Une paille pour la planète

Madame Royal s’est illustrée en déclarant que les pailles pour soda étaient un fléau pour la planète et en a demandé l’interdiction, et elle avait raison, même si ce petit geste n’aura pas grande influence sur l’évolution de notre planète. Mais comme dit le colibri « si l’incendie fait rage et s’étend, ce n’est pas ma faute. Moi, j’ai fait mon boulot avec mon petit bec ! »

Ironie de l’histoire, c’est avec une autre paille que d’autres femmes, en Inde sont en train de réussir leur combat contre les effets ravageurs des changements climatiques. Dans ces parties du sous-continent indien, il s’agit de lutter contre les effets de plus en plus dévastateurs du régime des moussons qui, comme tous les phénomènes climatiques est en train de se dérégler. Les moussons sont de plus en plus abondantes provoquant des inondations de plus en plus catastrophiques, ruinant notamment les récoltes et lessivant les sols, suivies de périodes de sécheresse de plus en plus longues et prononcées. Cette conjonction fait que, dans le meilleur des cas, les petits paysans qui ne peuvent pas accéder, seuls ou collectivement, à des techniques sophistiquées d’irrigation ne peuvent espérer qu’une maigre récolte par an.

En effet, les champs engorgés en période de mousson produisent nécessairement moins que des sols correctement drainés. Et pendant la période de sécheresse, les températures sont telles que le sol, argileux en général, prend la consistance de la brique avec à peu près autant de fertilité et de capacité d’absorption des eaux pluviales. Ce dernier point fait que les premières pluies stagnent sur le sol sans y pénétrer, provoquant naturellement un effet d’engorgement qui ira s’accentuant au fur et à mesure que la mousson avance.

La réponse a été aussi simple que l’œuf de Colomb. Puisque l’eau ne peut pénétrer la croûte de sol dur, il faut l’aider à percer celle-ci pour ensuite rejoindre la couche imperméable inférieure qui joue le rôle de nappe aquifère. C’est la fonction de Bhungroo, un dispositif simple combinant un tuyau percé de multiples petits trous, des bacs de décantation pour retenir les sels minéraux, et un système de pompage pour réinjecter l’eau en période sèche. Pour mieux comprendre le dispositif il faut savoir qu’en langue Gujurati, Bhungroo signifie « paille ». Mais mieux qu’une longue explication, ce petit sujet (environ 100 secondes) produit par la BBC en dira plus long sur l’intelligence du dispositif :

« Bhungroo »-An innovation which helped crops grow in dry land.

Ce dispositif est évidemment une sorte de solution miracle pour toutes les zones soumises au régime de la mousson, ce qui englobe quand même une bonne partie du sous-continent indien et de l’Asie du Sud-Est. Mais si on y réfléchit bien, des épisodes pluvieux violents succédant à une période de longue sécheresse marquée, est une situation qui commence à apparaître de façon récurrente tout autour du bassin méditerranéen en même un peu plus au Nord en Europe occidentale. Cela mériterait qu’on s’y arrête un instant. Mais comme le font remarque certains, ce procédé, s’il comprend un dispositif de filtrage pour retenir les sels minéraux , ne permet pas de bloquer toutes les molécules provenant des pesticides ou des engrais, qui, s’ils sont utilisés à outrance, contribuant ainsi à la pollution de la nappe phréatique. Pour être vertueux, un tel dispositif ne peut s’appliquer que dans le cadre d’un modèle de production sans intrant chimique ou d’un usage raisonné. Si , en outre, un Bhungroo était couplé avec une installation photovoltaïque pour actionner les pompes en période sèche, il y aurait là un beau modèle de développement agricole écologique.

Mais me direz-vous, vous parliez des femmes dans la présentation de ce sujet. Où sont-elles dans la mise en œuvre du projet? Pour dire vrai, elles sont au cœur du projet puisque les premières installations au Gujarat ont été réalisées par des femmes regroupées en coopératives de fait de 5 femmes pour une installation de Bhungroo. Elles en assurent la maintenance et contribuent à sa diffusion. C’est d’autant plus de bon cœur qu’elles ont constaté l’effet bénéfique que cela a sur leur revenu (triplement du revenu annuel), sur le volume de récolte et sur la qualité des sols qu’elles cultivent, sans compter que tout ceci leur donne un statut social dont elles étaient jusque là privées.

Pour en savoir plus :

Pour ceux qui veulent comprendre mieux comment ça marche voici une vidéo, en Anglais, un peu longue (15 minutes environ) :

Et le lien vers l’entreprise sociale qui promeut ce produit : https://www.naireetaservices.com/. Cela lui a valu d’être récompensée lors de la COP 24 par la coalition mondiale Women Gender Constituency en recevant un des 9 trophées « solution genre climat » dans la catégorie «solutions techniques » : http://www.wecf.eu/english/articles/2018/12/gjcsAWARD2018.php




Une cagnotte participative pour une expo photo, par deux étudiants de Suscinio

Nous sommes 2 étudiants passionnés de photographie naturaliste, en 2ème année de BTS Gestion et Protection de la Nature au Lycée de Suscinio, à Morlaix dans le Finistère (29).

Cependant, nous devons trouver nous-même les financements afin de mener au mieux ce projet, qui devrait comporter une dizaine de photos, imprimées sur bâche PVC, adaptées à une utilisation en extérieur (donc aux intempéries, surtout en Bretagne ! ).

Nous avons donc besoin de vous pour mener ce projet à bien !

Merci beaucoup !

Mattis et Mathurin 

Pour contribuer à la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/projet-etudiant-exposition-photos-naturalistes-en-exterieur




Des algues dans l’assiette pour les élèves du lycée de l’Aulne de Châteaulin

À peine arrivée au lycée de l’Aulne de Châteaulin, voici les élèves de la classe de 3ème lancés dans un projet original : des algues dans l’assiette !

Après une après-midi à découvrir que les algues…. ça se mange, c’est même très bon pour notre santé et elles sont déjà un peu partout dans notre environnement quotidien : alimentation, cosmétique, médicaments, matériaux, engrais, bio carburants… Les voilà donc partis pour une journée cueillette et découverte des emplois de la filière algues en pays Bigouden.

La journée commence par une visite de l’entreprise de Scarlette le Corre au Guilvinec, personnage haut en couleurs dont le discours sur la valeur nutritive des algues, sur leurs bienfaits mais aussi sur la nécessaire urgence à préserver leur milieu naturel, la mer, fait mouche auprès des jeunes.

Il est ensuite temps d’enfiler les bottes pour se rendre sur l’estran pour une cueillette d’algues, seaux et ciseaux à la main. Il s’agit de repérer dans le milieu ce que l’on a appris dans la salle de classe. Vertes, brunes, rouges, il y en a de toutes les couleurs. Rapidement aidés par leurs professeurs, les élèves identifient, repèrent, différencient, choisissent de beaux spécimens : ulves, antéromorphescrispuslaminaria digitata et sacharinadulse chondrus remplissent les paniers, délicatement coupés, puis rincés pour enlever le sable car le lendemain il faudra les cuisiner.

Une montée en haut du phare d’Eckhmül afin d’admirer la pointe sud-ouest du Finistère et …..

Il est déjà temps de visiter la conserverie Océane Alimentaire de Saint-Guénolé, où sont fabriquées des conserves bio de poissons frais mais aussi de tartares d’algues et de haricots de mer (himanthalia élongata). Enfin l’observation d’une tentative de mise en culture de spiruline sonne la fin d’une journée bien remplie.

Le lendemain matin dans la cuisine pédagogique du lycée de l’Aulne, place aux apprentis marmitons de la cuisine aux algues. Au menu : omelette aux algues, salade de crudités bio – production du lycée – associées à 3 algues de couleurs différentes, tartare d’algues. Enfin, un sauté de konbu royal (laminaria sccharina) vient ponctuer ces plats qui seront servis aux curieux du goût.

Le tout servi par les élèves de 3ème qui sont aussi capables de livrer des explications car connaissant désormais toutes les étapes et tous les métiers qui conduisent ces légumes de la mer du rocher à l’assiette. Un vrai moment de valorisation pour ces jeunes.




Chantier d’écovolontariat contre le baccharis avec Al’Terre Breizh à Belz et Locoal-Mendon

de 13h45 à 16h45 au Brennec à Locoal-Mendon : RDV devant la mairie de Locoal-Mendon, 4 place du Général de Gaulle

Venez avec vos bottes, gants de jardinage et bonne humeur !

Heol organise sa tombola

Sont à gagner :

  • Un Pack cadeau Heol de 100 Heol

  • Et plein d’autres choses encore !

    Vous y êtes tous chaleureusement conviés.

    http://www.heol.infini.fr/




Retour sur la rencontre technique « Gestion des terrains de sports engazonnés sans produits phytosanitaires » du 11 décembre à Lannion