A Brest, les citoyens se mobilisent pour nettoyer les plages

« On ramasse uniquement les déchets d’activités humaines, explique Didier Le Bozec. Les algues doivent être séparées des déchets et laissées sur la plage, car elles contribuent à la biodiversité. Si les enfants trouvent des seringues, ils préviennent les adultes, qui les ramasseront. » Il est 14h et les consignes sont données, pour la quinzaine de volontaires, toutes générations confondues, qui se sont regroupés dimanche à Brest pour nettoyer la plage entre les Quatre-Pompes et Maison blanche. L’événement a été organisé par Didier Le Bozec, militant à Sea Shepherd, mais menant l’action sans étiquette : « Je veux que ce type d’action soit avant tout citoyen et que les brestois s’accaparent l’initiative et en organisent d’autres d’eux-mêmes. », rapporte-t-il. Pour regrouper des volontaires, le militant a fait relayer l’information autour de lui, à ses voisins, mais aussi sur le site OVS (onvasortir.com). « J’ai été informé sur OVS et je suis venu pour contribuer à la protection de la nature. J’avais déjà participé à ce type d’action et je compte en faire d’autres », rapporte Thierry, 51 ans. La jeune génération remonte aussi les manches : « Je viens pour aider à nettoyer la plage, pour que la mer soit plus propre et pour montrer l’exemple. C’est la deuxième fois que je fais ça. », raconte Adam, 12 ans. Sacs poubelle, couteaux et gants en mains, les volontaires s’en vont pour une heure et demie de ramassage sur 700 mètres de côte.

« Ca fait passer un après-midi sympatique, on rencontre des personnes du coin et on discute. »

Certains sont surpris de voir autant de déchets joncher la plage. On retrouve surtout des bouteilles en plastique, des boîtes de conserve et des déchets professionnels (cordages, filets et polystyrènes), rejetés par les bateaux. La convivialité et le soleil, timide mais présent, rendent la tâche très plaisante. « Ca fait passer un après-midi sympatique, témoigne une volontaire. On rencontre des personnes du coin et on discute. ». Tandis que les sacs se remplissent, Didier sensibilise les marcheurs. Et certains ont été convaincus : trois marcheurs on rejoint le groupe initial, en cours de route. « Le dimanche les gens se baladent, ils nous voient et se sentent concernés. », constate Didier. Et d’ajouter : « Les actions locales font sens auprès des citoyens, elles sont directement visibles et souvent plus efficaces que les grandes. ». Bilan de l’après-midi : 500 litres de déchets ramassés, dont 200 seront revalorisés, ainsi qu’une jolie photo de groupe ! Pour donner suite à l’événement, Didier voudrait qu’un collectif citoyen se crée, pour mettre en place des actions régulières et développer la sensibilisation. Il a aussi comme idée de revendre des déchets d’origine métallique, pour financer quelques investissements, comme une balance et une table pour peser et trier les déchets.

 

Prochaine mobilisation: le 22 février

Contact: Didier Le Bozec 02 98 05 04 18

 

 




Péril sur la Réserve Naturelle d’Iroise : un enjeu national pour le président de Bretagne Vivante

Pouvez-vous revenir sur les évènements qui ont conduit à votre éviction de la gestion de la réserve naturelle d’Iroise par la préfecture du Finistère, en juin dernier ?

Bretagne Vivante est l’association qui a mis en évidence, dès les années 60, l’intérêt naturel du site et qui a initié la création d’une réserve. En 1992, Bretagne Vivante est devenue le gestionnaire unique et cela s’est bien passé. Entre 2007 et 2008, le Parc Naturel Marin d’Iroise (PNMI) a été créé et nous avions soutenu sa création. À la suite de cela, le Parc est devenu le coordinateur sur l’ensemble du site. Cela a changé la donne ; en effet la Réserve est un espace intégré dans le Parc qui s’est vu comme le gestionnaire principal. Or à l’époque, Pierre Maille, président du PNMI, nous expliquait clairement que le Parc n’était pas là pour se substituer aux acteurs existants. Face à cela, nous avons proposé une expérimentation de deux ans pour une cogestion entre le PNMI et nous-mêmes, auprès de la préfecture du Finistère, et qui a commencé en 2012. Or, six mois avant la fin de la période d’expérimentation, la Préfecture a dénoncé la cogestion et décidé d’un nouveau gestionnaire. Nous avons demandé un bilan de cette expérimentation afin de comprendre quels sont les griefs relatifs à la cogestion. Pour le moment nous ne sommes pas encore écartés de la gestion puisque la Préfecture devrait lancer un appel à candidatures. Bretagne Vivante souhaité répondre à cet appel dans une logique de cogestion. Pour cela, nous avons rencontré il y a 3 semaines, Pierre Maille et Thierry Canteri, respectivement président et directeur du PNMI, pour comprendre les raisons, les limites et les défauts de cette cogestion mais nous ne savons pas ! Clairement, nous supposons que les raisons sont de l’ordre financier.

