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Les campings bretons passent à l’énergie solaire !

Face à des coûts de l’énergie en constante augmentation et à des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, l’énergie solaire représente une opportunité de choix pour couvrir les besoins en chaleur des campings. Cela est vrai partout en France, et même en Bretagne qui n’est pourtant pas la région la plus ensoleillée du pays !

Nous parlons bien ici de panneaux solaires thermiques, et non de panneaux solaires photovoltaïques. Ils utilisent l’énergie du soleil pour répondre à des besoins de chaleur et notamment d’eau chaude sanitaire. Ce qui convient parfaitement à ces structures d’hébergement touristique, dont une grande partie de la consommation énergétique est liée à l’eau chaude sanitaire nécessaire pour alimenter les blocs sanitaires, laveries, piscines et parcs aquatiques en tout genre.

Le solaire thermique est une énergie locale, renouvelable, gratuite et stockable, qui selon l’Ademe (agence de la transition écologique), peut couvrir jusqu’à 70 % des besoins en chaleur des campings. Elle permet de remplacer des appareils fonctionnant au gaz ou parfois même au fioul, des énergies fossiles dont le coût peut fortement fluctuer en fonction de la situation géopolitique mondiale, comme nous avons pu le constater ces dernières années.

De plus, le solaire thermique se prête particulièrement bien aux campings du fait de la saisonnalité estivale de l’activité.

L’Union bretonne de l’hôtellerie de plein air (UBHPA), qui accompagne les campings de la région dans la mise en place de panneaux solaires thermiques pour produire de l’eau chaude sanitaire, précise néanmoins que plusieurs paramètres doivent être pris en compte : « Le solaire thermique collectif est intéressant sur les sanitaires collectifs, mais pas pour les campings avec des mobil-homes. Pour ces derniers, il existe d’autres solutions qui permettent de grouper les besoins de plusieurs hébergements. Il ne faut pas non plus que les sanitaires collectifs soient ombragés, ou que la toiture soit orientée au nord. Autre critère, la fréquentation du camping doit être suffisante en volume et en termes de période. »

Une étude est en effet indispensable pour évaluer la rentabilité du projet. Mais plusieurs dispositifs soutiennent les campings dans leurs démarches, comme le fonds chaleur de l’Ademe , qui combine un soutien technique et un soutien financier, pouvant aller jusqu’à 65 % du coût de l’installation.

Heol est l’agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Morlaix. Elle offre un conseil neutre et gratuit sur la transition énergétique, la rénovation thermique et le climat. Plus d’information au 02 98 15 18 08 ainsi que sur www.heol-energies.org et les réseaux sociaux.




Electricité « verte » : comprendre les différentes offres des fournisseurs d’énergie

Dans un contexte de prise de conscience des enjeux environnementaux, la plupart des fournisseurs d’énergie proposent aujourd’hui des offres d’électricité dites « vertes ». Mais cette appellation regroupe en réalité des offres bien différentes. Explications.

Le terme d’électricité « verte » se réfère à de l’électricité produite uniquement à partir de sources d’énergies renouvelables, comme l’énergie solaire, éolienne, géothermique, hydraulique, houlomotrice, marémotrice ou encore l’énergie issue de la biomasse (bois, biogaz…).

Une offre est dite « verte » lorsque le fournisseur s’engage à produire ou acheter (en France ou en Europe) autant d’électricité d’origine renouvelable que ce que consomment les clients de cette offre. Pour prouver cela, il doit passer par un mécanisme de certification européen, appelé « Garanties d’origine ». Ces dernières prennent la forme de certificats électroniques. Le réseau électrique français ne permettant pas à lui seul de distinguer d’où vient l’électricité lorsqu’elle est livrée au consommateur, ces certificats sont la seule façon de tracer l’origine de l’électricité renouvelable. A noter qu’ils peuvent être échangés indépendamment de l’électricité qu’ils certifient.

Si l’écrasante majorité des fournisseurs d’offres « vertes » se contentent d’acheter des Garanties d’Origine, d’autres ont un engagement plus élevé auprès notamment des producteurs d’énergie renouvelable basés en France. Depuis 2021, ils sont reconnaissables grâce au label VertVolt mis en place par l’ADEME, agence de la transition énergétique, qui distingue deux niveaux d’engagement possibles :

– Le niveau « engagé » prouve qu’en plus des Garantie d’origine, les fournisseurs achètent leur électricité à des producteurs d’énergies renouvelables basés en France.

