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Pour une route de la Falaise remarquable et sécurisée à Gâvres

(Plume citoyenne) La Petite Mer de Gâvres est un site ornithologique remarquable, notamment en période d’hivernage des oiseaux (1er octobre au 31 mars), le plan d’eau étant situé sur les principales voies de migration. Ainsi, ce sont près de 35 espèces d’oiseaux, dont 11 protégées, qui peuvent être observées sur le site. La Petite Mer de Gâvres est notamment un site d’importance internationale pour l’hivernage des bernaches cravants, qui viennent par plusieurs milliers s’alimenter sur le plan d’eau (plus de 3 400 oiseaux observés en janvier 2012 par exemple). Le site est également d’importance nationale pour l’hivernage de cinq espèces de limicoles : le pluvier argenté, le grand gravelot, le bécasseau variable et la barge rousse. Parmi les autres espèces d’intérêt européen fréquentant le plan d’eau, nous pouvons également citer le bécasseau sanderling, le tadorne de Belon, le tournepierre à collier ou encore le vanneau huppé. Ces caractéristiques lui ont valu d’être intégrée, pour une partie, au réseau européen de sites naturels protégés Natura 2000. Les sites Natura 2000 sont identifiés pour la rareté et la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Ce programme européen doit permettre de concilier la préservation de la nature et les activités humaines, dans une logique de développement durable, dans la zone du Grand Site Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon.

Entre la petite mer et l’océan se situe le Tombolo, une route et les dunes dont la richesse est particulièrement importante mais fragile. Près de 700 espèces végétales, dont 80 protégées, sont recensées sur le Grand Site, soit plus du tiers de la flore armoricaine. Sa géographie, sa large façade atlantique, sa grande diversité de milieux réunissent les conditions climatiques et écologiques idéales pour accueillir les espèces communes du bord de mer comme les espèces les plus rares.

Ce qui est remarquable et fragile, doit être connu et reconnu, respecté et protègé !

Hélas le stationnement chaotique (en dépit des panneaux d’interdiction) a un impact nocif sur la flore et la faune sans parler de l’aspect sécurité de la route de la Falaise entre Plouhinec et Gâvres.

Comment concilier usages et protections à l’heure du tout voiture ? Comment organiser un tourisme respectueux et responsable ?

C’est pourquoi nous avons lançé une cyber@ction à signer et à partager avant le 5 novembre 21, dont vous trouverez le lien ci-après, pour favoriser une prise de conscience de toutes les parties prenantes.

Voici le lien : https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/sauvonslapresquiledegavres-4921.html

Article de Dominig et Robert, membres de l’asso « Gâvres (56) : le collectif de la falaise », photos de Patrick




Les Aventuriers De La Mer jettent l’ancre à Lorient

Depuis hier mardi 5 octobre, et jusqu’au 10, se déroule à la Cité de la Voile Éric Tabarly, à Lorient la sixième édition du festival des Aventuriers de la mer. L’occasion d’aborder plusieurs sujets liés au monde marin, autour d’une question centrale : Comment sauver les océans ?

Mettre la mer en valeur, permettre à tous de transmettre son savoir, voilà l’ambition de ce festival. Durant cinq jours, l’événement invite à « Découvrir les aventuriers d’aujourd’hui et construire le monde de demain ». Rencontres, expositions, visites de bateaux, projections de films, spectacles sont ainsi au programme, et plus d’une trentaine d’invités sont présents pour des échanger avec les spectateurs.

Jeudi 7 octobre, c’est ainsi Jean-Louis Etienne, explorateur et invité d’honneur du festival, qu’on pourra retrouver, lors de la soirée d’inauguration.

Vendredi 8 octobre, place à une après-midi autour des initiatives maritimes, réunies en forum au Karré de la Cité de la voile, de 14h30 à 17h. Le forum sera suivie de la projection du film « La route est bleue », avec sa réalisatrice Nina Montagné. A partir de 20h30 se déroulera la soirée « Prix des initiatives maritimes », animée par Anthony Serazin de la Compagnie Orange Givrée, au cours de laquelle 10 porteurs de projets sélectionnés seront auditionnés en public devant un jury. Le prix du public « Plastimo » sera alors attribué.

