C’est toujours la culture qui fait basculer les sociétés

Et si notre rapport à l’environnement ne pouvait évoluer que par un changement culturel profond et majeur de nos perceptions ? Et si seule la culture pouvait faire basculer la société, comme l’affirme l’archéologue Ludovic Slimak ? C’est à ces questionnements essentiels que nous invite le film « L’usage du monde » de la cinéaste Agnès Fouilleux, en tournée bretonne jusqu’à la fin de cette semaine*, et dont la LPO est partenaire, avec Paysans de Nature, France Nature Environnement, les clubs CPN, Terre & Humanisme et la revue Socialter.

À travers l’histoire et la préhistoire, depuis les peintures rupestres de la grotte Chauvet jusqu’aux débris laissés dans l’espace par les satellites d’Elon Musk, le film, dont le titre reprend celui du célèbre ouvrage de l’écrivain-voyager suisse Nicolas Bouvier, nous invite à une réflexion sur les sociétés humaines et les traces qu’elles laissent de leur passage sur terre.

Au fil du film, des historiens, anthropologues, analysent cette culture humaine qui s’est détachée peu à peu de la « nature ». Jean-Paul Demoule, Valérie Chansigaud, Jean-Claude Génot, Catherine Larrère, Ludovic Slimak, mais aussi Claude Lévi-Strauss, et les textes notamment de Henry David Thoreau, nous ouvrent à un autre regard sur cette relation. Des paysans, forestiers, écologues, porteurs d’une autre vision des interactions avec le vivant, organisent de nouvelles alliances, renouent ce lien abîmé.

Ils nous font comprendre à quel point une approche sensible, des connections subtiles, le lâcher prise sur la domination, l’humilité, l’observation et l’écoute de cette nature est une opportunité pour vivre mieux.

Alors que l’extinction de milliers d’espèces vivantes, la modification accélérée du climat et les pollutions irréversibles de notre milieu nous emmènent vers une crise sans précédent, notre culture pourrait être entraînée par un nouveau récit, vers une autre réalité.

Et si ce lien à la terre, à l’eau et aux autres espèces, était de même nature que celui qui nous relie aux autres humains, aux autres peuples ? Si pour mieux « faire société », il fallait apprendre, à l’instar du philosophe Baptiste Morizot, à tisser de nouvelles alliances avec cette part sauvage du monde, à renouer avec le vivant ? Réinventer notre rapport à la nature, à l’agriculture et à la démocratie pourrait être les premiers mots jetés là en préambule pour écrire cette nouvelle histoire : « Le lien entre politique et vivant est probablement celui qu’il nous faudra renouer pour inventer une nouvelle façon d’habiter la terre et de faire société : un nouveau récit, une nouvelle culture. » nous dit Agnès Fouilleux

*Distribué par l’association Bonnette et Minette, le film est sorti en septembre dernier. Après Groix, Sarzeau, Etel en début de semaine, la réalisatrice Agnès Fouilleux poursuit sa tournée bretonne de ce début de mois de novembre, organisée par Cinéphare**, réseau de quarante sept salles de cinéma et d’associations de cinéphiles de Bretagne, avec des projections-rencontres : le mercredi 6 à Morlaix (Sew/La Salamandre), le jeudi 7 à Carhaix (Le Grand bleu), le vendredi 8 à Loudéac (le Quai des images)- et le samedi 9 à Douarnenez (le Club). Le film sera également projeté (sans la présence de sa réalisatrice), le mercredi 13 novembre à Bréal-sous-Montfort, au cinéma La Bobine, le jeudi 14 novembre à Lannion avec Thierry Amor de Bretagne Vivante (cinéma Les Baladins) et le jeudi 21 novembre à Belle-Île-en-Mer, au cinéma Le Petit Bal Perdu.

**http://www.cinephare.com/information/l-usage-du-monde-rencontres-avec-la-realisatrice-agnes-fouilleux

Article écrit par Laurence Mermet avec la LPO.


A écouter : entretien avec Agnès Fouilleux

Nous vous proposons, en podcast, un entretien avec Agnès Fouilleux, suite à la projection de son film au cinéma La Salamandre à Morlaix le mercredi 5 novembre. A l’ombre des arbres du Jardin de la Manufacture des Tabacs, terrain de jeu de l’artiste-jardinier Tiphaine Hameau (à qui nous avons consacré un article ici et), elle évoque son parcours de cinéaste engagée, et les difficultés liées à son statut d’indépendante, qui a choisi une structure associative pour distribuer ses films.




