « de manière très spontanée ». Dès janvier 2018 avec le second numéro, elle devient trimestrielle. L’une de ses particularités, outre sa ligne éditoriale, est son itinérance : grâce au camion aménagé dans lequel le couple vit et oeuvre. La rédaction se fait sur la route, et les reportages, que ce soit en Bretagne avec laquelle Cécile et Alexis ont un lien particulier*, en France, en Suisse ou ailleurs, se déroulent en immersion durant dix jours. Et depuis septembre, la revue a intégré le dispositif Tag56, incubateur de l’économie sociale et solidaire à Lorient, afin de consolider son développement et d’étoffer son offre.

Une autre manière de faire du journalisme – narratif – et de voir le monde. C’est ce que Cécile et Alexis nous présentent lors d’un entretien audio que nous vous invitons à écouter. Il a été réalisé au Mélar’dit dont nous vous parlerons aussi prochainement.

* Le siège de l’association Ici Bazar est à Séné dans le Morbihan et la revue est imprimée chez Cloître, dans le Finistère. Plusieurs numéros sont le fruit de reportages en Bretagne dont le dernier paru, « Au souffle du troupeau, avec Marie-Eve et Pierre-Etienne Rault, éleveurs à Bubry dans le Morbihan ».

Photos : Le Mélar’dit et Ici Bazar.

Pour en savoir plus :

Le site de la revue Ici Bazar

https://www.facebook.com/revueicibazar

Le site du Melar Dit




Rendons nous la beauté

Cela fait 3,5 milliards d’années que les êtres vivants interagissent et modifient leur environnement. L’apparition de la photosynthèse chez les bactéries a permis la production d’oxygène et est à l’origine de la première crise du vivant. Toujours mouvantes, toujours en évolution, les espèces forment une tapisserie dans laquelle nous sommes tous liés les uns aux autres dans des écosystèmes.

Une vingtaine de crises biologiques plus tard l’histoire se répète et le cycle continue. En 1896, le scientifique Svante August Arrhenius constatait que les activités humaines émettant une grande part de CO2, influaient sur le climat. En 1950, il était prouvé que le changement climatique si rapide était bien le fait d’une espèce : l’Homme.

Ce changement climatique nous divise, nous angoisse, nous fragilise. Il nous met face à la complexité de notre monde et réinterroge notre rapport à la nature, au temps qui passe, à nos valeurs… et depuis 1896 : la procrastination !

« Nous émerveiller, apprendre, sentir, toucher et partager »

Or, si les trente prochaines années sont signe d’incertitude totale et peut-être d’extinction de notre espèce, elles sont aussi une formidable opportunité pour ré-habiter le monde, le réenchanter. Après avoir décrit « des paysages qui ne ressemblent à rien » et « des rayons de bêtes congelées », Dominique A chante  « Rendez-nous la lumière, rendez-nous la beauté ». C’est en les rendant belles que nous préparons nos rivières, nos villes et nos campagnes au futur qui nous attend. Comment faire ? Nous émerveiller, apprendre, sentir, goûter, toucher, écouter et partager ce qui nous entoure. Non seulement la nature, mais aussi l’humanité, la diversité et pourquoi pas l’adversité. Sans jamais perdre une occasion de s’enrichir et de devenir quelqu’un de plus compréhensif.

Si chacun se préoccupe du capital économique qu’il laissera à ses enfants, préoccupons-nous collectivement du capital naturel et humain, fruit de milliards d’années d’évolution, qui restera après notre passage sur terre. Les décisions politiques et les choix de société des 30 prochaines années auront des conséquences sur les milliers d’années qui suivront. Alors soyons simples et créatifs. Inspirons-nous de la biodiversité pour trouver les clés de la transition : elles sont là, sous nos yeux. La tâche est rude mais terriblement enthousiasmante : rendons à la Terre sa beauté !

Une Plume Citoyenne de Anouck Bonjean, chargée de mission Biodiversité à Eau & Rivières de Bretagne.

Nous reproduisons ce texte éditorial du magazine spécial sur le changement climatique* de l’association Eau & Rivières, avec son aimable autorisation ainsi que celle de son auteure.

La magnifique image en Une a été créée par une jeune artiste brestoise, Charlène, alias « Chacha linogravure ». Il est possible de commander un exemplaire de ce tirage limité (24 X 32 cm) : https://www.eau-et-rivieres.org/magazine-194?fbclid=IwAR1iof7rk60aZQEEwRA1G3TyXndRy2kq17cIWgsWtGiZWm5XKAfKlAO4hIo

* « Rivières et climat : la beauté pour résister. Pour ce numéro 194, Eau & Rivières a décidé de traiter d’un thème central : le changement climatique. Au sommaire : une enquête sur l’adaptabilité des rivières aux bouleversements qui nous attendent, les impacts sur la faune et la flore, la gestion de l’eau potable dans les années à venir, le trait de côte en constante évolution, les villes à l’épreuve du changement climatique… »

https://www.eau-et-rivieres.org/home




Des actions de transition énergétique à l’échelle de la Région. Une initiative bretonne, solaire et citoyenne.

L’association Trégor Energ’éthiques (TE), créé en juin 2019, s’est donnée comme objectifs de contribuer à la transition énergétique dans le Trégor en recherchant des projets d’Énergies Renouvelables dans notre territoire (essentiellement du photovoltaïque dans un 1er temps), en incitant les citoyens à plus de sobriété et d’efficacité énergétique et en demandant aux citoyens de financer nos projets.

Nos efforts pour développer de l’énergie renouvelable citoyenne sur le territoire sont sur le point de porter leurs fruits. Deux centrales photovoltaïques, portées par TE vont être lancées sur:

  • les ateliers municipaux du Roudour, à Lannion,
  • l’entrepôt Tinatur (distributeur de matériaux écologiques) à Trémuson près de Saint-Brieuc.

Une soirée de présentation de nos projets est organisé, avec la projection d’un film documentaire We The Power montrant comment des coopératives citoyennes de production d’énergie renouvelable ont été créées dans différents pays européens :

Suite au film, nous vous présenterons les structures porteuses des projets de ce type

  • Trégor Energ’éthiques (https://www.tregor-energethiques.org/ ) et les associations amies bretonnes, qui ont créé
  • Kerwatt, la société citoyenne (1 personne = 1 voix) qui porte juridiquement les projets ( https://www.kerwatt.bzh/)
  • Ainsi que la façon dont vous, citoyens, pouvez apporter votre contribution à la transition : 1 action Kerwatt vaut 50€, 6 actions achetées financent un panneau, 30 actions achetées représente votre consommation électrique (hors chauffage) et ceci pendant 30 ans !

Présentation des quatre associations bretonnes fondatrices de la SAS KERWATT

La SAS Kerwatt a été créée en février 2020 par quatre associations bretonnes soucieuses de répondre aux défis climatiques à l’échelle régionale.

ÉTOILE SOLAIRE, Redon (35)

Étoile Solaire a été fondée en 2018 par des habitants de la région de Redon, pour participer à la transition énergétique et sociétale. Elle mène des actions et recherche des toitures éligibles pour des centrales photovoltaïques. Son objectif est de cofinancer des projets solaires grâce à la participation de tout(e)s citoyen(ne)s vivant sur le territoire. www.enr-citoyennes.fr/etoile-solaire

E-KÊR, Pont l’Abbé (29)

Depuis 2014, E-Kêr facilite la transition écologique dans le sud-Finistère à travers des actions de sensibilisation grand public et des projets innovants liés aux enjeux climatiques. Elle mène notamment des animations pédagogiques sur l’énergie et les réductions de consommation. Ses projets de production photovoltaïque sont la preuve par l’exemple ! www.e-ker.org

TRÉGOR ÉNERG’ÉTHIQUES, Lannion (22)

L’association, créée en 2019, a aussitôt rejoint l’équipe Kerwatt. Trégor Energ’Ethiques est un incubateur de projets d’énergies renouvelables sur le territoire de Lannion Trégor Communauté (57 communes et de plus de 100.000 habitants). Plusieurs projets d’envergure sont en cours d’étude et devraient aboutir fin 2021 ou 2022. www.tregor-energethiques.org

DOL’WATT

L’association DOL’WATT créée en 2018, a pour objet la promotion de l’énergie renouvelable dans le pays de Dol. Son action s’est orientée d’abord vers la recherche de surfaces disponibles. Parallèlement, l’association s’allie avec d’autres acteurs locaux pour favoriser la transition énergétique et les économies d’énergie. https://energie-partagee.org/projets/dol-watt/




A Morlaix, Le Buzuk passe au numérique

Depuis le 13 novembre, le Buzuk, la monnaie locale complémentaire du Pays de Morlaix, peut s’utiliser en version numérique, en complément ou à place du paiement en billets, grâce à une application gratuite pour smartphone. Un nouveau défi pour la monnaie qui fête ses 5 ans.

Depuis octobre 2016, on peut régler ses achats dans le Pays de Morlaix avec des billets de Buzuk, dans les commerces qui l’acceptent. Désormais, on peut utiliser également la monnaie locale complémentaire en version numérique ! Une nouvelle aventure pour l’équipe de bénévoles de l’association et pour son salarié, Nicolas Makeiew. Le Buzuk est devenue ainsi la deuxième monnaie locale bretonne à se lancer, après l’Héol à Brest-Landerneau. Cela fait plusieurs années que le lancement du paiement numérique était en gestation. « On est partis du constat que d’autres monnaies étaient passées au numérique, et cela avait permis de développer leur réseau », déclare Nicolas. D’autant que les paiements par espèces sont en perte de vitesse, au profit de ceux effectués par carte bancaire. « Notamment chez les jeunes », note le chargé de développement. « On espère ainsi que l’utilisation de la monnaie locale sera facilitée, pour ce type de public ». Les professionnels acceptant le Buzuk étaient également demandeurs. « Certains accumulaient les billets de monnaie locale, et cela devenait compliqué pour eux de payer leurs fournisseurs avec tout ce liquide. Et le numérique leur apporte aussi une sécurité en plus, et davantage de fluidité dans les échanges monétaires, car les virements sont désormais possibles », précise Nicolas. Le système qu’utilise la devise locale morlaisienne est celui qu’ont choisi une dizaine de monnaies en France, dont le célèbre Eusko au Pays Basque.

Concrètement, comment le Buzuk numérique fonctionne ? Il faut tout d’abord se créer un compte, via le site internet de la monnaie locale, et ne pas oublier d’adhérer à l’association. Ensuite, on doit définir un montant de change automatique mensuel, c’est-à-dire la somme en euros qui sera convertie en Buzuk chaque mois, et qui sera disponible sur le compte numérique. Pour utiliser la monnaie locale chez les professionnels qui l’acceptent, il faut alors installer l’application Buzuk (qui est gratuite) sur son smartphone, et pour payer, flasher le QRCode qui est disponible près de la caisse. « Le virement se fait alors instantanément sur le compte du commerçant, qui peut d’ailleurs suivre la transaction en direct »,souligne Nicolas. Une phase de test auprès de 30 prestataires, débutée en juin, a précédée le lancement officiel. Et les retours semblent positifs. Selon Nicolas, « Ce qui plait beaucoup aux commerçants, c’est le côté instantané de la transaction ». Reste maintenant à transformer l’essai auprès des utilisateurs du Buzuk. « Le plus gros défi, c’est d’avoir un nombre croissant de fidèles, tout va dépendre de notre capacité à fédérer ». Pour rassurer les plus frileux ou réfractaires à l’utilisation du Buzuk numérique, les billets sont et seront toujours en circulation. Car tout le monde n’est pas équipé de smartphone ou à l’aise avec ces nouvelles technologies, et d’autres tout simplement préfèrent utiliser les billets de la monnaie locale. Pour les personnes intéressées par le numérique, l’équipe du Buzuk sera présente sur le marché de Morlaix le samedi, jusqu’au 11 décembre, pour renseigner et procéder aux créations de comptes. Des animations sont aussi organisées, comme par exemple ce samedi 27, dans le cadre du week-end de collecte nationale des banques alimentaires. On pourra déposer au stand des fruits, légumes, produits frais ou secs, ou encore d’hygiène, qui seront ensuite redistribués à Roul’Paniers, l’épicerie sociale ambulante morlaisienne.

Plus d’infos : https://www.buzuk.bzh




Caravane des droits des paysan.ne.s : une mobilisation pour les paysans et paysannes d’ici et d’ailleurs

Dans le cadre du Festival Alimenterre et du Festisol, la Caravane des droits des paysan.ne.s est et sera présente sur de nombreux événements, notamment en Ille-Et-Vilaine. Coordonnée par la Confédération Paysanne et l’association Amar, elle vise à sensibiliser aux droits des paysan.ne.s et des habitant.e.s des zones rurale, dans l’esprit de la déclaration adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2018, après plus de 15 ans de travail du mouvement international Via Campesina.

Que sont les « droits paysans » ?

L’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la « Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan.ne.s et des personnes travaillant en zone rurale », le 17 décembre 2018. « Cela fait suite à un travail de plus de 15 ans de l’organisation internationale Via Campesina », explique Gilles Maréchal, de l’association Amar, qui travaille à créer des liens entre agriculture française et brésilienne. Via Campesina rassemble environ 200 millions de paysan.ne.s de par le monde. Elle « défend l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire comme moyen pour promouvoir la justice sociale et la dignité. Elle s’oppose clairement à l’agriculture industrielle et aux entreprises multinationales qui détruisent les relations sociales et l’environnement », peut-on lire sur le site Internet du mouvement. Les femmes y ont une place prépondérante, Via Campesina défendant leur droits et « l’égalité des genres », et lutte contre toute forme de violence qui leur sont faites.

Les Droits des paysan.ne.s revendiqués par le mouvement incluent « le droit à la vie et à des conditions de vie décentes, le droit à la terre, au territoire, aux semences, à l’information, à la justice et à l’égalité entre les femmes et les hommes. La déclaration votée par les Nations Unies contient 28 articles, pour 24 droits listés. Mais la portée en est limitée, puisqu’il s’agit d’une résolution juridiquement non-contraignante. « La Belgique et la Suisse ont néanmoins intégrées cette déclaration dans leur loi », précise encore Gilles.

En quoi consiste la « Caravane des Droits des Paysan.ne.s » ?

« C’est une initiative française, qui est issue de la volonté de faire en France une campagne d’opinion pour que les Droits des Paysan.ne.s soient pris en compte dans le droit du pays », déclare Gilles Maréchal. Plusieurs organisations se sont alors rassemblées pour monter cette caravane : le comité solidarités paysannes internationales / France Amérique Latine, la Confédération Paysanne, Terre de Liens, les Amis de la Conf’, les Amis du MST, le MRJC (Mouvement rural de la Jeunesse chrétienne), AMAR. La caravane doit parcourir la France en 2021 et 2022, avec des expositions, des films, des intervenants, pour alerter sur la situation des paysan.ne.s du Sud, et faire des liens avec celles et ceux d’ici.

L’opération est aussi déclinée en Bretagne, et animée par AMAR et la Confédération Paysanne, avec de nombreux partenaires tels que le MRJC, Terre de liens, Biocoop, les Civam, la Maison de la Consommation et de l’Environnement à Rennes…  « Notre objectif, c’est de participer à des évènements jusqu’en avril 2022, et de faire un état des lieux à la fin », précise Gilles Maréchal. « Nous coopérons aussi avec des événements tels que le Festival Alimenterre, le Festisol, l’Automne du film brésilien à Rennes… ».

Quel en est le message principal ?

« Nous voulons faire passer le messsage que les droits des paysan.ne.s ne sont pas des revendications corporatistes, mais qu’il faut les considérer comme des outils au service de la société, et avec elle », affirme Gilles Maréchal. « On assiste à des mouvements de reterritorialisation. Mais ce que nous défendons, c’est une reterritorialisation plus internationaliste, ce n’est pas le Nord contre le Sud. Il s’agit plutôt de faire un lien entre les problématiques de ces deux parties du monde. Finalement, les problèmes environnementaux que connait la Bretagne sont liés à ceux que connait le Brésil : par exemple, l’utilisation du soja ici et ses dérives entraine de la déforestation là-bas ».

Où pourra-t-on retrouver la Caravane dans la région ?

On pourra retrouver la Caravane dimanche 21 novembre à la Maison Internationale de Rennes, lors d’une projection-débat du film « Le Festin », dans le cadre du festival Alimenterre.

A l’occasion du Festisol, l’exposition présentée par la Caravane sera à voir à la MJC de Pacé jusqu’au 26 novembre, avec des temps de méditation pour les scolaires. On pourra aussi assiter à un temps de rencontre er de dégustation, le 25 novembre à partir de 17h, en présence de membre du collectif pour une Sécurité Sociale Alimentaire, de producteurs et productrices de l’Amap de Pacé, de membres du Ceser, pour échanger autour de son rapport « l’alimentation en Bretagne à l’horizon 2050 : Quels enjeux de société ? ».

Le 27 novembre à partir de 16h, toujours à Pacé, temps d’échange informel et dégustation de produits avec la Maison Bleue, autour du thème de la sécurité sociale alimentaire, et projection du documentaire « La part des autres ».

La Caravane investit aussi internet avec le 29 novembre à 20h en visio un  échange autour du droit aux semences avec Véronique Chable (INRA) et Jonathan Chabert, et le 6 décembre à 20h en visio toujours, un  échange autour du droit à la terre avec Vincent Jannot de Terre de Liens et Jean-Jacques Lucas, co-gérant du GFA de Brémelin.

Et le 11 décembre, présence de la Caravane et conférence autour de l’accueil de nouveaux paysan.ne.s sur le territoire, au marché de Noël de Saint-Pern (35).

Plus d’infos : https://www.facebook.com/lesdroitspaysanscestnotreavenir




Au cœur du quartier rennais du Blosne, Le Potager des Cultures cultive des légumes et du lien social

A Rennes, dans le quartier du Blosne, l’association Les Cols Verts travaille à faire découvrir l’agriculture urbaine et l’alimentation durable aux habitants, via la micro-ferme Le Potager des Cultures. Samedi, dans le cadre du festival Alimenterre, une visite et une projection du film  « Sur le Champ » y sont organisées.

Derrière le Centre Culturel du Triangle dans le quartier du Blosne au Sud de Rennes se trouve un lieu qui apporte verdure et biodiversité au cœur d’une zone urbaine : le Potager des Cultures. Ici poussent fenouil, artichaut, mâche, persil et autres légumes et plantes aromatiques, dans de grands bacs en bois. Cette micro-ferme urbaine existe depuis septembre 2019, à l’initiative de l’association Les Cols Verts, de Rennes, antenne locale du collectif national du même nom. « Le Potager des Cultures est également issu du budget participatif de la Ville de Rennes », rappelle Aline, l’une des deux maraîchères salariée de l’association. L’objectif, avec la micro-ferme urbaine, est « d’avoir avant tout un outils d’animation, plus que de production. On retrouve la volonté de produire des légumes sur le projet de maraichage qui est en cours sur un terrain d’1,2 hectares à Chantepie », explique-t-elle. Sans oublier la création de lien entre et avec les habitant.e.s, partie prenante du projet.

Sur le terrain attenant au Triangle, des bénévoles peuvent venir jardiner, et apprendre les techniques de base, le tout sans utilisation de produits phytosanitaires. « On cultive selon une logique permacole », précise Aline. « Dans les bacs, qu’on a été obligés de mettre en place du fait d’une pollution des terres, on utilise par exemple la technique des lasagnes : on dispose une couche de bois mort, de la tonte d’herbe, du compost, du fumier, des feuilles mortes, et une couche de 30 centimètres de terre végétale ». Ce qui est produit ici est donné à 95% à l’épicerie sociale du quartier, et pour les 5% restant, vendu au supermarché Breizhcoop, au restaurant La Grenouille à Grande Bouche, ou encore auprès des habitants quand il y a des surplus. Outre les cultures, le jardin « accueille également des groupes scolaires ou extrascolaires, des centres sociaux… », indique Malo, l’un des animateur du lieu. « Et on organise des ateliers régulièrement, comme par exemple des balades botaniques pour découvrir les plantes aromatiques et médicinales, des cueillettes ». « Le but, c’est d’aider les urbains à comprendre le végétal qui les entoure, et pour cela l’observation est très importante », commente-il.

Ouvert à tous, le Potager des Cultures est aussi le cadre d’événements, comme ce sera le cas ce samedi, dans le cadre du festival Alimenterre, en partenariat avec l’association Xylm. Au programme, une visite du lieu dès 14h, avec des ateliers de jardinage pour les parents et les enfants, et une projection du film « Sur le Champ » à partir de 16h. Un débat suivra et clôturera la journée à partir de 18h. L’entrée est libre.

Plus d’infos : https://www.facebook.com/colsvertsrennes/