– Le niveau « très engagé » prouve qu’au-delà de se fournir auprès des producteurs basés en France, au moins 25 % de cette électricité provient d’installations récentes mises en place par des collectivités territoriales avec une gouvernance partagée ou par d’autres acteurs mais sans soutien public.

Ce label est un indicatif précieux pour les consommateurs qui souhaitent s’engager plus fortement dans la transition énergétique, et dans le développement des énergies renouvelables en France. L’information est précisée à la souscription d’une offre et dans les conditions générales de vente.

Il est possible de comparer objectivement les offres des fournisseurs d’électricité sur le site du médiateur national de l’énergie www.energie-info.fr

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Solaire photovoltaïque : le choix de l’autoconsommation

Dans un projet solaire photovoltaïque, le particulier peut choisir de revendre son électricité ou bien d’autoconsommer sa production, de manière totale ou partielle.

Dans le cas de l’autoconsommation totale, le porteur de projet s’engage à ne rien injecter sur le réseau public, c’est pourquoi il doit s’assurer de bien dimensionner ses besoins fixes en électricité pour définir la puissance de l’installation. Il doit aussi œuvrer à faire correspondre les heures de production d’électricité, plus importantes en plein jour et en été, avec les heures de consommation. Cela peut représenter un défi, quand on sait que les consommations d’électricité sont généralement plus importantes le matin et le soir, ou lorsqu’il fait froid.

L’installation est soumise à plusieurs démarches administratives : déclaration préalable de travaux, demande de raccordement auprès d’Enedis, ou encore passage obligatoire d’un consuel pour valider l’installation électrique. Il est possible de la relier à des batteries de stockage pour garder puis restituer l’électricité aux moments les plus opportuns, mais ce choix alourdit de façon considérable le coût et l’impact environnemental du projet.

Dans le cas de l’autoconsommation avec vente du surplus, il est nécessaire de passer par un contrat d’obligation d’achat à prix fixe, proposé le plus souvent par le fournisseur d’énergie historique EDF (via son entité EDF Option d’Achat) ou dans de rares cas par une régie locale de distribution de l’électricité. Le prix, déterminé par la Commission de la Régulation de l’Energie (CRE) est réévalué chaque trimestre, mais une fois le contrat signé, il est valable pendant toute la durée du contrat, à savoir généralement 20 ans. Selon la puissance (kWc) de panneaux installés, il varie entre 7,8c€ et 13c€/kWh (tarifs en vigueur entre le 01/11/23 et le 31/04/24). A cela s’ajoute une prime à l’autoconsommation qui varie entre 100 €/kWc et 370 €/kWc selon la puissance installée.

Côté raccordement, il est nécessaire de disposer d’un compteur communiquant, car c’est lui qui se charge de mesurer l’électricité injectée dans le réseau. Seuls des frais de mise en service de 50 euros environ sont facturés, à moins que l’installation ne soit trop grosse ou trop éloignée d’un poste de distribution publique, ce qui fait augmenter le coût.

Dans tous les cas, une étude préalable poussée est recommandée pour tout particulier qui envisage d’installer des panneaux photovoltaïques sur son habitation. Il convient aussi de rester prudent face à des offres trop alléchantes et ne pas se précipiter dans la signature d’un devis.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .




Produire et vendre son électricité avec des panneaux solaires photovoltaïques

Mener un projet photovoltaïque dans son logement individuel permet d’utiliser une énergie disponible et non polluante, et de participer à son échelle au développement des énergies renouvelables. Le principe est de poser des panneaux sur des rails au-dessus d’une toiture, de les intégrer au bâti, ou même de les placer directement sur le sol, afin de capter l’énergie du soleil pour la transformer en électricité.

Il est possible d’utiliser sa production électrique pour l’autoconsommer ou pour la revendre en l’injectant sur le réseau national.

Quand le ménage choisit d’injecter entièrement sa production d’électricité dans le réseau national, l’électricité produite est vendue à un acheteur désigné par l’Etat, généralement le fournisseur historique EDF (via son entité EDF Option d’Achat) ou parfois une régie locale de distribution d’électricité. Le prix de revente, fixé par la Commission de la Régulation de l’Energie (CRE), est revu tous les trimestres, mais une fois le contrat signé, il reste le même pour toute la durée du contrat, qui est généralement de 20 ans. Cette option constituait autrefois un bon placement financier pour les ménages, car les coûts de revente étaient bien plus élevés que les coûts d’achat à un fournisseur classique. C’est aujourd’hui bien moins intéressant d’un point de vue financier puisqu’au fil des années, les coûts de revente ont été largement diminués alors que ceux payés aux fournisseurs d’énergie continuaient d’augmenter.

