« Faire le constat du changement climatique sur nos territoires »

Créée il y a deux ans, l’association Clim’actions Bretagne Sud met en place différents projets autour de la question du changement climatique. Parmi eux, le projet Réseau sentinelle et observatoire du climat, lauréat du concours national « 100 projets pour le climat ». Dominique Pirio, co-présidente de l’association, nous présente ce projet.

Eco-Bretons : Présentez-nous le projet de Réseau sentinelle et d’observatoire du climat.

Dominique Pirio, co-présidente de l’association Clim’actions Bretagne Sud : C’est l’un des sept projets portés par Clim’actions Bretagne Sud. L’objectif est de permettre au plus grand nombre de faire le constat du changement climatique sur nos territoires. Les volontaires devront observer, collecter et traiter des informations.

E-B : À qui s’adresse ce projet ?

D. P. : Tout le monde peut participer, nous voulons impliquer le maximum de personne possible. On espère qu’il y aura rapidement quelques centaines de personnes qui participeront. À l’heure actuelle, nous avons déjà 2000 personnes qui sont inscrites sur nos listings, qui viennent à nos ateliers, à nos réunions… On peut espérer qu’une grande partie de ces personnes deviennent des sentinelles.

E-B : Concrètement, comment va se passer le travail de ses sentinelles ?

D. P. : Nous avons travaillé sur un outil Internet, en partenariat avec le parc naturel régional du golfe du Morbihan et Bretagne vivante, pour que chacun puisse aller cocher des critères définis sur les oiseaux, la végétation ou les températures. Cet outil sera lancé avant le printemps et sera extrêmement simple d’utilisation. Il suffira d’entrer ses coordonnées et les observations que l’on a faites.

E-B : À quoi vont servir les données collectées ?

D. P. : Nous travaillons avec des étudiants de l’UBS qui vont traiter les données. La première année, nous aurons peu d’éléments. L’objectif est de voir l’évolution à court et à moyen terme. Même si on sait qu’on a déjà des éléments comme des oiseaux méditerranéens qui se retrouvent dans nos contrées…

Pour aller plus loin :

Clim’actions Bretagne Sud organise une réunion ouverte au public à propos du Réseau Sentinelle, jeudi 19 janvier, dans l’après-midi, à la maison des associations de Vannes (56).

La page Facebook de Clim’actions Bretagne Sud

www.climactions-bretagnesud.bzh




Une première Conférence Bretonne sur les Ressources à Pontivy

ici

 

 




L’idée sortie. Une exposition sur le climat et l’énergie

Depuis le 5 janvier, et jusqu’au 26 janvier, le hall de la mairie de la Trinité-sur-Mer (56) accueille une exposition intitulé « Notre planète, notre climat, notre avenir énergétique ! ».

L’exposition se présente sous la forme de dix panneaux explicatifs. Les thèmes de l’énergie, sa production et sa consommation sont abordés. Il est aussi question des gaz à effet de serre, de leur lien avec le réchauffement climatique et des conséquences climatiques. Enfin, l’exposition propose des solutions et met particulièrement en avant la démarche négawatt qui se décline en trois axes : sobriété (supprimer les gaspillages d’énergie), efficacité (utiliser des techniques efficaces permettant de réduire nos consommations) et renouvelable (produire l’énergie nécessaire avec des énergies inépuisables et peu polluantes).

Cette exposition a été créée par le réseau info-énergie de Bretagne et tourne dans toute la région. Le réseau info-énergie est constitué de 19 espaces d’information dans la région. Leur but est d’informer le public sur les différents équipements de l’habitat, le chauffage, l’eau chaude, l’isolation thermique et les énergies renouvelables.

Pour aller plus loin

Exposition « Notre planète, notre climat, notre avenir énergétique ! », du 5 au 26 janvier, dans le hall de la mairie de la Trinité-sur-Mer. Gratuit.

www.auray-quiberon.fr

www.bretagne-energie.fr




Une auto-école solidaire itinérante dans le Morbihan

C’est une première en Bretagne : une auto-école solidaire, mais itinérante, vient de démarrer ses activités dans le Morbihan. Elle a pour objectif de permettre à des personnes en situation d’insertion de pouvoir passer leur permis de conduire dans des conditions adaptées. Explications.

