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Un film pour montrer qu’on agit « autant que faire se peut » du côté de Loudéac

(Rediff) Le documentaire du réalisateur breton Neven Denis, baptisé «Autant que faire se peut », nous emmène à la découverte d’initiatives inspirantes sur le territoire de Loudéac Communauté Bretagne Centre. D’un chantier de construction en paille à une ferme lombricole, d’une recyclerie à une séance de plantation d’arbres, la caméra part à la rencontre de femmes et d’hommes et de leur relation au vivant, à la terre, et aux autres.

« Ce film est une proposition de voyage, sur le territoire communautaire de Loudéac, à la rencontre de celles et ceux qui renouent du lien avec le vivant. Une manière de découvrir des personnes qui entretiennent un rapport sensible à leur terre, en privilégiant la résilience, l’émancipation et la joie ». Voilà comment Neven Denis, cinéaste et photographe breton, présente son documentaire « Autant que faire se peut ». Un film qui nous emmène à la rencontre à la rencontre de femmes et d’hommes qui « inventent leur territoire ». On part ainsi à la découverte d’un bouilleur de crus, d’une chorale de femmes, d’une éleveuse de vers de terre dans une ferme lombricole, des planteurs et planteuses d’arbres, un fabricant de moulin, et des bénévoles d’un chantier de construction en paille et d’une recyclerie.

Durant une année, Neven, qui « arpente le territoire depuis trois ans en tant que collecteur de photographies et de mémoire », est parti filmer ces hommes et femmes, afin de « valoriser ces métiers artisanaux, qui ont un ancrage fort avec le territoire », explique-t-il. Le tournage a démarré en avril 2021, suite à une proposition de l’Office de Développement Culturel du Mené, de réaliser un long-métrage documentaire sur la manière dont « se fabrique le territoire ». « J’avais de mon côté envie de réaliser un film sur la manière dont on réinvente nos communs et nos imaginaires collectifs. J’ai donc relié cette commande à mes questionnements. », précise Neven. Le film s’inscrit aussi dans un projet, plus large, baptisé « Là-bas d’ici », qui bénéficie de financements issus du fonds européen Leader, et qui comprend également une exposition itinérante qui se déroule sur neuf communes du territoire.

Sans voix off, le documentaire « Autant que faire se peut » permet ainsi de découvrir au plus près des initiatives inspirantes, et qui donnent lieu, selon Neven, à de nombreuses discussions lors des projections. Optimiste, le film nous amène aussi bien à nous interroger sur notre rapport au vivant et à la terre qu’à celui avec nos semblables. Comment habite-on le territoire ? Comment s’y nourrit-on ? Comment s’y organise-t-on ? Tous ces questionnement, et d’autres, nous traversent lors du visionnage. On pourra tenter d’y répondre lors des prochaines projections du documentaire, notamment à Rennes au cinéma Arvor le 29 septembre.

 

 

 

 

 

Bande-annonce du film :




En Bretagne Nord, le «zéro déchet » ou « presque » se développe dans les foyers

Marre de voir les poubelles d’ordures ménagères et de recyclables se remplir ? Envie de réduire les déchets chez vous au quotidien ? Certaines collectivités, mais aussi certain.e.s citoyen.e.s, se mobilisent pour inciter les habitant.e.s de leur territoire à y arriver. C’est le cas du côté de Saint-Brieuc avec l’association Zéro Waste Baie de Saint-Brieuc, de Lannion avec Lannion Trégor Communauté, et du côté de Morlaix avec Morlaix Communauté.

 

Dans la baie de Saint-Brieuc

Pour la troisième année, l’association Zéro Waste Baie de Saint-Brieuc organise le défi zéro déchet « A la conquête de l’Waste ». Il est ouvert à tous les habitant.e.s de l’agglomération briochine, habitant seul.e ou à plusieurs, en famille…50 foyers sont recherchés pour participer à l’aventure. Pendant six mois, les familles regroupées en équipe, chapeautées par un.e capitaine, seront accompagnées et participeront à des ateliers réguliers autour de la réduction des déchets, et suivant la règle des 5 R : Refuser, Réduire, Réutiliser, Rendre à la terre, Recycler. L’objectif est de divier par deux la production de déchets, à savoir ordures ménagères, recyclables et verres. Un premier entretien individuel sera proposé aux familles avant le lancement officiel du défi le 14 janvier, qui se poursuivra jusqu’en juin. Attention, les inscriptions sont désormais closes.