A titre d’indication, en janvier 2024, le prix de revente de l’électricité produite variait entre 12,02c€ et 17,35c€/kWh, selon la puissance de l’installation.

La rentabilité du projet dépend en outre de la technologie de panneaux retenue et de la puissance des panneaux solaires, exprimée en Watt crête (Wc) Il s’agit de la puissance maximale que va produire le panneau solaire dans des conditions standardisées (d’où le terme de « crête »). Mais d’autres paramètres ont également toute leur importance : la localisation géographique (et donc le degré d’ensoleillement moyen), l’orientation et l’inclinaison de la toiture ou de l’espace destiné à recevoir les panneaux, ou encore le facteur d’ombrage, qui dépend des ombres projetées par les végétaux ou bâtiments alentour.

Il est à noter que dans certaines zones classées, il est tout simplement impossible de poser des panneaux photovoltaïques sur son logement ; une simple demande en mairie ou auprès de l’Architecte des Bâtiments de France permet généralement de savoir si le projet photovoltaïque peut ou non être envisagé. Dans tous les cas, il s’agit d’un projet complexe qui mérite d’être attentivement étudié au préalable.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .




La frugalité pour mieux habiter et ménager nos territoires

En ces temps de profondes mutations climatiques et écologiques, la question de l’habitabilité de la planète devient désormais un enjeu crucial. Entre macro-réflexions et mises en œuvre concrètes d’autres façons d’habiter avec ménagement nos territoires, des pistes apparaissent, stimulantes. Suivons trois d’entre elles, sur les sentiers de la frugalité.

L’Asymétrie des Baratins, une conférence dessinée sur l’habitabilité, à Brest

Un binôme composé d’un architecte et d’un artiste revisite la forme pour mieux aborder le fond du problème.

« Comment et quoi construire quand tout vacille ? Comment investir émotionnellement les chiffres et la complexité ? Parce que répondre à la crise écologique passe aussi par l’imaginaire, l’architecte Nicola Delon et le peintre Benoît Bonnemaison-Fitte inventent une réjouissante conférence dessinée, à la croisée du diaporama et de la performance, pour mettre en récit les initiatives collectives, locales et citoyennes qui émergent un peu partout dans le monde… »

Cela se passe entre le mardi 12 et le samedi 16 mars, au Quartz, dans le cadre du stimulant festival DañsFabrik (https://brest.fr/dansfabrik-2024-lasymetrie-des-baratins).

Photo© Louise Quignon & Bonnefrite

Et comme ils en parlent très bien eux-mêmes, faisons place à leurs propos, dans leur note d’intention :

« Quand les mégafeux succèdent aux inondations, quand les pollutions s’ajoutent aux pénuries, quand la biodiversité disparaît comme neige au soleil sous un climat qui entre en ébullition, difficile de ne pas vivre dans l’inquiétude et le trouble. Les alertes écologiques se multiplient à un point tel que l’habitabilité de la terre pour tous les êtres humains paraît compromise. Dès 2050, des territoires entiers seraient inhospitaliers. Si l’on refuse les scénarios effondristes et les illusions farfelues, que faire ? Par où commencer ? Nous avons décidé de mettre de l’ordre dans nos désespoirs, en organisant le pessimisme comme le proposait Walter Benjamin. Puis nous avons collectionné les énergies de celles et ceux qui luttent, inventent et réparent le monde.

Pour partager nos recherches, nous avons choisi la peinture. Chaque image construite collectivement s’appuie sur des réalités scientifiquement documentées. La couleur face au noir et blanc : soixante énergies adossées à soixante désespoirs. Et au milieu, des extraits de la clameur qui gronde, les slogans des manifestations citoyennes réclamant plus de justice climatique. Vous êtes libres de parcourir cette forêt. Vous y perdre peut-être. Trouver un chemin entre abîmes et utopies. Contribuer à votre tour en partageant vos énergies ou vos désespoirs. Et enrichir ainsi les imaginaires de résistance. »

Construction écologique : de boue, les briques !

Sur le territoire de Morlaix Communauté, le Repair, recyclerie de matériaux installée à Pleyber-Christ, va expérimenter durant une année les boues en briques de terre crue, issues des sédiments du port de Morlaix, pour créer un matériau de construction écologique et local. Ce, en partenariat avec l’entreprise Gwilen basée à Plouzané, qui fabrique et commercialise des objets à destination de l’architecture et avec le laboratoire lorientais commun « LabCom CoLoRe », développeur de matériaux de construction innovants. Tout cela se fait dans le cadre d’un appel à manifestation sur la revalorisation des boues du port de Morlaix, signé mi-février, avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement), Morlaix Communauté, le Pôle Mer Bretagne Atlantique et les IUT de Brest-Morlaix et Nantes-Saint-Nazaire.

Non polluée, voyons-là comme une ressource plutôt qu’un déchet !

« La brique en terre crue est intéressante de part ses grandes qualités environnementales ; peu émissive car elle n’est pas cuite et parce qu’elle est produite localement. Elle possède aussi des propriétés isolantes et régule l’hygrométrie » confie Mathieu cirou, co-fondateur de la recyclerie de matériaux Le Repair, à MAPinfo – Le Media des Actions Positives*

Une expérimentation d’un an qui, si elle s’avère fructueuse pourrait générer une filière prometteuse.

Crédit photo : Le Repair.

*https://mapinfo.bzh/2024/03/05/sediment-port-morlaix-brique-terre-crue-reset1/

https://lerepair.org/

 

Des réalisations inspirantes bretonnes en Architecture frugale sont recherchées

Le Mouvement pour une Frugalité heureuse & créative – avec l’architecte Dominique Gauzin-Müller, initiatrice du projet et directrice de la collection – lance l’AMI Livre Bretagne pour la collection Architecture Frugale. Il lance un appel à candidatures, entre le 1er Mars et le 12 Avril 2024 :

« Nous recherchons une vingtaine de réalisations inspirantes bretonnes en Architecture frugale pour une mise en valeur dans un livre et sous d’autres formes.

Ces projets frugaux doivent concerner :

→ la construction ou la transformation d’un bâtiment (rénovation, réhabilitation, restructuration, extension, surélévation, etc.) ;

→ la revitalisation d’un espace public (cœur de village, centre bourg, quartier, etc.) ;

→ un projet de ménagement d’un territoire ou d’un paysage.

La transformation du déjà-là sera privilégiée lors de la sélection du jury.

Ils doivent associer l’usage de matériaux biosourcés, géosourcés ou de réemploi, l’application des principes bioclimatiques, etc. Ils doivent avoir été livrés entre Janvier 2015 et Mars 2024.

Pour vos candidatures, vous retrouverez toutes les modalités sur le site web de la Frugalité heureuse et créative : https://lnkd.in/eJmVaNMA

À travers cette collection, région après région, notre espoir est de donner envie aux professionnels, décideurs et citoyens de s’impliquer dans l’indispensable changement de paradigme.

A ce jour nous avons le soutien de :

Frugalité Heureuse & Créative Trégor Frugalité Heureuse Trégor – Bretagne Nord Ouest Frugalité Heureuse Finistère @frugalité56 @frugalité35 TIEZ BREIZ, Maisons et Paysages de Bretagne @FB2 CAUE du Finistère CAUE des Côtes d’Armor – 22 Habiter le Morbihan, vivre en Bretagne – Caue56 @cau ille et vilaine Philippe Madec @Collectif des terreux armoricains @Collectif des pailleux amoricains Institut de Géoarchitecture BRUDED Au bout du plongeoir Pnr Morbihan @Drac Bretagne. »

https://www.facebook.com/frugaliteheureuse

 




Electricité : des conseils pour réduire votre consommation

Ces dernières années, l’efficacité énergétique de nos équipements électriques s’est largement améliorée, et nos logements sont devenus plus performants thermiquement. Pour autant, la consommation d’électricité des Français n’a pas franchement baissé. En cause : une tendance à posséder de plus en plus d’appareils électriques à la maison, voire même à se suréquiper : ordinateurs en double ou en triple, téléviseurs, appareils électro-ménagers, sèche-linge, climatiseurs, appareils numériques, objets connectés, , sèche-cheveux, aquarium, leds déco… des appareils qui – en toute objectivité – n’ont pas toujours une grande utilité et qui continuent parfois même à consommer de l’énergie quand ils sont éteints.

Dans son guide « Réduire sa facture d’électricité », l’Ademe rappelle que les Français pensent posséder 34 appareils électriques par foyer, mais ils en possèdent en réalité 99 ! Il est pourtant nécessaire de maîtriser nos consommations, et les hausses successives du coût de l’électricité nous encouragent à aller dans ce sens. En février 2024, le tarif réglementé a encore augmenté de presque 10 %.