Depuis le début de l’année, la structure Neo Mobilité, membre du groupe Neo 56 (Groupement économique solidaire basé dans le Morbihan, ndlr) propose un nouveau service pour faciliter le retour à l’emploi : une auto-école solidaire itinérante. Cette intiative, baptisée « Itinéraire’B », est la première du genre en Bretagne et la deuxième en France (une expérience similaire existe à Rodez dans l’Aveyron) à avoir la particularité d’être « itinérante ». Comme pour les auto-écoles sociales sédentaires, elle a pour objectif de permettre à des personnes pour lesquelles le fonctionnement en auto-école « classique » n’est pas adapté pour améliorer le retour à l’emploi. « Ce peut être des personnes qui ont connu des échecs scolaires ou professionnels, qui ont perdu confiance en eux, qui sont confrontés à des soucis de mémorisation, de stress », explique Dany Branchet, responsable du projet. Toutes seront des personnes engagées dans des démarches d’insertion, pour lesquelles la mobilité est un frein dans le retour à l’emploi. « Allocataires du RSA, demandeurs d’emplois indemnisés ou non, allocataires d’AAH (allocation adulte handicapé, ndlr), salariés en parcours d’insertion…ils nous seront envoyés par des référents sociaux, le Pôle Emploi, la Mission Locale, des conseillers en insertion professionnelle… », précise Dany Branchet.

20 candidats la première année

Concrètement, l’auto-école qui sera donc itinérante se déplacera pour des modules théoriques sur le code de la route dans quatre communes : Questembert, Muzillac, Elven et Sarzeau. « Globalement, notre action se déroule sur les secteurs du nord de Vannes Agglomération, la Communauté de Communes Arc Sud Bretagne, le Pays de Questembert et la Presqu’île de Rhuys », détaille Dany Branchet. Le choix de cette zone d’action répond à une problématique liée aux transports. « Il y a une auto-école sociale sur Vannes, mais les habitants de la zone où nous agissons ont des difficultés à y accéder, étant donné le peu de transports en commun qui existent », poursuit la chargée de mission.

Les bénéficiaires de l’auto-école sociale itinérante pourront s’inscrire pour une période de 18 mois. Tous participeront à hauteur de 30 euros par mois pendant 12 mois, et 50 euros les six mois suivants. « La première année, nous pensons commencer avec un groupe de 20 personnes », estime Dany Branchet. Et les projets ne manquent pas pour la suite. « Après, nous avons pour objectif d’embaucher un deuxième moniteur. Et de développer aussi la partie théorique, en proposant des cours de soutien au code pour les personnes inscrites en autos-écoles classiques, ou encore de développer des ateliers auprès des séniors ». La route semble donc toute tracée !

Pour aller plus loin :

www.neo56.org




Avec le Plan Énergie Territoire, La Gacilly prépare l’avenir

Émanation locale du plan climat national, le « Plan énergie territoire pour notre habitat », intitulé PlanET 2030 de la communauté de communes de la Gacilly vise à réduire la consommation énergétique du territoire. Un site Internet a été lancé en septembre et une ambassadrice de la transition énergétique a été recrutée.

Un plan climat énergie territorial est désormais obligatoire pour les collectivités de plus de 50 000 habitants. Il découle du plan climat national et des lois Grenelle. « Un plan climat énergie territorial est un projet territorial de développement durable dont la finalité est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation du territoire. Le résultat visé est un territoire résilient, robuste, adapté, au bénéfice de sa population et de ses activités », explique le site de l’Ademe.

C’est dans ce cadre que la communauté de communes du Pays de la Gacilly a lancé, en septembre 2016, son « Plan énergie territoire pour notre habitat », intitulé PlanET 2030. Un site Internet – planet2030.bzh – a été mis en place et une ambassadrice de la transition énergétique, Claire Toulet, a été embauché.

Le premier objectif de ce programme est d’économiser 25 000 mégawatts sur l’ensemble du territoire d’ici 2030. « PlanET 2030 est là pour vous donner de l’information, pour vous aider à prioriser vos travaux et vous mettre en contact avec nos artisans locaux », explique le site Internet du plan énergie territoire.

Des aides et des financements

Sur le site Internet, on peut aussi calculer sa consommation énergétique, apprendre à moins consommer et à mieux chauffer son logement… Il vise également à mettre en avant les solutions et les réalisations mises en place par les habitants. Enfin, un accompagnement est possible pour obtenir des aides et des financements pour des travaux de rénovation.

Le territoire de la Gacilly est particulièrement confronté à cette problématique de rénovation énergétique puisque l’habitat y est majoritairement ancien (avant 1975) et mal isolé – 50% des habitations sont classés G (plus mauvais classement) par le diagnostic de performance énergétique.

Des programmes comme celui-ci sont la première étape d’une transition énergétique réussie. C’est pour cela qu’il est important que tout le monde y participe.

Pour aller plus loin

www.planet2030.bzh




Pour Noël, fabriquez votre sapin !

C’est Noël dans quelques semaines et, dans de nombreux foyers, un sapin va bientôt faire son apparition. Malheureusement, qu’il soit naturel ou artificiel, le sapin de Noël est rarement écologique. De plus en plus de personnes décident donc de le fabriquer elles-mêmes. À Erdeven, il existe même un concours de fabrication de sapin en matériaux recyclés !

Noël approche à grand pas et, pour les personnes soucieuses de l’environnement, c’est, comme chaque année, le moment d’une grande interrogation : Comment se procurer un sapin de Noël sans nuire à la planète ? On peut opter pour un vrai sapin, issu, la plupart du temps, de la sylviculture intensive et qui va mourir juste après les fêtes, ou acheter un sapin artificiel, souvent en plastique… Pas terrible comme choix !

Heureusement, et comme souvent, une autre voie est possible. À Erdeven (56) par exemple, pour la deuxième année consécutive, un concours de construction de sapin de Noël avec des matériaux recyclés est organisé.

À l’origine de ce concours, Benjamin Jardel, un architecte installé depuis peu sur la commune. « J’avais cette idée dans la tête depuis un moment, explique-t-il. Je voulais mettre de la bonne humeur dans la préparation de Noël et dynamiser le village. » Depuis, l’organisation a été reprise par l’Union économique d’Erdeven, dont Benjamin fait parti.

Un stand au marché de Noël

Le concours est ouvert à tous. Trois écoles, d’Erdeven, Kervignac et Crac’h, ont d’ailleurs décidé d’y participer. « L’an dernier, j’avais lancé l’idée tardivement et on avait eu sept sapins », se souvient Benjamin.

Cette année, un stand sera installé sur le marché de Noël qui se déroule le 17 décembre : « Les participants doivent envoyer un mail avec leur nom et celui du sapin. Ils déposeront ensuite leur création le 16 décembre pour que les sapins soient exposés lors du marché de Noël ».

sapin-flotte

Un jury, en cours de constitution, votera pour les différents sapins avant la remise des prix. « J’ai un peu de mal avec l’idée de concours. Je ne veux pas qu’il y ait un seul gagnant ! L’an dernier, tous les participants étaient repartis avec un lot », précise Benjamin.

À l’issue du marché de Noël, chacun est libre de repartir avec son sapin ou de le laisser. « Dans ce cas, je me charge de faire le tri et de recycler le maximum d’éléments ! »

C’est en tout cas une belle idée qu’on espère voir fleurir ailleurs pour perpétuer un esprit de Noël respectueux de la planète.

Pour aller plus loin

www.erdeven.fr/fr/actualite/121270/fabrique-sapin