Quelles sont les conséquences pour Bretagne Vivante si elle est définitivement éloignée de la gestion ?

Bretagne Vivante emploie deux salariés, un garde et un conservateur, qui habitent l’île de Molène et dont les emplois seront, quelque soit l’issue, maintenus. Notre inquiétude ne se situe pas en terme d’emplois mais bien sur les objectifs en terme de gestion et de conservation,  vont-ils être suivis ? Quels seront les niveaux d’exigence pour la suite ? Or, pour cela il faut savoir intégrer un ensemble d’acteurs ; chacun a un rôle à jouer car chacun enrichit par son approche, son regard, il s’agit d’avoir une vision multifonctionnelle et citoyenne sur le site. En nous écartant, l’État va clairement à l’encontre de ces démarches en mettant à l’écart l’implication citoyenne dans la gestion. En effet, que le Parc soit le coordinateur c’est une chose, mais qu’il soit le gestionnaire unique, ça pose des questions, quel est l’intérêt à en avoir qu’un ? Et pourquoi, dans un contexte où chacun travaille les uns avec les autres ?

Que pensez-vous faire maintenant ?

Nous avons une campagne de demande de soutiens, notamment avec la pétition, mais l’enjeu n’est pas seulement à notre échelle, il l’est aussi à l’échelle nationale, car c’est l’ensemble des Parcs et des Réserves de France qui peuvent être concernés. Mercredi, nous rencontrons le conseiller à la biodiversité de Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, avec Joël Labbé, sénateur du Morbihan. L’association FNE et son président ont également parlé avec Ségolène Royal. Aujourd’hui, c’est la Réserve Naturelle d’Iroise qui est concernée mais l’enjeu est national ; par exemple, le Parc national des Calanques dont la gestion a été modifiée, les professionnels ne trouvent pas que les résultats soient bons. Autre chose, Bretagne Vivante s’appuie sur ses bénévoles pour des chantiers, des inventaires, le suivi des populations ; je ne suis pas sûr que se soit une économie que de se priver du travail non négligeable de ces bénévoles, sans compter la continuité en terme de suivis, notamment pour ceux des phoques ou des dauphins. Sans oublier les connaissances nationales et internationales qui se sont créées au fil du temps, puisque c’est tout un réseau dont les échanges sont importants et dont l’État se prive. Selon moi, il s’agit d’une mauvaise solution à la fois en terme de gestion budgétaire et en terme scientifique.

Plus d’info

Pour signer la pétition : https://www.change.org/p/mme-ségolène-royal-ministre-de-l-écologie-du-développement-durable-et-de-l-énergie-péril-sur-la-réserve-naturelle-d-iroise-sauvons-la-place-des-associations-citoyennes-dans-la-gestion-des-espaces-naturels-protégés?recruiter=156600935&utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition

 

http://www.bretagne-vivante.org/content/view/543/185/

 

 

 




Une zone humide réaménagée dans le bassin de l’Oudon

Début 2013, le syndicat du bassin de l’Oudon a fait l’acquisition d’une parcelle de zone humide, en friche depuis plusieurs années. La zone, située au nord du bassin, où se trouvent les sources, présentait un intérêt écologique particulier. Proche du bourg, elle présentait également une opportunité pour le syndicat de présenter ses travaux à la population locale. Le CPIE Mayenne – Bas Maine a alors été missionné pour la réalisation d’un inventaire faune/flore dans le but de mieux connaître la parcelle. Le diagnostic a confirmé qu’il s’agissait d’un milieu intéressant sur le plan de la biodiversité. Il en est ressorti la présence d’espèces à forte valeur patrimoniale, comme le conocéphale des roseaux (sauterelle de couleur vert pâle, très mimétique et vivant en zone humide) ou le lézard vivipare. L’étude a aussi permis de relever la présence de prairies humides eutrophes occupant 40% de la zone. Ces prairies, de caractère humide et souvent inondées, constituent un habitat à forte valeur patrimoniale. Bien que riche en espèces végétales et en insectes, ce type de prairie est en voix de raréfaction en Europe et en France.

L’éco-pâturage comme solution d’entretien

Le SYMBOLIP, syndicat qui gère les inondations, s’est joint au Syndicat du bassin dans le projet de restaurer la zone humide. Le SYMBOLIP, qui gère habituellement le sur-stockage à l’aide de retenues d’eau et constructions de digues, cherchait à compenser les zones humides détruites en en restaurant d’autres. Un partenariat s’est alors formé entre les deux syndicats en vue de restaurer la zone et de pouvoir la gérer à terme.

Au mois de juin, l’association Etudes et chantiers a entrepris des travaux dans la partie sud de la zone suite à l’étude du CPIE. Il s’agissait alors de supprimer les arbres envahissants en vue de laisser place à la végétation endémique de la zone humide. Cette végétation aquatique naturelle constitue l’habitat d’espèces animales présentes sur le territoire. « Pour débroussailler la parcelle, nous avons opté pour la solution de l’éco-pâturage. La tâche a été réalisée par onze chèvres des fossés et deux moutons des landes de Bretagne », explique Emeline Guais, technicienne au Syndicat du bassin. Et d’ajouter « L’expérience a été une réussite. Nous comptons renouveler la méthode par la suite, pour l’entretien annuel de la zone« . Ces animaux rustiques sont bien adaptés pour l’entretien de ce type de milieu. Suite à leur passage, des moyens mécaniques ont été utilisés pour affiner le travail et émonder les arbres. Le sud de la zone est devenu un endroit protégé.

Le nord de la zone, séparé du sud par un ruisseau, a été aménagé pour les visiteurs et la mosaïque d’habitats conservée. Le projet a eu un impact positif sur la population, ravie de voir la parcelle en friche aménagée. Des marres devraient voir le jour prochainement dans cette partie. Des panneaux d’information sur cet environnement particulier seront également répartis dans l’espace ouvert. Le ruisseau devrait être débusé en vue de le rouvrir. Aussi, l’école de la Gravelle profitera de l’aménagement pédagogique et de l’accessibilité de la zone pour travailler sur les milieux aquatiques.




Au fil de l’eau, du Queffleuth et de la Penzé

En quoi consiste l’association « Au fil du Queffleuth et la Penzé », quels sont ses objectifs et ses missions ?

 

L’association a été créée en 1992, par quatre communes du Pays de Morlaix (Pleyber-Christ, Plourin-Les-Morlaix, Le Cloître-Saint-Thégonnec, Plounéour-Menez) et de citoyens, qui avaient pour volonté de développer la valorisation du patrimoine local et naturel sur ce territoire, par le biais notamment des sentiers de randonnées.

Nous travaillons aujourd’hui autour de trois grands axes : la randonnée, la valorisation du patrimoine local, et l’éducation à l’environnement, sur tout le territoire de Morlaix Communauté.

Nos missions autour de ces grands axes sont variées. Par exemple, nous réalisons l’entretien de sentiers de randonnée, d’espace VTT, nous intervenons dans les écoles pour évoquer l’eau, les déchets…Pour le grand public, nous organisons aussi des balades sur différents thèmes liés à la découverte de la nature.

 

 

 

Quels sont les actions que vous menez autour du domaine de l’eau ?

 

Il y en a plusieurs : Nous travaillons par exemple autour des zones humides. Nous menons un programme de formation aux inventaires de la biodiversité dans les zones humides, afin de constituer un groupe de naturalistes spécialisés.

