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La Butineuse, une maison d’édition « slow » et atypique à Auray (56)

Dans une démarche de « Slow édition », la Butineuse, créée par Audrey Carpentier et François Barnaud, déploie ses ailes à Auray (56). Elle propose, en petit tirage, des ouvrages éco-conçus qui traite de sujets tels que l’agriculture, l’alimentation, l’eau ou encore le compost. Avec comme ligne éditoriale « l’impact des activités humaines sur le monde ».

C’est en 2020 que se déploient les éditions la Butineuse, à Auray. Aux racines du projet, on trouve Audrey Carpentier et François Barnaud. Tous deux, arrivés de Région Parisienne il y a une poignée d’années, exerçaient auparavant dans le département édition d’une organisation internationale pour François, et dans le domaine de l’édition et de la culture pour Audrey. Face à des pratiques qu’ils décrivent comme « peu vertueuses », ils choisissent de quitter les entreprises dans lesquelles ils travaillaient. « Le métier d’éditeur nous habite, mais le milieu de l’édition ne nous plait pas », explique François. « Il y a beaucoup de surproduction, de logiques industrielles…on assiste à la fusion de groupes qui détiennent des centaines de marques, les auteurs sont mal rémunérés, les imprimeurs sont sous la pression des prix… ». Un constat en effet peu reluisant, malgré « une image affichée qui est très positive ».

Tous deux se lancent alors dans l’aventure de la création de leur propre maison d’éditions, en terres bretonnes. La ligne directrice est trouvée : ce sera « les impacts des activités humaines sur le monde ». Les formats se veulent hybrides, au croisement entre livre, revue et média en ligne.

Les ouvrages, en format numérique ou papier, sont disponibles en vente directe sur le site de la Butineuse, mais aussi dans des librairies, comme par exemple Le Temps qu’il Fait à Mellionnec (22), Dialogues à Brest (29). « Ce sont de petits tirages, imprimés en France », expliquent François et Audrey. « Et nous n’avons pas de stocks ».

Pour le moment, dix titres sont disponibles, dans trois collections : « Néo Métiers », « Planète sensible », et « Cultures croisées ». On peut citer par exemple « Terre et climat », de Patrick Love, qui travaille avec l’OCDE, et qui propose un éclairage sur le rapport spécial du Giec sur les terres émergés, ou « Hydrater la terre », d’Anada Fitzimmons, qui explique les liens entre assèchement des terres par les activités humaines et réchauffement climatique. D’autres livres sont consacrés à l’agriculture, au compost, aux émotions liées à la transition. «On propose des ouvrages qui permettent d’éclairer des sujets », résume François. La Butineuse a également lancé un sondage en ligne, afin de connaître les préférences des visiteurs et visiteuses en terme de sujets à traiter dans les parutions. Une façon d’impliquer davantage le public.

Hormis le site internet et les librairies, on peut également retrouver la maison d’édition sur des événements bretons. Ce sera le cas le samedi 3 juin à la médiathèque d’Auray, dans le cadre de la semaine du développement durable. Et le 13 juin, à Pluvigner (56), pour le Forum des Circuits Courts et de l’accueil à la ferme.

 

Plus d’infos : https://www.editions-labutineuse.com/

 




A voir. « Croquantes », un film sur la puissance de la sororité et la place des femmes dans le milieu agricole

 

La force de la sororité et du collectif chez les femmes du monde agricole, malgré la faible reconnaissance de leur travail par la profession. C’est le message qui est distillé dans le film« Croquantes », réalisé par Tesslye Lopez et Isabelle Mandin, et produit par l’association Hector et Nestor. Le film, tourné en Loire-Atlantique, fait cette semaine l’objet d’une tournée de projections dans le Morbihan, le Finistère et les Côtes d’Armor, avec le soutien de la Direction Régionale à l’Egalité et aux Droits des Femmes et la Mutualité Sociale Agricole.

