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Algobox, des algues pour protéger la dune

Ces dernières années, les tempêtes ont, à certains endroits du littoral, fait reculer notablement le trait de côte. Pour lutter contre ce phénomène, les communes utilisent souvent la technique de l’enrochement, qui peut avoir l’effet inverse à celui escompté : « L’eau circule sous les pierres et creuse sous et derrière elles. Ce n’est pas une solution pérenne », explique l’équipe du R.I.E.M.

À Sarzeau, une alternative à l’enrochement est expérimentée par le laboratoire de géoscience marine et de géomorphologie du littoral du l’Université de Bretagne Sud. Les Algobox sont constitués de ganivelles, au fond desquelles sont déposés des algues ramassées sur la plage. Les algues, en se décomposant, vont se mélanger au sable et constituer un compost sur lequel les végétaux vont se développer. Le système racinaire va ensuite retenir le sable. « L’idée est de régénérer l’avant-dune pour protéger la dune et donc le trait de côte », détaille le R.I.E.M.

Cette association de science participative a mis en place un réseau de bénévoles qui assurent le suivi des Algobox. Ils centralisent les données et les envoient à l’Université de Bretagne Sud. « Ce projet est expérimental sur le fond, avec l’utilisation d’algues pour fixer le sable, et sur la forme, car il s’appuie sur des bénévoles », se réjouit l’équipe du réseau de science participative.

Le projet Algobox a vu le jour en 2014. Deux ans après, les premiers retours sont plutôt positifs. Lors des dernières tempêtes, les ganivelles ont sauté et les vagues ont atteint l’avant-dune, qui a joué son rôle tampon et empêché la due de s’abîmer. Le projet intéresse et devrait se dupliquer. En attendant, le R.I.E.M. cherche des bénévoles pour la surveillance des Algobox de Penvins.

 

Plus d’infos :

www.riem-asso.com




Habitat participatif. « Multiplier les petits bonheurs et diviser les petits embêtements »

Tout commence en 2011, quand un groupe d’habitants du Bono (56) organise une réunion pour échanger autour de l’habitat participatif. « On ne se connaissait pas tous mais on partageait des valeurs communes », explique Laurent Muguet, un des habitants du FIL. Rapidement, quatre foyers se retrouvent régulièrement et le projet commence à voir le jour.

Les futurs habitants du FIL élaborent une charte, essentielle pour que chacun exprime ses attentes et ses doutes. Toutes les problématiques du vivre-ensemble sont abordées : le financier, l’éducatif, la question de l’intimité, des parties communes mais aussi des animaux… Rien n’est laissé de côté. « Ça s’est fait naturellement mais c’est primordial. On ne peut pas faire sans, prévient Laurent Muguet. Chacun avait des attentes différentes mais on se retrouvait tous sur trois axes : le vivre-ensemble, l’économie sociale et solidaire, et avoir une empreinte écologique faible. »

Les banques, plus gros blocage institutionnel

Très vite, le groupe se met en quête d’un terrain. « Il est important d’arriver rapidement à du concret », souligne Laurent Muguet. Un constat partagé par Pierre Servain, ingénieur d’études et doctorant en sociologie au labers, qui consacre sa thèse aux communs dans les habitats participatifs : « Beaucoup de projets ne se font pas… En général, il y a trois difficultés pour mettre en place un habitat participatif. Tout d’abord, il faut constituer un groupe. Ensuite, il faut trouver le foncier qui soit de bonne taille, au bon emplacement, au bon prix… C’est là que le projet se concrétise et, parfois, que le groupe se reforme. Enfin, le blocage peut se faire au niveau des banques. C’est, à l’heure actuelle, le plus gros des blocages institutionnels ».

Au FIL, le groupe surmonte les difficultés et la construction commence en juin 2013. Quatre logements, de 40 m² à 100 m², sont construits. Aux espaces privatifs, s’ajoutent des espaces communs qui sont le cœur du projet. Garage, jardin, chambre d’amis, buanderie et atelier sont partagés. « Nous mutualisons et nous partageons. Ça nous permet de discuter et de faire des économies », explique Laurent Muguet.

La dimension écologique est importante dans la construction. Le bâtiment en ossature bois est orienté plein Sud avec de grandes baies-vitrées. L’isolation est faite en ouate de cellulose. L’eau de pluie, recueillie dans une cuve de 20 000 litres, alimente les toilettes, les machines à laver et l’arrosage du jardin. Le chauffage se fait avec une chaudière à granulés et des panneaux solaires ont été installés sur le toit.

Une institutionnalisation des projets

Un espace central est également créé. Il permet de recevoir, d’organiser des animations comme des concerts ou des ateliers-cuisine. C’est aussi dans cet atrium que se retrouvent les membres du FIL : « Pendant un an, il y a eu une phase d’appropriation des lieux. Depuis septembre 2015, une fois par mois, nous passons une journée ensemble pour discuter, manger ensemble… Nous sommes aussi ouverts sur l’extérieur. On invite les voisins, on leur explique notre démarche. En partageant, on multiplie les petits bonheurs et on divise les petits embêtements. »

À l’heure actuelle, une quinzaine d’habitats participatifs est installée en Bretagne et autour de Nantes. « On observe une institutionnalisation des projets d’habitats participatifs. Les acteurs se regroupent en réseaux et certaines collectivités incitent à l’implantation de ce type de projet. Il existe maintenant beaucoup d’accompagnateurs », détaille Pierre Servain.

Un accompagnement qui ne peut que favoriser le développement de projets d’habitats participatifs, comme le souligne Laurent Muguet : « Je conseille à ceux qui veulent se lancer de se faire accompagner par des structures associatives qui ont des compétences multiples. »

 

Plus d’infos :

www.habitatparticipatif-ouest.net

www.ecohabitatgroupe.fr

www.habicoop.fr




Ah ! Ces précieuses mauvaises herbes…

Les mauvaises herbes s’immiscent le long de nos trottoirs, dans les recoins des murs, nos pelouses et nos jardins. Pissenlit, laiteron, chiendent, plantain, crépide, séneçon… Elles sont là où on ne les attend pas, et suscitent en nous une impression de laisser-aller parfois agaçante ! Et pourtant, leur pouvoir de protection des insectes et autres organismes microbiens est sans commune mesure. Et à y voir de plus près, elles ne sont pas si laides, et sont parfois parfumées…

Biodiversité urbaine

Si je vous parle de cela, c’est que nous avons tout intérêt à changer notre regard sur ces plantes, car les paysages de nos bourgs vont changer. En effet, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte interdit au 1er janvier 2017, l’utilisation des produits phytosanitaires par l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics sur les voiries, dans les espaces verts, forêts et promenades ouverts au public. Seules les solutions de biocontrôle, c’est-à-dire les produits qualifiés à faible risque sur la santé et l’environnement et les produits utilisables en agriculture biologique resteront autorisés (recours aux macro et microorganismes, médiateurs chimiques : phéromones, substances naturelles, bouillie bordelaise –sulfate de cuivre et chaux…). Les agents des espaces verts de nos communes vont donc- si ce n’est pas déjà fait- adopter des méthodes alternatives pour entretenir les voies publiques sans avoir recours aux pesticides. Un mur traité et dépourvu de toutes espèces végétales pourrait devenir un halo de verdure qui protège plusieurs familles d’insectes, et attire les pollinisateurs.

A gauche, les rebords de route recouverts de plantes favorisent la biodiversité. A droite, les chances qu’une forme de vie se développe sont réduites.

Généralisation des méthodes alternatives, y compris pour les particuliers !

Autre chose : Le 22 juillet 2015, l’Assemblée nationale a adopté la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui interdit l’utilisation de produits phytosanitaires par les particuliers à partir de 2019. Cela signifie que ces produits seront introuvables dans les magasins, y compris les magasins spécialisés. Dès le 1er janvier 2017, les produits phytosanitaires dans les rayons devraient être mis sous clés, afin qu’un message de prévention et une alternative soient délivrés au client avant l’achat.

Pas besoin d’attendre 2019 pour changer d’habitudes. Le long de vos murs et murets, côté jardin ou côté rue, c’est la bonne période pour planter des graines horticoles : Myosotis, Lamier pourpre, Sagine, Pourpier, Achillée millefeuille, Oeillets de poète, Valériane, Bleuet sauvage…. Mélangez vos graines à quelques poignées de sable ou de terre, passez un coup de binette le long du mur pour le débarrasser de ses racines, saupoudrez votre mélange dans la fente et le tour est joué. D’ici quelques semaines, de belles plantes sauvages habilleront votre mur.  

Découvrez le programme de sciences citoyennes : « Sauvages de ma rue » qui incite les citoyens à reconnaitre les plantes qui poussent dans leurs villes et villages, grâce à des animations.

Sources :

http://agriculture.gouv.fr/agriculture-et-foret/certiphyto-un-certificat-pour-securiser-lusage-des-produits-phyto

Ce que dit la Loi Labbé pour la réduction de l’utilisation des pesticides

http://www.vie-publique.fr/actualite/panorama/texte-discussion/proposition-loi-visant-mieux-encadrer-utilisation-produits-phytosanitaires-territoire-national.html

Ecoutez notre dernière interview de Joël Labbé :

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/loi-sur-produits-phytosanitaires-une-belle-avanc%C3%A9e




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Pour en savoir plus sur le CPIE : http://www.ulamir.com/

 

 

 

 




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Pour en savoir plus, visitez le site http://reepf.over-blog.com/