A Morlaix, Goupil lutte contre la fracture numérique

L’association Goupil est née en 2017 à Morlaix.. La structure, qui fonctionne uniquement grâce à des bénévoles, récupère des ordinateurs auprès de services publics ou d’entreprises donatrices, les reconditionne avec l’aide de structures spécialisées dans l’insertion et le handicap, les remet en état, et les propose ensuite à des personnes généralement orientées par des acteurs sociaux.

Interview audio avec Hervé Zalczer, initiateur du projet.




Morlaix : Le 2D, l’espace pour inventer !

Depuis début 2019, le 2D a ouvert ses portes à Morlaix. Un lieu porté par Morlaix Communauté, destiné au 18-30 ans, où ils peuvent se réunir, inventer, créer, lancer des projets…avec l’aide du Resam, de la MJC, du Repair ou encore de l’Ulamir-CPIE.

Premier volet de notre série consacrée aux lieux collectifs atypiques!

A quelques encablures de la Manufacture des Tabacs et de l’Auberge de Jeunesse, un lieu atypique a ouvert ses portes dans un ancien dojo de 300 m2. Bienvenue au 2D, un espace mis à disposition par Morlaix Communauté dans le cadre du projet « Jeunes en Trans ». Ici, les tatamis ont laissé la place à une grande salle et à des bureaux, aménagés avec des meubles à base de récup’ et de palettes. Canapé, fauteuils, tables, chaises, tapis…Les branchements informatique ont été réalisés par l’association Goupil. L’endroit se transforme au fil du temps, et est d’ores et déjà chaleureux. Il est destiné aux 18-30 ans. « Ici, c’est un espace où ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Des ateliers, du bricolage, de l’entraide pour monter des projets…les jeunes peuvent venir en toute autonomie », explique Claire-Hélène Garreau, animatrice associative au Resam (Réseau d’Echanges et de Services aux Associations du Pays de Morlaix, ndlr), l’un des piliers du projet .

Les meubles sont à base de récup’ ou comme ici, de palettes
Même les murs ont droit à une déco DIY !

Un lieu en perpétuel mouvement

Aujourd’hui, Clémentine, architecte, est venue travailler sur une maquette de la Manufacture des Tabacs. Un peu plus loin, les Jeunes Ambassadeurs du Numérique des Petits Débrouillards, tous volontaires en service civique, travaillent avec Maud, leur tutrice, autour de leurs ordinateurs. Le Repair, association qui porte un projet de recyclerie de matériaux, est aussi dans les parages. Des bureaux sont occupés par le Resam, le Point Information Jeunesse…Des permanences sont aussi organisées par la mission locale par exemple. Le lieu est en perpétuel mouvement ! « Les jeunes qui ont participé aux manifestations pour le climat sont venus ici pour réaliser leurs pancartes », confie Claire-Hélène. « quand il y a besoin, on accompagne, et on fait du lien avec les autres structures du territoire ».

Les Jeunes Ambassadeurs du Numérique

Chacun est invité ici à s’exprimer, créer, inventer, à tester…le lieu est ouvert. Les envies, les projets sont inscrits sur un grand tableau noir. Cuisine, réparation de vélos, danse, fabrication de nichoirs…les idées fusent ! De quoi lancer différentes dynamiques. « Ce qui est bien ici, c’est qu’on croise énormément d’acteurs locaux et d’associations, ce qui est bien utile pour se créer un réseau », commentent Mathilde, Mathieu et Julian, tous trois volontaires en Service Civiques et Jeunes Ambassadeurs du Numérique. Ils ont également participé à l’aménagement du lieu : ils ont ainsi installé le canapé, fabriqué leurs bureaux, à base de portes et de palettes, et une étagère, le tout coaché par l’Ulamir-CPIE.

Si le 2D se situe en ville à Morlaix, facilement accessible par les transports en commun, les jeunes habitant en périphérie et en zone rurale peuvent avoir plus de difficultés pour se déplacer et s’approprier eux aussi le lieu. Pour répondre à cette problématique, un lieu mobile est en projet. « On ambitionne de sillonner les communes rurales du territoire, avec un camion, dès début 2020, afin notamment de faciliter aux jeunes l’accès à leurs droits », commente Claire-Hélène. Un nouvel outil à suivre ! En attendant, de nombreux rendez-vous sont programmés au 2D. Pour en être informé, direction la page Facebook !