 

Dans ce documentaire sorti en septembre 2022, on suit Emilie, animatrice au sein du Civam44, qui a impulsé la création d’un groupe de femmes, suite à la rencontre avec deux agricultrices qui, sans se connaître avant, lui avaient fait part de leurs difficultés. Partant de l’idée que la situation ne devait pas être isolée, l’idée de la mise en place d’un groupe de paroles en non-mixité a germé.

Le collectif de femmes se réunit alors de façon mensuelle, et aborde de nombreux sujets, comme par exemple les règles et le cycle féminin, le genre dans la pratique des activités agricoles…Une vraie «bulle » pour toutes ces exploitantes agricoles, qui, même si leur place dans le milieu progresse d’année en année, sont encore en minorité : 26,2% des chefs d’exploitation aujourd’hui sont des femmes.

Au fil des échanges et afin de porter leurs paroles à l’extérieur, vient l’idée de la création d’une pièce de théâtre, qui serait basée sur leurs vécus et expériences. Le film suit les agricultrices dans l’élaboration des dialogues, de la mise en scènes, des répétitions, jusqu’au « grand soir » où la représentation se déroule dans une ferme, devant un public nombreux formés de conjoints, d’enfants, de voisins… « Le monde agricole allait les regarder et les écouter », raconte Emilie en voix off. Un succès : la pièce, très applaudie, leur a permis d’évoquer des thèmes tels que la charge mentale, la sororité, le féminisme…

Mais, « on n’a vite compris que ça ne suffirait pas à changer les vieilles habitudes », explique l’animatrice. Afin d’aller plus loin et « d’ouvrir un chapitre plus politique », une grande rencontre est organisée durant deux jours, à laquelle participent des femmes issues du milieu rural venues de la France entière. L’occasion entre une fois d’échanger sur les pratiques et sur la place des femmes dans l’agriculture d’aujourd’hui, avant de participer le 8 mars à la manifestation féministe de Rennes, et de mettre en lumière de façon plus large la condition des femmes en milieu rural.

On prend plaisir à suivre ce beau groupe de « croquantes » qui prend corps au gré des réunions et des temps d’échanges. Toutes ensembles, s’appuyant les unes sur les autres dans une démarche collective, elles osent prendre leur place dans le milieu agricole. Leurs paroles, précieuses, fortes et libérées, sont importantes, pour toutes les femmes. Un bel exemple de la puissance de la sororité.

 

Le film sera projeté :

  • le 22 mai à Questembert (56) à 20h30, à l’Iris Cinéma, en partenariat avec La Marmite, Les Rurales du Planning Familial, Les Prés sur Terre
  • Le 23 mai à Pontivy, lycée agricole du Gros Chêne (séance scolaire en journée) et à Locminé (56), à 20h45, au cinéma Le Club, en partenariat avec le CIVAM 56, le GAB 56, le Planning Familial antenne de Lorient
  • Le 24 mai à Douarnenez (29), à 20h, à l’auditorium de la bibliothèque, En partenariat avec le CIVAM 29, le Planning Familial antenne de Douarnenez, la Chambre d’agriculture, la MSA
  • Le 25 mai à Plougastel-Daoulas (29), à 20h30, au cinéma l’Image, en partenariat avec le GAB 29, l’Ecopôle Vern Ar Piquet de Daoulas et le Planning familial
  • Le 26 mai à Morlaix (29), lycée agricole de Suscinio (séance scolaire en journée) et à Trédaniel (22) à 20h à la Salle des Fêtes, en partenariat avec le GAB 22, la Bibliothèque de Trédaniel, les Voisins de paniers, le Planning Familial antenne de Morlaix.
  • Le 27 mai à Dinan (22), à 17h15 à l’Emeraude Cinéma, en partenariat avec Agricultrices de Bretagne, la Chambre d’Agriculture, la MSA, et Dinan Agglomération.