CIGALES Cherchent Fourmis – un accueil dans toute la Bretagne durant le mois de l’ESS 2024

L’équipe des CIGALES est ravie d’annoncer l’événement « CIGALES Cherchent Fourmis – spécial mois de l’ESS », qui se déroulera en Bretagne à partir du jeudi 7 novembre 2024. Cet événement rassemble les porteur.euse.s de projets de l’économie sociale et solidaire (ESS) et des citoyens-financeurs engagés.

Les rencontres auront lieu dans plusieurs villes, à savoir Saint-Brieuc le 07 novembre, Rennes, Vannes et Lorient 14 novembre, et Brest le 15 novembre. Une session supplémentaire sera proposée à Rennes le samedi matin 16 novembre. Chaque porteur.euse de projet aura l’opportunité de présenter son initiative à un binôme de Cigalier·es, quel que soit le stade de développement de leur projet, qu’il s’agisse d’une idée, d’un démarrage ou d’une reprise.

Ce temps d’interconnaissance n’est pas d’un engagement pour le financement de votre projet : l’objectif est de cerner le projet, d’en comprendre les enjeux et les besoins et de voir s’il s’inscrit dans le champs d’intervention des CIGALES.

Les rencontres auront lieu* :

  • Le jeudi 7 novembre

    • A Saint Brieuc, de 14h à 18h, au Totem de l’Innovation (2 rue de la gare)

  • Le jeudi 14 novembre

    • A Rennes, de 16h à 20h, à l’Espace Anne de Bretagne (15 rue Martenot)
    • A Vannes, de 16h à 20h, au rez-de-chaussée du PRISME (4 place Albert Einstein)
    • A Lorient de 18h à 20h à la maison des associations (5 place Louis Bonneaud)

  • Le vendredi 15 novembre

    • A Brest, de 16h à 20h, à l’ADESS (1 rue Louis Pidoux)

  • Le samedi 16 novembre

    • A Rennes, de 10h à 12h à l’Espace Anne de Bretagne (15 rue Martenot)

 *L’inscription est obligatoire, cliquez sur la ville de votre choix pour accéder au formulaire d’inscription

 

Déroulé

La rencontre, informelle, se déroulera comme suit : les cigaliers et cigalières vous présenteront le fonctionnement d’un club CIGALES et les types de financement proposés, vous présenterez votre projet pendant 10 minutes, s’en suivra ensuite un temps d’échange. II s’agit d’une rencontre d’interconnaissance, pas d’un engagement pour le financement de votre projet.

A l’issue de la rencontre, un retour vous sera fait. Dans ce cas 3 suites possibles :

  • Votre projet ne correspond pas aux valeurs des CIGALES et nous vous inviterons à vous diriger vers d’autres structures de financement et d’accompagnement
  • Votre projet correspond aux valeurs des CIGALES mais n’est pas encore prêt à être financé : dans ce cas là, nous gardons contact et nous vous encourageons à poursuivre votre projet
  • Votre projet correspond aux valeurs des CIGALES et est prêt à être financé : vous vous invitons à venir le présenter plus en détails à la Commission entreprises des CIGALES de Bretagne, le comité qui étudie les demandes de financement.

Pourquoi participer ?

Cet événement est une formidable occasion pour les porteur.euse.s de projet de :

  • Rencontrer des citoyens-financeurs engagés dans l’économie solidaire.
  • Présenter votre initiative et obtenir des conseils pour accélérer le développement de leur projet.
  • Découvrir le fonctionnement des clubs CIGALES et l’épargne citoyenne

LES CIGALES De Bretagne : CE que nous proposons

  • Un financement : environ 1800€ par club, sous forme d’entrée au capital, d’apport avec droit de reprise ou de prêt personnel. Pas de dons, ce n’est pas du mécénat.
  • Un accompagnement : bénévole et personnalisé, en fonction de vos besoins (chantiers participatifs, participation à l’AG, un coup de fil ou un café, des compétences particulières…), réalisé par un membre du club CIGALES qui vous soutient.
  • Un réseau : les CIGALES de Bretagne s’inscrit dans l’écosystème de l’ESS et de l’entrepreneuriat solidaire, nous pourrons vous diriger vers ce vaste réseau



La recette. Tarte au potimarron et noix.

Recette pour un moule de 26 centimètres

Ingrédients :

Pate sablée

250g de farine

125g beurre  en morceau

50 g de miel 

1 oeuf

Garniture 

300 g  de potimaron cuit

120 g de noix en morceaux

3 Cuillerées à Soupe de sucre cristalisé ou de canne

40g de beurre mou

200g de crème fraiche

une pincée de Gingendre, de noix de muscade, de cannelle en poudre, sel

2 cuillerées de miel liquide

2 oeufs

un peu de rhum ! 

Préparation :

Garniture : mélanger les noix, le sucre, le beurre

Etaler la pâte dans votre moule fariné garnir avec le mélange (noix, sucre,beurre)

Mélanger les autres ingrédients et verser dans le moule

Faire cuire à four préchauffé à 230° C pendant 10 minutes puis  40 minutes à 190° C 

Merci à Nathalie pour la recette !

Vous voulez nous faire partager votre recette (de préférence à réaliser avec des produits de saison) ? Envoyez la nous à info@eco-bretons.info




A Morlaix, des frites bio, locales, et à vélo !

« On perd pas l’nord », c’est le nom de la friterie itinérante à vélo qu’on verra bientôt sillonner les routes de Morlaix et ses environ proches. Au guidon : Clément De Larochelambert et Léa Lateur, deux ch’tis qui veulent faire (re)découvrir les frites, la fricadelle, la flammiche…à base de produits locaux et bios. Réduction des déchets, réutilisation de matériaux, mobilité douce, inclusion du public…sont aussi au menu.

Des frites, des frites, des frites ! Et surtout des bonnes. C’est parce qu’ils voulaient retrouver le goût de leurs chères frites du Nord que Léa et Clément, deux ch’tis habitant désormais dans le Finistère Nord se sont lancés dans un projet original : la création d’une friterie itinérante, à vélo. « Tout est parti d’une blague » rembobine Clément. « On s’est dit que puisque les frites nous manquaient, on n’avait qu’à créer notre propre friterie ! Mais avec nos valeurs : ouverte au plus grand nombre, éthique, bio, locale ». Un projet qui s’inscrit aussi en parallèle à celui-ci de tiers-lieu, porté par le collectif Joyeux Chahuts, auquel Clément et Léa appartiennent.

Baptisée « On perd pas l’ Nord », la friterie du duo sillonnera le territoire de Morlaix et des communes proches. Il y aura quatre point de vente : deux le midi, et deux le soir, à Morlaix, Plouezoc’ch et Plougasnou. « Pas trop loin, car on sera à vélo ! », rappelle Clément. On pourra aussi retrouver la friterie sur des événements locaux, une fois par mois dans l’idéal.

Côté menu, les deux nordistes vont proposer des frites, avec des pommes de terre de variété Maiwenn, en bio, issue de la production locale de la ferme « Savez-vous planter des choux », de Saint-Pol-de-Léon. Elles seront cuites grâce à de la graisse végétale, et non à partir de graisse de bœuf, comme c’est le cas traditionnellement. On trouvera également, outre des soupes et salades bios, des plats du Nord telles que la flammiche au maroilles ou encore la fameuse fricadelle en version végétarienne. « Pour celle-là, on va travailler avec la boulangerie des Cent Marches à Morlaix, qui va nous fournir du pain invendu », précise Clément. Limiter les déchets est aussi l’un des objectif de la friterie : on pourra venir avec son propre saladier, et bénéficier d’une remise de 5% sur le tarif. Les équipements utilisés dans la friterie seront également de seconde main. Le duo n’oublie pas non plus la sensibilisation du public. « On va essayer de se poser dans des endroits où il pourrait y avoir aussi des animations, par exemple près de la bibliothèque du quartier de la Boissière. On peut imaginer des ateliers autour de la réduction des déchets, avec d’autres acteurs ».

Et pour la circulation de la friterie ? Léa et Clément utiliseront leurs guiboles et leurs vélo. Une carriole sera accrochée derrière, réalisée suivant un modèle de châssis développé par l’association ligérienne Véloma. La structure sera fabriquée à base de matériaux de récupération ( bois, inox…), en compagnie de la recycleie Le Repair, basée à Pleyber-Christ. « Et on travaille aussi à la conception avec Roold, atelier basé à Saint-Thégonnec, qui récupère des vélos hors d’usage et réutilise les cadres pour en construire de nouveaux », développe Clément.

Avant de se lancer sur les routes du secteur de Morlaix avec leurs frites et autres fricadelles, Clément et Léa ont lancé un financement participatif sur le site breton Kengo. Objectif : collecter des fonds pour le démarrage de leur activité, prévue pour décembre : achat et montage du châssis de la carriole, achat des matériaux pour la fabrication, aménagement de l’espace….

Pour apporter sa pierre (ou sa patate) à l’édifice (ou à la friterie), c’est par ici : https://kengo.bzh/projet/4762/on-perd-pas-lnord




L’idée sortie. L’éco-habitat ouvre ses portes

Ce week-end ont lieu les désormais traditionnelles « portes-ouvertes » du réseau Approche Eco-Habitat. Au programme de cette treizième édition, 29 réalisations en habitat écologique, à découvrir dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.

