L’idée sortie. Bienvenue dans ma maison presque zéro déchet dans le Finistère !

Ce week-end, 67 foyers et lieux finistériens participent aux opérations « portes ouvertes » du zéro déchet pour faire découvrir au plus grand nombre leur démarche au quotidien  !

Ce sont ainsi 54 foyers, et treize autres lieux, qui ouvriront leurs portes durant plusieurs heures ce week end, sur les territoires de 11 communautés de communes, du nord au sud du Finistère.

 

Toutes les infos et la liste des maisons à visiter se trouve sur https://bienvenue.symettre.bzh/

 

 




Dix jours d’actions pour les alternatives aux pesticides

La dix-huitième Semaine pour les Alternatives aux Pesticides se déroule du 20 au 30 mars. Pendant dix jours, de nombreuses animations sont organisées.

 

« On assiste à une très grande pression de la part des lobbies agroalimentaires »

 

Il est possible de retrouver tous les événements sur le site de la semaine pour les alternatives aux pesticides.

https://www.semaine-sans-pesticides.fr/




Quand des toilettes sèches se font coffer par des apprentis menuisiers…

Nous sommes élèves en 2nde Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Alphonse Pellé de Dol-de-Bretagne. Cette année, nous allons participer à un projet pédagogique mettant en lien plusieurs acteurs de notre territoire. En effet, nous allons réaliser des éléments de coffrage pour la mise en place de toilettes sèches à L’Ôôôberge, l’habitat participatif de notre commune. Au-delà de la fabrication de ces ouvrages, ce projet sera pour nous l’occasion de faire connaissance avec les différents acteurs et partenaires impliqués dans cette initiative. Nous documenterons ici nos avancées et nos rencontres via une série d’articles.

Article d’ Ugo et Evan, élèves de 2nde Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Alphonse Pellé de Dol-de-Bretagne.

 

Après avoir rencontré les habitants, pris connaissances des enjeux, découvert le système d’assainissement retenu et visité les appartements, il était temps pour nous d’enfiler nos tenues professionnelles et de débuter le chantier à l’atelier du lycée. Les côtes et les mesures avaient prises durant l’été par Mme Dorchies, notre enseignante de Génie Bois afin de commander les matériaux et d’être dans les délais.

L’étude de chantier, une étape incontournable.

Nous avons commencé le chantier par la lecture de plans. Cette lecture nous aide pour avoir les mesures en tête et pour renseigner la fiche de débit. La fiche de débit est un document de travail qui liste les côtes de chaque pièce à débiter. On y retrouve donc les mesures analysées lors de la lecture de plan. C’est un document qui facilite la fabrication d’un ouvrage. Grâce à la fiche de débit, nous connaissons le nombre exact de panneaux qu’il va nous falloir. Puis nous sommes passés à phase d’optimisation du débit. Celle-ci consiste à savoir le nombre de coupes que l’on peut faire dans un panneau pour ne pas avoir de chutes ou alors très peu. Toutes ces étapes sont primordiales pour la suite du chantier. Il faut être vigilant dès les premières étapes afin de bien démarrer le chantier. L’étude de chantier exige une bonne maîtrise de la lecture de plans. Le plus difficile est de rédiger la fiche de débit car il faut indiquer beaucoup d’informations sur un document très organisé, tout en respectant les nomenclatures.

Les plans et la feuille de débit

Le débit ou l’art de la précision.

Une fois l’étude terminée, nous avons commencé la fabrication. L’ouvrage doit être réalisé en contre-plaqué extérieur (norme NF CTBX, épaisseur de 15 mm, peuplier). Ce type de matériau est adapté à un usage en milieu humide comme les pièces d’eau. En revanche, le dessus de l’ouvrage est prévu en panneau de particules multifonction (MFP, épaisseur 12mm). Le choix des matériaux a été fait par les habitants en fonction du coût, de l’usage et des propriétés de ceux-ci.

La fabrication a débuté par le pré-débit des pièces à la scie verticale. Pour cette étape, les pièces ont été surcotées car la scie verticale n’est pas une machine de précision. Après cette opération, les pièces sont référencées à l’aide d’étiquettes roses avant d’être emmenées à la scie a format. C’est avec cette machine que les pièces seront « mises au format », c’est-à-dire découpées aux côtes finales. Les pièces sont ensuite étiquetées en vert ce qui signifie qu’elles sont terminées et donc prêtes à être assemblées.

Découpe à la scie verticale

Découpe à la scie à format

Vérification des pièces

A la suite au débit, l’une des pièces est passée à la commande numérique pour l’usinage de « la poche » pour l’encadrement du tapis roulant des toilettes sèches. Nous avons rencontré quelques difficultés lors de cette étape en raison d’un problème de paramétrage du centre d’usinage.
Nous sommes satisfaits d’avoir pu commencer la fabrication de l’ouvrage car ce projet nous tient à cœur et nous avions hâte de le débuter pour aider et accompagner les habitants de L’Ôôôberge.

 

 




Kergrist 2030 : des propositions concrètes pour un futur souhaitable

Après une première séance visant à mieux comprendre les grands enjeux sociaux-écologiques de notre époque, cette deuxième séance a permis aux habitants de se projeter dans un futur souhaitable et d’en tirer des propositions concrètes pour leur commune.

 

Dimanche 26 Février dernier avait lieu le deuxième acte de la démarche Kergrist 2030. Cette initiative, proposée par Bertrand Coupet et soutenue par la municipalité, vise à inviter Kergristoises et Kergristois à contribuer à construire la commune de demain, en intégrant les grands enjeux sociaux-écologiques de notre époque (déclin de la biodiversité, inégalités, pollutions, emploi, dérèglement climatique, convivialité, vivre ensemble…)

Animée par Julien Fortel, cette deuxième séance a permis à 18 participants d’embarquer pour un « voyage en 2030 glorieuses ». Cet atelier, conçu par Julien Vidal, invite chaque participant à se projeter dans un futur proche où ses aspirations individuelles se sont réalisées et où la société s’est profondément transformée pour répondre à ces aspirations. La conversation entre les participants mets ainsi résolument l’accent sur tout ce que le futur a d’enthousiasmant à nous offrir, à contre-courant des discours anxiogènes sur l’avenir.

« Il ne s’agit pas de fuir la réalité du présent, ou d’occulter les défis et les menaces du futur, mais bien de choisir de porter notre attention sur tout ce que nous avons à gagner, plutôt que sur ce que nous risquons de perdre. Cet état d’esprit me semble plus susceptible de donner envie de s’investir, en mettant la joie et l’optimisme au cœur de la démarche. » Julien Fortel, facilitateur de Kergrist 2030

Après avoir exploré ce futur désirable, les participants ont pu découvrir de nombreuses initiatives qui contribuent dès aujourd’hui à transformer nos différents secteurs d’activité : agriculture et alimentation, mobilité, logement, biodiversité, cohésion sociale, éducation, santé…

La dernière partie de l’atelier a quant à elle permis aux participants de formuler des propositions concrètes pour leur commune : partage et réparation des outils et appareils entre habitants, accompagnement de l’habitat léger, tendre vers zéro logement vacant sur la commune…

« Nous avons étudié l’ensemble des propositions en conseil municipal et, pour chacune d’entre elles, une réponse détaillée sera faite aux participants afin d’aiguiller et d’accompagner les habitants désireux de s’impliquer, le cas échéant, dans leur mise en œuvre. » Arnaud David, adjoint en charge de l’environnement et de l’urbanisme.

Un bien bel exemple de participation citoyenne, ingrédient indispensable à la prise en compte des grands défis de notre époque, qui devrait très certainement inspirer d’autres communes à l’avenir.

« J’avoue que je rêvais d’une participation plus importante des habitants de Kergrist dans la démarche. Mais je comprends que ce genre de proposition n’embarque pas les foules, chacun ayant déjà fort à faire avec les différentes activités de son quotidien. Je suis particulièrement reconnaissant vis-à-vis de l’équipe municipale qui m’a soutenu et accompagné pour que cette proposition puisse voir le jour. Nous avons pu formuler des propositions très concrètes en seulement 2 réunions, c’est une vraie réussite ! Place à la mise en œuvre maintenant, tous les Kergristoises et Kergristois sont les bienvenus pour contribuer à la suite de l’aventure ! » Bertrand Coupet, habitant et initiateur de la démarche Kergrist 2030.




A Callac (22), D2, « La maison pour tous et la maison vers tous »

(Plume citoyenne) Peux-tu nous présenter l’association ?

Sylvie : Je résume généralement l’association par une phrase simple qui est « la maison pour tous et la maison vers tous », qui peut résumer autant l’association que le local qui est un point d’ancrage de nos activités et qui est situé sur l’espace Kan an Dour, à Callac. C’est un espace ouvert à tou-tes : cet aire constitué d’un étang, avec des halles et des tables de pique-nique. C’est là que se trouve notre local, ouvert également à tou-tes et c’est le cœur de notre posture : ici nous accueillons tout le monde, quelque soit son âge, son genre, sa religion… c’est un espace où tout le monde va pouvoir trouver sa place et c’est ça qui permet une réelle mixité sociale et à faire ensemble. Nous avons une action qui rayonne sur le bassin de vie de Callac, soit 15 communes.

 

Comment est née cette initiative ?

En juin 2021 l’association organise un théâtre-forum animé par la troupe « Si les sardines avaient des ailes ». Cet atelier a permis de faire ressortir les atouts et fragilités du territoire avec plus de 80 acteurs présents à l’événement.

Comment est-ce que vos activités font que des personnes s’engagent ?

Sylvie : Nous sommes au cœur de la question de la rencontre, du faire ensemble et du vivre ensemble : on dynamise le territoire avec ses forces vives, nous n’inventons rien en partant de ce qui existe déjà et en étant facilitatrices et facilitateurs de démarches. Comme par exemple dans la logistique d’un projet, premièrement on fournit un lieu où les gens se rencontrent et peuvent construire ensemble des projets et on aide également à amener ce qui est nécessaire à sa réalisation. Tout cela n’existe que s’il y a une relation de confiance, et c’est notre posture vis-à-vis de l’accueil qui permet cela, en accueillant tout le monde de façon inconditionnelle et en partant des besoins, on peut être sûr que chacun-e trouve sa place, quelque soient les différences. Nous avons le projet d’avoir une « maison vers tous » et de trouver des fonds pour acheter une « tiny house »1 et développer notre activité sur d’autres communes alentour afin d’accueillir dans un espace mobile et neutre, ouvert à tou-tes.

Cet espace où l’activité de l’association se passe est très important : il y a beaucoup de circulation autour, c’est un lieu de passage pour des personnes qui se baladent autour de l’étang, avec des familles qui emmènent leurs enfants jouer au City Park, plein de gens viennent se balader ici même des personnes qui habitent au-delà de Callac. Et le local que l’on utilise a une histoire : ça a été une classe dans laquelle des gens ont été scolarisés, le local des chasseurs, un bar lorsqu’il y avait encore la foire aux veaux. Donc c’est un lieu avec une histoire multiple et ça reste un lieu neutre.

Nous avons construit le programme des activités de l’été dernier avec tout le monde, afin d’avoir des propositions qui correspondent à un maximum de monde. Une fois que les besoins ont été exprimés on a rendu tout cela possible avec les habitant-es. Par exemple il y a avait l’envie de faire une sortie dans un parc de loisirs en Bretagne, c’est assez conséquent en terme de budget du coup certaines personnes ont proposé de faire des ventes de gâteaux et de crêtes. Nous avons acheté une caravane que les gens ont repeint et aménagé, elle a été ouverte tous les mercredis de l’été pour vendre de la nourriture. Cette caravane a du coup servi à d’autres événements où nous avons été invités sur le bassin de vie comme pour le marché à Carnoët, il y avait des spectacles et animations proposés par l’association Nature de Belle-Île-en-Terre ou des animations à Bullat et les habitant-es ont proposé la caravane pour faire le goûter.

 

Réception de la caravane en juin 2022 qui sera ensuite repeinte et aménagée  par les habitant-es avant d’être utilisée sur diverses activités au cours de l’été

 

Comment est-ce que vous permettez à tout le monde de participer à la coordination ?

Sylvie : Nous avons différentes commissions et un Conseil d’Administration (CA) composé de 15 personnes de 16 ans à 77 ans de tout le territoire, ce CA est donc assez représentatif de la mixité de public du territoire. Certaines Commissions sont plus permanentes que d’autres comme la Commission famille ou la commission gouvernance. Mais la plupart des Commissions ne sont pas fixes, elles se créent en fonction des besoins puis portées par le CA et les habitant-es : nous avons récemment créer une Commission travaux, le temps de la rénovation de notre local. Nous faisons une invitation des habitant-es à y participer et une fois que des projets / envies / besoins sont annoncés on réfléchit ensemble à comment est-ce que c’est possible ? On voit que lorsqu’on laisse la place aux gens ils ont plein de compétences et d’envies… Ça structure et en même temps ça reste ouvert entre celles et ceux qui proposent, portent et profitent. Les Commissions servent à structurer l’action et les 3 salariées sont animatrices et animent ces temps-là.

CA de l’Association Décembre 2022

 

 

Comment est-ce que vous faites tâches d’huile ? Comment est-ce que vous vous agrandissez, vous touchez plus de monde… ?

Sylvie : Le fait qu’on soit ouvert-es à tou-tes avec de l’accueil inconditionnel est pour moi le facteur de réussite. Ce n’est pas un espace d’entre soi et identifié comme réservé à tel type de public. C’est un espace de bienveillance, plein de personnes différentes se retrouvent sur un objectif commun et donc ça va de soit qu’il faut faire des compromis pour s’entendre. Dans les espaces privés ces personnes peuvent avoir des positions différentes mais elles se rencontrent dans un espace de dialogue bienveillant où chacun-e peut s’exprimer et éventuellement remettre en question son avis, c’est inhérent au fonctionnement de ce groupe. Nous permettons ça avec cette posture d’accueil inconditionnel. Ça fabrique le respect et l’écoute de l’autre et de la différence. Nous avons beaucoup de retours et d’expressions sur le fait qu’à D2 on se sent, on est écouté et entendu, ce fonctionnement possible le fait que chacun-e puisse s’exprimer et qu’on considère sa parole, d’où il viennent, d’où qu’il soit.

 

Rendez-vous est donné tous les samedis matins de 10h30 à 12h30 pour partager un moment et faire ensemble au gré des envies

 

 

Peux-tu nous illustrer cela en exemple de projets que vous avez portés les plus inspirants ?

Sylvie : Tout d’abord il y a le nombre de personnes et la mixité du public qui se retrouvent le samedi matin. Tous les samedis matins de 10h30 à 12h30 le local est ouvert et comme pour le reste plein de personnes différentes s’y retrouvent. Mais ce qu’il s’y passe ça dépend de qui est là. Par exemple au moment de l’été on a passé 4 séances à peindre la caravane mais il y a aussi des gens qui passent prendre un café et d’autres qui construisent le mobilier palettes. Il va y avoir des chantiers collectifs et participatifs pour les travaux. Les samedis matins vont sans doutent être mobilisés pour la préparation du carnaval début 2023.

La prochaine grande activité prévue c’est le Carnaval intercommunal qui est une proposition des habitant-es. Nous sommes dans la préparation de cet événement qui concerne tout le bassin de vie et embarque dans son élan plein de structures, c’est prévu le dimanche 2 avril.

A ce jour, l’ensemble des communes participe à ce projet, certaines ce sont regroupées pour mutualiser leurs énergies. Des groupes se sont constitués et se retrouve le mercredi ou le samedi dans souvent dans un hangar prêté par un habitant, un ancien garage… C’est une dynamique fantastique, parents, enfants, grands-parents, personnes isolées s’active pour construire ensemble un char, des costumes.

« Dimanche 2 avril 2023, une pesée du carnaval sera faite sur la balance de Kan an Dour, avec un concours pour deviner son poids, sur le modèle de pesée de la bourriche.

Un concours décalé des chars offrira l’opportunité aux vainqueurs de remporter le prix du carnaval, un totem en bois ou en métal qui sera remis en jeu chaque année. Pinata géante, jongleurs, flashmob, reportage photo, scène ouverte, restauration… Les idées ne manquent pas pour faire de cette journée du 2 avril un grand moment festif » 

 

 

 

 

1Littéralement « minuscule maison » ou « micro-maison » : petite maison en bois sur remorque, donc déplaçable.

Elles sont conçues de manière à être autonome et permettre un mode de vie écologique tout en étant très fonctionnelle avec toutes les commodités de base.




Un film pour se (re)connecter à la nature sauvage bretonne

Les dates de diffusion du film en salle sont disponibles sur le site : https://an-aer.bzh/

 

 

 

 

 


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