 

La bande-annonce du film :

 

Plus d’infos :

https://lesfilmshectornestor.org/Croquantes-1




Voir, ressentir « L’oiseau, en soi » et ceux du dehors, qu’il reste encore !

Dans leur exposition, « L’oiseau en soi », visible à Auray (Morbihan) jusqu’au 9 juillet, s’accompagnant d’ateliers et d’une balade avec la LPO Bretagne, les deux artistes Juliette Gautier et Thomas Baudre nous invitent rien moins qu’à Habiter en oiseau, ainsi qu’à Une infinité de manières d’être au monde. Pour mieux sauver tous ceux du ciel, dont Bretagne Vivante nous rappelle l’urgence.

Nous pourrions aisément (mais non sans peine) en oiseau de mauvaise augure, filer la métaphore sur ce que nous, humains, faisons aux seuls représentants actuels des dinosaures théropodes, réchappés de l’extinction Crétacé-Paléogène il y a 66 millions d’années, pour mieux saisir à quel point ils battent de l’aile, tant à travers l’Europe qu’en sa pointe bretonne.

Les faits sont pourtant bien là, implacables. Il y a quelques jours, une étude a révélé que « en quarante ans, le nombre d’oiseaux des champs a diminué de 60 % sur le Vieux Continent », nous alertait le journal Le Monde. Etude qui hiérarchise, pour la première fois, les raisons de ce déclin : pesticides et engrais sont les causes majeures de l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe.

Et l’association Bretagne Vivante d’enfoncer douloureusement le clou sur les chiffres et l’origine de la disparition des oiseaux, en particulier dans notre région : « Près de 800 millions d’oiseaux ont disparu depuis 1980, soit 20 millions chaque année, selon une étude du Centre national pour la recherche scientifique (CNRS) et de l’université de Montpellier publiée le 15 mai dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). “Le nombre d’oiseaux a décliné de 25% en 40 ans sur le continent européen”, souligne un communiqué de presse et le chiffre atteint même “57% pour les oiseaux des milieux agricoles.»

En Bretagne : le moineau friquet en danger critique et le tarier des prés, considéré éteint

«Les oiseaux des milieux agricoles sont des espèces de milieux ouverts ou bocagers qui utilisent cultures ou prairies pour rechercher leur alimentation ou nicher, telles que l’alouette des champs, le bruant jaune ou le pipit farlouse. En Bretagne, en plus de l’agriculture intensive, les changements climatiques affectent aussi la dynamique de ces espèces et leurs aires de répartition. Ainsi, les populations de bruant jaune et de pipit farlouse sont en régression, et abandonnent le sud et l’est de la région. Les analyses du protocole STOC en Bretagne montrent que les populations de bruant jaune ont subi une diminution estimée à 73 % de 2001 à 2021, tandis que l’abondance de la Tourterelle des bois est en déclin de 43% sur la même période. Cette espèce qui se nourrit au sol de graines et niche dans les haies basses est particulièrement impactée par les pratiques de l’agriculture intensive. » Le CNRS alerte aussi sur le sort de plusieurs espèces, comme le moineau friquet ou le tarier des prés dont les populations ont baissé de 75% en France. Le premier est en danger critique d’extinction en Bretagne et le second considéré éteint. Les conclusions de l’étude  “démontrent l’urgence de repenser le mode de production alimentaire actuel. » (Source : https://www.bretagne-vivante.org/2023/05/lintensification-de-lagriculture-est-a-lorigine-de-la-disparition-des-oiseaux-zoom-sur-la-bretagne/).

Malgré ces constats factuels sans appel qui s’accumulent au fil des dernières décennies (dans son ouvrage récemment réédité « Le printemps silencieux », la biologiste nord-américaine Rachel Carson lançait déjà l’alerte… en 1962), nous peinons à changer de braquet pour enrayer l’hécatombe, tant notre action collective ne parvient pas à se hisser efficacement sur l’échelle systémique du problème.

L’oiseau, en soi

Dans son puissant livre « Manière d’être vivant » (https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/manieres-detre-vivant), Baptiste Morizot en appelle à une « bataille culturelle à mener quant à l’importance à restituer au vivant », où « il s’agit de refaire connaissance : approcher les habitants de la Terre, humains compris, comme dix millions de manières d’être vivant ». A l’instar du philosophe pisteur, des croisements à la fois stimulants et poétiques s’opèrent, par la grâce de porteuses et porteurs de pensées hybrides, scientifiques et interdisciplinaires, et de gestes artistiques. Les récents ouvrages, « Habiter en oiseau » de la philosophe et psychologue Vinciane Desprets (https://www.actes-sud.fr/catalogue/nature-et-environnement/habiter-en-oiseau, citée plus bas par les deux artistes) et «  Une pluie d’oiseaux » de l’historienne-essayiste Marielle Macé (https://www.jose-corti.fr/titres/une-pluie-d_oiseaux-mace.html) en attestent de magnifique et vibrante façon.

Avec leur exposition « L’oiseau, en soi », visible en la Chapelle du Saint-Esprit d’Auray jusqu’au 9 juillet prochain, les deux artistes Juliette Gautier et Thomas Baudre s’inscrivent dans cette lignée.

Diplômée d’arts plastiques à l’école européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB) de Rennes puis de l’EESAB de Brest en option Design de la Transition, Juliette Gautier mêle ses pratiques artistiques à une approche sociologique et zoologique. Elle aime questionner nos us et coutumes au travers des tabous. Le corps humain et les phénomènes de dégradation naturelle sont omniprésents dans sa recherche.

De son côté, après des études en ingénierie à l’Institut national des sciences appliquées de Rennes, Thomas Baudre (www.thomasbaudre.com) est ensuite diplômé de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (ENSAAMA) à Paris ; il a ensuite développé plusieurs projets de films d’animation. À travers ce médium, il s’intéresse à ce qui motive les gestes humains et animaux, et à ce qu’ils engendrent.  L’intelligence du geste est devenue un sujet central dans sa démarche artistique.

Crédits photos : Thomas Baudre

Avant d’aller découvrir leur exposition qui a fait l’objet en avril dernier, d’une résidence de création artistique menée au Domaine de Kerguéhennec/Département du Morbihan, une mise en bouche – au sens propre du terme, c’est-à-dire en lecture à voix haute pour en apprécier les saveurs, à tous les étages de notre être – des bons mots des organisateurs/trices de l’exposition et des deux artistes s’impose. Les voici donc :

« Et si un oiseau résidait en chacun de nous ? Cette question jalonne les œuvres installées au cœur de la Chapelle du Saint-Esprit d’Auray, en nous conviant à une introspection inhabituelle. Mêlant installations et cinéma d’animation dans un dialogue teinté de chants, les artistes Juliette Gautier et Thomas Baudre nous donnent à voir et à ressentir « L’oiseau, en soi ».

À travers cette exposition, Juliette Gautier et Thomas Baudre placent l’oiseau au centre de toute notre attention. Ils nous invitent à le considérer en soi, pour ses qualités intrinsèques. L’oiseau est un sujet à penser en profondeur dans toute sa singularité, dans toute son étrangeté. Cette exposition nous invite ainsi à changer profondément de regard.

Une approche ornithologique singulière s’ouvre à travers cette incitation, articulant le naturalisme et l’animisme, deux manières de percevoir le monde. Les deux artistes s’accordent avec l’anthropologue Philippe Descola : la séparation Nature / Culture n’est qu’une production sociale, une frontière qui n’existe pas. Il y a simplement des humains et des non-humains, faisant partie d’un Tout continu.

Habiter en oiseau
La notion de territoire se veut présente dans cette exposition, il est ici question de frontières. Que signifie le fait d’ « habiter en oiseau » ? Cette formule tirée du livre de Vinciane Despret, psychologue et philosophe des sciences belge, nous convie à une forme d’empathie, à un regain de sensibilité, nécessitant un arrachement à soi. Comprendre la manière dont les oiseaux peuplent la terre implique de s’extraire, un instant, de sa peau d’être humain. Aussi, les œuvres présentées questionnent, chacune à leur manière, les complexités propres à l’acte de territorialisation des oiseaux.

Une infinité de manières d’être au monde
Les oiseaux déploient une infinité de manières d’être au monde, tout en nuances. À ces mouvements infinis, il convient d’accorder la plus grande importance. C’est également à cela que nous invitent les deux artistes : focaliser notre attention sur l’infime, sur cette somme de détails qui constitue la beauté du peuple des cieux. Le moindre battement d’aile est décomposé, redessiné, amplifié, grâce au potentiel du cinéma d’animation.

Questionner les manières d’être au monde des oiseaux implique nécessairement des renversements : basculement d’échelle, de perspective. Dans cette exposition, le territoire est mis en branle, déséquilibré. Et pour cause : il n’y a rien de plus mouvant qu’un territoire. Le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan constitue un cadre idéal pour cette recherche, au regard de la variété des espèces d’oiseaux qui y vivent. Mêlant le sensible à l’intelligible, les deux artistes ont déployé pour l’exposition un langage plastique qui parle pour les oiseaux : pour, c’est-à-dire à leur attention, mais aussi en leur nom. Au nom et à l’attention, aussi, de l’oiseau qui vit en nous. »

Crédits photo : Thomas Baudre

L’oiseau, en soi – Juliette Gautier et Thomas Baudre
Exposition du 13 au mai au 9 juillet 2023 à la Chapelle du Saint-Esprit, Auray
Entrée libre

Horaires d’ouverture :  Lundi > samedi 10h30-12h / 14h-18h – Dimanche 14h-18h – Fermé le mardi

Autour de l’exposition

ATELIER NICHOIRS
avec Juliette Gautier
Mercredi 24 mai 14h-17h à la Chapelle du Saint-Esprit

Lors de cet atelier, vous apprendrez à construire un nichoir pour les oiseaux. Avec des planches de bois, vous fabriquerez une maisonnette. Chaque oiseau aime faire son nid dans des conditions différentes, vous apprendrez à comprendre ses spécificités et vous les appliquerez afin qu’il s’approprie la cabane. Pour finir, vous pourrez décorer votre nichoir avec des éléments naturels.
Atelier ouvert à 10 personnes à partir de 10 ans
Gratuit – sur inscription à mediation.athena@ville-auray.fr

ATELIER ROTOSCOPIE
avec Thomas Baudre
Samedi 3 juin 14h-16h à la Chapelle du Saint-Esprit

Au cours de cet atelier, vous apprendrez à réaliser de courtes séquences en animation, à travers la « rotoscopie ». Cette technique accessible consiste à relever image par image les éléments d’une figure filmée afin de les retranscrire en dessin animé.
Atelier ouvert à 10 personnes à partir de 5 ans
Gratuit – sur inscription à mediation.athena@ville-auray.fr

VISITES GUIDÉES DE L’EXPOSITION
avec les médiatrices culturelles
Chaque samedi à 11h à la Chapelle du Saint-Esprit

Les médiatrices de l’exposition L’oiseau, en soi vous proposent des visites guidées tous les samedis.
Gratuit – sans réservation

DES LINOGRAVURES DANS LA VILLE
Dans les vitrines de commerces d’Auray

Baladez-vous dans les rues d’Auray et découvrez des linogravures réalisées par Juliette Gautier dans les vitrines des commerçants. Deux parcours vous sont proposés pour découvrir les 10 linogravures de Juliette Gautier dans 20 vitrines. Vous trouverez ci-dessous (et à télécharger) un plan pour vous accompagner dans votre balade.

BALADE A LA DÉCOUVERTE DES OISEAUX
avec la LPO Bretagne (Ligue de Protection des Oiseaux)
Samedi 3 juin 9h30-11h30

Partons sur le terrain à la découverte des oiseaux ! Équipés de jumelles, nous observerons les oiseaux et apprendrons à les reconnaître à travers de petites anecdotes.
Départ du Centre Culturel Athéna et balade vers le parc Cadoudal
Balade ouverte à 20 personnes dès 7 ans
Gratuit – sur inscription à mediation.athena@ville-auray.fr

https://www.auray.fr/Culture-Loisirs/Centre-Culturel-Athena/Exposition-L-oiseau-en-soi




Trégor : un cycle de rencontres autour du réemploi dans la construction et le paysage

Le collectif « Frugalité heureuse et créative » du Trégor propose, de mai 2023 à avril 2024, un cycle de rencontres autour du réemploi dans la construction et le paysage. Objectif : sensibiliser le grand public et les professionnels à l’utilisation du réemploi dans ces domaines. La première rencontre aura lieu du 24 mai à 20 juin, avec au programme la projection d’un documentaire, une exposition, un temps de formation et une conférence.

« Développer des établissements humains frugaux en énergie, en matière et en technicité, créatifs et heureux pour la terre et l’ensemble de ses habitants, humains et non humains ». Voilà le message délivré par le Manifeste pour une Frugalité heureuse et créative, lancé le 18 janvier 2018 par Dominique Gauzin-Mûller, architecte-chercheur, Alain Bornarel, ingénieur, et Philippe Madec, architecte et urbaniste. En réponse à cet appel, un mouvement s’est lancé avec une association nationale, et des groupes locaux ont été créés. C’est le cas en Bretagne, avec notamment la création en 2022 d’un collectif sur le Trégor.

Celui-ci lance un cycle sur le « réemploi dans la construction et le paysage », de mai 2023 à avril 2024. Objectif : « Sensibiliser le grand public au réemploi, permettre aux professionnels et acteurs de la construction (communes, bailleurs) de gagner en compétences sur le sujet, encourager la construction d’un réseau local et une évolution des pratiques. Il s’agit de montrer que le réemploi est « faisable » et propose des réalisations de « qualité », tant dans le bâtiment, qu’au jardin ou dans les espaces publics.  », précise le groupe dans un communiqué.

Le cycle se compose de 4 rencontres. Certaines sont destinées au grand public, d’autres traitent d’aspects plus techniques et sont plutôt dédiées aux professionnel.le.s de la construction.

La rencontre numéro 1, baptisée « introduction sur le réemploi dans la construction », est en quelque sorte le « temps fort » du cycle. Elle se déroule sur plusieurs semaines, du 24 mai au 20 juin 2023.

 

Au programme de cette rencontre d’ouverture :

 

  • Le mercredi 24 mai à 20h : Projection du film « Hacer Mucho Con Poco » (« faire beaucoup avec peu »), au Café Théodore à Trédrez-Locquémeau, avec les associations Tohu Bohu et 20 000 docs sur la Terre.Le documentaire évoque l’architecture en Amérique Latine, où le contexte de crise permanente oblige à se réinventer et à innover avec les ressources locales.

    La projection sera suivie d’un temps d’échange.

  • Le jeudi 8 juin de 17h à 19h : Formation « Construire avec les matériaux de réemploi », par Mathilde Billet, architecte de formation, qui a travaillé 7 ans au sein de l’association Bellastock comme assistante à maîtrise d’ouvrage (A.M.O.) sur des projets de réemploi des matériaux de construction.Formation se déroulant à la Salle de Conférence de l’Espace Sainte-Anne à Lannion, et destinée au public professionnel et aux personnes intéressées. Sur inscription.
  • Le jeudi 8 juin à 20h30 : Conférence « Le réemploi : travailler avec la contrainte », par Catherine Rannou architecte, artiste, Professeure en école d’architecture et chercheuse au laboratoire CRH-LAVUE. La modération sera effectuée par Christophe Gauffent, directeur du CAUE 22. 

