A Morlaix, des frites bio, locales, et à vélo !

« On perd pas l’nord », c’est le nom de la friterie itinérante à vélo qu’on verra bientôt sillonner les routes de Morlaix et ses environ proches. Au guidon : Clément De Larochelambert et Léa Lateur, deux ch’tis qui veulent faire (re)découvrir les frites, la fricadelle, la flammiche…à base de produits locaux et bios. Réduction des déchets, réutilisation de matériaux, mobilité douce, inclusion du public…sont aussi au menu.

Des frites, des frites, des frites ! Et surtout des bonnes. C’est parce qu’ils voulaient retrouver le goût de leurs chères frites du Nord que Léa et Clément, deux ch’tis habitant désormais dans le Finistère Nord se sont lancés dans un projet original : la création d’une friterie itinérante, à vélo. « Tout est parti d’une blague » rembobine Clément. « On s’est dit que puisque les frites nous manquaient, on n’avait qu’à créer notre propre friterie ! Mais avec nos valeurs : ouverte au plus grand nombre, éthique, bio, locale ». Un projet qui s’inscrit aussi en parallèle à celui-ci de tiers-lieu, porté par le collectif Joyeux Chahuts, auquel Clément et Léa appartiennent.

Baptisée « On perd pas l’ Nord », la friterie du duo sillonnera le territoire de Morlaix et des communes proches. Il y aura quatre point de vente : deux le midi, et deux le soir, à Morlaix, Plouezoc’ch et Plougasnou. « Pas trop loin, car on sera à vélo ! », rappelle Clément. On pourra aussi retrouver la friterie sur des événements locaux, une fois par mois dans l’idéal.

Côté menu, les deux nordistes vont proposer des frites, avec des pommes de terre de variété Maiwenn, en bio, issue de la production locale de la ferme « Savez-vous planter des choux », de Saint-Pol-de-Léon. Elles seront cuites grâce à de la graisse végétale, et non à partir de graisse de bœuf, comme c’est le cas traditionnellement. On trouvera également, outre des soupes et salades bios, des plats du Nord telles que la flammiche au maroilles ou encore la fameuse fricadelle en version végétarienne. « Pour celle-là, on va travailler avec la boulangerie des Cent Marches à Morlaix, qui va nous fournir du pain invendu », précise Clément. Limiter les déchets est aussi l’un des objectif de la friterie : on pourra venir avec son propre saladier, et bénéficier d’une remise de 5% sur le tarif. Les équipements utilisés dans la friterie seront également de seconde main. Le duo n’oublie pas non plus la sensibilisation du public. « On va essayer de se poser dans des endroits où il pourrait y avoir aussi des animations, par exemple près de la bibliothèque du quartier de la Boissière. On peut imaginer des ateliers autour de la réduction des déchets, avec d’autres acteurs ».

Et pour la circulation de la friterie ? Léa et Clément utiliseront leurs guiboles et leurs vélo. Une carriole sera accrochée derrière, réalisée suivant un modèle de châssis développé par l’association ligérienne Véloma. La structure sera fabriquée à base de matériaux de récupération ( bois, inox…), en compagnie de la recycleie Le Repair, basée à Pleyber-Christ. « Et on travaille aussi à la conception avec Roold, atelier basé à Saint-Thégonnec, qui récupère des vélos hors d’usage et réutilise les cadres pour en construire de nouveaux », développe Clément.

Avant de se lancer sur les routes du secteur de Morlaix avec leurs frites et autres fricadelles, Clément et Léa ont lancé un financement participatif sur le site breton Kengo. Objectif : collecter des fonds pour le démarrage de leur activité, prévue pour décembre : achat et montage du châssis de la carriole, achat des matériaux pour la fabrication, aménagement de l’espace….

Pour apporter sa pierre (ou sa patate) à l’édifice (ou à la friterie), c’est par ici : https://kengo.bzh/projet/4762/on-perd-pas-lnord




L’idée sortie. L’éco-habitat ouvre ses portes

Ce week-end ont lieu les désormais traditionnelles « portes-ouvertes » du réseau Approche Eco-Habitat. Au programme de cette treizième édition, 29 réalisations en habitat écologique, à découvrir dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.