Le jardinage au naturel est aussi lié à la thématique de l’eau. Nous travaillons auprès du grand public en organisant des animations sur ce thème, avec le Sage du Léon-Trégor et le CPIE du Pays de Morlaix, organisme avec lequel nous coopérons sur la charte « jardiner au naturel » qui est développée dans les jardineries. Et le principal de nos actions sur ce thème repose sur la valorisation du patrimoine. Nous avons ainsi mis en place quatre actions, dans le cadre d’un programme baptisé « les chemins de l’eau ».

 

 

En quoi consiste exactement « Les chemins de l’eau » ?

 

Ce projet est porté par le Sivu du Queffleuth et de la Penzé (communes de Pleyber-Christ, Plounéour-Menez, Saint-Thégonnec, Le Cloitre-Saint-Thégonnec et Plourin-Les-Morlaix, ndlr ). Notre association se charge de l’ingiénerie du programme, et de l’animation des actions.

Il y a quatre volets dans ce programme : trois sentiers d’interprétation (Riboul Potic, Riboul an Dour, Gwennojen al Lin) et une exposition (Grasland, une histoire de papier).

Riboul Potic est un sentier pour découvrir la vallée du Queffleuth et son évolution au fil du temps, sur 5 kilomètres. Le promeneur suit Potic, un « pilhaouer » (chiffonnier), sur six étapes, et est muni d’un livret explicatif, à poser sur des pupitres numérotés disposés le long du parcours. Sur le circuit, une boucle spéciale permet d’aborder une zone humide, « Prat Ar Gaor », une prairie dont l’ancienne irrigation a été remise en état. Cela permet au public d’en apprendre plus sur l’intérêt d’une zone humide, son rôle, notamment du point de vue de la biodiversité.

Riboul An Dour est un sentier de découverte, avec des bornes sonores,situé au Cloitre-Saint-Thégonnec, et qui permet de sensibiliser au petit patrimoine lié à l’eau (fontaines, lavoirs…), et d’interpeller sur les gestes quotidiens liés à l’eau.

Nous sommes également en train de développer une action liée à la culture du lin, avec un « cicruit du lin », « Gwenojenn Al Lin », à Saint-Thégonnec.

Enfin, une exposition sur les moulins à papiers, et sur une ancienne papeterie industrielle, basée à Pleyber-Christ, a été présentée durant un mois à Pleyber. Elle sera de nouveau visible à Plourin-Les-Morlaix cette fois, du 6 septembre au 4 octobre.

 

 
Plus d’infos

http://aufilduqueffleuthetdelapenze.over-blog.com/

 

 

 

                                                    

 




Un « Science tour » pour la sensibilisation à la gestion durable du littoral

La Bretagne compte pas moins de 3000 kilomètres de côtes. Une spécificité, et un atout, qui demande une gestion particulière, dans un contexte où la pression de l’homme se fait de plus en plus importante. C’est dans ce cadre que l’association des Petits Débrouillards, soutenue par la Région et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, promènera sur les routes finistérienne cet été ses camions « laboratoires mobiles » du « Science Tour » et sensibilisera le public à la gestion durable du littoral (ou gestion intégrée des zones côtières). Cette animaton itinérante est « un dispositif pédagogique », selon Hélène Bréard, coordinatrice de l’antenne brestoise des Petits Débrouillards. « Ces camions sont de véritables laboratoires mobiles, accessibles à tout public, et équipé de différents outils et de matériel pédagogique pour explorer l’environnement immédiat », explique-t-elle. De quoi en apprendre avantage sur la salinité de l’eau de mer par exemple, ou encore réaliser des observations à l’aide d’un mircroscope !

 

Une exposition en sept modules

 

En plus des laboratoires mobiles, les actions proposées par les Petits Débrouillards autour de la gestion durable du littoral comprennent également une expostion, composée de sept modules, et baptisée « le littoral des loustics ». « Le carénage, les algues, les limites du littoral ou encore la biodiversité du milieu y seront évoqués », explique quand à elle Maud Milliet, de l’antenne Nord-Finistère des Petits Débrouillards. Chaque participant recevra également à la fin de l’animation un questionnaire à remplir, afin de recueillir les questions, attentes et préoccupations concernant le littoral et sa gestion. En parallèle, un site internet dédié à cette thématique sera développé. Sans oublier des cafés des sciences qui complèteront le dispositif. Un dispositif qui sera d’ailleurs poursuivi après cet été. « Nous sillonnons le Finistère cet été, mais ce n’est que la première année d’une opération de médiation auprès du public qui durera au total 3 ans. », précise Hélène Bréard. « L’objectif est aussi d’initier une démarche qui va s’inscrire dans la durée, et instaurer un dialogue entre les différentes parties. Faciliter les échanges, le dialogue et la concertation », complète Maud Milliet. Les camions « Science Tour », qui sont par ailleurs partenaire de l’émission de France Television « C’est pas sorcier », et qui sont donc un outil utilisé dans le cadre de la sensibilisation à la gestion durable du littoral par les Petits Debrouillards, seront donc amené à parcourir de nouvelles routes bretonnes l’année prochaine !

 
Plus d’infos

www.coteacote.org/

 

 

                                                    




Des lycéens finistériens au service de l’eau

Les lycées acteurs de leur environnement

Dans les années 90, les scientifiques mettent en évidence les relations entre les phénomènes d’algues vertes et les apports en éléments nutritifs : nitrate, phosphore et silicate. Face au manque d’information sur les rivières finistériennes, l’Institut Universitaire Européen de la mer (IUEM) s’organise pour mettre en place un réseau participatif afin de comprendre et de sensibiliser aux évolutions d’apports en éléments nutritifs des eaux de surface des rivières. Et plus particulièrement, celles dont l’exutoire est situé sur une plage pouvant être sensible aux échouages d’algues vertes.

« Nous avons eu le soutien du Conseil général du Finistère. Paul Treguer, directeur de l’IUEM à l’époque, a signé une convention bipartie avec le Finistère. Une chargée de mission a été engagée afin de cibler les rivières à étudier et repérer les lycées à proximité pour les inciter à participer. Plusieurs rencontres entre l’IUEM, le CG29 et les directeurs d’établissements de formation agricole ont été organisées afin d’avoir dans chaque établissement un enseignant référant. » explique Marie Czamanski.

Ainsi, le second objectif du réseau est pédagogique, puisque travailler avec les lycées de formation agricole permet de toucher et de sensibiliser un public qui sera en partie en contact avec les métiers de l’agriculture. Le réseau organise ainsi des animations en milieu scolaire et des rencontres inter-établissements dans le but de sensibiliser et de renforcer le lien. « Des journées de rencontres entre les classes participantes sont organisées, c’est l’occasion pour les élèves et les professeurs de voir qu’il y a plusieurs classes sur le même projet et de préparer des projets plus approfondis sur les thématiques de la qualité de l’eau sur leur territoire. » ajoute-t-elle. 

« À sa création le réseau ne se considérait pas comme un programme de sciences participatives mais plutôt comme un observatoire. En effet, c’est d’abord un réseau très local qui a envie de garder cette caractéristique et de développer le projet par le biais d’associations afin de créer et de renforcer les rencontres avec les établissements. » finit-elle. 

15 ans de récolte et d’analyse de données

Les données récoltées et analysées depuis 15 ans sur 13 rivières du Finistère  (Dourduff, Dossen, Penzé, Guilec, Quillimadec, Flèche, Elorn, Douffine, Aulne, Kerharo, Lapic, Ris et  Saint-Laurent) sont une source d’informations importantes. « Elles sont utilisées par les gestionnaires souhaitant compléter leurs propres données, par les scientifiques en particulier pour les données sur l’Aulne et l’Élorn, les deux affluants de la Rade de Brest qui font l’objet de beaucoup d’études scientifiques et pour des synthèses nationales. » nous explique Marie.

L’ensemble des relevés est analysé sur les mêmes appareils de l’IUEM depuis le début, assurant une qualité optimale. C’est pourquoi, « la qualité des analyses est bien supérieure à ce que nous pourrions obtenir avec d’autres types de programmes de sciences participatives. » conclut-elle.

Plus d’info

http://www-iuem.univ-brest.fr/ecoflux