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Celles et ceux qui agissent localement face aux défis écologiques globaux

Deux journées de « stage développement durable » denses pour les 16 élèves de Terminale Sciences, technologies, agronomie du vivant/STAV du lycée d’enseignement général et agricole de Suscinio à Morlaix , avec la découverte du film « Une fois que tu sais » d’Emmanuel Cappellin, suivie de leurs rencontres avec des actrices et acteurs locaux qui ont répondu tour à tour à LA question posée: « Une fois que tu sais », qu’est-ce qu’on fait ? Les élèves ont ensuite pris la plume pour partager ici ces propos, accompagné.e.s par notre journaliste Marie-Emmanuelle Grignon.

« En matière d’éducation au développement durable une visée collective est prégnante avec une projection vers les générations futures. Il s’agit de préparer les jeunes à leur rôles d’acteurs dans les domaines social, économique, environnemental, culturel… et de la gouvernance, tant dans leur vie personnelle que professionnelle, et en dépassant l’approche immédiate et individuelle ; les pratiques en jeu peuvent relever tant de pratiques individuelles que de pratiques collectives. L’enjeu de l’éducation au développement durable est donc d’outiller les jeunes pour leur permettre de réfléchir et de faire des choix éclairés et d’agir de manière autonome et responsable pour eux-mêmes et pour les autres, au regard des objectifs de développement durable fixés par l’ONU : https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals ».

Tels étaient les objectifs généraux de ce stage, fixés par le référentiel de formation que leur enseignante d’éducation socioculturelle, en s’appuyant sur les objectifs des deux modules mis en œuvre avec ses collègues – « sociétés et territoires » et « culture humaniste et citoyenneté » -, a choisi de concrétiser durant ce temps pédagogique particulier.

« Penser globalement, agir localement »

Au cours de ces deux journées, il s’agissait de faire appréhender par les élèves, en un premier temps les enjeux écologiques globaux que l’humanité doit prendre en considération pour son développement encore durable et solidaire avec l’ensemble du vivant sur notre planète. Le visionnage du film « Une fois que tu sais » réalisé par Emmanuel Cappellin, avait cette mission. Ce documentaire offre une plongée dans les bouleversements du monde, dans notre désarroi aussi, et dans les perspectives qui s’offrent à nous pour s’adapter et avancer vers un avenir désirable.

« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? » : en un second temps, les élèves ont abordé des moyens concrets d’y parvenir en découvrant une multitude d’actions déjà mise sen œuvre par ces citoyen.n.e.s ; tant à l’échelle individuelle que collective, recensées dans « l’Arbre à actions et ses racines de résilience », présenté plus bas par les élèves.

Tout étant parti d’un groupe de citoyen.nes désireux de ne pas en rester là après avoir vu ce film qui les a bouleversé.es et qui a créé l’association Terractiva ainsi qu’un grand arbre illustré avec plus de 150 actions avec des structures associées, pour nous aider à passer à l’action. Son objectif est de mettre en synergie ces structures existantes et les personnes, de les valoriser pour montrer la richesse des initiatives de transition écologique pour un développement durable et solidaire de nos territoires.

Enfin, des rencontres avec huit citoyennes et citoyens engagé.e.s localement ont permis aux élèves de rendre très concrètes quelques-unes des actions présentées plus haut.

Le fruit de ces deux journées prend la forme d’articles réalisés par les élèves, accompagné.e.s par Marie-Emmanuelle Grignon. Nous vous invitons à les lire.


Une fois que tu sais… qu’est-ce qu’on fait ?

Par Enzo Vistola, Alexy Vuillaume

Marquée par la réalité du changement climatique et l’épuisement des ressources, la civilisation thermo-industrielle est en train de s’effondrer, le réalisateur Emmanuel Cappellin part à la rencontre de quelques experts qui savent déjà l’inéluctabilité de cet effondrement pour savoir comment ils vivent au quotidien avec cette connaissance.

Quand on sait

Pulp Films est une boîte de production qui se veut au plus près des thématiques et des questions contemporaines qui bousculent les visions, Elle reste dans sa charte en 2021 avec “Une fois que tu sais” réalisé par Emmanuel Cappellin et co-réalisé par Anne-Marie Sangla.

Dans notre monde confronté aux réalités accablantes du changement climatique et à l’effondrement des ressources, notre réalisateur prend conscience du caractère inévitable d’une fin de la civilisation industrielle telle qu’on la connaît. Mais maintenant que l’on sait, que faire ? c’est en quête de réponses qu’Emmanuelle Cappellin part à la rencontre d’expert et scientifiques de nationalités différentes dans leur quotidien chez eux parmi lesquel.les : Jean-Marc Jancovici (expert français sur les questions d’énergie), Pablo Servigne (chercheur-agronome français, auteur et conférencier), Richard Heinberg (expert nord-américain des questions d’énergie), Susanne Moser (spécialiste allemande des risques et vulnérabilités, GIEC), Saleemul Huq (expert bangladais de l’adaptation au climat, GIEC).

Dans un entretien avec Pierre Gelin-Monastier, Emmanuel Cappellin explique son choix des témoins : « Il y a eu un processus de sélection, qui a commencé par de nombreuses et longues recherches. Pourquoi ? Parce que je leur demande le contraire de tout ce qu’on leur a toujours demandé, c’est-à-dire de faire tomber la blouse blanche pour parler de manière émotionnelle d’un sujet sur lesquels ils ne sont censés être pertinents que d’une manière objective. Or ce qui m’intéressait est précisément, non leur savoir immense, mais leur réponse humaine, personnelle. » (source: wikipedia)

On fait quoi maintenant ?

Certes, les défis sont de taille mais ils sont aussi l’occasion d’agir ensemble pour construire le monde qu’on veut voir dans notre futur. Chacun.e a sont rôle à jouer pour réinventer la société selon ses capacités, ses rêves, ses talents.

Le guide d’actions Une fois que tu sais, qu’est-ce qu’on fait ? se présente sous la forme d’un poster géant construit en partenariat avec le magazine Yggdrasil. Il nous permet d’imaginer nos passages à l’action comme autant de racines d’un bel et grand écosystème vivant et riche de perspectives… (Disponible ici: https://www.racinesderesilience.org/). N’hésitez pas à vous connecter sur la page du site, afin faire vivre cet arbre interactif pour explorer et s’inspirer des centaines de ressources disponibles pour passer à l’action à votre échelle sur les sujets tels que l’énergie, le climat, l’effondrement et la résilience.

Les pistes d’action, que nous avons commencé à explorer sur ce poster, se font par thèmes, comme les racines d’un arbre, et chaque action est associée à minimum une structure de référence (écrite juste en dessous), comme des associations, organisations, collectifs pour nous aider à faire affluer nos efforts.

Vous retrouverez les actions classées selon trois grands thèmes : Construire (déployer des alternatives), Régénérer (changer de culture), S’interposer (se mobiliser massivement). Des façons d’agir qui se renforce mutuellement !


Le Buzuk et son ambassadeur Nicolas s’invitent à Suscinio

Ancien trader à la City de Londres, Nicolas Makeiew s’est reconverti il y a une dizaine d’années pour venir vivre et travailler sur une monnaie locale au sein du Pays de Morlaix : le Buzuk.

Par Enzo Campini, Glenn Cuillandre, Rose Liebenguth

Aujourd’hui, à Suscinio, les élèves de Terminale STAV ont rencontré le coordinateur de la monnaie locale le Buzuk, Nicolas Makeiew. 10 ans plus tôt, il était trader à la City de Londres durant 5 ans à un rythme de 80h/semaine. Se sentant au fil des ans de plus en plus enfermé et en décalage avec ses collègues, la Covid 19 l’a décidé à arrêter son métier et à retourner en France. Dès lors, il se mit à lire des livres sur l’écologie qui lui firent réaliser à quel point il surconsommait et ne prenait pas soin de lui. Il effectua alors un master en écologie politique à Barcelone, seule université qui proposait une spécialisation en décroissance.

Devenu coordinateur salarié de l’association pour le Buzuk, monnaie locale du Pays de Morlaix, Nicolas a expliqué aux élèves en quoi consiste le Buzuk, comment s’en procurer et ce qu’il représente pour lui. Le Buzuk est une monnaie complémentaire à l’euro, circulant uniquement sur un territoire défini, en l’occurrence, le pays de Morlaix. Pour en obtenir, rien de plus simple ! Il suffit d’aller dans des comptoirs d’échanges mis en place par l’association chez des commerçants adhérant au Buzuk et d’échanger ses Euros en Buzuks pour acheter dans les entreprises et les artisans adhérents de l’association. Il s’utilise également par le biais d’une application. L’intérêt du Buzuk est qu’il met en avant l’économie locale et qu’il circule dans l’économie réelle, contrairement à l’euro qui participe à l’économie spéculative se déroulant sur le marché dématérialisé (98%). Nicolas Makeiew plaide également pour plus de diversité des monnaies, par exemple une monnaie spécifique pour faire des dons, une autre pour acheter uniquement de la nourriture. Il travaille d’ailleurs, avec un collectif local à un projet expérimental de sécurité sociale de l’alimentation. Pour lui, le Buzuk contribue concrètement au changement de l’économie, il explique “Notre monde est encastré dans l’économie, il faudrait la changer”.

https://buzuk.bzh/

Retrouvez le portrait de Nicolas Makeiv qu’Eco-Bretons lui a consacré en janvier 2024 : http://www.eco-bretons.info/portrait-des-salles-de-marches-a-londres-a-la-monnaie-locale-de-morlaix-litineraire-peu-commun-de-nicolas/


Pour Véronique et Grégoire, ça GASE bien !

Par Yves Bideau-Dilasser, Aweno Goasduff, Baptiste Scanff

Entrez dans la vie de Véronique et Grégoire Jandin, un couple d’artistes habitant un écolieu à Ploujean. Plus récemment, ils ont décidé de s’impliquer en participant à la création du GASE de la baie à Morlaix, groupement d’achat collectif et éthique d’épicerie.

Véronique et Grégoire Jandin ont vécu à Paris avant de décider de partir habiter à la campagne en Bretagne, il y a maintenant 30 ans. Ils ont 3 enfants et sont grands-parents. Musicien.nes, ils faisaient des spectacles de rue avant de prendre leur retraite. Depuis longtemps et de façon plus importante ces dernières années, ils ont opté pour une vie allégeant leur empreinte écologique : une maison rénovée en éco-construction avec de la phyto-épuration et des toilettes sèches, une seule voiture, le vélo, un potager, un régime alimentaire vegan (par souci des animaux). Désireux d’allier l’écologie et le social, le couple a participé à la fondation du groupement d’achat coopératif service épicerie Le GASE de la baie de Morlaix. Avec la volonté de rendre accessible à tous des produits alimentaires bios et de qualité. Il participe aussi au projet de mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation avec d’autres personnes et associations sur le territoire.

Véronique est végétarienne depuis l’âge de 15 ans et vegan depuis 10 ans. « j’ai un rapport magique au monde végétal” nous confie-t-elle, ce qui l’a poussée à favoriser que des produits biologiques, locaux et éthiques pour respecter ce “végétal ».

Le GASE est un groupe de personnes, qui s’est structuré en association. Il existe depuis 4 ans et est ouvert une fois par semaine le mardi, il n’ y a que des bénévoles et que des produits biologiques. On compte actuellement environ 30 à 40 foyers qui participent au GASE. Les achats de l’épicerie se font localement et avec un grossiste, Terra libra situé à Rennes. Les volumes commandés permettent de bénéficier de prix, avantageux ou non, et ce ne sont que des produits secs en grande quantité. Le local est situé Grand rue à Morlaix. La vente des produits est réservée aux adhérent.e.s du GASE car l’épicerie est autogérée, sans salarié.e. C’est le temps de bénévolat que chacun.e va consacrer qui permet à l’épicerie de fonctionner. Les produits sont vendus avec une marge minimale qui correspond aux charges (électricité, eau, internet et loyer…) et aux pertes éventuelles, erreurs de caisse ou de rentrée de commandes, pertes de denrées dues à l’humidité, maladresses ou visiteurs indésirables du type mites alimentaires… Il existe environ une quinzaine de GASE en France.


Géraldine, une animatrice par nature

Par Yann-Aël Méléard, Coline Moysan

Ce lundi 6 mai, Géraldine Gabillet chargée d’environnement à l’Ulamir-CPIE du Pays de Morlaix* a été invitée au lycée de Suscinio par les élèves de terminale STAV dans le cadre de leur stage de développement durable pour échanger sur le sujet autour de la question “Maintenant que tu sais, qu’est ce que tu fais ?” en lien avec le film “Une fois que tu sais”, d’Emmanuel Cappellin.

Depuis toujours, Géraldine Gabillet a vécu dans la nature. Après avoir obtenu son bac scientifique, elle enchaîne avec une fac de biologie puis un master de gestion des espaces naturels. Elle prend alors conscience du contexte écologique de la planète :“C’est à ce moment là que j’ai su”. Elle a commencé avec des amis, en aidant à nettoyer des oiseaux goudronnés après le naufrage de l’Erika sur nos côtes bretonnes en décembre 1989., elle passe son BAFA et commence l’animation nature. Depuis, elle n’a jamais arrêté.

Elle travaille aujourd’hui en tant que chargée de mission environnement à l’Ulamir-CPIE du pays de Morlaix qui se dédie à la gestion et la sensibilisation à la nature au travers de l’animation et de l’éducation populaire sur différentes thématiques et en organisant des aires éducatives. Géraldine collabore aussi avec le lycée de Suscinio, plus précisément avec la filière BTS GPN sur des projets d’animation (comme celles prochainement prévues sur l’eau à Traon Nevez)et également avec “mon restau-responsable” et la démarche anti-gaspillage alimentaire menée par l’établissement.

Dans le cadre de ses missions au CPIE, elle coordonne l’opération “les paniers suspendus” qui permet à tout le monde (en particulier les petits budgets) de pouvoir manger sain et local. Elle suit également de près le projet de sécurité sociale de l’alimentation.

Sur le plan personnel, elle participe à un groupement d’achat de produits bios depuis 15 ans.

Elle est investie dans la gestion des ressources, quelles qu’elles soient, et vit avec sa famille dans une maison partagée avec des amis, utilisant des toilettes sèches. Pour les trajets courts, en dehors de son travail, elle se déplace en vélo.

Femme engagée pour l’écologie, aussi bien dans son travail que dans sa vie, elle est bénévole dans différentes associations environnementales et sociales.

*https://ulamir-cpie.bzh/


« Essences bois »… mais déplacement sans essence pour Tristan

Par Hoël Hurtrez, Melig Madec

Ce lundi 6 mai, Tristan Brisset, éco-menuisier à Morlaix et militant associatif de la promotion de l’usage du vélo, est venu rencontrer les élèves de Terminale STAV lors d’un des deux jours de stage sur le développement durable. Lui-même et d’autres intervenants ont échangé avec nous autour de la question qui leur était posée : “une fois que tu sais, tu fais quoi ?”

Lors de son intervention,Tristan Brisset a pu raconter aux élèves qu’il s’est installé à Morlaix en 2006 et a créé son entreprise de menuiserie “Essences bois” pour faire des travaux d’éco-rénovation et d’isolation chez des particuliers. Il a d’abord démarré seul son activité, avec la volonté d’être maître du choix de ses horaires pour pouvoir également se consacrer à ses enfants. Aujourd’hui, il travaille avec une équipe de six personnes, quatre jours par semaine.

Depuis longtemps, le menuisier veut associer ses convictions personnelles à son travail, c’est pourquoi il fait le choix de choisir des matériaux plus vertueux pour répondre à des enjeux écologiques qui correspondent à ses idées. Pour donner quelques exemples, aujourd’hui, lui et les six autres équipiers qui ont été embauchés petit à petit, se déplacent principalement à vélo pour rejoindre des chantiers à proximité de l’entreprise, au maximum à quinze kilomètres. « l’idée du chantier dans la 1/2h autour de l’atelier, à l’instar de la ville du 1/4h« , précise-t-il. Ils se sont procuré des vélos de fonction, ce qui permet d’utiliser un camion en moins*. Cela demande un peu plus d’organisation mais l’utilisation du fourgon reste néanmoins nécessaire quand il faut déplacer une plus grande quantité de matériaux.

Egalement formateur, Tristan participe au réseau “Approche éco-habitat” qui a pour but de transmettre une autre manière de construire des bâtiments.

Tristan nous a beaucoup parlé du fait que l’utilisation quotidienne du vélo permet un entretien physique et de décompresser après une journée de travail. Autant de bonnes raisons de participer à l’opération que l’association APAV – dont il est membre très actif – organise actuellement « Tout à vélo »**.

En ce qui concerne ses habitudes quotidiennes, le menuisier et sa compagne n’ont plus qu’une voiture, et essaient de l’utiliser le moins possible. en expérimentant aussi la voiture partagée avec d’autres personnes. Il est également végétarien. Tristan est par ailleurs bénévole pour le webmédia associatif Eco-Bretons dont la journaliste nous accompagne aujourd’hui.

* Retrouvez Tristan et toute l’équipe à vélo : https://www.eco-bretons.info/a-velo-au-boulot-ou-comment-passer-de-lexperimentation-a-lusage-quotidien-du-velo-dans-lentreprise/

** https://www.eco-bretons.info/challenge-tout-velo-retour/


Arnaud, paysan bio militant et passionné

Par Ethan Favé, Côme Taburet (et sur la photo, Melig Madec, fils d’Arnaud).

Au cours de toutes les rencontres dont ont bénéficié les élèves, une même question posée aux intervenant.e.s : « Une fois que tu sais, qu’est-ce que tu fais ? ». Arnaud Madec a abordé de nombreux sujets liés à son activité d’agriculteur, à son engagement militant, à la construction écologique et au modèle sociétal actuel.

Le paysan a pu partager son expérience de maraîchage biologique à petite échelle. En effet, il lance à ses 20 ans son exploitation maraîchère sur la terre de ses ancêtres sur 3 ha, à Plabennec. Il agrandit ensuite son exploitation avec un total de 6 ha et va réduire l’utilisation de son petit tracteur, allant même jusqu’à s’essayer à la traction animale avec des ânes durant 2 ans. Aujourd’hui, son cheval l’assiste lorsqu’il veut déplacer des troncs d’arbres ou divers matériaux en se passant de l’utilisation d’énergies fossiles. Concernant la vente de ses légumes bio, Arnaud avait choisi à l’époque d’adhérer à une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) mais il a par la suite décidé de se désolidariser de ce système, soucieux de toucher un public plus populaire. Aujourd’hui le père de famille tente de se rapprocher le plus possible de l’autonomie alimentaire en consommant des aliments produits à domicile (une grande variété de fruits et légumes, de la viande blanche, du miel, des œufs, de la confiture, et diverses conserves). D’autres sujets le préoccupant ont étés abordés comme par exemple le bilan énergétique agricole, la propriété des semences, et aussi la permaculture qu’il pratique, permettant de préserver la richesse de la biodiversité présente au sein de son jardin.

Concernant son engagement militant, le quarantenaire a animé quelques conférences sur la permaculture mais se dit fatigué « de donner des clés à des gens qui qui ne font rien par la suite ». Néanmoins, il se dit toujours prêt à former les personnes désireuses de conseils, et trouve primordial de former les jeunes sur le Vivant.
Auto-constructeur de sa maison passive en matériaux biosourcés et parfois même produits par ses soins, Arnaud Madec essaie de tendre vers l’autonomie énergétique en utilisant des panneaux solaires et en se chauffant uniquement avec du bois produit directement sur ses terres Il a mis en place la phytoépuration dans son jardin.

Plus globalement, en ce qui concerne le modèle économique et sociétal, le paysan-militant se désole de constater à quel point les gens sont contraints de se spécialiser dans un domaine sans même se rendre compte qu’ils sont prisonniers d’un modèle qui court à sa perte et dans lequel personne n’a le temps de prendre du recul, ce qui profite aux multinationales et aux divers lobbys.


L’eau, la pierre, la terre, les éléments de Soisick
par Margaux Botros, Yann-Aël Meleard

Soisick Civel, exerce actuellement le métier de maçonne. Elle a fait partie de la coopérative finistérienne d’artisans traditionnels en écoconstruction, Le Fil à plomb. Elle travaille avec des matériaux traditionnels tels que la paille, la chaux, le chanvre. Avant cela, elle était maître-nageuse. Et elle porte actuellement un projet de pépinière potagère de petits fruits et de légumes perpétuels, chez elle à Plouigneau.

Voici ce qu’elle en dit sur sa cagnotte de financement participatif leetchi:

« Depuis bientôt 8 ans, je vis sur un terrain de 8000 m2 à Plouigneau dans le Finistère Nord, et je souhaite me lancer dans une activité de productions de plants potagers, de petits fruits et de légumes perpétuels. Cette pépinière s’appellera : LES POUSSES FERTILES !

Dès mon arrivée, j’ai commencé sur ce lieu une “ reconquête ” de biodiversité : forêt jardin, potager, petit bois d’essences diverses, creusement d’une marre, création de talus avec haie bocagère et une partie en prairie où paissent paisiblement une petite famille de moutons de Ouessant : Fest-noz, le bélier, Violette la brebis et leur fille Paquerette.

Après avoir été monitrice de plongée sous-marine, maître nageuse et maçonne du bâti ancien, je souhaite maintenant à 45 ans, travailler sur mon lieu de vie au plus prés de ce que j’ai toujours aimé, les semis, le jardinage et les plantations…

Proche de la nature, pour moi ce projet s’inscrit tout à fait dans le désir d’autonomie et d’indépendance que j’ai longtemps cherché. Produire des semis diversifiés, des variétés standards, des variétés anciennes, des plants perpétuels, et des petits fruits qui donnent envie à tout un chacun de planter, d’accompagner et au bout, de se régaler avec une nourriture saine et gorgée de vitamines… Des plants potagers pour toute l’année, afin de pouvoir consommer légumes et fruits au fil des saisons… »


Faire connaître des actions positives, remède à l’éco-anxiété pour Marie-Emmanuelle
Par Alicia Abarnou, Mariska Le Bail

Rencontre avec Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste et coordinatrice du webmédia associatif Eco-Bretons qui se consacre aux initiatives de transition écologique dans notre région.

Lors de notre stage développement durable, nous avons eu l’occasion de rencontrer différents acteurs et actrices de la société civile, comme Marie-Emmanuelle Grignon, qui sont des personnes engagées à l’échelle de leur territoire local.

En 2007, Marie-Emmanuelle décide d’être volontaire en service civil, devenu aujourd’hui le service civique. Sa mission portait sur l’eau dans une radio associative, Plum FM. En s’intéressant de près à cette précieuse ressource, elle a pris conscience des problèmes liés à l’usage des pesticides et autres polluants, au gaspillage…

Au cours de l’année 2010, elle a rejoint le webmédia associatif Eco-Bretons qui s’appelait encore Bretagne durable, en tant que journaliste. Elle est amenée à faire des reportages dans toute la Bretagne. Son but est de montrer le positif et les initiatives concrètes qui sont mises en place par des actrices et acteurs de la société civile pour apporter des solutions à leur échelle. C’est d’autant plus important que, au fil des années, elle a constaté que les problèmes écologiques empiraient, ce qui l’a amenée à développer de l’éco-anxiété. Montrer que des personnes et des organisations ne se résignent pas, en agissant là où elles vivent pour préserver ce qui peut l’être et s’adapter, est un remède pour elle, sa façon de faire sa part. Dans sa vie quotidienne, elle s’attache à connaître un maximum la biodiversité locale et à réduire son impact carbone.

Mais Marie-Emmanuelle nous raconte aussi que certains journalistes qui enquêtent sur certaines pollutions ou suivent des activistes contre des projets comme les mégabassines, subissent des violences. Certain.es sont même menacé.es.




Electricité « verte » : comprendre les différentes offres des fournisseurs d’énergie

Dans un contexte de prise de conscience des enjeux environnementaux, la plupart des fournisseurs d’énergie proposent aujourd’hui des offres d’électricité dites « vertes ». Mais cette appellation regroupe en réalité des offres bien différentes. Explications.

Le terme d’électricité « verte » se réfère à de l’électricité produite uniquement à partir de sources d’énergies renouvelables, comme l’énergie solaire, éolienne, géothermique, hydraulique, houlomotrice, marémotrice ou encore l’énergie issue de la biomasse (bois, biogaz…).

Une offre est dite « verte » lorsque le fournisseur s’engage à produire ou acheter (en France ou en Europe) autant d’électricité d’origine renouvelable que ce que consomment les clients de cette offre. Pour prouver cela, il doit passer par un mécanisme de certification européen, appelé « Garanties d’origine ». Ces dernières prennent la forme de certificats électroniques. Le réseau électrique français ne permettant pas à lui seul de distinguer d’où vient l’électricité lorsqu’elle est livrée au consommateur, ces certificats sont la seule façon de tracer l’origine de l’électricité renouvelable. A noter qu’ils peuvent être échangés indépendamment de l’électricité qu’ils certifient.

Si l’écrasante majorité des fournisseurs d’offres « vertes » se contentent d’acheter des Garanties d’Origine, d’autres ont un engagement plus élevé auprès notamment des producteurs d’énergie renouvelable basés en France. Depuis 2021, ils sont reconnaissables grâce au label VertVolt mis en place par l’ADEME, agence de la transition énergétique, qui distingue deux niveaux d’engagement possibles :

– Le niveau « engagé » prouve qu’en plus des Garantie d’origine, les fournisseurs achètent leur électricité à des producteurs d’énergies renouvelables basés en France.

– Le niveau « très engagé » prouve qu’au-delà de se fournir auprès des producteurs basés en France, au moins 25 % de cette électricité provient d’installations récentes mises en place par des collectivités territoriales avec une gouvernance partagée ou par d’autres acteurs mais sans soutien public.

Ce label est un indicatif précieux pour les consommateurs qui souhaitent s’engager plus fortement dans la transition énergétique, et dans le développement des énergies renouvelables en France. L’information est précisée à la souscription d’une offre et dans les conditions générales de vente.

Il est possible de comparer objectivement les offres des fournisseurs d’électricité sur le site du médiateur national de l’énergie www.energie-info.fr

Heol est l’agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Morlaix. Elle offre un conseil neutre et gratuit sur la transition énergétique et le climat. Plus d’information au 02 98 15 18 08 ainsi que sur www.heol-energies.org et les réseaux sociaux.




Challenge « Tout à vélo », le retour !

Et si on allait au travail ou en courses en pédalant ? C’est l’objectif du challenge « Tout à vélo » qui va démarrer sa nouvelle édition aujourd’hui le 6 mai jusqu’au 7 juin dans 12 villes de Bretagne. Objectif : faire découvrir les avantages du vélo pour les trajets de la vie quotidienne.

 

Créé à Lannion en 2015 avant d’essaimer sur Brest et Quimper en 2018, et 5 autres villes en 2021, le challenge « Tout à vélo» ( Marc’h Houarn en Breton) veut encourager les habitant.es à développer la pratique du vélo au quotidien. Il est organisé par des associations locales de promotion des déplacements doux et de la mobilité active, comme Bapav (Brest à Pied ou à Vélo), Trégor Bicyclette, Kern’A Vélo, Vélomotive, Apav Morlaix… avec le soutien de l’Ademe et de collectivités.

Cette année, 12 villes y participent : Brest, Carhaix, Lannion, Lorient, Morlaix, Quimper, Redon-Ponchâteau, Vannes, et quatre nouvelles : Plabennec, Saint-Malo, Rennes et Paimpol.

Le fonctionnement du challenge, qui dure cinq semaines, est simple : il faut s’inscrire sur le site internet dédié à la ville qui nous intéresse (par exemple https://brest.challenge-velo.bzh/ , https://lannion.challenge-velo.bzh/ , https://quimper.challenge-velo.bzh/). On peut alors rejoindre une équipe existante, ou en créer une nouvelle. Une fois inscrit.e, il faut alors s’identifier sur le site pour pouvoir déclarer ses kilomètres utilitaires effectués dans la journée (trajets domicile-travail, mais aussi les déplacements pour faire les courses etc.). Tous les trajets « utilitaires » peuvent être comptabilisés. On ne compte donc pas la balade loisirs.

Il y a également trois types de défis : un défi collectif, qui comptabilise le nombre de kilomètres réalisés par tous les participant.es sur la ville, un défi par équipes, et un défi individuel. De quoi se motiver pour dérouiller les guiboles ! L’an dernier, c’est Lannion qui s’est hissé sur la première marche du podium, devant Lorient, et Morlaix. Alors quelles seront les villes heureuses élues cette année ?

Pour retrouver toutes les pages d’inscription aux challenges, dirigez-vous vers le site https://challenge-velo.bzh/

 




Le Printemps de l’éco-construction s’épanouit en Bretagne

La cinquième édition du Printemps de l’Eco-construction vient de démarrer le 2 mai, et va se poursuivre jusqu’au 15 juin, en Bretagne. Organisé par la Fédération Bretonne des Filières Biosourcées, ses adhérents et ses partenaires, l’événement propose au grand public, professionnels et collectivités, des temps d’échanges, des visites de chantiers, des portes-ouvertes….

« Démocratiser la connaissance et l’utilisation des principes constructifs bois, biosourcés et terre crue, à mettre en lumière les projets qui fleurissent en Bretagne et à encourager les rencontres pour favoriser les échanges entre les professionnels, la maîtrise d’ouvrage (publique ou privée), et le grand public. ». Tels sont les objectifs du Printemps de l’Eco-Construction, dont la cinquième édition est organisée dans les quatre départements de la Bretagne administrative, depuis le 2 mai et jusqu’au 15 juin.

Au menu de cette grande opération, organisée par la Fédération Bretonne des Filières Biosourcées : des visites de chantiers et de bâtiments, des conférences, des portes-ouvertes…et un grand final à Rennes du 13 au 15 juin, avec une journée spéciale « collectivités » le jeudi 13 sur le campus Beaulieu, une journée dédiée aux professionnels le vendredi 14 toujours à Beaulieu, et une journée spéciale ouverte au grand public le samedi 15, au Halles en Commun.

En Ille-Et-Vilaine, on pourra ainsi découvrir samedi 4 mai de 14h30 à 16h30 une maison conçue en bois, terre et paille à Laillé, avec l’association Empreinte. Le mardi 28 mai à 10h, direction Epignac pour visiter une ancienne grange en rénovation avec la Scic Eclis. Et le 1er juin, le pôle de l’éco-construction Ecobatys ouvrira ses portes à Maen-Roch, à côté de Fougères.

Dans les Côtes-d’Armor, Tiez Breizh, association pour la connaissance, la sauvegarde et la mise en valeur de l’architecture en Bretagne organise une visite de la scierie Jamet (bois pour construction et rénovation), à Trémorel, le mardi 14 mai. Le 23 mai Saint-Brieuc Armor Agglomération organise une journée de conférences autour du thème « le bâtiment, une possible filière économe en ressources ? ». Le mardi 28 mai de 13h30 à 15h30, on pourra assister à un « test d’étanchéité à l’air » sur une maison en rénovation, à Coatascorn avec Echobat, réseau de l’écoconstruction solidaire. Et le 11 juin, on pourra participer à une journée « road trip des biosourcés », avec des visites de chantiers et d’entreprises.

Dans le Morbihan, on pourra visiter le jeudi 23 mai à 18h un chantier de rénovation d’un bâti ancien avec des blocs isolants écologiques, à Locmiquélic, avec Echobat et Kellig Emren. Le mardi 4 juin, Batylab organise une visite du pôle petite enfance de Baud en matériaux bois et biosourcés. Et le jeudi 6 juin, place à la construction en paille avec Batylab, la Scop Echopaille et le réseau Bruded, à Pluherlin.

Dans le Finistère, le mercredi 15 mai à 9h, le Collectif Paille Armoricain, en collaboration avec la commune de Plouigneau, propose une visite de la crèche multi-accueil, en cours de construction. Non loin de là, le 24 mai, on pourra découvrir l’extension et la rénovation de l’Ehpad de Pleyber-Christ, avec isolation paille et ouate de cellulose pour la toiture, avec le réseau Bruded et le Collectif Paille Armoricain. Et le 25 mai à Quimper, le 7 juin à Concarneau, et le 8 juin à Brest, les professionnels du réseau Approche Eco-Habitat proposent des rendez-vous conseils pour les projets de construction ou de rénovation avec des éco-matériaux.

 

Plus d’infos : https://printemps-ecoconstruction.fr




Trente jardins pour cultiver la terre et la coopération en Centre Bretagne

Trente jardins collectifs et coopératifs vont sortir de terre en Centre-Bretagne, sur les territoires de Pontivy Communauté, Loudéac Communauté Bretagne Centre et le Pays Centre Ouest Bretagne. Sur chaque espace, un.e animateur.ice va accompagner les habitant.e.s et proposer des événements gratuits (formation, animations, chantiers collaboratifs), pour faire sortir de terre les jardins. Un projet baptisé Réseau Coopératerre, qui est porté par trois structures locales de l ‘économie sociale et solidaire : l’association Alimentation Bien Commun à Pontivy, la MFR de Loudéac et le Bois du Barde à Mellionnec.

Créer 30 jardins collectifs en Centre-Bretagne. Tel est l’objectif du réseau Coopératerre, créé et piloté par l’association Alimentation Bien Commun (ABC), basée à Pontivy (56). Un projet qui a vu le jour « grâce à un financement important de la Fondation de France », soulignent Estelle Demaline, directrice adjointe de la MFR de Loudéac, Jean-Yves Quentel, de l’association ABC, et Florian Rivière, animateur de Coopératerre sur Loudéac Communauté Bretagne Centre. Le réseau de jardins collectifs et coopératifs s’étend ainsi sur trois territoires : Pontivy Communauté, Loudéac Communauté Bretagne Centre, et le Pays Cob. Dix jardins seront créés sur chacun de ces espaces, un par commune volontaire. Trois structures de l’économie sociale et solidaire portent le projet : ABC, mais aussi la MFR de Loudéac, et Le Bois Du Barde à Mellionnec pour la partie Pays Cob.

« Nous sommes là pour accompagner la création de ces jardins », explique le trio. Un animateur ou animatrice a été ainsi recrutés sur chaque territoire pour impulser la dynamique et accompagner les volontaires. « Chaque territoire a son identité, ses spécificités. L’idée, c’est de s’y adapter », précise Florian Rivière.

Les 30 jardins créés ne seront pas des « jardins ouvriers » au sens classique du terme, où chacun cultive sa propre parcelle. Il s’agit ici d’un projet coopératif : le collectif va décider ensemble quoi planter et quoi faire sur le jardin. Le projet est prévu pour durer 3 ans. Cette année, c’est la phase de « mobilisation, observation, conception et aménagements ». En 2025, les plantations commenceront, et les participant.e.s pourront bénéficier d’une introduction aux techniques de permaculture. Et l’année suivante, les jardins pourront démarrer leur fonctionnement en autonomie et se développer. Les communes engagées sur le projet signent une convention, mettent à disposition une parcelle et du temps de travail de personnel communal. L’idée, avec le réseau Coopératerre, n’est pas seulement de jardiner, mais aussi de créer « des zones d’échanges, de lien social. Un peu comme un tiers-lieu ! », souligne Florian Rivière. Une belle aventure collective en germination, dont on pourra découvrir les détails durant une table-ronde lors de la Fête de la Nature qui se déroulera le 26 mai à l’éco-domaine du Bois du Barde !

 

Plus d’infos sur la page Facebook du Réseau Coopératerre




Recettes. Le vin de pissenlit

Direction le jardin et plus précisément les pissenlits, grâce à ces deux recettes qui vous permettront de réaliser du « vin » de pissenlit. Cette plante, communément perçue comme une « mauvaise herbe », est en réalité une plante aux bénéfices multiples : riche en fer, calcium, manganèse, vitamine C et D et antioxydants, on l’utilise pour ses vertus dépuratives, diurétiques, et cholagogues (facilite l’évacuation de la bile vers l’intestin). 

 

Comment préparer du « vin de pissenlit » ?

1ère recette

Temps de préparation : 60 minutes
Temps de cuisson : 15 minutes

Ingrédients (pour 4 litres) :

– 3 litres de fleurs de pissenlit
– 4 litres d’eau bouillante
– 3 oranges
– 3 citrons non traités coupés en rondelles (avec l’écorce)
– 500 g de raisins secs
– 1,750 kg de sucre

Préparation

Ebouillanter les fleurs de pissenlit. Laisser reposer 24 h, puis filtrer.
Ajouter les autres ingrédients et laisser macérer 25 jours en remuant tous les jours.
Filtrer au bout de ce temps et mettre en bouteille sans bouchon pendant 2 mois.
Filtrer à nouveau et mettre en bouteille avec bouchon.
Laisser vieillir : plus il aura vieilli, meilleur il sera (il est excellent au bout d’un an).

 

2ème recette

Ingrédients

400 g de fleurs de pissenlit
• 4 oranges non traitées
• 4 citrons non traités
• 2 kg de sucre
• 500 g de raisins secs (blancs) ou figues ou abricots secs
• Gingembre, vanille, clou de girofle

Préparation
1 Cueillir 400 g de fleurs de pissenlit (uniquement la fleur), les rincer sous l’eau froide et les égoutter.
2 Mettre les fleurs dans une cocotte et ajouter 4 litres d’eau. Mettre à bouillir pendant 10 minutes et laisser infuser pendant 24 heures.
3 Après 24 heures, filtrer dans un tamis chinois puis dans un linge afin de récupérer le jus. Ajouter au jus les oranges et les citrons coupés en 4, les raisins coupés en 2 et le sucre.
4 Laisser fermenter dans une cocotte pendant 3 semaines en remuant tous les jours.
5 Filtrer de nouveau le jus. Mettre en bouteille sans les boucher. Laisser reposer 5 semaines à l’abri de la poussière, de la lumière et de la chaleur.
Filtrer de nouveau le jus et boucher les bouteilles.