Plus d’infos : https://conquetedelwaste.wordpress.com/

 

 

Sur Morlaix Communauté

Depuis 2017 et un premier test sur la commune de Locquénolé, Morlaix Communauté incite et accompagne les habitant.e.s du territoire dans la réduction de leurs déchets. En 2018, le « Défi Famille Zéro Déchet » était lancé sur la communauté de communes. Cette année là, plus de 100 familles y avaient participé, coachées de façon individuelles lors de rendez-vous avec des spécialistes, et durant de nombreux ateliers (dont vous avez pu lire les nombreux comptes-rendus sur Eco-Bretons, ndlr).

Nathalie Barnet, conseillère communautaire déléguée à la transition écologique, et Camille Bonnet, responsable prévention et réduction des déchets à Morlaix Communauté.  

 

Après la poursuite de l’opération essentiellement en visioconférence du fait de la crise sanitaire, la formule est revue à partir de cette année 2022. « Aujourd’hui, les inscriptions ne se font plus au fil de l’eau, mais nous avons deux promotions, une en octobre et l’autre janvier, qui accueillent chacune 30 personnes, sur une durée de six mois », expliquent Nathalie Barnet, conseillère communautaire déléguée à la transition écologique et Camille Bonnet, responsable prévention et réduction des déchets à Morlaix Communauté. Désormais, quatre rendez-vous de « coaching » sont au programme. Et un atelier mensuel est proposé, « où l’on découvre à chaque fois deux éco-gestes autour d’une thématique », indique Camille. « Par exemple, pour un atelier autour de Noël, les participant.e.s découvrent comment décorer zéro déchet, et apprennent la technique du furoshiki pour l’emballage des cadeaux ». « L’idée, c’est vraiment d’être dans des moments conviviaux », insiste Nathalie Barnet. Autre nouveauté : le nom a changé. On ne parle plus de « familles » mais de « foyers », afin de donner envie « aux personnes seules de participer ». Et l’objectif est le « Presque zéro déchet ». « La marche semble moins haute à atteindre », souligne Camille Bonnet. « On souhaite démocratiser la démarche, s’adresser notamment à des personnes au budget serré, et repartir sur des gestes basiques à faire au quotidien », renchérit Nathalie Barnet. A noter aussi, l’opération « bienvenue dans ma maison zéro déchet », porté par le Symeed 29, qui aura lieu les 1er et 2 avril 2023. Une dizaine de foyers du territoire devraient ouvrir leur portes pour présenter leurs éco-gestes, à la fois à la maison et au jardin. Tous les participant.e.s des différentes éditions du défi peuvent s’inscrire pour partager leur quotidien sans (ou presque) déchets.

Plus d’infos : https://www.morlaix-communaute.bzh/

 

 

Dans l’agglomération de Lannion

Le premier défi familles zéro déchet sera lancé officiellement en janvier 2023 sur le territoire de Lannion Trégor Communauté. Quarante familles volontaires ont été sélectionnées pour participer à l’opération, qui est coordonnée par Laëtita Crnkovic, spécialiste du zéro déchet. Jennifer Pellan et Sabrina Toudic, elles aussi animatrices en ateliers éco-responsables et zéro déchet, font aussi partie de l’équipe de l’animation. Durant six mois, les participant.e.s seront accompagné.e.s par des coachs, pour se former à de nouvelles pratiques. Des pesées de déchets vont également venir ponctuer le défi. De janvier à mai 2023, des ateliers pratiques seront organisés (cuisine anti-gaspi, cosmétiques et produits ménagers au naturel, compost, tri, upcycling…). Les inscriptions sont là aussi déjà closes.

Plus d’infos : https://www.lannion-tregor.com/




Un manifeste pour la forêt bretonne

France Nature Environnement Bretagne a présenté son « manifeste pour la forêt bretonne ». Il propose des actions concrètes, notamment autour de la préservation de la biodiversité. Extrêmement fragile face au réchauffement climatique, aux menaces de sécheresse et d’incendies, la forêt est pourtant essentielle, grâce à son rôle dans l’atténuation des émissions de gaz à effets de serre. Explications avec Dominique Pirio, présidente de l’association Clim’Actions Bretagne Sud, et membre du groupe « forêt bretonne » au sein de France Nature Environnement Bretagne.

D’où vient l’idée de rédiger ce manifeste ?

FNE Bretagne, Fédération bretonne des associations de protection de la nature, a été créée en 2017.Historiquement, les grandes structures environnementales telles que Eau et Rivières de Bretagne ou Bretagne Vivante ne travaillaient pas sur la forêt. Quelques personnes ont alors voulu créer un groupe de travail sur cette thématique, ouvert aux personnes extérieures. L’idée était d’avoir une définition commune de ce qu’était la forêt, et de favoriser l’interconnaissance sur ce thème. Cela fait maintenant deux ans que nous travaillons sur ce manifeste. C’est le premier du genre, à notre connaissance, en France.

Quel en est l’objectif ?

L’objectif avec ce manifeste, c’est de replacer la forêt au cœur des sujets, des enjeux pour l’environnement en Bretagne, et de mobiliser toutes les associations environnementales autour. On souhaite aussi qu’il soit diffusé auprès du grand public, pour que celui-ci s’approprie un sujet qu’il connait finalement encore assez mal. C’est également un outil qui nous permet de dialoguer avec les professionnels de la filière bois.

Que contient-il ?

Il y a une première partie dans laquelle nous faisons un état des lieux de la forêt en Bretagne. Il faut savoir qu’en France, la superficie forestière représente 30% de la superficie totale du pays. Alors qu’en Bretagne, on compte 400 000 hectares de forêt, soit 14% de la surface du territoire. Dans notre région, la forêt est essentiellement constituée de feuillus, dont beaucoup de chênes. Et plus de 90% des forêts sont privées ! Il y a également beaucoup de petits boisements, les quelques grands massifs qui existent traversent le centre Bretagne.

Après cette remise en perspective, nous développons trois priorités, à savoir :

  • Mettre la biodiversité au cœur de la gestion forestière. Pour avoir des écosystèmes complets, il faut une biodiversité importante. C’est essentiel aussi pour rendre les forêts résilientes.
  • Assurer la résilience de la forêt face au changement climatique. Elle est utile pour séquestrer le carbone, mais est fragile face à la sécheresse et aux incendies.
  • Prendre en compte la diversité des attentes de la société : il faut communiquer davantage sur les différentes fonctions de la forêt, et la considérer comme un écosystème à part entière et pas seulement comme une production d’arbres.

Nous faisons également trois préconisations :

  • Produire mieux sans accroître les prélèvements, et notamment promouvoir les essences indigènes régionales et maximiser la diversification des essences,
  • Eco-conditionner les aides. Nous proposons par exemple que les propriétaires forestiers aient une indemnisation en échange du fait de laisser leur forêt en « libre évolution ».
  • Améliorer la protection de la forêt bretonne, en atteignant par exemple l’objectif de 30% de forêt protégée fortement en 2030, et en construisant un réseau régional de sauvegarde de la biodiversité forestière.

Quels sont les premiers retours sur ce manifeste ?

Des rendez-vous sont en cours pour le présenter à la Région, et à la Préfecture de Région. Nous l’avons présenté à l’ONF, où l’accueil a été très favorable, le retour est positif, ils sont d’accord avec la plupart des priorités et préconisations. Nous avons aussi rencontré la Fibois, qui représente les professionnels de la filière forêt-bois en Bretagne. Eux aussi se sont montrés plutôt satisfaits. C’est un document qui est toujours améliorable évidemment, mais qui peut permettre de trouver un terrain d’entente entre les différents acteurs. Travailler ensemble pour avancer sur le sujet est essentiel.

 

 

Pour lire le manifeste pour la forêt bretonne, cliquez sur l’image :

 




En Baie de Saint-Brieuc, des habitant.e.s se lancent dans un défi « économies d’énergies »

A partir du 10 décembre et jusqu’au 10 juin 2023, des habitant.e.s de l’agglomération de Saint-Brieuc vont se lancer dans un défi « économie d’énergie ». Objectif : faire baisser leurs consommation d’électricité, de gaz, de carburant et d’eau de 15% par rapport à leur consommation de l’année précédente.

15%. C’est le volume d’économies d’énergies que vont faire le pari de réaliser les citoyen.ne.s participant au premier « Défi énergie » de la Baie de Saint-Brieuc. Une initiative qui tombe à pic : en effet, les prix de l’électricité, du gaz, et du carburant, n’en finissent plus de grimper. Et la France connaît des difficultés dans la production d’électricité cette année, du fait des soucis de maintenance et d’arrêt des réacteurs nucléaires. De quoi motiver un peu plus encore les participant.e.s du défi, et les organisateurs, à savoir des habitant.e.s de l’agglomération de Saint-Brieuc, l’Alec (Agence Locale de l’Energie et du Climat), la Bioocop, l’association Kikafékoi et Saint-Brieuc Armor Agglomération).

A partir du 10 décembre et jusqu’au 10 juin 2023, des foyers (personnes seules, en couples, familles…) résidant sur le territoire de l’agglomération de Saint-Brieuc vont donc tenter de réaliser des économies de gaz, d’électricité, de carburant, mais aussi d’eau. Les participant.e.s seront regroupées en équipe de 5 à 10 familles. Ils et elles étudieront leurs consommations de l’an passé, afin d’établir leur objectif de baisse de 15%. Des rencontres (une par mois) auront lieu, à chaque fois sur une thématiques différentes : se chauffer, se rafraichir en janvier, se laver et laver en février, se nourrir en mars, se déplacer en avril, se (dé)brancher en mai, avant un grand week-end de clôture les 3 et 4 juin. Pour chaque thème, des visites et des ateliers optionnels seront aussi proposés. Et le lancement officiel de l’opération aura lieu samedi 10 décembre, de 14h à 17, sous les halles du Carré Rosengart, à Saint-Brieuc.

 

Plus d’infos : https://defienergie22.fr/




Le Réseau Cohérence lance un appel citoyen pour des Conventions Locales des Transitions Ecologiques en Bretagne

Le 3 décembre, le Réseau Cohérence a réuni à Lorient une soixantaine de participant.e.s pour son troisième « Forum des Coopérations ». Pour cette édition, les échanges ont porté sur la mise en place de conventions citoyennes locales en Bretagne, sur les transitions écologiques. Parmi les intervenant.e.s, des participant.e.s à la Convention Nationale Citoyenne sur le Climat, ou à des conventions locales, ont pu apporter leurs expériences et éclairages. L’occasion aussi pour le Réseau Cohérence de lancer un « Appel citoyen » au soutien à la mise en place de Convention Locales des Transitions écologiques partout en Bretagne. Parmi les premiers signataires, des personnalités telles que Cyril Dion, Armel Le Coz, Mathilde Imer, Charlotte Marchandise…

 

Le Réseau Cohérence fédère en Bretagne plus d’une centaine d’adhérent.e.s (associations, syndicats, entreprises, particuliers, agriculteurs…). Il développe des outils adaptés aux problématiques écologiques, économiques, sociales et solidaires, alimentaires : agenda des transitions, baromètre du développement durable, développement et promotion du « porc durable », du chou de Lorient…

La démocratie participative et la coopération entre actrices et acteurs de la société civile et élu.e.s sont des thématiques que le réseau s’attache à mettre en valeur et à défendre. C’est le cas par exemple avec les Forums de la Coopération. La première édition de ce rassemblement s’est déroulé en novembre 2020, par visio-conférence, autour de l’idée de « favoriser les coopérations entre associations et collectivités locales ». En juin 2022, le réseau a réuni une centaine de participant.e.s pour une réflexion autour de la notion d’engagement, toujours dans le cadre plus large d’un questionnement sur la coopération entre citoyen.ne.s, associations et collectivités locales, pour réussir les transitions.

A l’occasion de son Assemblée Générale, le Réseau Cohérence a cette fois organisé son troisième forum régional des coopérations. Les échanges ont porté sur les conventions citoyennes et la possibilité de faire émerger des Conventions Citoyennes Locales sur le Climat en Bretagne. « Depuis un an, nous travaillons sur le sujet, suite à l’Assemblée Générale 2021 lors de laquelle nous avions fait le bilan de la Convention Nationale Citoyenne pour le climat qui avait été mise en place en France en 2019-2020  », explique Solenne Boiziau, chargée de mission transition écologique au sein du Réseau Cohérence. Un groupe de travail s’est alors constitué, fort d’une dizaine de participant.e.s, qui ont réfléchi à la mise en place d’une méthodologie afin de faire émerger des Conventions Citoyennes Locales sur le territoire breton. « Nous avons édité une brochure qui présente ce travail, et qui est à disposition des personnes participant au forum », précise Solenne.

Afin d’enrichir les débats, une plénière participative a permis de réunir des « grands témoins » : Charlotte Marchandise, citoyenne engagée et autrice de « Plus belle la politique », Michel Briand, acteur de réseaux coopératifs en Bretagne, Sandrine Vincent, maire de Chevaigné (35) et vice-présidente à Rennes Métropole déléguée à la communication et aux relations aux citoyens, Karine Besses, membre de la Commission Nationale du Débat Public et garante de la Convention de Rennes Métropole. Certains ont participé ou participent encore à des conventions citoyennes, au niveau local ou national. C’est le cas de Thomas N’Dem et Romain Denis, citoyens tirés au sort de la Convention Locale à Nantes, William Aucant, qui a été membre de la Convention Citoyenne Nationale pour le Climat, et Moussa Hamit Issaka, membre du Comité des Initiatives Locales à Orvault et membre tiré au sort de la commission citoyenne à Orvault. Les différentes questions qui ont été posées aux intervenant.e.s ont été choisies par les participant.e.s au forum selon la méthode « Boule de neige » : par groupe de trois et ensuite six, toutes et tous ont mis en commun leurs interrogations, afin de ne garder que celles choisies par le groupe. Un bel exercice de coopération et de démocratie participative !

 

Le forum a aussi été l’occasion pour le Réseau Cohérence, hormis de faire se rencontrer les acteurs et actrices qui souhaiteraient la mise en place d’une convention sur leur territoire, de lancer un grand « Appel Citoyen » à soutenir la mise en place de Conventions Locales des Transitions en Bretagne, soutenu par les intervenant.e.s au forum, mais aussi par des personnalités telles que Cyril Dion, Armel Le Coz, Mathilde Imer, Charlotte Marchandise…  « Pour accélérer les transitions écologiques, nous avons impérativement besoin de mesures ambitieuses qui soient co-construites et portées par les citoyen.ne.s dans les territoires et de l’engagement du plus grand nombre », assure le Réseau.