En général, dans un logement individuel, les postes les plus énergivores sont le chauffage et l’eau chaude sanitaire, suivis par les appareils de froid, de cuisson, l’électroménager, ou encore le numérique, qui a de plus en plus d’impact sur la facture d’énergie. Voici quelques conseils concrets pour réduire les consommations d’électricité chez soi :

  • La maîtrise des consommations : il est nécessaire de comprendre ses consommations pour pouvoir agir dessus. Pour cela, on trouve de précieuses informations sur les factures d’énergie, ou via les « compteurs intelligents » installés dans la plupart des foyers et qui proposent un suivi quotidien des consommations. La majorité des fournisseurs d’énergie proposent également des conseils personnalisés sur les espaces clients en ligne. Des petits équipements comme un thermomètre, une multiprise à interrupteur, un wattmètre (pour mesure la consommation d’un appareil) ou encore une prise programmable mécanique (pour mettre en route automatiquement un appareil, par exemple pendant les heures creuses) représentent diverses solutions pour économiser l’électricité au quotidien.

  • Le chauffage : environ 1/3 des foyers français utilisent l’électricité pour se chauffer. La principale solution pour réduire les consommations réside dans une bonne isolation du logement (toiture, mur, fenêtres). Si des travaux ne sont pas envisagés, un thermostat programmable permettra de maintenir le logement à température choisie et de moduler le chauffage selon des plages horaires définies. On peut aussi remplacer ses vieux radiateurs électriques, fermer les volets à la nuit tombée et utiliser des rideaux thermiques pour éviter les infiltrations d’air et l’effet paroi froide des vitres peu performantes.

  • Le chauffe-eau : il représente un poste important des consommations électriques, sur lequel il est facile d’agir. On peut commencer par régler la température de l’eau entre 50 et 55°C et par isoler son ballon d’eau chaude dans les espaces non chauffés, ou encore maintenir les mitigeurs en position « eau froide » pour éviter le chauffage inutile de l’eau. En cas de renouvellement d’appareil, il est important de choisir une taille de ballon adaptée aux besoins du foyer. On peut également pencher pour un chauffe-eau thermodynamique ou un chauffe-eau solaire qui, s’ils sont bien plus chers à l’achat, permettent d’économiser de l’énergie tout au long de l’année. On peut aussi tout simplement économiser l’eau en installant des réducteurs de débit sur chaque robinet et dans la douche (jusqu’à 33 % d’économie) et en ayant un usage raisonné de l’eau : prendre des douches courtes, couper l’eau pendant le savonnage, etc.

  • L’électroménager : les appareils de froid ou de lavage sont de plus en plus performants, mais il faut savoir les utiliser correctement pour maximiser leurs rendements : remplir les appareils, privilégier les cycles « éco » et les lavages à basse température, bien essorer le linge et le faire sécher à l’air libre quand c’est possible… La chasse au gaspillage est aussi de rigueur dans la cuisine : mettre un couvercle sur les casseroles, couper les plaques électriques ou le four un peu avant la fin de la cuisson, laisser refroidir les plats avant de les placer au réfrigérateur, etc.

  • Côté lumière, toutes les anciennes ampoules à incandescence peuvent être remplacées par des leds, bien moins énergivores. En parallèle, on peut profiter au maximum de la lumière naturelle, en plaçant par exemple les canapés, tables et bureaux près des fenêtres.

L’entretien des appareils a également son importance : nettoyer les grilles des appareils de froid, vérifier les joints du four, dégivrer le congélateur, dépoussiérer les radiateurs ne sont que quelques exemples parmi d’autres.

En cas de renouvellement, il est indispensable de se référer à l’étiquette énergie qui informe sur les performances de l’appareils. Et soulignons-le une fois de plus : il faut porter une attention particulière au surdimensionnement des appareils ou à l’envie de consommer toujours plus. A-t-on vraiment besoin d’un téléviseur XXL qui consomme autant que trois téléviseurs classiques ? d’un second réfrigérateur quand on peut stocker des aliments au frais dans un garage ? d’un sèche-linge volumineux quand on peut faire sécher son linge à l’extérieur ? ou encore d’une cave à vin électrique pour conserver quelques bouteilles ?

Réduire ses consommations d’électricité, c’est plutôt facile. Il suffit bien souvent d’être attentif, de faire les bons choix, et enfin d’utiliser et entretenir ses appareils correctement. À petits gestes, grands bénéfices !

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .