L’idée sortie. « Transition environnementale, est ce qu’on dépasse les bornes ? » à Rennes
Ce samedi 28 septembre, l’Hotel Pasteur à Rennes accueille une après-midi autour de la transition environnementale. Baptisée « Est ce qu’on dépasse les bornes? », c’est le premier événement grand public du projet IRIS-E, piloté par l’université Rennes2, et qui a pour objectif de «faire de la métropole rennaise et de la région Bretagne le laboratoire européen pour la transition environnementale ». Au programme de ce rassemblement gratuit : des animations, expos, fresques…pour s’interroger sur la situation environnementale sur le territoire.
Le projet IRIS-E, labo européen de la transition environnemental, a été lancé en 2023, et s’étend sur 10 ans. Il est porté par l’Université Rennes 2, et fédère 19 partenaires et soutiens, tels que l’Insa Rennes, Sciences Po Rennes, la Région Bretagne, l’Inrae, Rennes Métropole, Eau du Bassin Rennais…
Son ambition : faire de la métropole rennaise et plus largement de la région Bretagne « e laboratoire européen pour la transition environnementale. ».
Le projet s’articule pour cela autour de 3 axes :
Un Hub pour les sciences participatives
Le financement de projets de recherches
La transformation des formations, pour faciliter le passage à l’action
L’événement de samedi 28 septembre, baptisé « Est ce qu’on dépasse les bornes ? », est le premier événement grand public organisé par IRIS-E. Il viendra « alimenter une démarche de recherche action, inspirée de la théorie du Donut », peut-on lire sur le site internet du projet.
Au programme de l’événement de ce samedi, qui se déroulera de 14h30 à 20h, à l’Hotel Pasteur de Rennes : des animations, des expos, des fresques, des temps d’échanges…pour s’interroger collectivement sur la situation sur le territoire : quelles limites environnementales sont dépassées à Rennes ? Les besoins essentiels sont-il garantis ? Comment retrouver un équilibre ?
On pourra ainsi assister à des « conversations croisées » de 14h à 19h : une « université flottante » permettra de recueillir les témoignages des participant.e.s sur 7 grandes thématiques : habiter, manger, boire, prendre soin, se déplacer, travailler, coopérer. De 14h à 18h30, on pourra participer à une fresque « la bouée des transitions ». l’association brestoise Le Lieu Dit animera un « stand des transitions » en continu de 14h à 19h, on l’on pourra identifier et partager des solutions locales. L’Etabli des Mots, librairie indépendante coopérative, sera également sur place et proposera des ouvrages en lien avec la transition écologique.
Les enfants ne sont pas publiés : il pourront participer à un atelier « Rêver, créer et habiter un territoire en commun », dédié au 6-12 ans.
PSST…. NOUS AVONS TOUJOURS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN ! Nous sommes un web média associatif, basé à Morlaix qui met en avant les actrices et les acteurs des transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires dans nos territoires de Bretagne. Outre, notre site d’information, alimenté par notre journaliste-salariée et par des plumes citoyennes bénévoles, nous menons ponctuellement des actions de sensibilisation aux transitions et de formation aux médias citoyens avec des interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires. Pour tout cela, nous avons le soutien de collectivités territoriales et de l’Etat. Percevoir de l’argent public pour nos activités d’intérêt général fait sens pour nous. Pour autant, votre participation citoyenne nous est essentielle :- vos envies d’écrire, ou de photographier, ou de podcaster des initiatives de transitions dans les cinq départements de Bretagne historique.- vos contributions financières pour continuer de mener à bien nos projets en 2024, notamment nos « Portraits de femmes en transition ». – vos implications dans notre vie associative.
Des éco-aventuriers à vélo sensibilisent les enfants à la protection des arbres
Du 6 au 22 septembre, Philomène Le Lay, éco-aventurière et artiste itinérante, a parcouru les routes d’Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique et du Morbihan, à vélo, accompagnée par Gemma Anglesio. Un tour de Bretagne de 520 kilomètres entrecoupé d’escales dans les écoles pour des ateliers pédagogiques et ludiques de sensibilisation autour de l’arbre et la forêt, et qui s’est terminé par une opération de plantation. Rencontre avec les deux jeunes femmes engagées, et avec Charlie, éco-aventurier lui aussi, qui les a rejoint sur la dernière étape de la tournée, au Faouët (56).
Le rendez-vous est donné ce vendredi après-midi, à l’école primaire Notre-Dame du Sacré Coeur, dans le bourg du Faouët. Située au Nord de Lorient, sur la route qui mène à Carhaix puis Roscoff, la commune est connue pour ses deux chapelles et ses magnifiques halles. Et le cadre sauvage qui l’entoure, notamment la Forêt de Pontcalleck et la Vallée du Scorff.
C’est bientôt l’heure de la sortie des classes. Quelques parents attendent déjà leurs enfants près de l’entrée. A l’intérieur, l’ambiance est calme. Mais méfions-nous des apparences… Au fond d’un couloir, une porte s’ouvre sur une petite salle où l’ambiance est à la bonne humeur. Des élèves de CM1 sont en train de peindre sur une grande toile tendue sur un mur. Une fresque est ainsi en train de prendre vie. On peut y voir un bel écureuil, un chêne, un geai, quelques glands, l’esquisse d’un sanglier… Le résultat d’ateliers à la fois pédagogiques et ludiques animés par Philomène Le Lay, accompagnée de Gemma et Charlie. « On essaie de les faire parler des arbres, de ce qu’ils connaissent sur le sujet », glisse Philomène. C’est autour de ceux-ci que la jeune femme a choisi d’axer son nouveau périple en vélo à travers la Bretagne, et baptisé « (Re)Tour vert le vivant », soutenu par la Fondation de la Mer. Parties de Beignon, non loin de la forêt de Brocéliande, Philomène et Gemma ont ainsi parcouru l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, à la force des mollets. Le soir venait le temps des bivouacs, ou des nuits chez l’habitant. Une manière d’être « en immersion dans la nature », et de laisser place à l’imprévu. Un tour qui a été ponctué d’escales dans des écoles, afin de sensibiliser les élèves à l’importance des arbres, des forêts, et de leur protection. « Les enfants ont un attrait très naturel pour tout cela, et il faut le cultiver », souligne Philomène.
Celle qui se définit comme « éco-aventurière » a une formation d’artiste, et a voulu mêler ses compétences à sa passion pour le vélo. Une passion qui n’a pourtant pas été évidente. « Quand j’étais petite, mon père me faisait faire beaucoup de vélo. J’étais asthmatique alors c’était très difficile, j’ai complètement arrêté. Par contre, j’ai toujours eu envie de découvrir le monde », se remémore-t-elle. Fascinée par l’Amérique Latine et l’Amazonie, elle rêve d’y partir, sac au dos, comme dans une histoire qu’elle lisait étant petite. Son frère la persuade alors de se remettre à la bicyclette. Les voilà donc partis une semaine en France à vélo, puis un mois au Canada. Le déclic pour Philomène, qui devient « complètement mordue ». Elle part alors au total un an et demi en Amérique Latine, en Océanie (Nouvelle-Zélande, Australie, Tasmanie) en 2021, et en Asie du Sud-Est en 2023. A chaque fois elle sillonne les différents pays à vélo. « Maintenant, j’ai beaucoup de mal à me déplacer autrement », affirme-t-elle ! Tout ce que j’ai pu voir dans la nature, les animaux, en France ou ailleurs, c’est grâce à la lenteur, au calme et au silence procuré par le vélo ».
De ses odyssées en deux roues sont nés trois livres : le premier en solo, sur l’Amérique Latine, le second en duo avec son frère, sur leur voyage en Océanie, et le troisième, toujours à deux, sur l’Asie du Sud-Est.
Philomène a aussi rejoint le collectif Projet Azur en 2021, une association majoritairement féminine créée en 2020 qui organise des éco-aventures sur différents territoires, en mobilité douce, sur plusieurs semaines ou mois, avec un objectif de sensibilisation. Elle a ainsi descendu le cours de la Loire en 2022, à la nage et en vélo, pour alerter sur la protection de la biodiversité.
« Un beau challenge »
L’éco-aventurière a réussi à embarquer Gemma dans son aventure bretonne à la rencontre des plus jeunes. Pas spécialement adepte du vélo, la jeune femme, en service civique, a eu l’occasion de faire se rencontrer sa passion pour la photo et la vidéo, la découverte de l’animation, et sa sensibilité au vivant. « C’était un beau challenge, je suis très contente de l’avoir fait », raconte-elle.
Charlie, qui a participé à cette dernière étape, est lui plus aguerri. C’est durant le premier confinement qu’il a pris conscience « de ce à quoi pourrait ressembler le monde si on continuait à vivre dans cette surconsommation totale ». A l’époque étudiant en ingénierie aéronautique, il regarde des vidéos sur la permaculture, la vie en yourte… et les voyages en vélo, qui provoquent chez lui une remise en question. « Surtout sur mon futur métier et sur l’utilisation de l’avion qui contribue au réchauffement climatique ». Il décide alors de partir six mois en vélo pour un premier tour de France en solitaire, et découvre par la suite « la famille des éco-aventuriers français ». Depuis, il part tous les étés sur les routes, et désire dorénavant se reconvertir en professeur. « Aller sensibiliser dans les écoles, c’est une bonne expérience », estime-t-il. « Ce que j’aime, c’est le fait de voyager, et de parler aux jeunes de valeurs qui me sont chères, comme par exemple la sobriété heureuse ou l’importance de la biodiversité ». Et ainsi planter une petite graine auprès des enfants, qui portera sûrement ses fruits dans le futur.
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A la « Manu » de Morlaix, ce que les artistes font aux Jardins, ce que les Jardins font aux artistes
Montage photos de : Gérard Rouxel, Laurence Mermet, Ximena de Leon Lucero, Jacqueline Ledoux, Elise Hallab.
Le premier volet de ce triptyque d’articles consacré à la renaissance si singulière des Jardins de la Manufacture des tabacs de Morlaix, se focalisait sur celui qui en a la charge, Tiphaine Hameau, « un humain du sensible et du geste compagnon de la plante ». Se présentant avec justesse comme artiste-jardinier nourri par l’Arte povera et le Land art, il lui tient à coeur de proposer à d’autres artistes d’entrer en dialogue fécond avec les Jardins sous différentes formes : résidences, expositions, spectacles.
Réalisé avec le concours et la plume de Tiphaine Hameau ainsi que celles des autres artistes que ce 2ème volet vous invite à découvrir.Deux d’entre elles sont en sortie publique de résidence du 25 au 29 septembre 2024.
Volet 2 – Parmi les artistes que les Jardins de la Manufacture accueillent, le photographe Gérard Rouxel, la graveuse/dessinatrice Ximena De Leon Lucero et la plasticienne Elise Hallab. Les deux premiers vivent à Morlaix et co-animent COURANTs D’ART dans une ancienne tannerie de Plourin-les-Morlaix où se déroulent expositions et ateliers partagés.
Gérard Rouxel travaille en immersion dans différents lieux pour saisir l’invisible, ce que l’on ne définit pas mais qui constitue l’esprit des lieux. Très touché par ses rencontres au fil des saisons avec Tiphaine Hameau et les Jardins, le photographe y est intervenu à plusieurs reprises ces dernières années.
Entre novembre 2021 et mai 2022, dans le cadre d’un projet d’éducation artistique et culturelle (EAC) proposé par l’association Les Moyens du bord, avec Ximena De Leon Lucero, il a accompagné les élèves de deux écoles primaires locales…En-quête(e) de lumières(s)*.
Gérard Rouxel a ainsi initié les élèves de l’école publique bilingue (français-breton) Jules Ferry de Saint-Martin-des-Champs, à l’art subtil de saisir l’ombre et la lumière dans les Jardins de la Manufacture : « Au-delà de l’apprentissage de la photographie, les élèves capturent les images qui parlent à leur sensibilité, à leurs cinq sens. C’est un travail sur l’imaginaire et l’invisible », confiait-il à Ouest-France**. Et quels lieux plus sensoriellement inspirants que ces Jardins !?!
Photo : Les Moyens du bord
Puis en Juillet 2023, dans le cadre d’une sortie de résidence qu’il nous présente ci-dessous, le photographe a fait découvrir ses images sur les murs de la Manufacture, marqués par les traces du temps et plus surprenant, en terrarium, c’est-à-dire des bocaux fermés dans lesquels les photos cohabitent et co-évoluent avec le substrat végétal également présent.
De son côté, Ximena De Leon Lucero pratique la taille douce sur cuivre, le monotype et le dessin. Le plus souvent elle mélange le trait puissant et net du burin à celui sensible et doux de la pointe sèche. Si le projet EAC** de découverte de la gravure qu’elle a mené avec les élèves de l’école publique bilingue morlaisienne Poan Ben ne les ont pas conduit.es jusqu’aux Jardins de la Manufacture, ce n’était que partie remise puisque Ximena y oeuvre actuellement, avec une autre artiste, Élise Hallab.
Leurs résidences que la plume de Tiphaine Hameau nous décrit maintenant, s’appuient pour chacune sur un temps de recherche, d’expérimentation, de restitution puis de médiation. Leurs réalisations seront visibles par le public du mercredi 25 au dimanche 29 septembre de 15h à 19h30. Un temps de rencontre avec Élise le mercredi 25 de 16h à 19h puis avec Ximena le vendredi 27 de 16h à 19h.
« Dans les ombres du jardin (se balade une chèvre…) »
La résidence de Ximena De Leon Lucero repose sur deux axes de recherche : les ombres, comme le cliché d’un instant figé et, d’autre part, les traces sur l’écorce des arbres du jardin. Le présent du jardin : les ombres, dans leur instant de vie éphémère. Attraper l’expression d’un instant, de capter une « pose » de la nature dans le plus haut de sa force, dans un moment d’apogée lumineux, comme le « Mié » dans le Kabuki japonais. L’âme d’un instant précis, à un moment précis, dans un lieu précis et emblématique du jardin : l’abri de son gardien. Pour ce faire : du papier d’essences naturelles (Aguagami – kitakana – kizuki) et des crayons…
Photos Ximena De Leon Lucero : Janvier 2024_ombres Graphite sur papier Japon – Mai 2024_écorce Graphite sur papier japon
« Le passé du jardin : il était une fois une chèvre, gentille bête qui, grâce à son appétit féroce, dévora les ronces d’un verger abandonné. La chèvre permit de renouer avec la plénitude de l’espace, on put l’arpenter à nouveau, on doit beaucoup à la chèvre. Hélas, c’est aussi la chèvre qui, dans son appétit féroce, blessa malencontreusement et fatalement de nombreux arbres. Comme un retour des choses, qui voudrait que des éléments partent pour que d’autres prennent place à leur tour, des moulages de troncs rongés, des « gravures sur arbres », des impressions et des objets, tenteront de garder le passage de l’animal et la trace de ce temps qui fut. »
Couleurs des plantes invasives et d’autres de la saison d’été
Élise Hallab, qui n’est pas une inconnue pour Eco-Bretons***, vit et travaille à Nantes aux Ateliers Bonus. Après avoir effectué ses études d’art entre Brest, Nantes et Bruxelles, elle poursuit ses travaux en édition et sérigraphie. Depuis 2015, elle explore les potentialités des encres naturelles en sérigraphie à partir de cueillettes et de collectes de végétaux. Ses travaux artistiques collectifs ou personnels questionnent les notions de paysage, de couleur et de saisonnalité en relation avec la matière première. L’artiste avait notamment fait pousser des plantes tinctoriales dans le jardin solidaire de Morlaix, au cours de l’été 2022, pour en extraire le jus servant à fabriquer ses encres.
Sa résidence actuelle dans les Jardins de La Manufacture s’inscrit en regard du travail de Tiphaine Hameau concernant le rangement des déchets organiques et l’organisation des espaces, le dessin du jardin et parfois la géométrie ; mais aussi par l’aspect patrimonial du jardin et de recherches autour du lin morlaisien. En effet, sa démarche artistique consiste, en arpentant le paysage, à glaner au gré des saisons feuilles, fleurs, fruits, écorces, matériaux utilisés pour la fabrication des couleurs. À partir de ses récoltes, le jus coloré obtenu est travaillé pour être utilisé comme encre de sérigraphie ou comme bain de teinture.
Photos Elise Hallab : composer, cueillir, lire
Si la démarche de Tiphaine Hameau entre en belle résonance avec la volonté de Morlaix Communauté d’accorder une place particulière aux artistes contemporain.es dans les Jardins de la Manufacture des Tabacs, elle n’est pas sans poser un problème inédit à cet écrin de nature. En effet, la qualité du programme d’interventions artistiques proposées*** conjuguées à la magie du lieu, ont pour conséquence d’attirer de plus en plus de monde, au point qu’il s’agit de trouver un équilibre entre la nécessaire quiétude des vivants non-humains de ces Jardins et la volonté de faire découvrir ses trésors vivants, ce par l’instauration d’une jauge de participant.es. Gageons que, de mieux en mieux renseigné, le public saura pratiquer l’art de la patience, si chère aux jardinier.es.
Prochainement : le 3ème et dernier volet de ce triptyque consacré aux relations qu’entretiennent avec les Jardins les étudiant.e.s de BTS gestion et protection de la nature du lycée de Suscinio de Morlaix dans le cadre de leurs projets.
**** Avec les rencontres estivales Station verger, entresort sonore, manuel, ludique et poétique du collectif Les Aimants et Les monologues en plein champ, lecture-promenade musicale de l’écrivaine-comédienne Stéphanie Tesson accompagnée par Olivier Depoix/accordéon, et Emmanuelle Huteau/clarinette-tuba-chant qui ont enchanté les participant.e.s.
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Les Journées Européennes du Patrimoine, une bonne occasion de parler aussi transition écologique
Une nouveauté à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine : l’organisation par le Ministère de la Culture et l’association 2Tonnes d’ateliers inédits et gratuits, baptisés « Cultivons notre avenir », sur une cinquantaine de sites en France, dont 2 en Bretagne. Objectif : créer des temps d’échanges avec le public pour « trouver des solutions et agir ensemble », et parler d’écologie de manière concrète. Explications.
Les désormais traditionnelles Journées Européennes du Patrimoine ont lieu ce week-end, les 21 et 22 septembre. L’occasion pour beaucoup de découvrir ou redécouvrir des sites ou monuments locaux, parfois accessibles exceptionnellement, tels que châteaux, phares, manoirs, musées, chapelles… 28 000 lieux sont ainsi ouverts au public.
Cette année, le Ministère de la Culture propose avec l’association 2Tonnes une nouveauté : des ateliers « Cultivons notre avenir », ouverts à toutes et tous, pour « parler d’écologie de manière concrète et positive, en créant des espaces de dialogue et d’échange pour trouver des solutions et agir ensemble. ».
2Tonnes est une association créée en 2021. Pourquoi ce nom original ? Car c’est « l’empreinte carbone moyenne par habitant.e que nous devrions atteindre en 2050, notamment pour respecter l’engagement de l’Accord de Paris. », explique l’association sur son site internet. Elle est connue pour avoir créé les ateliers immersifs du même nom, qui permettent, en 3 heures et en équipe, de se projeter en 2050 et de découvrir quels peuvent être les leviers à activer individuellement et collectivement pour arriver à une société bas carbone.
Ce week-end, on pourra retrouver des bénévoles de l’association 2Tonnes sur une cinquantaine de sites en France Métropolitaine et dans les Dom-Tom. Ils et elles animeront des ateliers « Cultivons notre futur », auxquels le public pourra assister gratuitement, sans inscription préalable. En groupe, on pourra ainsi participer à des quizz interactifs de 45 minutes, « permettant la prise de conscience des moyens d’action les plus efficaces pour réduire son empreinte carbone et donner envie d’agir, à son échelle et avec ses moyens », explique l’association.
En Bretagne, deux sites sont concernés :
Dans le Finistère : à la Bibliothèque de Gouesnac’h
Dans le Morbihan : à Arzon, et au calvaire monumental de Guéhenno
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Le forum engagé Séisme revient pour une nouvelle édition à Rennes
Le forum Séisme, dédié à l’engagement en faveur des transitions écologiques et sociales dans les métiers, revient pour une nouvelle édition à Rennes les 25 et 26 septembre. Au programme : tables-rondes, ateliers, témoignages, avec de nombreux spécialistes, un « Village des solutions » et des acteurs et actrices du territoires : associations, coopératives, collectivités…
L’aventure Séisme est née suite à la réalisation du documentaire « Ruptures », qui traitait de la quête de sens des jeunes diplômé.e.s, perdu.e.s face à la crise climatique. Réalisé par Arthur Gosset et co-produit par Hélène Cloitre, il a été diffusé dans plus de 600 lieux, dont 160 établissements d’enseignement supérieur. Pour aller plus loin, Hélène et Arthur décident alors en janvier 2023 de créer l’association Séisme. Un premier grand forum du même nom est organisé à Rennes, en octobre. Objectif de l’événement : mettre en lumière les « voies à impacts écologiques et sociales ». Plus de 4300 personnes y participent, dont 2500 étudiant.e.s et 1500 professionnel.le.s du territoire. Un succès entraînant une nouvelle édition 2024, qui va se dérouler les 25 et 26 septembre, toujours à Rennes
Au programme de ce « forum de l’impact et de l’engagement qui bouscule le monde du travail » : des stands, des tables-rondes, des ateliers, des témoignages…
La première journée, mercredi 25 septembre, s’ouvrira ainsi sur une table-ronde intitulée « Est-il possible pour tout le monde de s’engager dans son travail ? ». Des temps d’échanges et de témoignages émailleront la journée, comme par exemple autour de la revalorisation avec la recyclerie rennaise La Belle Déchette, l’association Rennes du Compost et Underdog, spécialiste de l’électroménager reconditionné, ou encore autour de la forêt et du climat avec le REEB et Clim’actions, un atelier avec des trucs et astuces pour organiser son événement responsable, un quizz sur les règles avec Marguerite et Cie…
Le jeudi, d’autres rendez-vous seront toujours au programme. Les discussions porteront notamment sur le pouvoir de l’influence dans la bataille écologique, la redynamisation des territoires ruraux avec l’anthopologue Damien Deville, la justice sociale avec Yann Manzi d’Utopia56, les low tech avec Clément Chabot du Low Tech Lab, l’indépendance des médias avec Guillaume Meurice et la directrice générale de Médiapart Cécile Sourd, l’effondrement avec XR Rennes…
Pour clôturer le forum, une grande soirée aura lieu Salle de la Cité avec l’humoriste Swann Périssé et la chanteuse Zélie.
Durant les deux jours, une centaine d’exposant.es seront présent.es sur le « Village des Solutions » : entreprises, associations, collectivités, écoles, coopératives, services publics…. tels que Enercoop, La Nef, Les Shiffters, Breizh Alec, Kengo, La Fresque du Climat, Le Lieu-Dit, Al Lark, Comme Un Etabli, BatyLab, l’Atelier Tro Heol, le Collectif Paille Armoricain, France Nature Environnement, Maison Glaz, Université de Rennes…
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A voir. Le fabuleux destin d’Anaïs la paysanne-herboriste en « 2 chapitres »
Anaïs est de retour ! La « guerrière » qui s’en allait à la conquête de son destin de paysanne-herboriste non loin de Saint-Malo il y a 10 ans, puis qui a rencontré le grand amour en Afrique avec Seydou, revient dans le documentaire de Marion Gervais, baptisé « Anaïs, 2 chapitres ». Il est le fruit d’une belle idée : réunir les deux films précédents en un seul, pour mieux suivre les aventures personnelles et professionnelles de la jeune bretonne et dérouler le fil de sa vie sur 10 ans. Un beau documentaire positif et attachant qui sort ce mercredi en salles.
Déterminée, sensible, révoltée… elle est tout cela à la fois, Anaïs. On l’a découverte il y a maintenant 10 ans dans le documentaire de Marion Gervais, « Anaïs s’en va-t’en guerre ». Non issue du monde agricole, elle rêvait de s’installer pour cultiver des plantes aromatiques et médicinales, qu’elle voulait transformer en tisanes. Dehors par tous les temps, sans eau courante ni électricité, on la voyait se démener contre les caprices du temps et ceux d’Enedis, lutter pour avoir un endroit où cultiver et se faire respecter en tant que jeune femme dans le milieu agricole. On la voyait aussi partir à la rencontre du célèbre cuisinier Olivier Roellinger, qui allait bientôt succomber à ses tisanes. Comme beaucoup d’autres, séduits par cette héroïne qui ne se laisse pas faire et qui souhaite être libre. Succès lors de sa diffusion, le film a permis trois ans plus tard à Anaïs, via une campagne de financement participatif, d’acquérir une ferme où s’installer, en partie grâce aux 19 000 euros récoltés.
En 2019, la jeune cultivatrice de plantes se lance dans l’écriture d’un livre, pour raconter son histoire, et notamment son enfance et adolescence. C’est à la même époque qu’elle part en Afrique et tombe éperdument amoureuse de Seydou, au Sénégal. Ils se marient en Casamance. En 2021, le jeune marié arrive en France pour s’installer avec Anaïs sur son exploitation. C’est à ce moment que Marion Gervais, qui a cultivé une solide amitié avec la jeune femme et n’a jamais cessé de la suivre durant toutes ces années, reprend sa caméra pour filmer cette nouvelle étape. De là est né le deuxième film, « Anaïs s’en va aimer », en juin 2023. On y retrouve la jeune femme sur ses terres, aux prises cette fois avec l’administration française parfois kafkaïennes, et à une vie de couple avec ses hauts et ses bas. C’est aussi l’occasion d’évoquer la montée du Rassemblement National dans les sondages en ce printemps 2022… Mais l’amour résiste, et un bébé vient illuminer la vie des jeunes paysans.
Ces deux films documentaires, Marion Gervais a décidé de les réunir désormais en un seul, baptisé « Anaïs, 2 chapitres ». Une belle idée qui nous permet de revenir sur le parcours d’Anaïs, et d’assister aux grandes étapes qui jalonnent sa vie de jeune adulte, sur les plans professionnels et personnels. Une très belle évolution, qui ne se fait pas toujours sans heurts, mais qui est joliment racontée par le regard bienveillant de la réalisatrice. Un film positif, rafraîchissant et attachant.
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