Le festival s’achèvera sur un week-end de rencontres, samedi 9 et dimanche 10 octobre. Au menu : les expéditions scientifiques, les sons dans la mer, la course au large, une projection-débat autour du thème « Low-techs ou high-techs, quelles technologies pour un monde plus soutenable ? », et du film « Wave of change », un échange autour des nouveaux enjeux arctiques, des artistes sentinelles marines, ou encore sur la manière dont on peut sauver les océans.

Tout au long du festival, on pourra également visiter différents bateaux, assister à des projections de films, à des spectacles (déambulations contées, parcours artistiques…), visiter des expositions, découvrir des acteurs du monde maritimes…un programme riche et vaste comme l’océan.

Pratique :

Festival Les Aventuriers de la Mer, du 5 au 10 octobre, Cité de la Voile Eric Tabarly à Lorient (56).

Accès gratuit à toutes les rencontres et animations
dans la limite des places disponibles : hall d’accueil, Karré, auditorium, ciné des Aventuriers, ponton bateaux et soirées cinéma.

Accès payant : spectacle « Les dessous marins » (déambulation contée, réservation sur www.lestrapontin.fr/02 97 32 63 91 ), exposition permanente de la Cité de la Voile, pour la viiste du sous-marin Flore S-645 et son musée.

Petite restauration sur place avec le Food truck crêperie Breizh Tentation.

Plus d’infos : https://aventuriersdelamer.fr/




L’idée sortie. La Fête des Possibles à Arradon (56)

Anciennement « Fête des Transitions Citoyennes », la Fête des Possibles se déroule du 10 au 26 septembre dans toute la France. En Bretagne aussi, des événements sont organisés. Focus sur celui d’Arradon dans le Morbihan, à côté de Vannes.

Demain samedi, un collectif d’associations organise l’édition 2021 de la Fête des Possible à Arradon. De nombreuses animations sont proposées toute la journée dans le bourg.

On pourra ainsi retrouver à la Salle Saint-Pierre la projection du film « La part des autres », suivi d’un débat, avec l’association Attac. L’après-midi, une conférence « énergie et climat » et une conférence-gesticulée « L’éthique en Toc des T.I.C ou l’absence de moralité de nos sociétés technophiles » seront proposées, toujours dans la même salle.

A l’Agora, on pourra assister à un temps d’échange sur « Territoires zéro chômeurs », suivi d’une démonstration de recyclage de masques chirurgicaux. L’après-midi, place à des discussions sur l’engagement des jeunes dans la lutte contre le dérèglement climatique, sur la réduction des déchets, ou sur la façon dont les citoyens peuvent agir pour préserver la biodiversité. Des ateliers sont également au menu, pour fabriquer du dentifrice, de la lessive ou des bee-wraps.

Sur la place du bourg, on pourra assister le matin à une visite guidée de l’exposition « Eaux côtières : regards à terre », participer à un moment musical avec le lycée Charles-de-Gaule, à un Flashmob avec l’association La Renverse, à un débat mouvant sur le sexisme.

A 18h, rendez-vous pour un apéro partagé en musique, suivi d’un repas avec les Cuisiniers Solidaires.

En parallèle, de nombreuses associations seront présentes avec un stand. On peut citer Youth For Climate, Zero Waste Pays de Vannes, la Fresque du Climat, Bretagne Vivante, la monnaie locale du Pays de Vannes, les Incroyables Comestibles….

Pratique : Entrée libre, buvette, food-truck, paiement en Bizh, la monnaie locale du Pays de Vannes possible.

Plus d’infos sur la page Facebook de l’événement




Portrait de femme n°8. Louise Robert, l’exploratrice de la transition

Rencontre avec Louise Robert, fondatrice du micro-festival éco-engagé La P’Art Belle, à Sarzeau dans le Morbihan. Elle nous raconte ce qui l’a poussée à créer un événement à taille humaine qui mêle musique et écologie.