Chacun.e peut signer l’Appel dès à présent en ligne : https://agir.greenvoice.fr/petitions/pour-des-conventions-citoyennes-locales-des-transitions-en-bretagne


Pour des Conventions Citoyennes Locales des Transitions en Bretagne

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Depuis 50 ans nous échouons à répondre à l’urgence écologique. La Convention Citoyenne pour le Climat qui s’est déroulée en France entre octobre 2019 et juin 2020 a prouvé qu’un panel de citoyen·nes tiré·es au sort, représentatif·ves de la diversité de la société française, pouvait être force de propositions sur ces enjeux en allant dans le sens de l’intérêt général. Une fois (in)formés ces citoyen.nes ont répondu à l’objectif de « définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990 », en allant plus loin que tout ce que les politiques publiques ont pu mettre en place jusqu’à maintenant. Depuis, des Conventions Citoyennes locales ont vu le jour sur divers sujets (crise COVID-19, démocratie, climat,…) à différents endroits en France (Nantes, Rouen, Est Ensemble, Clermont-Ferrand ou plus localement à Rennes ou encore Brest).

Mais il n’y a à ce jour aucune Convention Citoyenne Locale sur les enjeux transversaux de transition écologique en Bretagne. Pourtant cet outil de co-construction permet de légitimer des propositions ambitieuses répondant aux enjeux climatiques et du Vivant, de former des citoyen·nes et de les impliquer directement dans la vie politique.

Cet appel du 3 décembre 2022, lancé à l’occasion du 3ème Forum des Coopérations organisé par le Réseau Cohérence, s’adresse à tou·tes. Pour accélérer les transitions écologiques nous avons impérativement besoin de mesures ambitieuses qui soient co-construites et portées par les citoyen·nes dans les territoires et de l’engagement du plus grand nombre.

? Pour cela, nous appelons à ce que soient mises en place des Conventions Citoyennes Locales pour les transitions écologiques (du climat, du Vivant…) par les collectivités en Bretagne. Il nous paraît nécessaire que ces conventions citoyennes respectent l’exigence méthodologique qui permet de garantir leur succès, telle que proposée par plusieurs associations . Il est temps de mettre en œuvre des dispositifs ambitieux de co-élaboration et de participation citoyenne, sans quoi la réponse publique ne sera jamais à la hauteur des défis actuels.

Elu·es, citoyen·nes, associations locales : portez cette idée de Convention Citoyenne dans vos territoires, pour construire ensemble un futur viable, pour partager le pouvoir d’agir et faire vivre vraiment la démocratie.

Premiers signataires :
• Aucant William – Citoyen tiré au sort de la Convention Citoyenne pour le Climat
(Nationale)
• Benhabib Lamia – Citoyenne tirée au sort de la Convention Citoyenne Locale Nantes
Métropole
• Briand Michel – Acteur de réseaux coopératifs en Bretagne
• Denis Romain – Citoyen tiré au sort de la Convention Citoyenne Locale Nantes
Métropole
• Dion Cyril – Ecrivain, réalisateur, poète et militant écologiste
• Dissaux Glen – Conseiller municipal – 12ème vice-président de Brest métropole – Plan
climat air énergie territorial, COP26 locale, Agenda 2030.
• Goater Jean-Marie – Conseiller délégué Rennes Métropole à la démocratie locale
• Gomez Tomas Veronica – Juriste en droit international de l’environnement et citoyenne
engagée sur le Pays de Morlaix
• Imer Mathilde – Membre du comité de gouvernance/organisation de la convention
citoyenne pour le climat
• Le Coz Armel – Co-fondateur et coordinateur de Démocratie Ouverte Collectif
d’innovation démocratique
• Marchandise Charlotte – Militante de la démocratie et citoyenne engagée
• Mermet Laurence – Co-fondatrice d’Eco-bretons et membre du Réseau Cohérence
• N’Dem Thomas – Citoyen tiré au sort de la Convention Citoyenne Locale Nantes
Métropole
• Pierre Jean-Claude – Porte-parole du Réseau Cohérence

 

A signer sur https://agir.greenvoice.fr/petitions/pour-des-conventions-citoyennes-locales-des-transitions-en-bretagne

 




« Et si le père Noël hait thunes … ordures » ou comment fêter Noël autrement ?

« A quoi peut ressembler un joyeux Noël anticapitaliste, zéro thunes et zéro ordures ? » Pour commencer à y répondre, c’est à Quimperlé (29) , le 2 décembre à Ty Pouce, que l’association OzActes propose une soirée sur le thème d’un Noël différent, pour des fêtes simples et solidaires.

Courses aux cadeaux fabriqués au bout du monde, gaspillage alimentaire, poubelles débordant d’emballages, pollution plastique, pollution phytosanitaire…Stop, n’en jetez plus, ça déborde!
Prendre le temps de s’interroger sur le sens profond des fêtes de Noël, peut permettre de remettre en lumière les plaisirs essentiels de cette période. Il est tout à fait possible de se faire du bien en privilégiant les liens humains, aux vivants, plutôt que ceux aux biens matériels. Profiter de ses proches, partager des moments chaleureux, se créer des souvenirs, être respectueux de la planète,
c’est tout le sens qu’OzActes met en valeur dans cet atelier proposé aux bricol’heur.euses. Pour venir fabriquer son sapin alternatif et ses décorations, il suffit d’emmener sa bonne humeur, les outils et matériaux seront fournis ainsi que la ty soupe qui sera proposée par Ty Pouce. Ensemble, il sera possible de réfléchir à une décoration de Noël naturelle et écologique, que l’on conservera sur des années… et bien plus encore car les temps d’échanges sont l’essence même de cette période tournée vers l’attention aux relations.


Comme un petit pied de nez aux côtés obscurs de l’impact des fêtes de Noël sur la planète, les membres d’OzActes cherchent à renverser les choses et cela dans la joie et toujours avec humour.
Une étude du Stockholm Environment Institut a montré en 2007 que nous augmentions significativement notre empreinte carbone lors des fêtes de fin d’année… Pour exemple, sur les 3- 4 jours autour de Noël, on estime l’impact carbone par personne à 650 kg de CO2. Soit presque un tiers de ce que l’on devrait émettre en un an pour maintenir les objectifs climatiques en 2050…


Claire et Aline, toutes deux membres de l’association, ont particulièrement travaillé autour de l’impact du célèbre sapin de Noël dont 18% de ceux achetés en France, sont produits en Bretagne.
Pour le côté obscur de sa culture conventionnelle, il est noté que les sapins sont, au cours de leur croissance, soumis à de très nombreuses pulvérisations de produits phytosanitaires et d’épandage d’engrais qui, ont et auront, sur de nombreuses années, des conséquences sur les sols et sur les eaux.
Un peu moins connu, ils peuvent également nécessiter des hormones de croissance pour leur donner une forme conique. Produits de synthèse dont certains sont soupçonnés d’être cancérigènes… La culture des sapins est une monoculture sur des centaines d’hectares qui anéantit l’équilibre de la biodiversité. L’achat de terres par les entreprises du secteur fait également grimper le prix des terres agricoles au détriment des paysan.nes produisant des cultures alimentaires comme le souligne Claire. « Le résultat de cette culture intensive est une mauvaise santé des écosystèmes, du vivant et donc des humain.es ».
Et même en fin de parcours, les sapins peuvent encore provoquer une pollution de l’air s’ils sont brûlés à l’air libre : selon l’ ADEME, brûler 50 kg de sapins équivaut à rouler 13000 km avec une voiture diesel. Pour OzActes, les opérations de broyage organisées par les collectivités ne sont pas non plus la solution et l’association appelle également à réfléchir sur la racine du problème car les déchetteries débordent de végétaux à composter en fin d’année.


Et si vraiment la présence de sapins naturels vous est nécessaire à Noël, Claire propose quelques conseils judicieux pour le faire le plus respectueusement possible : « Cueillir seulement quelques branches pas trop grosses, avec de bons outils pour ne pas abîmer l’arbre et en veillant à ne pas déséquilibrer sa silhouette. »
Un autre monde est possible, un autre Noël aussi. Et si c’était ce que nous demandions sur notre lettre de vœux adressée au Père Noël … ou plutôt à Gaïa, notre Terre commune ?

 


En pratique :
RDV à Ty Pouce , 4 ruelle des Gorrêts, Quimperlé, le 2 décembre à 18h
02 98 71 67 1