Approche Eco-Habitat est un réseau breton fédérant plus de 100 adhérents, professionnels, citoyens, ou élus, tous engagés dans une démarche d’habitat durable. L’association a pour objet de « Promouvoir un habitat, des lieux de vie et de travail sains, économes en ressources, matériaux et énergie, respectueux de l’environnement, de la culture et des générations futures ». Elle organise pour cela des formations, conférences, ateliers, cafés-débats, speed-meeting de l’habitat écologique…et une opération portes-ouvertes annuelles.

L’édition 2024 de ces portes-ouvertes a lieu ce week-end. Au programme : pas moins de 29 réalisations à visiter, autour des thèmes du neuf, de la rénovation, de l’agrandissement, de l’aménagement intérieur, du patrimoine, de la construction bois…On pourra par exemple découvrir une rénovation thermique à Ploumoguer (29), une extension bois sur deux niveaux à Plouzané (29), un assainissement par phytoépuration à Douarnenez (29), la réhabilitation d’une ancienne ferme à Plouha (22)…Toutes les visites seront l’’occasion d’échanger avec les propriétaires et les professionnels, artisans et concepteurs, qui sont intervenus sur les chantiers.

Plus d’infos : https://www.approche-ecohabitat.org/portes-ouvertes-2024/




Ce week-end à Lorient, les « Journées d’automne de la bio » à l’occasion des 20 ans de l’association Bio Consom’acteurs

(Plume Citoyenne) L’association Bio Consom’acteurs agit pour une alimentation et une agriculture respectueuses de l’humain et de la nature, des fourches et des fourchettes. Elle agit quotidiennement en faveur de l’accessibilité, théorique et matérielle, de l’alimentation Bio, locale, et équitable. Elle organise ce week-end à Lorient les « Journées de la bio » pour fêter ses 20 ans.

On distingue trois axes principaux qui composent l’action de BCA :  

– Informer le grand public des questions liées à la Bio, grâce à notre newsletter mensuelle et étoffée, notre site internet riche et fraîchement relooké, notre activité sur les réseaux sociaux et notre présence sur des événements tout public (salons, festivals, marchés…). BCA a également co-produit un certain nombre d’outils de communication : des infographies, des livrets, des affiches. Pour l’information, tous les supports sont bons !

– Sensibiliser le grand public, en particulier les enfants, aux enjeux liés à l’agriculture et à l’alimentation. Bio Consom’acteurs est une association d’éducation populaire, et croit fermement à l’importance de la conscientisation pour rendre les citoyens et les citoyennes acteur.ices de leur société, de leur santé et de leur planète ! L’éducation populaire est une réponse aux urgences environnementales que nous affrontons, c’est pourquoi BCA intervient dans des écoles, des collèges, des lycées, organise des concours d’éloquence, anime des ateliers…

– Mobiliser la société civile, aux-côtés de collectifs dont nous faisons partie, pour interpeller les politiques, diffuser des pétitions, organiser des assemblées, participer à des évènements militants. De trop nombreuses fois le glas a sonné : réunissons-nous, fédérons-nous, mobilisons-nous !

Au-delà de la stricte alimentation, Bio Consom’acteurs accompagne le changement vers des modes de consommation durables, éthiques et solidaires en phase avec les défis sociaux, environnementaux et économiques d’aujourd’hui et de demain.

Cette année, l’association Bio Consom’acteurs fête ses 20 ans!

En l’honneur de ces 20 années d’actions en faveur d’une alimentation Bio, locale et équitable, nous réunissons une grande partie des acteurs et actrices de la Bio afin de nous fédérer et de massifier ce grand projet que nous portons ensemble : une Bio accessible à toutes et tous. Bio Consom’acteurs organise donc les Journées d’automne de la Bio à la Cité de la Voile à Lorient les 19 et 20 octobre 2024.

Ce week-end a pour ambition d’être un temps politique majeur autour de l’agriculture et de l’alimentation biologiques, regroupant un ensemble d’acteurs associatifs, d’élu·es, de collectivités, de militants et militantes, etc. Le dimanche, nous souhaitons aboutir à l’appel de Lorient, un texte commun qui réaffirmera la nécessité d’une agriculture et d’une alimentation saines, durables et accessibles à toutes et tous. Marc Dufumier et Stéphanie Pageot marrainent et parrainent l’événement.

Nous préparons aussi la publication d’un ouvrage collectif, co-écrit par différentes parties prenantes de la Bio et de ses enjeux. Les différents textes s’articuleront autour de la question suivante :  « Quelle(s) forme(s) peut prendre la défense d’une agriculture et d’une alimentation saine et durable ? ». La maison d’édition Rue de l’échiquier, dont l’histoire est étroitement liée avec nos intérêts écologiques, nous accompagne dans cette aventure littéraire et politique.