Approche Eco-Habitat est un réseau breton fédérant plus de 100 adhérents, professionnels, citoyens, ou élus, tous engagés dans une démarche d’habitat durable. L’association a pour objet de « Promouvoir un habitat, des lieux de vie et de travail sains, économes en ressources, matériaux et énergie, respectueux de l’environnement, de la culture et des générations futures ». Elle organise pour cela des formations, conférences, ateliers, cafés-débats, speed-meeting de l’habitat écologique…et une opération portes-ouvertes annuelles.

L’édition 2024 de ces portes-ouvertes a lieu ce week-end. Au programme : pas moins de 29 réalisations à visiter, autour des thèmes du neuf, de la rénovation, de l’agrandissement, de l’aménagement intérieur, du patrimoine, de la construction bois…On pourra par exemple découvrir une rénovation thermique à Ploumoguer (29), une extension bois sur deux niveaux à Plouzané (29), un assainissement par phytoépuration à Douarnenez (29), la réhabilitation d’une ancienne ferme à Plouha (22)…Toutes les visites seront l’’occasion d’échanger avec les propriétaires et les professionnels, artisans et concepteurs, qui sont intervenus sur les chantiers.

Plus d’infos : https://www.approche-ecohabitat.org/portes-ouvertes-2024/




Ce week-end à Lorient, les « Journées d’automne de la bio » à l’occasion des 20 ans de l’association Bio Consom’acteurs

(Plume Citoyenne) L’association Bio Consom’acteurs agit pour une alimentation et une agriculture respectueuses de l’humain et de la nature, des fourches et des fourchettes. Elle agit quotidiennement en faveur de l’accessibilité, théorique et matérielle, de l’alimentation Bio, locale, et équitable. Elle organise ce week-end à Lorient les « Journées de la bio » pour fêter ses 20 ans.

On distingue trois axes principaux qui composent l’action de BCA :  

– Informer le grand public des questions liées à la Bio, grâce à notre newsletter mensuelle et étoffée, notre site internet riche et fraîchement relooké, notre activité sur les réseaux sociaux et notre présence sur des événements tout public (salons, festivals, marchés…). BCA a également co-produit un certain nombre d’outils de communication : des infographies, des livrets, des affiches. Pour l’information, tous les supports sont bons !

– Sensibiliser le grand public, en particulier les enfants, aux enjeux liés à l’agriculture et à l’alimentation. Bio Consom’acteurs est une association d’éducation populaire, et croit fermement à l’importance de la conscientisation pour rendre les citoyens et les citoyennes acteur.ices de leur société, de leur santé et de leur planète ! L’éducation populaire est une réponse aux urgences environnementales que nous affrontons, c’est pourquoi BCA intervient dans des écoles, des collèges, des lycées, organise des concours d’éloquence, anime des ateliers…

– Mobiliser la société civile, aux-côtés de collectifs dont nous faisons partie, pour interpeller les politiques, diffuser des pétitions, organiser des assemblées, participer à des évènements militants. De trop nombreuses fois le glas a sonné : réunissons-nous, fédérons-nous, mobilisons-nous !

Au-delà de la stricte alimentation, Bio Consom’acteurs accompagne le changement vers des modes de consommation durables, éthiques et solidaires en phase avec les défis sociaux, environnementaux et économiques d’aujourd’hui et de demain.

Cette année, l’association Bio Consom’acteurs fête ses 20 ans!

En l’honneur de ces 20 années d’actions en faveur d’une alimentation Bio, locale et équitable, nous réunissons une grande partie des acteurs et actrices de la Bio afin de nous fédérer et de massifier ce grand projet que nous portons ensemble : une Bio accessible à toutes et tous. Bio Consom’acteurs organise donc les Journées d’automne de la Bio à la Cité de la Voile à Lorient les 19 et 20 octobre 2024.

Ce week-end a pour ambition d’être un temps politique majeur autour de l’agriculture et de l’alimentation biologiques, regroupant un ensemble d’acteurs associatifs, d’élu·es, de collectivités, de militants et militantes, etc. Le dimanche, nous souhaitons aboutir à l’appel de Lorient, un texte commun qui réaffirmera la nécessité d’une agriculture et d’une alimentation saines, durables et accessibles à toutes et tous. Marc Dufumier et Stéphanie Pageot marrainent et parrainent l’événement.

Nous préparons aussi la publication d’un ouvrage collectif, co-écrit par différentes parties prenantes de la Bio et de ses enjeux. Les différents textes s’articuleront autour de la question suivante :  « Quelle(s) forme(s) peut prendre la défense d’une agriculture et d’une alimentation saine et durable ? ». La maison d’édition Rue de l’échiquier, dont l’histoire est étroitement liée avec nos intérêts écologiques, nous accompagne dans cette aventure littéraire et politique.




« Argoat », un documentaire sur la faune de la Bretagne des terres

Vincent Rannou est un photographe originaire du Faouet dans le Morbihan, spécialisé dans la photo sauvage animalière. C’est en 2017 qu’il découvre, initié par son frère, ce qui deviendra sa passion : saisir les animaux sur pellicule. En 2021, il sort son premier livre de photos, intitulé « Connexion sauvage ». L’année suivante, il se lance dans une réédition de l’ouvrage, et dans la réalisation d’un long-métrage documentaire du même nom.

Son nouveau film, « Argoat », est projeté dans les salles bretonnes à l’occasion d’une tournée d’avant-première. Avec ce documentaire, on embarque avec le photographe pour découvrir la faune de « l’argoat », la Bretagne des terres.

Issu d’un travail de deux ans, ce documentaire nous permet de suivre Vincent Rannou dans sa quête de photo des animaux sauvages, en Bretagne, et plus précisément dans les terres, ce qu’on nomme « l’argoat », par opposition à « l’armor », les côtes. Armé de sa tenue de camouflage et de divers dispositifs lui permettant de se cacher, il reste ainsi de longue heures à attendre le passage d’animaux sauvages. On découvre alors des ragondins, des oiseaux, des canards, des foulques, des hérons…dans les marais de Bretagne intérieure. Mais aussi des rapaces, des chevreuils, des cerfs, des renards, des blaireaux…et des pics noirs, dans les forêts. Les insectes se dévoilent aussi sous l’objectif du photographe. C’est toute une faune du quotidien qui se dévoile grâce aux superbes images du film, parfois prises de nuit grâce à des pièges photos disposés dans des endroits stratégiques. Une séquence est particulièrement marquante : celle du brame du cerf, on l’on observe dans la semi-obscurité ces animaux pousser des cris rauques impressionnant, pour attirer l’attention des femelles et défier les autres mâles. Une ambiance magique…

Le film « Argoat » de Vincent Rannou est visible en avant-première dans de nombreuses salles bretonnes, tout au long de cette fin d’année 2024 : en Ille-Et-Vilaine fin octobre, dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor ensuite. Pour les Finistérien.ne.s, ne ratez pas la séance du 2 novembre au cinéma le Bretagne à Saint-Renan ! D’autres dates suivront début 2025.

Plus d’infos : https://an-aer.bzh/




« La nuit des dragons », à la recherche des salamandres en Bretagne

Cet automne, on part à la recherche des salamandres, avec « La nuit des dragons » ! L’animal, espèce protégée, mérite toute notre attention, car son habitat est menacé. Dans le cadre de l’Observatoire Herpétologique de Bretagne, animé par Bretagne Vivante et Vivarmor, on peut collaborer à cette grande opération de science participative, et ainsi contribuer à mieux connaître cette espèce.

Salamandra Salamandra, alias la salamandre. Cet animal est une espèce d’urodèle, comme les tritons, qui ont eu aussi la particularité de garder leur queue à l’âge adulte. Les salamandres tachetées sont facilement reconnaissables à leur couleur noire et jaune. On les trouve dans toute la France. Elle aime les sous bois, les massifs forestiers, les landes, le bocage, là où il y a des points d’eau et des cachettes humides. La journée, elle reste discrète, préférant sortir la nuit. Elle se nourrit de cloportes, de vers luisants, ou encore d’araignées.

Elle n’a pas de prédateur. Son ennemi est l’homme. Car celui-ci dégrade son habitat (disparition des zones humides, des haies…). Le trafic routier est également l’une des principales menaces qui pèse sur la salamandre. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a d’ailleurs évalué la salamandre tachetée comme étant une espèce « en régression ».

Dans le cadre de l’Observatoire Herpétologique de Bretagne, Bretagne Vivante, Viv’Armor et l’URCPIE (Union Régionale des CPIE, Centre Permanents d’Initiatives pour l’Environnement) ont lancé « La nuit des dragons ». Objectif de cette opération de science participative, qui se déroule de septembre à fin novembre : repérer les salamandres près de chez soi, sur un parcours établi, la nuit, afin « d’estimer les tendances temporelles (occurrence et abondance) des populations de salamandre tachetée », précise l’association Bretagne Vivante sur son site. « Cette connaissance permettra d’identifier les facteurs qui influencent le statut des populations, et donc de proposer des mesures adaptées afin de renforcer leur protection. »

Le protocole est simple, tout le monde peut y participer : Il suffit de s’inscrire via un bulletin à envoyer à la Société Herpétologique de France par mail, de télécharger le protocole, de choisir ensuite un parcours en 10 et 1000 mètres (chemin forestier, bord de ruisseau, jardin, chemins bocagers…) où l’on est susceptible de trouver des salamandres, et de faire au moins en automne le trajet pendant 30 minutes maximum, à marche ralentie, dans des conditions météo favorables, en comptant toutes les salamandres vues. Les observations seront ensuite envoyées via la fiche « sur le terrain ».

Mais attention ! Les salamandres étant une espèce protégée, il est interdit de les manipuler et de les capturer. Il faut seulement les observer !

Plus d’infos ici : https://www.mce-info.org/la-nuit-des-dragons-avec-bretagne-vivante/




Sobriété lumineuse : Devenez sentinelle de la nuit ! – Recensez les éclairages illégaux avec France Nature Environnement Bretagne

(Plume Citoyenne) A l’occasion du Jour de la Nuit, France Nature Environnement Bretagne invite les breton·ne·s à agir ensemble face à la pollution lumineuse et lance pour la troisième année la campagne participative « Sentinelles de la Nuit » du 12 octobre au 30 novembre 2024 afin de recenser les éclairages illégaux et nuisibles.

Les éclairages en pleine nuit occasionnent des perturbations chez certaines espèces vivantes  (perte d’orientation, modification des habitats…), du gaspillage énergétique (alors que la sobriété est le pilier fondateur incontournable pour réussir la transition énergétique) et la perte du ciel étoilé. Pour agir face à cela, France Nature Environnement Bretagne appelle les breton·ne·s à devenir des « Sentinelles de la Nuit ».

Sentinelles de la Nature, un outil pour recenser les éclairages illégaux

La plateforme participative Sentinelles de la Nature permet aux citoyen·ne·s de localiser et signaler sur le territoire des atteintes à l’environnement dans le but de les résorber, à partir d’un site internet (sentinellesdelanature.fr) ou d’une application mobile.

Avec la campagne « Sentinelles de la Nuit », il est possible de recenser les cas de pollution lumineuse, comme par exemple la vitrine d’un commerce éclairée après 1h du matin, alors que la réglementation l’interdit.

La sensibilisation est indispensable, l’application de la loi encore plus

La France dispose d’une des meilleures réglementations de l’Union Européenne sur le sujet (arrêté du 27 décembre 2018). Cependant, il est constaté les défauts d’application de la réglementation, notamment en Bretagne. L’objectif est à nouveau de sensibiliser les acteurs afin de promouvoir la sobriété lumineuse et de faire appliquer la réglementation par les autorités compétentes.

En matière d’éclairage, il faut adopter une sobriété lumineuse, c’est-à-dire de repenser nos éclairages à la baisse en fonction de nos stricts besoins et de leurs impacts sur la biodiversité, en bannissant les éclairages inutiles et néfastes. Bénéfique pour la nature, bénéfique pour les factures, la sobriété lumineuse a tout intérêt à être adoptée par toutes et tous et à toutes les échelles !

«En 2022, lors de notre première maraude nocturne rennaise, nous avions recensé plus de 50 éclairages illégaux. L’année dernière, nous avions constaté un changement de comportement de la part des commerçant·e·s», explique Aurélie Le Goff, alors en charge de l’animation du réseau Sentinelles de la Nature à FNE Bretagne.

Plus d’infos

https://fne-bretagne.bzh/sentinellesdelanuit