C’est au Hub Enerco (voir encadré) à Locminé, dans le centre-Morbihan, que se fait la rencontre avec Louise. Un lieu dans lequel elle a pu travailler sur son projet, à savoir le festival La P’Art’Belle, micro-festival écoresponsable, dont la deuxième édition a eu lieu les 31 juillet et 1er août à Sarzeau. « Un événement durant lequel on sensibilise les publics aux transitions environnementales et sociétales », précise la trentenaire, originaire de la Roche-Bernard. Un festival qui fait sens dans le parcours de Louise, et sur lequel elle travaille depuis trois ans maintenant, toujours en tant que bénévole pour le moment.

Tout démarre lors de ses études, en communication, qui lui permettent d’effectuer des missions dans le même domaine. Elle devient en parallèle bénévole dans des associations, notamment au sein de la radio Plum’Fm. « Après, j’ai commencé à travailler dans des festivals, notamment en tant que responsable éditoriale aux Francofolies de la Rochelle », raconte-t-elle. Par la suite, Louise travaille pour des salles de concerts, et dans d’autres associations, en Seine-Saint-Denis, toujours dans le secteur culturel. En 2016, elle fait le choix de quitter son emploi pour s’investir davantage dans le champ des transitions écologiques et sociétales. Elle rejoint en même temps le collectif « Des Liens » créé par l’artiste Dominique A, dans l’idée de rendre la culture accessible au plus grand nombre. C’est à la même période que Louise commence à écrire son projet de micro-festival.

Le déclic s’est produit « à force de suivre l’actualité », se souvient-elle. « Mais aussi à force de voir toute la surconsommation sur les gros festivals, à la fois en termes de concerts mais aussi tous les déchets générés sur place, l’énergie utilisée, et la nôtre, car finalement on revient d’un week-end et on est épuisés, même si on a vécu des bons moments. ». Même si elle considère que ce type d’événement est par nature « un bel outil, fédérateur », il est nécessaire « de les repenser, en tout cas les formats actuels ». « J’ai donc réuni tout ça, avec justement un intérêt personnel très fort vis à vis des transitions. Je ne savais pas trop quoi faire à mon niveau. Je me suis dit que j’avais des compétences, est ce que je ne pouvais pas les mettre au service de ces enjeux politiques et sociétaux ? ».

La transition ? « Une sorte d’exploration »

C’est ainsi que Louise a commencé à s’investir « personnellement et professionnellement «  en faveur de la transition. Un mot qui évoque pour elle « Une sorte d’exploration, on passe d’un état à un autre, mais en explorant ce qui se fait autour de soi ». C’est aussi pour ça qu’elle a choisi de nommer son projet La P’Art Belle : « En revenant sur le territoire breton, j’ai vu qu’il y avait énormément d’initiatives et d’acteurs qui sont mobilisés à l’année sur ces sujets, qui le font un peu dans l’ombre. J’avais envie de les mettre en lumière. On donne « la part belle » à des acteurs et des actrices qui sont mobilisés en faveur des transitions, et qui nous permettent de nous adapter en fait à ces problématiques auxquelles nous sommes confrontés ». Les femmes ont également toute leur place à prendre dans ce grand mouvement de la transition, selon Louise. « On en voit beaucoup qui se mobilisent sur ce sujet, je pense que ça évoque beaucoup de choses, notamment parce que certaines sont mamans. L’avenir de leurs enfants est important, elles ont envie d’avoir une action concrète pour permettre de changer un peu le monde dans lequel ils vont évoluer ». « Les femmes ont aussi une sensibilité qui est différente », poursuit-elle. « On a subi pas mal de choses ces dernières années, on a mis du temps à avoir certains droits. Aujourd’hui, avec les mouvements de prise de parole et d’actions, beaucoup de femmes reprennent confiance. J’ai été dans le secteur culturel événementiel, un secteur où il y a beaucoup de sexisme, de discriminations. Et j’en ai été victime aussi. », poursuit la jeune femme qui avoue aussi que son désir de changer de voie professionnelle est lié en partie à cette situation, qui l’a marquée. « Avec La Part Belle, j’ai voulu faire les choses à ma façon, avec un management qui résonnait plus avec qui j’étais, et les valeurs que j’avais envie de défendre ».

On sait très bien qu’il y a des problèmes, des enjeux qui sont déterminants pour les années à venir, mais qu’est ce qu’on fait ? On se met la tête dans les mains? Ou est ce qu’on va de l’avant et on essaie de trouver des solutions ensemble ? Il faut aller dans le sens des transitions environnementales de façon active et non culpabilisante »

Faire ensemble, sur un territoire, donner la part belle à des personnes qui se mobilisent sur les transitions, telles sont les leitmotivs de Louise. « Il faut ramener un peu de joie sur un sujet qui parfois fait peur, ou peut désintéresser certaines personnes qui ne se sentent pas concernées ». Avec son micro-festival, elle souhaite aussi « créer une ambiance de festival différente, un format à taille humaine où les gens peuvent discuter ensemble, voient l’artiste, sur un cadre assez exceptionnel, témoin du patrimoine local ». Un « slow festival », à l’encontre des événements-usines qui poussent comme des champignons, avec de nombreux engagements écologiques et sociaux (jauge réduite, réduction des déchets, récup’, utilisation d’énergie renouvelable, alimentation bio à 80% et locale, travail sur l’accessibilité…) et où l’on prend le temps des rencontres. « Tout ça, ça me passionne », confie Louise en souriant. « Je découvre des projets, des artistes, on met en relation des gens, on expérimente…C’est motivant de rencontrer des acteurs de secteurs complètement différents qu’on arrive à mettre en lien sur un événement ». C’est là que la bretonne trouve son énergie, ainsi que dans l’équipe qui l’entoure, et les cinquante bénévoles qui sont réunis sur le festival. Ce qui l’enthousiasme ? « Découvrir des solutions, se dire qu’il est possible de changer. Et comme je l’ai compris, j’ai envie de le diffuser autour de moi et de le faire dans un cadre qui permet de ramener du beau dans nos sociétés. On sait très bien qu’il y a des problèmes, des enjeux qui sont déterminants pour les années à venir, mais qu’est ce qu’on fait ? On se met la tête dans les mains? Ou est ce qu’on va de l’avant et on essaie de trouver des solutions ensemble ? Il faut aller dans le sens des transitions environnementales de façon active et non culpabilisante ». Ce qui révolte Louise au contraire, c’est la trop grande division qui règne aujourd’hui dans la population. « On se trompe vraiment de sujet à se mettre les uns contre les autres, et à culpabiliser les gens. Je trouve que ça complexifie encore plus les enjeux auxquels on est et on va être confrontés dans le futur. C’est important de discuter ensemble et d’être tolérant vis à vis de ce que pense l’autre, et de trouver le juste milieu ensemble pour qu’on puisse s’adapter à tout ce qui va se passer ». « Il faut aller vers quelque chose de plus enthousiasmant, et ce n’est pas ce qu’on nous propose aujourd’hui », déplore-t-elle. Et regrette aussi le manque de décision structurelle. « On a vu qu’il était possible de prendre des décisions fortes quand il y a urgence, c’est ce qui s’est passé ces derniers mois. Ce qui m’agace c’est de voir que sur un sujet sur lequel on parle depuis les années 70, il n’y a pas de décisions majeures qui se prennent. Pourquoi ? Concernant la transition écologique, c’est trop lent. Il y a des dates clés qui sont données, 2030, 2050. Pourquoi on ne va pas plus vite, et plus fort ? ». Un des leviers selon elle ? Le vote. « Il faut se saisir de la politique. Et inviter les jeunes qui se mobilisent pour le climat à voter pour ceux ou celles en qui ils croient pour les années à venir ». L’espoir dans le futur, c’est aussi ce qui anime Louise, qui aimerait voir son projet se développer, créer d’autres actions à l’année, vivre de cette activité, travailler en réseau. Et « contribuer à des rencontres, et pourquoi pas à des actions de territoire, à une solidarité dont on a besoin pour s’adapter face à ces enjeux climatiques, environnementaux, sociaux, sociétaux, économiques…autant de sujets sur lesquels il y a de quoi faire ! ».

Hub Enerco, Kezaco ?

Le Hub Enerco est lieu dédié à l’économie, mis en place par Centre Morbihan Communauté, à Locminé (56). Il propose trois offres distinctes : un espace de coworking, des bureaux à louer, et un incubateur d’entreprises éco-engagées. Un concours a ainsi été lancé en janvier, afin de sélectionner 10 projets qui bénéficieront alors d’un accompagnement pour la création de leur activité.

Plus d’infos sur https://www.hubenerco.bzh/


A noter dans vos agendas : La P’Art Belle vous propose une « capsule automnale » le samedi 2 octobre dans le parc du château de Kerlevenan à Sarzeau (56). Au programme :

  • Visite et échanges autour de l’exposition « Terres & Mers nourricières du Morbihan et d’ailleurs »& Initiation à la photographie avec l’équipe de l’association Ar’images (venez avec votre appareil photo!)
  • Une balade surprise et des jeux pour enfants
  • Un concert de l’artiste Hugo Barriol (folk) dans la chapelle du domaine

Plus d’infos sur l’événement Facebook




Ecod’O, un programme pour sensibiliser aux économies d’eau en entreprise dans le Morbihan

Sensibiliser le monde économique à la préservation de la ressource en eau et aux bonnes pratiques, c’est l’objectif du programme « Ecod’O », mené par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan. Du grand groupe à la TPE, ce sont 30 structures de l’industrie et du tourisme qui ont bénéficié d’un diagnostic et de préconisation pour mieux faire face aux enjeux liés à l’eau dans un contexte de réchauffement climatique.

Ecod’O est né il y a presque 4 ans. « C’est un projet qui est né fin 2017. A l’époque, il y avait une forte tension hydrique dans le Morbihan », explique Patrick Le Bourlay, responsable de pôle « conseils aux entreprises » au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan (CCI). « Le directeur de l’unité départementale de la Dreal Bretagne a tiré la sonnette d’alarme, en disant qu’il fallait travailler notamment sur la problématique de l’eau dans le monde économique. La préfecture et la Dreal souhaitaient mener une opération de sensibilisation et de valorisation sur les économies d’eau et les bonnes pratiques en entreprise », se remémore-t-il. « A partir de là, la CCI du Morbihan est devenu le chef d’orchestre du programme ». Celui-ci, baptisé « Ecod’O », va regrouper au sein de son comité de pilotage acteurs publics et privés : la Dreal, la Région Bretagne, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les services de l’Etat (DDPP, DDTM, ARS), Eau du Morbihan, collectivités ayant la compétence production/distribution de l’eau (Ville de Vannes/Golfe du Morbihan Agglomération, Lorient Agglomération), la SAUR, l’Agence de Développement du Tourisme en Morbihan.

L’objectif du programme ? « Sensibiliser le monde économique à la gestion de l’eau et aux bonnes pratiques, et à la disponibilité de la ressource », précise Patrick Le Bourlay. La première session, qui s’est déroulé entre janvier 2020 et fin mars 2021, a permis à 30 entreprises de se faire diagnostiquer (20 industriels et 10 professionnels du tourisme, du grand groupe à la TPE). Un guide comprenant 35 fiches de bonnes pratiques a été réalisé, ainsi que des capsules vidéos, et deux « ateliers renforcés » autour de la thématique de l’eau.

« Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. »

Le diagnostic est la pierre angulaire du programme. « Nous avons monté une méthodologie, avec la création d’un questionnaire », relate Luc Guymare, chargé de projet Ecod’O à la CCI du Morbihan. « Les rapports qui en découlent servent de base aux échanges. Ils comprennent à la fois une composante analytique, avec des indications précises, un état des lieux, et un plan d’action avec ce qu’il faudrait mettre en place au sein de l’entreprise ». « Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. Grâce à cela, on peut déjà envisager des économies de 5 à 10% », ajoute le chargé de projet. Parmi les autres pratiques préconisées, on peut citer aussi le recyclage de l’eau, et l’assainissement de celle-ci directement sur site. « L’un des grands sujets du moment, c’est ce qu’on appelle les « eaux non conventionnelles », explique Luc Guymare. « Ce sont toutes les eaux utilisables, mais qui ne sont pas issues du réseau d’eau potable, comme par exemple l’eau de pluie, ou encore l’eau de mer, dans les ports par exemple. On peut utiliser ces eaux pour le nettoyage, l’arrosage, l’irrigation… ». Des pratiques qui permettent à la fois de réaliser des économies et de diminuer le volume d’eau potable utilisé dans les entreprises. Autre type d’eau non conventionnelle : les eaux usées traitées. Elles sont actuellement rejetées en milieu naturel. La Réutilisation des Eaux Usées Traitées (Reut) est très rare en France : moins de 1% du volume traité est ré-usité. « Les freins administratifs et réglementaires sont encore nombreux », se désole Patrick Le Bourlay. Mais le programme Ecod’O permet de valoriser des expériences dans ce domaine, comme c’est le cas sur le Golf de Rhuys, où l’eau traitée est reliée directement de la sortie de la station d’épuration au green.

Devant le succès de la première édition, la deuxième saison du programme, baptisée Ecod’O2, est lancée, et va se déroulée jusqu’en avril 2022. « Toujours sur le territoire du Morbihan, on reste dans la continuité, mais il y a deux nouveautés : la création d’un « club des bonnes pratiques », et un accompagnement renforcé pour aller au delà du diagnostic », ajoute Luc Guymare, pour qui le monde économique semble avoir pris conscience de l’importance de préserver la ressource eau, ne serait-ce que pour des raisons de « garantie de l’activité en place et de potentiel de croissance ». « Le message que nous faisons passer, c’est aussi que les impacts du réchauffement climatique ne sont plus sur un horizon lointain et flou. C’est maintenant qu’il faut prendre les choses en mains ».

Plus d’infos :

https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau

Le guide des bonnes pratiques : https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau/guide

En vidéo :

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




KuB’tivez-vous ! Sélection d’avril

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : expédition aux Açores, zéro déchet et football féminin !

Simon et le Grand Cachalot, par Yoann Coutault (2017 – 52’)

« Je suis content de vivre au bord de la mer et ça me gêne de savoir que les animaux ne peuvent plus y vivre à cause de la pollution… moi j’ai envie de continuer à trouver des turbots », telles sont les paroles emplies de sagesse de Simon, 8 ans. Le jeune finistérien nous ouvre les portes de son monde avec une aisance peu commune à son âge.

Dans le cadre du projet éducatif « Rencontre avec le grand Cachalot – Açores 2017 » mené par l’association Les enfants de l’océan, 18 « élèves ambassadeurs » choisis dans 9 classes de cycle 2 (CP au CE2) du Finistère sont partis dans l’archipel des Açores (Portugal). L’objectif ? Découvrir et comprendre les intérêts de la protection et de la préservation des océans.

La caméra de Yoann Coutault, réalisateur spécialisé dans les prises de vue aquatiques, nous embarque donc dans ce projet à travers le prisme de Simon. Véritable passionné du monde marin et de ses créatures, le garçon qui veut devenir « biologiste d’animaux » s’avère être un excellent choix de personnage principal pour ce documentaire.

Présentation du projet aux camarades de classe, apprentissage du masque-tuba-palmes en piscine puis en pleine mer, visite de la clinique des phoques d’Océanopolis (Brest)… les enfants ont le droit à une préparation intense et très sérieuse.

Sourires et bouffées de joie assurés avec ce film. L’aventure des Enfants de l’océan aux Açores est une réussite, leur sensibilité à la préservation de la faune océanique ne peut que nous inciter à leur léguer une planète en bien meilleure état !

Voir ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/simon-grand-cachalot-enfants-ocean-ambassadeur-yoann-coutault/.


De l’autre côté – Épisode 1 : Refuser, par Les autruches utopistes (2020)

Les autruches utopistes sont une association de « professionnels de l’image, de l’audiovisuel et du numérique » fondée en 2019. Ils se sont donné pour mission de « mettre en lumière les actions des citoyens qui s’engagent pour le zéro déchet vu comme un outil politique et collectif ». KuB nous propose le premier épisode de leur série documentaire De l’autre côté. Cette série se compose de cinq parties comme les 5R du zéro déchet : refuser, réduire, réutiliser, restituer à la terre et repenser le modèle.

Cet épisode 1 s’axe donc sur le refus. Le refus des basculeurs et basculeuses du lobby citoyen la Bascule de Pontivy (Morbihan) où un groupe d’ingénieurs et étudiants bénévoles ont monté un tiers lieu dans une ancienne polyclinique désaffectée. Cette communauté a « choisi de désobéir au système, à tous les conditionnements qui faisaient qu’on serait amenés à être acteur de ce système consumériste, capitaliste.. », en s’organisant ensemble sur le modèle d’une gouvernance partagée.

Les autruches utopistes sont aussi allées à la rencontre des militants de Youth for Climate à Bordeaux qui refusent l’impunité des lobbys et grosses sociétés dont les actes ou l’inaction vont à l’encontre de la planète.

Le tout est présenté sous la forme d’une vidéo principale de 11 minutes enrichie de plusieurs courtes vidéos de moins d’une minute, d’un article détaillé sur la Bascule, d’une bande dessinée explicative du rapport entre le zéro déchet et refuser, d’un podcast audio Travailler sur les liens invisibles et d’une sélection des photos « pépites » de ce premier épisode. Assurément la page à ne pas rater ce mois-ci sur KuB !

Accéder à la page : https://www.kubweb.media/page/autruches-utopistes-transition-ecologique-bascule-solution/.


Sport de filles, de Xavier Champagnac et Emmanuel Mathieu (2018 – 52’)

Bréquigny, quartier sud de Rennes, printemps 2017. Les murs des vestiaires du Cercle Paul Bert Bréquigny (CPBB) tremblent régulièrement au rythme des braillements de Sébastien Loinsard, l’entraîneur de l’équipe féminine A du club. La tension est à son comble dans cette fin de saison 2016-2017 : les jeunes rennaises ont dominé leur groupe de 3e division tout au long de l’année et sont sur le point de disputer de nouveau les barrages (tournoi qualificatif de fin de saison) d’accession à la D2 française, premier échelon de niveau national du football féminin. Mais Sébastien craint de rater encore le coche par manque de caractère, « on joue comme des petites bourgeoises » s’apitoie-t-il auprès de son adjoint.

Les réalisateurs Xavier Champagnac (spécialisé dans le social) et Emmanuel Mathieu nous immergent avec brio dans leur intimité. L’adrénaline et les enjeux de ces derniers mois de compétition, sur fond de lutte pour l’égalité et la reconnaissance des femmes dans la société, sont parfaitement captés par leur caméra. On ne peut que s’attacher à la troupe de Manon, la capitaine guerrière de l’équipe, et les scènes de match sont des pics d’émotions assurés pour nous spectateurs, avec un apogée formidable lors des barrages.

La réalisation de ce film n’a rien à envier aux séries à succès d’Amazon Prime Video sur les clubs anglais de Manchester City et Tottenham. Elle réussit surtout à prouver que le football est, sans le moindre doute possible, un Sport de filles.

Visionner ce film : https://www.kubweb.media/page/sport-de-filles-equipe-foot-feminin-amateur-rennes-xavier-champagnac-emmanuel-mathieu/.


Notre sélection de mars : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-mars-special-festival-pecheurs-du-monde/.

Notre sélection de février : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-fevrier/.

Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Plus d’info :

Miel bleu 2