Une journée de débats et de conférences avec Rob Hopkins, Gilles Boeuf et Laurent Bopp à Hanvec (29) samedi

2019 est l’année de l’environnement en Finistère. A cette occasion, et pour fêter également les 520 ans du Parc Naturel Régional d’Armorique, le Conseil Départemental organise une grande journée de rencontres à Hanvec, au domaine de Menez Meur, le samedi 28 septembre autour du thème « Le Finistère s’engage pour l’environnement ». Tout le week-end, des animations sont aussi organisées pour fêter les 50 ans du Parc Régional d’Armorique.

Au
programme de cette journée : des conférences et des débats,
autour du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité
et des territoires en transition.

Un grand temps d’échanges est ainsi organisé le matin avec Laurent Bopp, océanographe et climatologue, Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL), Professeur à l’Ecole Normale Supérieure, membre de plusieurs comités nationaux et internationaux. Une présentation d’outils et d’initiatives aura lieu ensuite, avec la participation de l’Agence Locale de l’Energie du Centre-Ouest Bretagne (Alecob), la Sas Compte CO2, le Conseil Départemental, et Alain Henaff, Géomorphologue et maitre de conférence à l’UBO.

Sur le temps de midi, le public sera
invité à déambuler dans les villages de la biodiversité, de la
culture et des activités, pour découvrir les différents acteurs
des territoires du Parc Naturel Régional d’Armorique.

L’après-midi,
place à un grand temps fort avec Gilles Boeuf, biologiste et ancien
président du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, qui évoquera
l’érosion de la biodiversité et les outils qui permettent
d’atténuer cette érosion. Cette conférence sera suivie d’une
autre session de présentation d’outils et d’initiatives, cette
fois dédiée aux territoires en transition, avec la présence du
Conservatoire Botanique National de Brest, du Parc Naturel Régional
d’Armorique, de l’Agence Française pour la Biodiversité, de
l’Agence Bretonne de la Biodiversité, de la Communauté de
Communes du Haut Pays Bigouden, et
de la présidente du Conseil Départemental du Finistère.

A partir de 15h45, c’est Rob
Hopkins, le père du mouvement des villes et territoires en
Transition, qui viendra en conférence et ensuite échanger sur la
transition avec les partenaires associatifs et institutionnels (Eau
et Rivière de Bretagne, Bretagne Vivante, Bruded, CAUE du Finistère,
Parc Naturel Régional du Finistère, Parc Naturel Marin d’Iroise).

C’est la Présidente du Conseil Départemental du Finistère, Nathalie Sarrabezoles, qui conclura la journée avec le groupe de réflexion « Jeunes en Finistère ».

A
noter : samedi et dimanche, le Parc Naturel Régional
d’Armorique propose de nombreuses animations pour fêter ses 50
ans : Village nature, culture, éco, espace des territoires,
démonstration de chantiers bois, démonstration de chiens de
troupeau, fest-noz, atelier économie d’énergie, animation sur les
mobilités, atelier zéro déchets, plantes médicinales, spectacle
« Le changement climatique, on s’adapte ou on laisse
passer ? », marché des producteurs le dimanche…le
programme est dense !

Toutes les infos sont disponibles sur le site du PNR, et sur le site du Conseil Départemental du Finistère.

Attention, pour participer à la journée de conférences du samedi, il est nécessaire de s’inscrire en suivant ce lien

A lire :

Rob Hopkins, « Ils changent le monde ! 1001 initiatives de transition écologique », notre chronique de l’ouvrage de Rob Hopkins

Biodiversité : « il faut agir au plus vite! », notre article sur Gilles Boeuf




Le Bon’home. Un périple à vélo à travers la France pour créer l’encyclopédie participative de l’habitat !

Du 30 septembre au 13 octobre, deux lillois, Valentin et Jan sillonneront les routes de France à vélo pour découvrir les maisons de nos régions. Leur objectif? Recueillir un maximum de connaissances dans le domaine de l’habitat pour créer une encyclopédie en ligne accessible à tous. Vous êtes passionnés par l’habitat sous toutes ses facettes ? Contribuez à ce projet participatif en partageant vos connaissances ! Ils passeront par Rennes, Saint Germain sur Ille, Langouët, Cesson-Sévigné et Nantes du 30 septembre au 4 octobre.

Qui n’a pas rêvé qu’en un clic, on puisse accéder à toutes
les connaissances nécessaire pour améliorer son habitat de manière
autonome: qu’il s’agisse d’améliorer sa qualité de vie, son
indépendance énergétique ou encore connaître toutes les solutions
qui existent pour choisir celles qui seront les mieux adaptés à nos
besoins. Ce rêve est sur le point de devenir réalité, et en plus,
vous pouvez tous y contribuer.

Lancé à l’initiative de deux lillois, Valentin et Jan, « Le
Bon’home » est le futur outil indispensable à tous les
amateurs de bricolage, mais pas que. Du 30 septembre au 13 octobre,
les deux compères partiront à l’aventure pour un périple à
vélo, sillonnant l’ouest et le nord de la France dans un seul
objectif : collecter un maximum de connaissances sur l’habitat
pour les rendre accessibles à tous. Les connaissances rassemblées
durant leur voyage contribueront à la création de la première
encyclopédie de l’habitat. Celle-ci sera lancé via une
application mobile dès le mois d’octobre !

Voici la carte de leur parcours:
itinéraire bon'home

Passages en Bretagne et Loire Atlantique du 30 septembre au 4 octobre:

  • 30 septembre: Départ de Ville de Lille et Métropole Européenne de Lille pour Rennes Ville et Métropole et Saint-Germain-sur-Ille
  • 1er octobre: Sur les routes par Langouët – commune et Ville de Melesse
  • 2 octobre: Passage par Cesson-Sévigné Ville et Amanlis direction Carbay, Pays De La Loire, France
  • 3 octobre: Langon, Bretagne
  • 4 octobre: Direction Région Pays de la Loire à Ville de Nantes Nantes Métropole

Vous avez des connaissances dans l’habitat ou des conseils à donner, ou juste l’envie de partager votre expérience? Aidez Le bon’home à rassembler toutes les solutions pour compléter l’encyclopédie ! Pour cela, il suffit de suivre leur périple sur leur page facebook . Vous pouvez également taguer @lebonhomeFR dans les commentaires des publications intéressantes que vous pouvez rencontrer.




Un pacte porté par les citoyens pour la transition dans les communes

Si vous voulez participer à la construction d’une commune plus écologique, solidaire et démocratique, le Pacte pour la Transition, mis en place par le Collectif pour une Transition Citoyenne, est fait pour vous ! Il vise à proposer aux candidats aux municipales 32 mesures concrètes.

Le Collectif pour une Transition Citoyenne est un réseau de 27 mouvements engagés dans la transition écologique, sociale et humaine. Outre la mise en place de la Fête des Possible, du 14 au 29 septembre 2019, le collectif porte un autre projet, baptisé « Le Pacte pour la Transition ». Il s’agit d’ « un outil visant à favoriser et organiser la participation citoyenne pour permettre le changement dans toutes les communes, en encourageant un dialogue entre citoyen.ne.s et élu.e.s dans le cadre des campagnes pour les élections Municipales 2020 », peut-on lire sur le site internet du Pacte.

Concrètement, le Pacte vise à proposer 32 mesures concrètes pour « construire des communes plus écologiques, plus solidaires et plus démocratiques, en vue des élections municipales de 2020. »

Toutes ces mesures ont été rédigées par une cinquantaine d’organisations partenaires, et une consultation citoyenne, d’octobre 2018 à mars 2019. Lors de cette opération, 1135 citoyens ont apporté des milliers d’amendements et 22 932 votes ont été exprimés ! Les mesures sont regroupées par thématiques : climat et biodiversité, justice sociale et solidarité, démocratie et citoyenneté, économie…Parmi les mesures, on peut citer « Financer les projets de la commune prioritairement par des prêts issus de sources de financement éthiques », « Donner la priorité au logiciel libre dans le service public pour une informatique au service de l’intérêt général », « Proposer une alimentation biologique, moins carnée, locale et équitable dans la restauration collective », ou encore « Limiter la place des véhicules les plus polluants et des voitures individuelles en ville ». Chaque mesure fait l’objet d’une fiche détaillée sur le site du Pacte.

Les citoyens sont maintenant invités à se regrouper dans des « collectifs locaux », et à dialoguer avec les candidats aux municipales, afin qu’ils s’engagent à mettre en œuvre au moins 10 mesures du Pacte. Des collectifs existent déjà à Brest, Vannes, Quimper, Lorient, Plougoumelen, Saint-Renan, Limerzel, Dinan, Saint-Brieuc, Guingamp…des communes de toutes tailles sont concernées. Pour rejoindre un collectif ou pour en créer un, direction la page du Pacte.




Too Good To Go. L’application qui lutte contre le gaspillage alimentaire

Chaque année en France, ce sont 10 millions de tonnes
de nourriture qui sont jetées… soit 20 tonnes par minute ! Face à ce
constat alarmant, Lucie Basch, 
ingénieure diplômée de l’Ecole centrale de Lille a décidé d’agir à son échelle
en créant l’application Too Good To Go. Son objectif ? Mettre en lien les
consommateurs et les professionnels de bouche pour sauver leurs invendus à
petits prix. A ce jour, l’application a pu sauvé plus de 8 millions de repas en
France et en Europe.


 10 millions de tonnes de nourriture jetées en
France chaque année

Too Good To Go, traduit
littéralement « trop bon pour être jeté » est une application
lancé à l’initiative de Lucie Basch, ingénieure diplômée de l’Ecole Centrale de
Lille. C’est lors d’une expérience professionnelle dans l’industrie
agro-alimentaire qu’elle découvre l’ampleur du gaspillage alimentaire et ses
conséquences à l’échelle environnementale et sociale : chaque année en
France, ce sont 10 millions de tonnes de nourriture qui sont jetées. De plus, à
travers le monde, 1/3 de la nourriture produite est gaspillée.

Le numérique, vecteur de lutte
contre le gaspillage alimentaire

Début 2016, la loi Garot
interdisait aux grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs
invendus impropres à la consommation. Appuyé par cette loi, c’est en juin 2016
que la plateforme a été lancée. Son pari ? Permettre à chacun de s’engager
contre le gaspillage alimentaire, simplement et son échelle. Par
l’intermédiaire d’une application mobile, les utilisateurs sont mis en lien
avec des commerçants, principalement des professionnels de bouche, qui
souhaitent limiter leur invendus et les revaloriser en les vendant à petits
prix. Une plateforme avantageuse aussi bien pour les commerçants que pour les
consommateurs. Aujourd’hui, ce sont près de 10230 professionnels qui se sont
engagés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire dont des boulangeries,
des restaurants, des supermarchés, des magasins bio et même…des fleuristes.

Concrètement, comment cela
fonctionne ?

L’application est accessible à tous les utilisateurs sur
tablette et smartphone. Après avoir créé un compte et s’être connecté à la
plateforme, un système de géolocalisation permet de repérer les professionnels
à proximité qui proposent leurs invendus à petit prix (parfois jusqu’à -75 %
de la valeur initiale !). Après un paiement en ligne, il suffit d’aller
récupérer le panier chez le commerçant à l’heure fixé. Puisque les produits
invendus ne sont pas prévisibles, le contenu des paniers n’est pas dévoilé
avant la récupération du panier surprise.

La volonté de création d’un mouvement mondial de lutte
contre le gaspillage alimentaire

Depuis son lancement en juin 2016, l’application Too Good To Go s’est implanté dans 12 pays européens a permis de sauver plus de 8 millions de repas. Face à cette réussite, la plateforme souhaite aller plus loin dans la lutte contre le gaspillage alimentaire et à pour volonté de s’implanter au niveau mondial. D’ici 2020, Too Good To Go a pour objectif de collaborer avec 75000 commerces (29000 commerçants travaillent actuellement avec la plateforme) et atteindre plus de 50 millions de consommateurs.