Portrait de femme N°15. Maurèen Poignonec, le crayon en action

C’est sur l’île de Groix que nous partons à la rencontre de Maurèen Poignonec, illustratrice jeunesse récemment installée en région rennaise et dont la sensibilité artistique se conjugue avec son engagement de militante pour les causes environnementales et sociales .

Crédit photo : Basile Mesré-Barjon

Le documentaire « The true cost », qui explique l’impact de la mode à petit prix, a été un choc. Une fois informée, c’était difficile de revenir en arrière… Elle était déjà végétarienne mais a commencé par faire encore plus attention à sa consommation, à ses déchets… des petits gestes qui en ont entraîné d’autres et notamment une envie forte de collectif.

C’est en Bretagne, au Quillio, que Maurèen a participé au rassemblement CollapsHill en 2020 avec des intervenant.e.s comme Laure Noualhat, journaliste environnement, autrice engagée, Vincent Mignerot, essayiste ou encore Anne-Laure Nicolas de l’éco- domaine du Bois du Barde, lieu important en Bretagne pour imaginer une autre façon de vivre plus respectueuse du vivant dans toutes ses dimensions. De retour en région parisienne où elle vit à l’époque, elle participe au camp climat d’Alternatiba Paris. Et elle ressent un énorme coup de coeur pour le mouvement, pour son fonctionnement bienveillant, pour ses luttes sur le terrain mais également pour la possibilité offerte d’imaginer des alternatives désirables à notre mode de vie actuel. Elle participe avec eux à des actions comme celle de l’envahissement du tarmac de l’aéroport Roissy- Charles de Gaulle contre l’extension du terminal T4 ou encore récemment, au blocage de l’AG des actionnaires de Total, en assumant les risques juridiques inhérents aux mouvements de désobéissance civile. Elle nous raconte avec amusement son interpellation par la police sur le tarmac où elle a suivi très gentiment, évidement sans violence, le policier pour sa garde à vue. Portée par le collectif, pour
Maurèen, « cela ne fait pas peur de faire quelque chose qui est profondément légitime.Je ne vais rien faire de mal, on fait tout cela pour demain, pour l’avenir de tous et toutes… ». L’engagement militant lui apporte une grande confiance en elle.
Elle a en toute cohérence arrêté de prendre l’avion et a dessiné une petite BD sur Instagram qui s’intitule « Diaboliser l’avion avec délicatesse pour profiter longtemps de notre planète ». Une petite série de dessins pour se questionner, non pas directement sur le climat, mais sur son propre rapport aux voyages, comment elle- même a réussi à le déconstruire et à communiquer dessus sans culpabilisation et avec humour.

 




A Pontivy (56), un tiers-lieu fait son nid dans les anciennes halles

A Pontivy (56), dans les anciennes halles réhabilitées par la Ville, un tiers-lieu, porté par Julie Gacquière, va voir le jour en juin 2023. Ouvert à tous et à toutes, il comprendra un café-cantine, et mettra en avant les transitions écologiques, sociétales, et sociales.

Un « troisième endroit » qui n’est ni la maison, si là où on travaille. Voilà comment on peut définir ce qu’est un « tiers-lieu ». En Bretagne, on en trouve désormais un peu partout, aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale. Certains existent depuis un moment déjà, comme par exemple Maison Glaz à Gâvres (56), l’Effet Papillon à Baud (56), la Canopée à Janzé (35), l’Hôtel Pasteur à Rennes (35)…et d’autres sont sur le point de voir le jour, comme à Concarneau (29) ou encore à Pontivy (56), où le Tiers-Lieu des Halles devrait ouvrir ses portes en juin 2023. Le projet est mené par Julie Gacquière, qui a répondu à un Appel à Manifestation d’Intérêt (Ami) lancé par la Ville « pour l’occupation du rez-de-chaussée et du premier niveau du bâtiment des Halles, qu’elle a réhabilité ».

Le futur tiers-lieu, véritable « lieu de vie et de transition sociétale, environnementale, sociale » comme le définit Julie, a pour objectif « d’être ouvert à tous et à toutes », avec des « espaces modulaires ». « On pourra y trouver des ateliers, participer à des débats, des temps d’échanges. Ce sera un lieu citoyen, qui pourra favoriser la coopération, le tout sur 170 m2 ». Une offre culturelle est également prévue, ainsi qu’un café-cantine, qui a pour ambition de promouvoir une alimentation durable et locale. « Des maraichers et des boulangers pourront venir vendre leurs produits sur place », indique Julie, particulièrement attachée à la notion de circuit court et à la collaboration sur le territoire, comme par exemple avec l’Adess du Centre-Morbihan, l’épicerie participative « La Châtaigne » qui vient d’ouvrir sur Pontivy, les commerçants locaux…

https://www.facebook.com/Cantinedeshalles

http://www.cantinedeshalles.org/




Dans les Déferlantes de Lénaïg Jézéquel

Dans le cadre de notre série estivale de « repassage », nous publions à nouveau cet article.

Ondes océaniques soumises au déferlement bien connues en Bretagne, Les Déferlantes sont heureusement arrivées en douceur au début du printemps dernier jusqu’au centre de Morlaix. Elles ont alors pris la forme d’une librairie-café, nichée place de Viarmes, ouverte par une sirène-voyageuse qui a posé ses bagages, Lénaïg Jézéquel. Et prenant ainsi la suite du binôme Tatiana et Romain d’A la Lettre Thé, parti.e.s vers de nouvelles aventures.

Dans le sillage du roman éponyme de Claudie Gallay, Les Déferlantes de Lénaïg sont placées sous le signe de « son attachement viscéral à la nature et la puissance des éléments », comme elle le confiait lors de l’ouverture à nos confrères du Télégramme. Après ses études littéraires et artistiques en graphisme, il y eut pour Lénaïg le temps des voyages, « de la Bretagne à l’Amérique du Sud en passant par l’Australie. » Rien de surprenant à ce que son lieu propose un regard grand ouvert sur le monde à travers un large choix d’ouvrages en littérature étrangère, polar, sciences humaines, bandes dessinées, littérature jeunesse, beaux livres, revues et guides pratiques.

Les thèmes plus particulièrement mis en avant sont les sujets de société tels que la transition écologique et la protection de l’environnement, les féminismes* et genres, les questions de migrations et d’(in)hospitalité, l’exil, la diversité, la défense des droits humains, comme le précise sur son site Livre et Lecture en Bretagne. Elle est également membre de la Fédération des cafés-librairies de Bretagne.

*Des lectures de textes féministes seront faites aux Déferlantes au cours de la soirée du vendredi 26 novembre prochain, en résonance avec la journée de lutte contre les violences faites aux femmes et la semaine de sensibilisation prévue sur Morlaix. Lénaïg invite toutes et tous à lire, à venir écouter, à découvrir, à partager des textes féministes à la librairie. Pour échanger ensemble autour de cette thématique, en partenariat avec l’association La lanterne et la créatrice du podcast Breton.ne.s et féministes. Gratuit/ Ouvert à tou.te.s/ À partir de 18h30.

Les Déferlantes – 9 place de Viarmes, 29600 Morlaix. Tél: 02 56 45 54 06, ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 18 h 30. Il est possible également d’y déguster une boisson chaude ou froide, d’acheter du thé Bio, des cartes postales et de la papeterie artisanale.

 

Les deux livres coups de cœur de Lénaïg Jézéquel

RESHKILLS/ Recycler la terre – Lucie Taïeb – La contre allée

Dans ce récit documentaire d’un genre nouveau, l’auteure interroge la représentation et la place des déchets dans nos sociétés contemporaines. En nous racontant l’histoire de Freshkills, Lucie Taïeb questionne nos modes de consommation et ce qui en découle. Pendant près d’un demi-siècle, en plein cœur de New York, cette décharge à ciel ouvert fût l’une des plus grandes du monde, allant jusqu’à traiter 29000 tonnes de déchets par jour. Aujourd’hui ce site, comme d’autres avant lui, a été transformé en un parc verdoyant. Quel monde construisons-nous lorsque nous sortons les déchets de notre champ de vision et que nous confions à d’autres le soin de les faire disparaitre ?

PARMI LES ARBRES – Essai de vie commune – Alexis Jenni – Actes Sud

Dans ce texte à la fois poétique et philosophique, conçu comme une lente balade en forêt, Alexis Jenni nous invite à repenser notre rapport aux arbres. A travers ses expériences personnelles, ponctuées de références scientifiques, il pose la question du respect du vivant, quelle que soit sa forme. Il nous rappelle que les arbres ont leur propre manière d’être vivants et de communiquer, en interdépendance avec leur milieu. Ce nouveau texte paru dans la collection Mondes sauvages des éditons Actes sud est à nouveau une réussite et redonne aux arbres l’importance qu’ils méritent.

 

 

 

 


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L’idée sortie. La Nuit de la chouette du côté de Morlaix

 

Pratique :

Nuit de la chouette, samedi 4 mars

A Saint-Thégonnec : de 14h30 à 17, ateliers chouettes et pelotes et ombres sauvages / à partir de 20h : balade, animations chauve-souris, animations amphibiens – Entrée libre mais inscriptions obligatoire : afqp29@gmail.com – 02 98 78 45 69 – Rendez-vous Park An Iliz

Pour les balades, venir avec une lampe de poche, habillé chaudement, et avec de bonnes chaussures.

Plus d’infos : la page Facebook du Lycée agricole de Suscinio

 


Un nouveau volet de la concertation sur la Trame Noire, du 6 au 10 mars

 




En plein cœur des Côtes d’Armor, ils ont créé leur ferme lombricole

https://www.organicworms.fr/




Des granulés pour le chauffage et des litières à base de végétaux délaissés à Hénon (22)

 

 

Plus d’infos

https://www.eizhy.fr/