    Conférence tout public, sur inscription

     

  • Du 6 au 20 juin : Exposition « Matière grise ». Julien Choppin et Nicola Delon de l’agence d’architecture généraliste Encore Heureux ont monté en 2014 cette exposition qui propose de « penser plus pour consommer moins ». Pour eux « les architectes ne peuvent se dérober à la responsabilité du monde qui advient et donc à la nécessité d’imaginer ce qui, demain, doit exister ».Visible dans la Salle d’Animation de l’Espace Sainte-Anne à Lannion.

    Tout public, entrée libre.

    Pour en savoir plus sur l’exposition, notre article : http://www.eco-bretons.info/morlaix-lexposition-matiere-grise-a-la-manu-reflexion-collective-et-reemploi-dans-larchitecture/

 

Les rencontres suivantes mettront à l’honneur le partage de pratiques en terme de réemploi sur les chantiers, le cadre réglementaire du réemploi, et le réemploi dans le paysage.

 

 

Plus d’infos :

https://frugalite.org/2023/04/24-05-2023-au-20-06-2023-a-lannion-22-demarrage-du-cycle-reemploi-dans-la-construction-et-le-paysage/




Festivals bretons : A vélo jusqu’au pogo !

D’après l’étude « Décarbonons la culture » du Shift Project parue en 2021, un festival comme les Vieilles Charrues, qui accueille 280 000 festivaliers sur 4 jours en zone périphérique, émet potentiellement 15656 tonnes équivalent CO2. 80% des émissions d’un événement de ce type sont liées au transport, que ce soit celui des artistes, des équipes techniques, ou des festivaliers. Comment faire pour diminuer l’impact de ces trajets sur les bilans carbones des festivals ? Certains organisateurs mettent à l’honneur depuis quelques années le vélo, que ce soit pour venir à la fête, ou pour la logistique en interne. Exemple avec deux événements, tout deux accompagnés par les Collectif des Festivals, et qui se déroulent les 26, 27 et 28 mai : Art Rock à Saint-Brieuc, et Les Petites Folies d’Iroise à Lampaul-Plouarzel (29).

 

Le Festival Art Rock, à Saint-Brieuc 

Depuis quelques années, le Festival Art Rock, qui va fêter ses 40 ans les 26, 27 et 28 mai à Saint-Brieuc, place le vélo en bonne place sur l’affiche. « On déployait déjà des actions « basiques » en terme de développement durable », explique Carol Meyer, directrice du festival depuis 2018. « Et en 2019, nous avons mis en place un parking à vélos surveillé ».Une première initiative qui en a appelé d’autres : une « véloparade » a ainsi eu lieu en 2022, le dimanche matin, dans le centre ville de Saint-Brieuc, en compagnie de l’association Vélo Utile, avec un DJ Set.

Cette année, le festival lance la collecte de compost en vélo-cargo pour l’espace restauration (4000 repas en 5 jours) , avec l’entreprise briochine spécialisée Griffon Logistique. Et va utiliser d’autres vélos électriques avec remorques pour les livraisons et la logistique entre les différents sites du centre-ville, «Cela permet de remplacer la voiture pour tous les petits trajets du quotidien sur l’événement , précise Carol Meyer.

A noter aussi, l’initiative originale d’un festivalier, qui partira de Gif-Sur-Yvette en région parisienne pour rejoindre Saint-Brieuc à bicyclette, pour un voyage de 3 jours aller et 3 jours retour !

Art Rock, comme Les Transmusicales, Les Petites Folies, en Pays d’Iroise, Astropolis, Panoramas, et le Festival Photos de la Gacilly, fait aussi partie d’un programme national sur la mobilité, baptisé « Festivals en mouvement », et qui vise à réduire « les émissions de gaz à effets de serre liées au transport, à l’horizon 2030 ». « Cette année, une grande enquête sera menée auprès des festivaliers, pour connaître leur pratique en terme de mobilité pour venir sur l’événement », relate la directrice. Deux saisons d’expérimentation suivront, et un bilan sera fait en 2025.

Plus d’infos : https://www.artrock.org/

 

 

 

Les Petites Folies en Pays d’Iroise, à Lampaul-Plouarzel (29) 

Au festival Les Petites Folies, la réflexion sur la mobilité date aussi de l’avant-covid. « Dès 2019, nous avions déjà en tête un certain nombre de questionnements sur les déplacements, notamment pour les décarbonner », explique Yann Autret, directeur du festival, qui a par ailleurs profité de la période de crise sanitaire et d’annulation des événements pour se former et passer un Master en Ecologie Industrielle et Territoriale. Dès 2022, avec le retour du festival, est lancée une première étape de réflexion sur les mobilités. « Elle s’est déclinée autour de trois axes : le co-voiturage et la co-construction des mobilités avec les festivaliers et les acteurs du territoire, le développement des transports en commun avec la multiplication des cars, et un travail autour du vélo ». Sur ce dernier axe, une réflexion a été menée avec Brest à Pieds ou à Vélo (Bapav), afin de co-construire une « caravane » de festivaliers à vélo, au départ de la gare de Brest, ce qui permet aussi une intermodalité des transports, avec le train. Le groupe a été ainsi accompagné par Bapav sur un trajet d’une trentaine de kilomètres. « Quand les cyclistes arrivent au festival, on valorise leur implication. On cherche à sensibiliser à la pratique du vélo en zone péri-urbaine, où se situe Lampaul-Plouarzel, et en zone rurale. On veut montrer que c’est possible », déclare le directeur. L’expérience est reconduite pour l’édition 2023 du festival, qui accueillera également des ateliers de réparation de vélos, toujours avec Bapav.

Plus d’infos : https://www.lespetitesfolies-iroise.com

 

 

Pour en savoir plus sur le programme « Festivals en mouvement » : https://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/festivals-en-mouvement/




L’habitat, un secteur clé de la lutte contre le changement climatique

Le secteur du bâtiment est le principal poste de consommation d’énergie en France. Il concentre 44 % de la consommation d’énergie totale du territoire, loin devant le transport, qui y contribue à hauteur de 31 % environ.

A lui tout seul, le secteur du bâtiment émet plus de 123 millions de tonnes de CO2 par an, soit près du quart des émissions nationales. C’est pourquoi il constitue un domaine clé dans les programmes de transition énergétique et lutte contre le réchauffement climatique.

Rappelons en effet qu’ à travers la loi de transition énergétique pour la croissance verte ou encore la loi climat-résilience, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050. Cela signifie qu’il faudra arriver à un état d’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait.

Pour cela, une première échéance est fixée à 2030 : à cette date, il faudra avoir atteint 33 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique, et avoir réduit les consommations d’énergie finale de 20 % et d’énergie fossile de 40 % (par rapport à 2012).

Pour y parvenir, il convient de massifier les rénovations des logements en mettant prioritairement l’accent sur l’isolation, mais également sur la ventilation, le chauffage performant, l’éclairage naturel, les équipements économes, le développement d’énergies renouvelables ou encore la sensibilisation des occupants aux économies d’énergie.

Si tous les logements sont concernés, la réglementation relative aux « passoires thermiques » s’est récemment durcie et les logements classés G sur le diagnostic de performance énergétique n’ont par exemple plus le droit d’être mis à la location depuis le 1er janvier 2023, une interdiction qui s’étendra au fil des années aux logements classés F ou encore E.

Les constructions neuves sont également mises à contribution : depuis 2021, la réglementation thermique leur impose de produire autant voire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Elles doivent donc tirer profit d’une excellente architecture bioclimatique (baies vitrées orientées au sud…), une isolation renforcée, une ventilation performante, des matériaux écologiques, des équipements peu énergivores ou encore une production d’énergie renouvelable, passant par exemple par des panneaux photovoltaïques ou de l’éolien.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .