Déchets non-confinés mais à chasser !

(Plume Citoyenne) Nos surproductions de déchets deviennent de plus en plus problématiques. Et si nous mettions à profit ce temps de confinement pour réfléchir à nos modes de vie, de consommation pour enfin diminuer nos déchets ? Une fois sortis du confinement, il y a fort à parier qu’il faudra encore les traquer…

Deux équipes d’étudiants de BTS GPN vous proposent de le faire sur un mode à la fois artistique et sportif. Conçus au départ pour être réalisés en extérieur, ils ont adapté leurs projets aux contraintes du moment.

Le premier projet, “Déchets d’oeuvre”, mené par Eloïse, Louann et Marie, devait initialement se dérouler en deux étapes :

● Un temps public de ramassage de déchets sur la plage du Clouët à Carantec puis la création d’oeuvres d’art avec les déchets récoltés.

● Une conférence sur la journée de ramassage et l’exposition de photos des oeuvres réalisées mais aussi une intervention d’une professionnelle sur les alternatives possibles pour le “Zéro déchet”.

Le second projet, mené par Guillaume et Alex et intitulé “Clean running”, est un concept qui fait déjà des émules en France : faire du footing dans les rues ou à la campagne, un sac poubelle à la main et ramasser les déchets se trouvant sur son chemin.

Cependant, à cause de l’épidémie du Covid-19 et du confinement de la population, il n’est plus question d’aller sur la plage ni de faire du footing, quand bien même il s’agit d’améliorer notre environnement !

Parce que ce sujet leur tient très à coeur et qu’il y a fort à craindre que cette pollution par les déchets revienne lorsque le confinement prendra fin, ils ont décidé d’unir leurs forces et leurs deux projets en les adaptant aux contraintes du moment : « Nous avons trouvé une alternative pour sensibiliser d’une autre manière le public sur la problématique des déchets d’origine humaine présents dans nos rues, nos campagnes mais aussi nos littoraux. Pour cela nous avons créé une page facebook et un hashtag sur instagram pour toucher un maximum de personnes tout au long du confinement. Nous animons ce compte avec des informations sur la thématique “Zéro déchet” mais aussi avec des exemples d’autres initiatives de “Clean walk”. La pratique du Clean Running sera présentée grâce à des vidéos explicatives et des photos de déchets ramassés. Et en parallèle, des photos d’artistes d’oeuvres créées à partir de déchets, tel que du land art. Nous y donnerons des conseils comme proscrire les produits jetables, limiter les emballages, comment mieux trier, tout cela en proposant des alternatives plus respectueuses de l’environnement et en faisant passer le temps aux citoyens confinés. »

Page
facebook : “Déchets d’oeuvre & Clean running – 29”

https://www.facebook.com/D%C3%A9chets-doeuvre-29-104202564566402/

Mail
:
dechets.doeuvre.elm@gmail.com
picrandonat@gmail.com




Confiné : Et si j’accélérais la Transition ?

En cette période de confinement, beaucoup d’entre nous ont un peu plus de temps pour se poser, réfléchir mais aussi agir pour la transition. Changer de modèle dans nos actes quotidiens c’est se donner les moyens de concilier nos pensées et nos actes, c’est retrouver de l’autonomie et c’est même ludique !

Alors lance toi !

  • Choisis
    un outil numérique (courriel, facebook, twitter, instagram, ….)

  • Prend
    une photo de ton nouveau défi,

  • Décris
    le de manière courte (n’oublie pas de donner ta recette ou la
    source qui t’a permis de réaliser ton défi pour que l’on
    puisse à notre tour se lancer !!)

  • Pour
    essaimer et mobiliser au maximum sur ces actions, insère à coté
    de ta photo l’image « Confiné: Et si … » à
    télécharger ci-aprés.

