Témoignage de transmission d’un projet familial vers un bien commun

Les enjeux de la transmission


Aujourd’hui, de nombreux projets collectifs voient le jour, mais comment faire prospérer l’étincelle et l’énergie de départ lancée par les fondateurs, et la propager.
Au-delà de la vision et de la raison d’être du projet, la question du foncier apparaît comme primordiale. A qui appartiennent les terres?
De plus en plus de GFA, SCI citoyennes permettent la création de lieux et permettent d’en faire un bien collectif. (qui appartient à un groupe d’individus)
Après 12 ans d’existence, le Bois du Barde, est un des premiers écolieux en France à aller plus loin dans la transmission du foncier, en passant sous fond de dotation. Permettant ainsi d’en faire un bien commun. (qui appartient à tous).

Un cheminement personnel puis collectif


Créé en 2011, Le Bois du Barde est né sous l’impulsion d’Anne-Laure et Gilles NICOLAS.
Leur rêve: vivre dans un environnement épanouissant, se réaliser en tant qu’individus et partager ce mode de vie simple, relié au Vivant.
Ce projet a démarré sur les bases d’une coopération économique et est devenu progressivement collectif en 2018, avec l’ouverture à un habitat participatif.
Dans leurs valeurs, Gilles et Anne-Laure sont naturellement détachés de la notion de propriété. Organiser la passation du bien vers les Communs a donc été une évidence dans le cheminement individuel et collectif du projet.
Cette démarche est issue d’une longue réflexion. Aujourd’hui, nous arrivons à un aboutissement issu de plus de 7 ans de démarche, de questionnements, de rencontres. En chemin durant cette étape du lieu, nous avons tous progressé intérieurement. Nous en ressortons grandis, les fondateurs, les habitants et le projet.

 

Un point sur la démarche


Qu’est ce qu’un fond de dotation?
Le fond de dotation récupère des biens et finance des actions d’utilité publique.

Il s’agit de protéger toute forme de patrimoine qui puisse devenir un bien commun. En le sortant de la propriété individuelle, ainsi il ne pourra plus y avoir de spéculation. De la même manière que les fondations, les fonds de dotation n’appartiennent ni à des personnes physiques, ni à des personnes morales.
L ‘usage sera protégé par un bail à long terme (99 ans) donné à l’association PTCE Eco-Domaine le Bois du Barde qui en prend soin et y développe des projets porteurs pour le territoire. (voir plus bas).

 

Intention


Cette démarche est éminemment politique en ce qu’elle vient questionner la notion de propriété individuelle et pour rentrer dans le patrimoine public.
Le fait de remettre officiellement le projet au Commun permettra à chacun de se sentir plus légitime à faire partie du projet, à trouver sa place, et à proposer des innovations pour le lieu.
C’est aussi une manière d’inscrire le projet dans la durée en protégeant ses racines, ses valeurs et sa trajectoire.
Ainsi, nous assurons que le Bois du Barde reste un projet géré écologiquement, où l’on partage d’autres manières de vivre et de faire, et où l’on développe des actions porteuses pour le territoire, par exemple.
Le Bois du Barde entame cette démarche auprès du Fond de dotation Fraternité pour demain: il propose de participer à la constitution et à la protection de biens communs à ce titre il peut acquérir ou accepter de recevoir en donations ou legs des propriétés diverses, mais aussi le démembrement de propriété afin de séparer la propriété et l’usage de celle-ci.
Ces communs sont ainsi préservés d’une éventuelle revente en cas de départ d’un membre, dissolution du collectif, ou de transfert par héritage suite au décès d’un des membres

 

Démarrage de la levée de fonds en Octobre:
https://fraternitepourdemain.org/projets/le-bois-du-barde/

 


Infos sur le projet:


Tiers-lieu agricole et touristique, habitat participatif


Depuis 2011

Ferme en arboriculture bio pommes à cidre et sève de bouleau

Accueil touristique sur une aire naturelle de camping qui a l’éco-label européen
● Ferme pédagogique avec des visites, des séjours de vacances pour enfants en français
et en breton, médiation animale, balade et randonnée en âne.
● Des événements culturels : fest noz, portes ouvertes, tables rondes, résidences
d’artistes, rencontres de l’écologie intérieure, régionales de permaculture…
● Formations, ateliers, stages: permaculture humaine, écologie profonde…


Depuis 2023

Développement de nos activités autour de l’insertion, de la résilience alimentaire de notre territoire, Nous devenons :

● Un Tiers Lieux Nourriciers
○ Création d’un jardin de cocagne, jardin d’insertion par le maraîchage
○ Accompagnement à la création de jardins partagés sur le pays COB


● Un Tiers Lieux Apprenant
○ Accueil de formation autour de l’entreprenariat dans l’ESS, autour des transitions
○ Point coopérative d’accompagnement à l’emploi
○ Plateau technique pour des formations autour du jardin
○ Stages d’accueil pour les 16/25 ans
○ Partenariats avec ATD Quart Monde pour vulgariser les transitions et les rendre accessibles à tout public.




Le plancton, ce poumon de la planète trop méconnu


Le mot plancton vient de “planctos”, en grec ancien, qui veut dire dériver, flotter, errer…
Le plancton est l’ensemble des végétaux et animaux aquatiques qui dérivent au gré des courants.
Généralement microscopiques ou de petite taille, ils sont capables de mouvements limités, mais incapables de se déplacer à contre-courant.
«Le plancton a une très grande importance en tant que régulateur des climats puisque le CO2 que nous émettons dans l’atmosphère est pompé par les océans. Pour faire la photosynthèse, le plancton a besoin de CO2: c’est ce qu’on appelle la pompe à carbone. C’est cet enfouissement constant du CO2 dans les océans qui maintient un climat raisonnable dans une certaine zone. Or le CO2 croît dans l’atmosphère et on ne sait pas combien de temps le plancton va être capable de s’adapter. À chaque fois que l’on respire, une bouffée d’oxygène sur deux est due au travail du plancton dans l’océan, qui produit par photosynthèse la moitié de l’oxygène que nous respirons.» explique le biologiste marin Christian Sardet qui a notamment participé à la série « Chroniques du plancton » réalisée dans le cadre de l’Expédition Tara Océans. Le plancton est également à la base de beaucoup de chaînes alimentaires océaniques et représente à lui seul 98 % de la biomasse océanique.
Alors venez découvrir ce fabuleux plancton à Moëlan sur mer dans le cadre de la fête de la science 2023 !


Au programme : – Rappels et généralités sur le plancton – activité et observations du Bélon – Fragilité et interdépendances. Perspectives.


PRATIQUE :
Conférence gratuite à 18h
Centre culturel l’Ellipse
Rue Pont ar Laer, 29350 Moëlan-sur-Mer


Plus d’infos : https://rbbbm.bzh/




La part de l’action individuelle dans la lutte contre le changement climatique

C’est indéniable : la prise de conscience sur les enjeux climatiques a fait un bond en avant ces dernières années, et une grande partie des citoyens est désormais au fait de la gravité de la situation. Néanmoins, cette prise de conscience tarde à se traduire par des actions concrètes.

Il est pourtant plus que temps d’agir : il faudrait au moins diviser par 5 notre empreinte carbone à l’horizon 2050, pour parvenir aux 2 tonnes équivalent CO₂/personne/an et être ainsi compatibles avec l’accord de Paris ! La question est : dans quelles proportions l’action individuelle peut-elle participer pour atteindre cet objectif ?

Dans sa publication « Faire sa part ? » de 2019, le cabinet de conseil Carbone 4* a étudié plusieurs scénarios pour évaluer l’impact probable qu’auraient des changements de comportements des citoyens sur l’empreinte carbone. Pour cela, ils ont établi une douzaine d’actions relevant de la volonté seule des individus, combinant des petits gestes du quotidien (s’équiper en ampoules LED, boire de l’eau du robinet…) et des changements de comportements plus ambitieux (manger végétarien, ne plus prendre l’avion…), tous réalisables sans investissements.

Cela signifie que l’engagement personnel est loin d’être négligeable, à condition de ne pas se cantonner à des actions symboliques. Eteindre la lumière ou faire le tri n’ont qu’un impact minime alors que supprimer la viande de son alimentation ou covoiturer systématiquement font une vraie différence !

Mais si cet engagement des individus est incontournable, il reste largement insuffisant pour atteindre les objectifs de décarbonation des modes de vie. Dans une société fondée depuis près de deux siècles sur la promesse d’une énergie abondante et bon marché, la transition ne pourra se faire qu’en impliquant tous les acteurs et en cumulant toutes les actions.

Prenons l’exemple de l’Etat : il est le seul à même d’édicter des règles pour réorienter les investissements dans les filières décarbonées, mettre en place des incitations fiscales et réglementaires adéquates ou conditionner les accords commerciaux au climat si nécessaire. Il est le seul à pouvoir négocier avec l’Europe, qui a une compétence réglementaire sur beaucoup de sujets liés au climat. Il doit aussi montrer l’exemple au sein de ses services et sur le patrimoine public.

Les entreprises et industries, quant à elle, doivent se questionner sur leur dépendance aux énergies fossiles, leurs activités, choix d’investissements ou implantations géographiques, et réorienter leurs stratégies pour réduire drastiquement leur impact.

Ce n’est qu’en agissant collectivement, chacun à sa mesure, que l’on parviendra à décarboner notre société et envisager un futur souhaitable pour nos générations et les générations à venir.

* Fondé en 2007 par Jean-Marc Jancovici, et Alain Grandjean, Carbone 4 est un cabinet de conseil sur les enjeux énergie climat.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org 




Transiscope en terres bretonnes

Bonjour Florent, peux tu te présenter en quelques mots ?

Tu coordonnes le groupe de pilotage de Transiscope : peux-tu expliquer ce qu’est Transiscope ?

Transiscope et de son comité de pilotage.

Collectif pour une Transition Citoyenne il y a cinq, six ans de cela et qui se sont rendu compte de l’intérêt à mettre des choses en commun. Le premier objet à mettre en commun, était des cartographies que chaque association, chaque réseau avait développé de son côté, cartographie de leurs membres, ou des alternatives que chaque réseau souhaitait référencer pour les mettre en avant aux yeux du public.

 

 

Quelle est la particularité d’un groupe source ?

Quels sont les éléments structurants de la charte de Transiscope ?

« 1. TRANSISCOPE agrège des alternatives au modèle économique capitaliste qui proposent des réponses concrètes au niveau local comme global pour s’engager vers une bifurcation écologique et une justice sociale, les deux étant interconnectées.

2. Ces alternatives prenant leurs décisions indépendamment de tout parti politique ou institution religieuse, peuvent être :

  • d’origine citoyenne et gouvernées par des citoyen⋅ne⋅s, c’est-à-dire des individus ou des groupes d’individus

  • d’origine publique avec une gouvernance multipartite donnant un pouvoir significatif aux citoyen⋅ne⋅s et usager⋅e⋅s
  • d’origine coopérative

3. Elles cherchent à réaliser un ou plusieurs communs. Elles doivent témoigner par leur gouvernance, leur modèle économique, leur organisation du travail ou leurs choix d’investissement qu’elles visent l’intérêt commun et non la réalisation d’un intérêt particulier. »

Les critères de référencement, extrait de la charte

 

Transiscope organise les 17 et 18 novembre une rencontre « Transisope en terre bretonnes » à Quimper, quel en est l’objectif ?

Transicothon, qui permet déjà de se voir physiquement, étant donné que le projet se fait beaucoup à distance. Donc c’est déjà rassembler les personnes qui connaissent le projet et qui ont envie de se voir sur ce sujet.

Strasbourg en juin dernier, c’est d’aller sur le territoire et d’inviter différentes alternatives, et notamment, nos sources qui répertorient les points sur des cartes, et d’autres réseaux qui cartographient des alternatives, de les faire se rencontrer et échanger sur ce qu’elles font, comment elles le font, les besoins qu’elles ont, les forces qu’elles ont et créer en ensemble des savoirs communs qu’on pourra mettre à disposition plus largement aussi de toutes les sources de Transiscope.

Dans un deuxième temps, l’objectif est aussi de pouvoir ouvrir ces sources et ces lieux alternatifs au public et pouvoir faire connaître aussi ces endroits, ces organisations au public.

Pourquoi élargir cette rencontre aux acteurs qui cartographient les alternatives des transitions en Bretagne ?

En Bretagne de nombreux acteurs sont dans cette démarche de mise en réseau d’initiatives en Transition tels Bruded, Eco-bretons, Bretagne Tiers lieux, le Réseau des recycleries, des repair café, des low-tech, des fablab etc. pour en citer quelques uns sans être source de Transiscope.

C’est pour tenir compte de cette richesse des réseaux que nous avons cette volonté d’ouvrir la rencontre à des acteurs qui cartographient les alternatives en Bretagne qui ne sont pas sources.

Qu’en attendez-vous ?

Transiscope est un projet très ambitieux initialement, mais qui n’a pas pour objectif de contraindre les membres du comité de pilotage à des objectifs irréalisables. Et donc on est aussi dans quelque chose de concret : on crée des choses et on voit ce qui se passe. Aussi nos attentes ne sont pas forcément très élevées.

Et enfin, une dernière attente, est de se retrouver entre membres du comité de pilotage de Transiscope et de manière plus élargie, entre personnes proches du projet qui le connaissent ou qui en ont été à la base initialement, de pouvoir passer des temps ensemble de qualité pour continuer aussi à faire vivre ce projet.

Quels sont les temps forts prévus pour cette rencontre ?

Le programme qui demande encore à être affiné est organisé autour de deux journées.

Le lendemain, on sera à nouveau aux Halles pour un temps de discussion échange sur les convergences entre les différentes les différents silos, les différents mouvements militants qui peuvent exister.

Une interview par Michel Briand, co-animateur de Riposte Créative Bretagne




Une rencontre autour des éco-lieux et des habitats partagés aux Déferlantes à Morlaix

Lenaïg Jezequel, libraire passionnée et engagée de la librairie Les Déferlantes à Morlaix, nous invite à participer le 28 septembre à 18h30 à une soirée rencontre autour des Eco lieux et habitats partagés. Nous pourrons échanger avec deux autrices invitées, Manon Conquer (« Itineraire d’une apprentie militante ») et Maeva  Zumbiehl (« Vivre en collectif » -Ulmer).

récit illustré, son témoignage sur l’émergence de lieux dits « alternatifs ».

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/itineraire-d-une-apprentie-militante-le-carnet-de-bord

https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/vivre-en-collectif-outils-retours-d-experience-871-cl.htm




Calculer son empreinte carbone pour agir en faveur du climat

La notion d’empreinte carbone est intéressante pour qui souhaite réduire concrètement son impact sur le climat.

Il s’agit de l’inventaire des gaz à effet de serre par grands secteurs (alimentation, transport, …), présenté sous une forme simple et accessible à toutes et tous. Souvent exprimée à l’échelle d’un pays, l’empreinte carbone peut aussi être estimée par individu, en divisant l’empreinte nationale par le nombre d’habitants, ou calculée de façon plus précise, grâce à des simulateurs en ligne.

Le calcul inclue les gaz émis à l’étranger si leur production est destinée à satisfaire la consommation du pays donné. Par exemple, les émissions liées à la fabrication d’un smartphone en Chine à destination du marché français seront incluses dans l’empreinte carbone de la France.

Selon les sources et méthodologies utilisées, l’empreinte carbone annuelle d’un Français oscille entre 9 et 12 tonnes équivalent CO₂ (t éqC0₂) en moyenne. On retient souvent le chiffre de 10 tonnes, qui permet de donner un ordre de grandeur simple et parlant.

Or, il faudrait arriver à moins de 2 tonnes par an et par personne pour espérer contenir le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, et de préférence à 1,5°C à l’horizon 2100 par rapport aux niveaux préindustriels, comme le prévoit l’accord de Paris, signé lors de la COP21.

Les 2 tonnes peuvent être vues comme un objectif qui permet d’établir une trajectoire d’action. Mais il ne s’agit que d’une moyenne, et, pour caricaturer, une personne végétarienne, se déplaçant principalement en vélo et ayant une consommation responsable aura un impact bien plus faible qu’une personne carnivore, se déplaçant fréquemment en voiture et en avion !

Il est donc nécessaire de commencer par évaluer sa propre empreinte carbone pour pouvoir agir. Pour cela, il existe plusieurs simulateurs, le plus connu étant « nos gestes climat » de l’Ademe (https://nosgestesclimat.fr/). Ce dernier classe les différentes émissions par catégories : alimentation, transport, logement, services publics et divers. Un test qui ne prend pas plus de 10 minutes et permet de mieux comprendre son impact personnel et ses pistes d’action pour le réduire.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .