1

A Lorient, des étudiantes lancent un « repair café » à l’IUT

A Lorient, trois étudiantes en licence Sciences Ecologie et Société à l’Université de Bretagne Sud (UBS) ont lancé un « repair café » dans les locaux de l’IUT, dans le quartier de Lanveur. Ouvert à tous, le rendez-vous dédié à la réparation d’objets du quotidiens est destiné à devenir par la suite un atelier mensuel.

Elles s’appellent Anna, Axelle et Solène, et sont toutes les trois étudiantes en Licence Sciences Écologie et Société à la Faculté des Sciences de l’Université Bretagne Sud. Dans le cadre d’un projet tutoré, elles ont travaillé à la mise en place d’un « repair café dans le quartier de Lanveur à Lorient, et plus précisément dans les locaux de l’IUT. Mais en quoi consiste un repair café ? Apparus en 2009 au Pays-Bas, ces « ateliers » sont dédiés à la réparation d’objets. Les participants y apprennent à réparer leurs objets grâce à divers outils et matériaux mis à disposition, ainsi que des bricoleurs et réparateurs engagés bénévolement. Les objets réparés sont variés et nombreux : appareils électroniques et électriques, jouets, vaisselle, vêtements, mobilier, bijoux ou encore vélos. L’occasion de pratiquer et d’apprendre, bref de bricoler dans une ambiance conviviale.

Un concept qui fait sens pour les trois étudiantes bretonnes. « Il y a une vraie dimension écologique, c’est l’occasion d’appréhender le réemploi de manière plus global. Sans oublier la création de lien social », précisent-elles. Et l’IUT est un lieu particulièrement stratégique. En effet, l’idée d’un repair café au sein de l’établissement avait déjà été évoquée. « Et il y a des outils pour les réparations, et des intervenants compétents en la matière », précise Myriam Lienhardt, chargée de projets DD&RS à l’IUT, et encadrante du projet des étudiantes.

Le Repair Café, qui a par ailleurs remporté l’appel à projet « L ‘agitateur » de la Fondation de l’UBS, a été lancé le 24 mars, lors d’une soirée à laquelle sont venues une vingtaine de personnes. « On y a réparé des vélos, du petit électroménager, des petits objets du quotidien. Il y avait aussi un espace couture », détaillent les trois étudiantes. Un succès pour un projet qui devrait entraîner la création d’une association, pour perpétuer l’activité de réparation au sein de l’IUT, dans l’objectif dans d’en faire un rendez-vous mensuel.

 

Plus d’infos

https://www.univ-ubs.fr/

 


 

Pssst…nous avons besoin de vous !

Nous sommes un webmédia associatif, basé à Morlaix qui met en avant les actrices et les acteurs des transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires dans nos territoires de Bretagne. Outre, notre site d’information, alimenté par notre journaliste-salariée et par des plumes citoyennes bénévoles, nous menons ponctuellement des actions de sensibilisation aux transitions et de formation aux médias citoyens avec des interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires.
Pour tout cela, nous avons le soutien de collectivités territoriales et de l’Etat. Percevoir de l’argent public pour nos activités d’intérêt général fait sens pour nous.
Pour autant, votre participation citoyenne nous est essentielle. Si vous appréciez nos articles, vous pouvez contribuer au fonctionnement de l’association et au maintien de l’accès gratuit au site en cliquant ici pour faire un don : https://www.helloasso.com/associations/eco-bretons/formulaires/2/widget



Avec « Les Bottes d’Anémone », Tiphaine Turluche veut « changer le monde une tige à la fois »

A Vannes, Tiphaine Turluche a créé son atelier de création florale, « Les Bottes d’Anémone », après une première vie professionnelle dans le domaine de la voile. Elle propose des fleurs 100% françaises, et de saison. Le tout dans une démarche zéro déchet. Elle se lance également dans la culture, avec une ferme florale.

 

A 33 ans, la bretonne Tiphaine Turluche a déjà eu une vie professionnelle bien remplie. Passionnée de voile, de surf, et de sports nautiques en général depuis son enfance, elle décide dans un premier temps de faire carrière dans ce domaine. C’est ainsi qu’après une prépa école de commerce, elle trouve un emploi dans le milieu de l’événementiel et de la voile. Une aventure qui durera 10 ans. « J’ai travaillé avec Ellen Mac Arthur, sur des projets internationaux, au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande », précise Tiphaine. Elle devient par la suite directrice d’une équipe française, ce qui l’amène à gagner une course. « C’ était mon but », se remémore la jeune femme. « Je me suis alors dit : qu’est ce que je peux bien faire désormais ? ». Ayant posé ses valises au Bono (56), au bord du Golfe du Morbihan, elle décide de quitter le milieu qui l’a tant fait rêver. Car installée dans sa maison, rénovée, avec un jardin, Tiphaine a envie de s’ancrer dans la vie locale, et de se rapprocher du vivant. Après la mer, la terre, et toutes ces plantes qu’elle voit pousser autour d’elle. C’est en quelque sorte le déclic. « J’ai toujours adoré les fleurs, avoir un bouquet chez moi. J’ai aussi un souvenir très fort : un rosier jaune, sur le pas de la porte de ma grand-mère. Cela m’a marqué ».

Tiphaine effectue alors un virage à 180 degrés et se lance donc dans son projet, baptisé « Les Bottes d’Anémone ». En pleine pandémie (« j’étais finalement au bon endroit au bon moment, le milieu de la voile était à l’arrêt »), elle se forme au métier de fleuriste. Et son entreprise naît officiellement le 1er août 2020, avec pour mot d’ordre « Changer le monde une tige à la fois ». Car la jeune femme veut aussi exercer son métier en cohérence avec ses valeurs, et proposer avant tout des fleurs françaises, et même bretonnes quand c’est possible. « Il faut savoir que 9 fleurs sur 10 sont importées », explique-t-elle. « Les expéditions se font par avions, dans des containers réfrigérés. Pour la culture, les serres sont chauffées. Les impacts sur l’environnement sont énormes ». Son souhait : proposer des fleurs locales et de saison. « On m’a dit que ce n’était possible, mais j’ai voulu essayer ». La bretonne a eu raison de persévérer, puisque son pari est aujourd’hui réussi : De mi-février à mi-novembre, elle propose des fleurs issues du grand Ouest, et du Var pour la période hivernale.

Une démarche la plus écologique possible

Elle a aussi choisi de s’installer dans un atelier à Vannes, et d’embaucher une chargée de communication en alternance, car, pour elle, « C’est important de communiquer pour convaincre ». Tiphaine propose aujourd’hui des bouquets sur-mesure et sur commandes, des créations florales, ainsi que des abonnements, à destination des entreprises et des particuliers, afin d’avoir un bouquet chaque semaine, livré à vélo. Tout le travail se fait dans une démarche la plus écologique possible. « Je me suis formée volontairement chez des fleuristes spécialistes du zéro déchet », souligne la jeune femme, qui utilise ainsi des tampons à encre végétale, du papier ensemencé de graines pour les cartes, de la ficelle en jute de jardin, et récupère et réutilise les vases chez les professionnels. Elle est également formée pour ne pas utiliser de la « mousse florale », en plastique à usage unique, dans les compositions de mariages. Les mariés sont d’ailleurs incités à repartir avec leurs fleurs, ou d’offrir les bouquets à des organismes tels que les Ehpad. Même les déchets végétaux trouvent une deuxième vie aux Bottes d’Anémone : « Je les valorise, sous forme de bouquets séchés, ou alors sous forme de confettis. Les toutes dernières qui restent partent au compost ». Les fournisseurs de Tiphaine sont également incités à entrer dans le mouvement. « Les producteurs du sud sont en train de tester des choses, au niveau des emballages et des élastiques notamment ».

D’ici trois ans, Tiphaine Turluche espère que « N’importe quel breton puisse avoir accès à une fleur française ». Enthousiaste et créative, elle avoue que ce projet lui permet de découvrir progressivement ses « capacités, limites, et potentiel ». Elle entend bien développer son activité, après l’avoir stabilisée dans le Morbihan, dans le grand Ouest. En attendant, elle vient d’acquérir un terrain au Bono, afin de monter une « ferme florale » et de cultiver ses propres fleurs. Un financement participatif est lancé, sur la plateforme Miimosa, afin de récolter 10 000 euros qui serviront à l’achat d’outils, de cuves de récupération d’eau de pluie pour l’arrosage, de filets et clôtures…C’est une nouvelle aventure, en tant que productrice, qui l’attend.

Le financement participatif des Bottes d’Anémone : https://miimosa.com/fr/projects/la-ferme-florale-des-bottes-d-anemone

Le site des Bottes d’Anémone : https://lesbottesdanemone.f




Quand les marionnettes sensibilisent à la préservation de l’eau

Avec son spectacle de marionnettes baptisé « Enfant des eaux », Léna Charbonnel, du collectif morbihannais « Les Embobineuses », sensibilise le public à la beauté et la préservation de la ressource en eau.

« Si l’eau pouvait nous parler, que pourrait-elle bien nous dire ? Nous serait-elle reconnaissante, nous remercierait-elle ? Et quels souvenirs garderait-elle de nous ? Embarquez aux côtés d’une goutte, le temps de son voyage depuis les profondeurs de la terre ». C’est, en quelque mots, le « pitch » du spectacle « Enfant des eaux », que propose Lena du collectif morbihannais Les Embobineuses. La jeune femme propose ainsi depuis l’année dernière une création avec des marionnettes. « Tout a démarré au printemps 2020, avec la proposition du Parc de Branféré de créer un spectacle autour de l’écologie », précise Léna, qui propose alors de travailler sur le thème de l’eau, « une évidence » selon elle. « C’est un élément auquel je suis très sensible, j’ai été élevée sur l’eau, en bateau. J’ai eu aussi la chance d’aller en Afrique de l’Ouest, où j’ai partagé le quotidien des habitants. Là-bas, il faut faire des kilomètres pour trouver de l’eau. Ici, on ne se rend pas compte de la rareté de la ressource, car elle coule tout le temps ».

« La porte des possibles »

C’est alors durant le premier confinement que Léna créé son spectacle avec des marionnettes Un univers qu’elle a découvert il y a dix ans, un peu par hasard, mais auquel elle s’est très vite attachée. « C’est une véritable façon de m’exprimer, un pont entre moi et les autres », indique-t-elle. « C’est la porte des possibles ». Elle conçoit et créé les marionnettes, dans un esprit éthique, avec des matériaux de récupération quand cela est possible, s’entoure d’Estelle Caudal pour les textes, et du groupe Tryptic pour la musique. Ainsi naît «Enfant des eaux », spectacle avec lequel Léna veut « tirer la sonnette d’alarme, sans être pour autant moralisatrice et culpabilisante ».

Après une première formule tout public, Léna a travaillé sur une deuxième formule du spectacle plus adaptée pour les enfants. On a pu découvrir les marionnettes au parc de Branféré (56), à Quistinic (56), à Ploërmel (56), à Nantes (44)…et on pourra le faire prochainement en salles (médiathèques, écoles, centres de loisirs…), avec une création lumière.

Plus d’infos : http://www.lesembobineuses.fr/




Avec « La recyclerie de plantes », Marie veut donner une seconde vie aux végétaux

Installée à Plouhinec (56), Marie Robin s’est lancée dans un projet de création de « recyclerie de plantes ». Le principe : récupérer, notamment auprès de collectivités, des végétaux encore viables, afin de les remettre en état et de les revendre à prix accessibles à toutes et tous.

Marie Robin se définit comme « passionnée par les plantes », et ce depuis une dizaine d’années. « J’ai d’ailleurs suivi des études en phytothérapie, aromathérapie, et appris à connaître les plantes médicinales », explique-t-elle. Lors d’une expérience professionnelle dans les services techniques d’une petite commune, elle s’aperçoit que dans les poubelles des cimetières, se trouvent de nombreuses plantes, encore en bon état. « J’ai commencé alors à les récupérer. Chez moi, c’était devenu la SPA des végétaux ! » se souvient-elle. Petit à petit, l’idée germe de créer une « recyclerie de plantes ». Et Marie décide de passer à l’action l’année dernière. Elle candidate alors pour intégrer l’incubateur d’entreprises à impact social Tag56, qu’elle rejoint.

L’une des particularités du projet de Marie Robin est de s’adresser avant tout aux collectivités. « C’est sur elles que je veux mettre l’accent. On peut récupérer beaucoup de plantes, que ce soit dans les cimetières ou lors des opérations de fleurissement », explique-t-elle. Actuellement en train de mener une étude auprès de services techniques pour la faisabilité de ce projet, elle imagine bien celui-ci prendre racine du côté de Plouhinec, où elle vit. Marine imagine, pour le fonctionnement de sa recyclerie, mettre à disposition des bacs en déchetteries pour récupérer des plantes déposées par les particuliers. Elles seront ensuite soignées : une petite coupe si besoin, un rempotage, du repos le temps de se requinquer…le tout avec une démarche écologique. « Les arrosages seront limités, le substrat sera sans tourbe, sans produits chimiques, et l’organisation de l’atelier sera optimisé pour rendre les déplacements et la manutention facile, dans une optique de bien-être au travail », souligne-t-elle. Les plantes seront revendues « à des prix accessibles à tous », directement à la recyclerie si les locaux le permettent, ou sur les marchés ou en dépôt-vente dans d’autres structures du même type. Marie Robin tient également à sensibiliser le public à l’importance du végétal et de sa préservation, et au jardinage au naturel. Elle prévoit ainsi d’organiser « des ateliers à des destination des adultes sur le jardinage sans traitement chimique, sur la reconnaissances des plantes médicinales, la fabrication de baumes…et pour les enfants, notamment les scolaires, des séances pour apprendre à reconnaître des plantes vivaces des plantes annuelles par exemple ». En attendant, il reste à Marie à terminer son étude technique, et à trouver des terrains pour s’installer. On pourra la retrouver en mars, durant la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, lors de l’événement « Le Blavet au naturel », avec des ateliers autour des plantes.

 

Plus d’infos : https://www.facebook.com/larecycleriedeplantes




La Vie en Bulles, Le festival BD qui pense le monde

C’est au bord de la sublime ria d’Etel à Saint-Hélène dans le Morbihan, que nous partons à la rencontre de LaPACH, la Petite Asso Culturelle Hélénoise, qui propose le week-end du 5-6 février, son premier festival bd, « La vie en bulles » tournée vers la bd non fictionnelle, une bd rattachée au réel et qui aborde de multiples sujets de société, qu’ils soient sociologiques, historiques ou encore écologiques .

Nous retrouvons Nancie, Joël et Pascale, trois des bénévoles de l’association créée il y a un an, emmenée par le désir commun de citoyen.nes de la commune d’ouvrir les esprits aux problématiques actuelles, de faire émerger des débats d’idées pour avancer tous et toutes dans un monde de plus en plus complexe.

La bande dessinée s’est imposée comme un parfait médium après que des bd comme « Les algues vertes », qui a circulé entre eux, « La bombe » sur Hiroshima ou encore « L’odyssée d’Hakim » sur les réfugiés, leur ont fait prendre conscience qu’elle était un formidable moyen d’accès au savoir, au partage de connaissances et qu’elle permettait de nombreux débats accessibles à toustes. Le dessin, l’image, véritable création artistique, intègre le réel de ce monde dans son propos et amène à exercer un oeil critique sur la société et aussi à partager de nombreuses émotions . La bande dessinée, autrefois considérée comme un art mineur, se révèle de plus en plus comme un indispensable dans la compréhension du monde.

La Ch’patule, mascotte du festival

Ce premier festival est très ancré dans son territoire et d’ailleurs la Ch’patule, sa mascotte, va nous servir de guide pour découvrir quelques temps forts du week-end, où l’on ne manquera pas également d’aller saluer ses congénères, les spatules, oiseaux migrateurs actuellement présents dans la ria. Celui-ci s’articule autour de rencontres avec les auteur/trices et éditeurs, de conférences, d’expositions, d’ateliers de dessin et de concerts.

Pour Eco-bretons, la Ch’patule nous fait quelques propositions de rencontres parmi une riche programmation. Samedi, la table-ronde réunira Désirée et Alain Frappier, duo d’auteurs de romans graphiques dont l’oeuvre montre à voir tout ce que la bd peut apporter aux sciences sociales en mêlant l’intime à d’importantes recherches historiques sur des thèmes comme l’IVG dans « Le choix » ou la politique chilienne sous Allende dans « Le temps des humbles » et Audrey Lebel, journaliste indépendante, notamment dans La revue dessinée.Ils pourront très certainement nous éclairer sur cette nouvelle forme journalistique et documentaire dessinée pour évoquer des faits

d’actualité comme des faits historiques. On peut également noter dimanche, la rencontre entre Gwénola Morizur, autrice de « Bleu pétrole », qui narrait le combat de son grand-père, maire de Portsall, pour obtenir dédommagement suite au naufrage de l’Amocco Cadiz, et The Seacleaners, association proposant des solutions pour protéger l’océan de la pollution plastique . Rencontre autour d’une table-ronde qui traitera des problématiques des marées noires et de l’océan de plastique. Il paraîtrait même qu’une baleine de 9 mètres viendra d’un coup de nageoires rendre visite aux festivalier.es mais chut, gardons la surprise!

 

Un festival engagé sur la forme et sur le fond

Comme le dit si bien LaPACH, le festival est engagé sur le fond mais aussi sur la forme et cela se traduit par de nombreuses actions des personnes organisatrices. Elles ont fait le choix de rémunérer les artistes présent.es en se basant sur la Charte des auteurs et illustrateurs, revendication portée par eux depuis de nombreuses années pour soutenir la création artistique en France. Elles ont également veillé à inviter autant d’autrices que d’auteurs car la question de la visibilité féminine dans le milieu de la bande dessinée, comme dans tant d’autres, est un sujet actuel de société et elles se doivent d’y participer comme le souligne Nancie. On peut d’ailleurs citer la bd « Il est où le patron ? » de Maud Benezit et des Paysannes en polaire chez Marabulles, qui traite de ce sujet dans l’agriculture.

Le festival s’engage également auprès de leur communauté de communes , la CCBBO qui est un territoire zéro déchets, en signant la charte pour être labellisé « festival éco-responsable » ( avec des critères incluant par exemple une alimentation bio, locale en circuit court pour les auteur/trices). Il se passe, certes à Saint-Hélène sur le week-end, mais il a souhaité également inclure toutes les communes environnantes par le réseau de leurs bibliothèques qui, grâce à l’aide de la Médiathèque départementale du Morbihan, ont pu augmenter leur stock de bd non fictionnelles au cours du mois de janvier afin de faire découvrir ce genre littéraire à leurs adhérent.es. Le festival a noué des partenariats avec des librairies indépendantes, Coccibulle à Lorient, La Dame blanche à Port-Louis ainsi qu’avec Book Hémisphères à Kervignac qui oeuvre dans le domaine de l’insertion et de la revalorisation de livres. Insertion également présente grâce aux Ateliers ACTE de Merlevenez qui va s’occuper de la scénographie en matériaux de récupération en bois de palette, la Ch’patule devrait y être confortablement installée !

Pour LaPACH, les valeurs de respect des droits humains, de préservation de l’environnement, de vivre-ensemble et de l’éveil culturel sont importantes et elles vont naturellement se retrouver dans « La vie en bulles » . L’entrée abordable à 2 euros y participe également afin que chacun.e puisse y accéder.

Le champ des possibles semble infini en bande dessinée et nul doute que « La vie en bulles » deviendra un festival marquant et incontournable sur les sujets sociétaux et qu’il rayonnera bien audelà de la Bretagne. Le bel enthousiasme et l’audace de tous ceux et celles qui l’ont rêvé et réalisé, ne peuvent que donner envie de venir et d’y revenir ! Alors tous et toutes présent.es le 5-6 février, les yeux et les oreilles grand ouverts et pourquoi pas le crayon à dessin brandi comme Napoléon sur sa Ch’patule à Saint-Hélène, où l’imagination et la réflexion vont pouvoir s’échapper pour se relier au monde qui nous entoure.

A la découverte de quelques bd non-fictionnelles en lien avec les notions de transitions écologiques présentées par une partie de l’équipe de LaPACH :

  • Le choix de Pascale : « L’eau vive » d’Alain Bujak et Damien Roudeau chez Futuropolis

           Bande dessinée retraçant l’histoire méconnue d’un combat citoyen contre la construction d’un barrage à Serre de la Fare dans le but de dompter La Loire et qui montre comment un combat                     local, a pu devenir international grâce aux propositions alternatives du collectif. Propositions qui ont pu être reprises et mises en oeuvre dans d’autres pays en participant ainsi à la préservation               de nombreux écosystèmes bien au-delà de celui de La Loire.

  • Le choix de Nancie : « Comment devient-on raciste? » de Carole Reynaud-Paligot, Ismaël Méziane et Evelyne Heyer chez Casterman

    Bande dessinée explorant les biais développés culturellement et qui amène à comprendre en profondeur les mécanismes menant au racisme et cela par un échange nourri de réflexions entre une historienne et une anthropologue généticienne. On est ici sur une transition personnelle vers le vivre-ensemble , question d’actualité si présente…

    Sur le thème de la différence, on peut noter la venue au festival de Charlotte Mével pour sa très belle bd « La rousseur pointée du doigt ».

 

  • Le choix de Joël : « Deux mains dans la terre » de Laetitia Rouxel et Jacques Caplat chez Actes Sud bd

    Bande dessinée retraçant la transition personnelle d’un agriculteur prenant conscience de l’importance de son métier dans les problématiques environnementales et sociales actuelles et qui va, peu à peu , opérer un changement complet de ses pratiques pour tendre vers une véritable agriculture agroécologique. Cette bd montre son cheminement, ses doutes et interrogations et met magnifiquement en valeur les notions d’entraide paysanne, de partage de connaissances et de générosité du monde paysan envers tout le vivant. Encore un champ des posssibles ouvert qui donne de l’espoir dans l’avenir ! A noter que Laetitia Rouxel sera présente au festival.

 

 

Programme du festival :

site internet: https://lavieenbulles.com/programme-2022/

facebook: https://www.facebook.com/lapetiteassoculturellehelenoise/

instagram: https://www.instagram.com/lavieenbulles_festival/

L’équipe de LaPACH est très active et vous pouvez suivre leurs recommandations de lecture sur leur blog régulièrement alimenté ainsi qu’une bibliographie de BD par thèmes (géopolitique, environnement,chroniques sociales, histoire..)

blog : https://lapach.over-blog.com/2021/02/des-bd-pour-tous-les-apaches.html

bibliographie : https://lapach.over-blog.com/2021/02/en-creation.html




A Locoal-Mendon, un éco-hameau pour reprendre « demain en main »

« Demain en main », c’est le nom d’un projet collectif porté par des citoyens, basé à Locoal-Mendon (56), dans le hameau de Keruzerh, non loin de la Ria d’Etel. Objectif : « créer un écosystème mêlant activités économiques et habitat », un éco-hameau, lieu de vie et de travail, acteur des transitions écologiques et ouvert sur l’ extérieur.

C’est à Local-Mendon, petite commune du Morbihan située non loin de la Ria d’Etel qu’une aventure collective a choisi de s’enraciner. Le projet « Demain en main » et ses petites mains se sont établis au lieu-dit Keruzerh. Un petit paradis niché dans la verdure où l’on trouve quatre bâtiments, un hangar, un four à pain, dix hectares de terres agricoles et dix hectares de bois et forêts. Objectif : la réalisation d’un écosystème complet de village rural, intégrant habitat et activités économiques. « C’est à la fois un lieu d’habitation, un lieu d’activité, et aussi d’échanges avec l’extérieur », explique Antonin, l’un des habitants.

Le projet a germé fin 2016. Deux frères, Fanch et Julien, souhaitent lancer un projet d’éco-lieu, entre Vannes et Lorient. Ils lancent alors un appel via les réseaux sociaux, afin de constituer un collectif. « Une soixantaine de personnes se sont montrées intéressées, ont participé aux différentes réunions, et un noyau dur de 6 personnes s’est constitué », raconte Antonin. Durant les six premiers mois, le travail a consisté à définir le mode de gouvernance et des valeurs communes. Les recherches sur le lieu ont porté leurs fruits en 2018 : le groupe découvre le hameau de Keruzerh, que souhaite céder Anne-Marie, la propriétaire, qui avait rénové l’endroit durant 20 ans et en avait fait un ensemble de gîtes écologiques. Et c’est depuis début 2021 que Keruzerh appartient à la Scic créée par le collectif.

Aujourd’hui, Anne-Marie a rejoint le petit groupe, intergénérationnel, constitué de neuf personnes, sur trois foyers, tous dans des habitats écologiques. A terme, une vingtaine de personnes habiteront le lieu (qui affiche d’ores et déjà complet!).

Actuellement, Demain en Main, qui appartient au réseau des Oasis, développe plusieurs activités : agricoles (maraîchage bio, élevage de brebis…), habitat, formations (permaculture, sculpture sur bois)…et projette de développer la partie « accueil », avec notamment la création d’une auberge pour 2022.

Plusieurs structures juridiques ont été créés afin de faire vivre le projet : une scic, qui a acquis le lieu, une Scop agricole qui encadre les activités agricoles, une coopérative d’habitants et une association. Comptant « 150 membres en 2019 » d’après Antonin, elle porte les différentes animations organisées sur le lieu, comme « l’opération participative « Jus de pommes », ou encore une séance d’initiation à la taille des fruitiers », précise-t-il. En 2020, une grande campagne de financement participatif a été organisée, permettant de recueillir 240 0000 euros, afin d’alimenter la Scic. « Nous recherchons encore des investisseurs pour prendre des parts dans la société », explique Antonin. S’il n’est plus possible d’habiter à Keruzerh, on peut encore participer au projet d’une façon différente, que ce soit financièrement ou en étant membre de l’association !

https://demainenmain.fr/

https://demainenmain.fr/