  • Pour proposer des idées
    insère le lien vers l’Agenda des Transitions, lien à copier sur
    le téléchargement ci dessous dans la rubrique « Besoin
    d’idées ? »

– Et copie ce mode d’emploi
en dessous de la description de ton défi

Exemples

Julian est super content il vient
de repeindre la chambre de ses filles avec une peinture naturelle
qu’il a fabriqué lui-même.

=> Il choisit de poster son
expérience sur facebook

=> Julian se prend en photo
avec le pinceau près du mur (toujours sans mettre de peinture sur
son téléphone 😉

=> Julian insère l’image
« Confiné : Et si … »

=> il décrit en quelques mots
le défi qu’il a relevé avec sa recette ou le lien vers le
document ou le site

=> Julian insère dans son
texte #confineentransition #BreizhCOP et @page.coherence car cela
nous permettra de pouvoir recueillir tous les défis

=> il ouvre une petite bière
bio pour fêter ça 😉

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2738405583148897&id=100009384472132&comment_id=2738473896475399&notif_id=1587994289111396&notif_t=feed_comment

Pour montrer la dynamique des bretons dans la Transition nous vous proposons aussi de relayer vos défis sur le site de la Breizh Cop https://www.breizhcop.bzh/s-engager/je-mengage/.

Besoin d’idée ?
Nous
mettons à votre disposition l’Agenda
des Transitions *
.
Notre objectif est qu’il soit partagé le plus possible. Il explore
à travers 6 domaines des leviers d’action concrets de notre vie
quotidienne : Je me loge, Je me déplace, Je consomme, Je prends
soin de moi et des autres, Je me divertis, et Je suis acteur. Ce sont
des propositions d’actions. Il peut être rempli en famille ou
individuellement, il est pour vous, à titre indicatif. Nous vous
invitons à prendre quelques minutes pour le remplir chez vous.

Notre
Agenda des transitions VF
Télécharger

Au moment du déconfinement, nous
vous invitons à refaire le tour des propositions de l’agenda pour
voir vos progrès et si vous le souhaitez, nous en faire part. Nous
pourrons alors faire une news letter spéciale sur vos
contributions 😉

Nous souhaitons aussi que
chacun se prenne au jeu de la Transition

en partageant ses astuces, ses expérimentations, ses défis. Dans
tous les domaines de notre vie nous pouvons faire des choix,
expérimenter et quoi de mieux pour cela que de bénéficier de
l’expérience des autres ? Et
au fil de l’eau
en
fonction de vos envies, nous espérons que vous voudrez bien partager
vos réussites par mail (adresser à contact@reseau-coherence.org ou
sur facebook, twitter ou instagram. Le but est de faire profiter nos
amis, nos contacts de ce que nous avons réussi à réaliser et dont
nous sommes fiers.

On peut penser que ce sont de
petites choses mais agrégées toutes ensemble elles permettent
d’allonger ce pas
de côté par rapport au système actuel et d’aboutir à un
changement collectif
.

C’est dans cet esprit que nous vous proposons tout d’abord l’Agenda mais aussi parallèlement de poster vos réussites une par une pour que vos contacts puissent faire de même s’ils le souhaitent.

* L’Agenda des transitions est un outil créé par Cohérence et Nature et Culture avec le soutien du département du Finistère en 2010. Il s’agissait de mobiliser les personnes et les familles à l’instar des Agenda 21 institutionnels. L’ensemble des 78 questions, qui sont autant de propositions, a été conçu en mode collaboratif et itératif, avec 30 familles représentatives et de nombreux contributeurs. Il a ensuite été décliné en session de formation à sa diffusion pour des groupes ad hoc de citoyens. Car c’est à plusieurs, en groupe que l’on peut aussi avancer, se motiver, se donner envie. Il ne s’agit pas d’imposer ou de juger des performances mais bien de partager nos essais, nos réussites pour en faire profiter les autres.




Espoirs d’un confiné ! Et si cette crise sanitaire nous faisait grandir?

Mise
à part les services vitaux de notre société (services publics, de
santé, alimentation et logistique) , nous autres sommes tous à
l’arrêt ( ceux qui ne peuvent travailler car privés de leurs
sites de travail qui sont fermés!

Pour
les autres, le monde du travail de demain se met en place !

Le
télétravail se sera développé à grande échelle depuis le début
de cette pandémie et avec lui, la visioconférence et bien d’autres
rencontres immobiles !

 En
15 jours nous avons su (par force certes !) changer radicalement
nos habitudes de vie !

Cette
crise va-t-elle nous montrer que nous pouvons faire autrement !


Limiter les déplacements énergétiquement et écologiquement
coûteux pour la planète


Consommer moins, local et de saison !


Privilégier les circuits courts


Être solidaire, s’entraider …..

En
tout cas, c’est ce à quoi nous a contraint cette pandémie !

Et
un tas d’initiatives se sont mis en place, comme pour construire un
autre monde basé sur tout autre chose que l’attrait du gain
financier !

L’arrêt
brutal de la production mondiale à cause de la pandémie de
coronavirus a eu comme effet indirect, la baisse des émissions de
gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique.

Mais
après la fin de cette crise, cette situation va-t-elle provoquer une
prise de conscience générale inédite?

La
planète a pourtant bien bénéficié grâce à cette crise d’un bref
moment de répit.

«
La réduction de la pollution de l’air en Chine a probablement
sauvé bien plus de vie que le coronavirus en a tué » explique le
climatologue Philippe Ciais. La lutte contre le coronavirus a
transformé radicalement l’air respiré par les Chinois. »

 C’est
tout le paradoxe de la situation actuelle. L’épidémie aurait
indirectement sauvé des vies. Par les mesures de confinement et de
ralentissement économique, en Chine , selon le chercheur François
Gemenne «le nombre de vies épargnées grâce à la baisse de la
pollution atmosphérique est plus important que celles qui ont été
perdues à cause du virus »

Marshall
Burke, chercheur de l’université Stanford, en Californie, a fait
différents calculs. Il estime notamment que l’amélioration de la
qualité de l’air en Chine a sauvé la vie de 4.000 enfants de
moins de cinq ans et de 73.000 personnes âgées. « La réduction de
la pollution en Chine a probablement sauvé vingt fois plus de vies
que celles qui ont été perdues à cause du virus », écrit-il sur
le site web G-Feed, un groupe de travail sur la société et
l’environnement.

 Le
climatologue Hervé le Treut, affirme qu’« il y aura un avant et
un après coronavirus d’un point de vue climatique. L’épidémie
et les mesures prises à son encontre vont créer un choc
psychologique dans nos sociétés. L’épisode que nous allons vivre
ne va pas nous laisser indemnes. Il aura des conséquences sur les
politiques environnementales à venir, prévoit-il. Le déni envers
le coronavirus et le changement climatique est finalement assez
similaire, c’est toujours face à la catastrophe que nous
réagissons en urgence. »

Devons-nous
attendre les crises climatiques « annoncées » ?

Alors
?

Repenser
sa manière de se déplacer et limiter le recours à l’avion,
redécouvrir les transports doux et rouler moins de 2.000 km/an en
voiture (hors trajet travail)

Développer
la cuisine végétarienne et se nourrir d’aliments biologiques,
locaux et de saison, avec de la viande maximum 2 fois/semaine,

Réinterroger
ses véritables besoins pour limiter les achats neufs au strict
minimum, réparer et recycler !

Repenser
son mode constructif avec des matériaux locaux, naturels et peu
énergivores.

Agir
collectivement en portant des actes politiques traduisant ces choix à
l’échelle de la société pour obtenir que nos élus prennent
enfin à bras le corps ces attentes ? (*)

En
fait nous y sommes presque !

Va-t-on
laisser passer cette opportunité de grandir?

D’imaginer
les fondations d’une société plus solidaire, moins consommatrice,
plus écologique ?

Pour entrer de plein pied dans la transition que nous devons aux générations futures !

*Le Sénat a récemment rejeté la mise en place d’une consigne sur les bouteilles verre, plastique et canettes aluminium (dernière Loi sur l’économie circulaire) alors que 10 pays européens l’ont mis en place et 5 autres s’y préparent !!!




Surf et environnement : un tour d’horizon du surf en Bretagne depuis votre canapé

Ils allient passion et études

(Plume Citoyenne) Vendredi 17 avril prochain à 20h apparaîtra en direct live sur la plateforme YouTube un reportage sur la pratique du surf en Bretagne.

Baptisé
« HORIZON » il se veut un recueil d’idées, de pensées,
d’innovation et de témoignages sur le thème du surf et de
l’environnement. À l’initiative de ce projet, trois surfeurs,
étudiants en BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée de
Suscinio à Morlaix (Finistère) . Depuis 5 mois, ils se sont lancés
dans la réalisation de ce reportage vidéo dans le cadre du module  »
Projet Initiative et Communication  » de la formation. Ce dernier
leur offrant le loisir d’organiser un évènement sur le thème de
leur choix, ils décident donc d’approcher le sport qui les
passionnent sous un aspect plus environnemental.

Un reportage inédit

Sillonnant les côtes Nord Sud et Ouest, les trois amis ont interviewé différents acteurs du surf en Bretagne, dont Ewen Le Goff, du trio de surfeurs explorateurs  » Lost In The Swell  » , Thomas Joncour, champion de France Masters en 2019, ou encore Erwan Simon, écrivain, reporter et chasseur de vagues. Une quinzaine d’interviews au total, durant lesquelles on s’interroge sur les impacts du surf sur l’environnement, l’explosion du nombre de pratiquants ces dernières années, et les dernières innovations comme les planches bio-sourcées. Il en ressort une approche inédite à ce jour des enjeux de la démocratisation de ce sport sur le territoire breton.

Jean Guiavarch et Matteo Le Gac-Frin en interview avec Sam Lagadec

Des imprévus causés par le COVID 19

Face à la fermeture des établissements scolaires et l’annulation de la journée de restitution des projets, les trois réalisateurs se sont vus contraints, comme le reste des étudiants, d’annuler la première projection publique prévue initialement le 11 avril au lycée de Suscinio. Les étudiants ont décidé malgré tout d’assurer la diffusion du reportage en direct sur YouTube le 17 avril à 20h. Une cagnotte participative “ Ulule HORIZON reportage ” a été mise en place pour permettre aux intéressés de soutenir le projet.




Les associations s’engagent dans la transition – L’APEA de l’école Pierre Douguet à Dinéault (29)

(Plume citoyenne) Engagé dans une démarche de transition, l’association des parents d’élèves et amis de l’école Pierre Douguet, située à Dinéault dans le finistère nous raconte ses actions.
Ses membres ont décidé de changer la manière d’organiser leurs événements et leurs achats, notamment en nouant des partenariats avec les producteurs et commerçants des environs…

« Les associations s’engagent dans la transition » un projet porté par le réseau COHERENCE.

Vous avez pris des engagements et vous souhaitez le faire savoir ?  dites le sur le site www.breizhcop.bzh




Bilan 2019 de l’Observatoire du Climat : Deux pas en avant, un pas en arrière

(Plume Citoyenne) L’association Climate Chance a publié le deuxième bilan annuel de l’Observatoire Mondial de l’action climatique des acteurs non-étatique le 26 novembre, c’est à dire une semaine avant l’ouverture de la COP 25 à Madrid. Malgré ses imperfections, ce rapport est certainement un utile complément d’information pour alimenter les négociations qui y auront lieu.

L’association
Climate Chance, présidée par le sénateur écologiste Ronan Dantec,
s’est créée en amont de la COP 21 pour regrouper tous les acteurs
non-étatiques reconnus par la Convention cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques (CCNUCC) , collectivités locales,
entreprises, ONG, syndicats, communauté scientifique, représentants
du monde agricole, de la jeunesse, des peuples autochtones et des
femmes). L’idée sous-jacente est que ces 9 groupes d’acteurs,
généralement bien ancrés dans des territoires identifiés, sont
autant que les Etats les moteurs des mesures d’atténuation du
changement climatique dont ils accompagnent les efforts voire parfois
pallient les carences.

C’est
pour rendre compte de ces actions multiformes et de leurs effets que
Climate Chance a créé l’Observatoire Mondial de l’action climatique
des acteurs non-étatiques dont ce n’est que la deuxième édition.
Ceci explique vraisemblablement les lacunes de ce rapport, liées
principalement au manque d’informations fiables disponibles.

En
fait, il ne s’agit pas là d’un rapport de plus mais plutôt d’un
méta-rapport, synthèse aussi large que possible de multiples
rapports produits par ces acteurs non-étatiques. Afin d’en faciliter
la lecture, il a été découpé en 4 cahiers, un cahier Sectoriel,
un cahier Territoires, un cahier Finances en collaboration avec
Finance for tomorrow , auquel a été rajouté cette année un cahier
« Adaptation », en collaboration avec le Comité 21,
tellement il est apparu à toutes les parties prenantes que, dans
bien des domaines, l’heure n’était plus seulement à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre mais déjà à la mise en
œuvre d’action permettant aux acteurs de s’adapter aux conditions
climatiques en changement rapide.

Ces 4
cahiers sont d’inégale valeur et cette inégalité reflète assez
bien les écarts d’investissement et le degré de maturation de la
réflexion et de l’action.

Sans
conteste, le cahier « finances » est le plus décevant.
Tout d’abord, il est très court, à peine 17 pages là où les
autres franchissent allègrement la barre des 100 pages. Ensuite, il
ne met pas évidence de réalisations tangibles. On sent à travers
les milliards alignés, qui de toute façon restent inférieurs aux
besoins tels que défini par exemple par le rapport Stern, qu’il y a
beaucoup de recyclage de coups déjà partis et quand des engagements
sont pris, leurs auteurs se situent prudemment à l’échelle du
demi-siecle.

Le
cahier le plus touffu est sans conteste celui qui est consacré aux
territoires. En effet, il tente de relater l’action des collectivités
territoriales qui, en dehors ou en plus de l’action de leurs
gouvernements respectifs ont constitués des alliances
intercontinentales incluant le plus souvent des engagements
contraignants. Mais comme ces alliances sont très diverses comme
l’est la taille des collectivités publiques qu’elles rassemblent,
l’observatoire a du mal de rendre compte de l’effectivité de leurs
actions. C’est d’autant plus difficile qu’il s’agit encore d’actions
à caractère expérimental, que les méthodologies ne sont pas
stabilisées et que les données fiables manquent.

Il
reste cependant que ce cahier est un excellent outil pour les
décideurs ou les futurs décideurs locaux puisque, outre la
présentation des résultats obtenus en matière de réduction des
émissions de gaz à effet de serre par 13 collectivités
territoriales réparties sur les 5 continents, ce cahier décrit
surtout 80 expériences menées dans autant de territoires
différents, dans des contextes très variés. La lecture en est
inspirante. Il convient de noter enfin que la partie centrale du
cahier présente un glossaire des différentes coalitions
territoriales existant actuellement, ce qui se révèle utile pour se
retrouver dans cet enchevêtrement d’organisations.

Mais
les deux cahiers les plus riches en matière d’information sont sans
conteste le cahier adaptation » et le cahier « sectoriel ».

Le
premier, qui est une innovation au sein de l’Observatoire de Climate
Chance, présente l’immense avantage de préciser ce qu’on entend par
« adaptation » et surtout capitalise sur l’expérience
accumulée depuis plus d’une décennie par l’ONG Comité 21. Il
permet également de montrer le chemin parcouru au fil des COP pour
faire comprendre que dans certains cas, l’urgence n’est déjà plus à
la mise en œuvre de mesure d’atténuation mais bien au déploiement
immédiat de mesures d’adaptation. Mais surtout l’intérêt final de
ce cahier est d’illustrer le caractère innovant et parfois
inéluctable de cette démarche en reprenant, en effet miroir en
quelque sorte, les thématiques développées par l’Observatoire dans
les 3 autres cahiers « Territoires », « Secteur »,
« Financement » .

En
dernier lieu, l’observatoire publie un quatrième cahier dit
« sectoriel ». Compte tenu de la difficulté actuelle à
produire rapidement des données fiables, cette analyse par secteur
se focalise sur 6 secteurs : «énergie », « transport »,
« bâtiment », « industrie », « déchets »,
« usage des sols ».

S’il
fallait résumer en peu de mots ce cahier de 160 pages, cela
tiendrait en trois séries de chiffres :

en
2018, la croissance économique a été de +3,8%, la consommation
d’énergie de +2,1% et celle des émissions de gaz à effet de serre
à +1,7%

En
2017, les chiffres étaient respectivement de + 3,7%, 2,3% et
2,2%

Sur la
période 2005-2016, incluant donc la récession de 2008-2011, de
+3,4%, +1,5% et +1,4%

Ainsi
donc, avec quelques fluctuation, la croissance économique est de
moins en moins gourmande en énergie et cette énergie est de moins
en moins émettrice, ce qui pourrait être un bon signe si les
progrès en matière d’efficacité énergétique et en matière de
décarbonation de cette énergie n’avaient été systématiquement
inférieurs à la croissance toujours très forte de l’activité
économique. Comme il semble acquis que les pays émergents, mais
aussi les pays en développement revendiquent de rattraper le
standard de vie des pays les plus avancés alors que ceux-ci ne sont
pas près à réduire ne serait-ce qu’un peu le leur, la croissance
économique, toutes choses égales par ailleurs, continuera d’être
forte au moins pour la prochaine décennie, ce qui implique
évidemment que les différents secteurs devront accentuer fortement
leurs efforts en matière d’efficacité énergétique et surtout dans
le remplacement des sources fossiles par des sources plus propres
dans le mix énergétique.

Le
choix des sous-titres de chaque fiche de ce cahier suffit à définir
la tonalité générale de ce bilan

ÉNERGIE
Production d’électricité – Les mutations du secteur doivent
encore porter leurs fruits

TRANSPORT
Deux pas en avant, un pas en arrière

BATIMENTS
Orchestrer les acteurs du bâtiment pour accélérer la baisse des
émissions

INDUSTRIE
Dans l’attente de ruptures technologiques

DÉCHETS
Un secteur porté par les actions locales sous tensions
internationales

USAGE
DES SOLS La pression sur les forêts ne fléchit pas malgré la
mobilisation croissante des acteurs

Pour
paraphraser le titre donner à la fiche « transports »,
il convient de passer du rythme « deux en avant, un pas en
arrière » au rythme « deux pas en avant, quatre pas en
arrière » si au niveau mondial, on souhaite atteindre
l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixé
par l’Accord de Paris. Cela veut dire que pour la plupart des
secteurs, il s’agit maintenant de passer aux travaux pratiques,
partout.

Pour
aller plus loin :

les
liens avec les documents de l’Observatoire (en PDF)

  • Cahier par secteurs

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/fr_c1_complet_def.pdf

  • cahier territoires (en version anglaise)

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/en_c2_complet_def.pdf

  • cahier adaptation

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/fr_c4_complet_def.pdf

  • cahier finances

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/climatechancef4t-cahier-finance-2019-version-numerique.pdf