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Sen’Helios, premier projet citoyen d’énergie photovoltaïque dans le Morbihan

A Séné (56), on développe le photovoltaïque citoyen ! Sen’Hélios, Société à Action Simplifiée (Sas), développe actuellement un projet de centrale photovoltaïque sur le toit du centre multi-accueil de Séné. La coopérative citoyenne est ouverte à tous ceux qui veulent s’engager dans un projet au service de la transition énergétique sur ce territoire.

327 panneaux solaires pour une surface de 546 mètres carrés. Voilà la superficie du projet de centrale photovoltaïque sur le toit du centre multi-accueil de Séné (56), porté par Sen’Hélios, le premier projet voltaïque citoyen dans le Morbihan. Cette coopérative de citoyens est issue d’un atelier organisé par l’association Clim’Actions Bretagne Sud, qui porte des actions en faveur de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique dans le golfe du Morbihan.

Ouverte à tous, Sen’Hlios comptait au 9 janvier 2018 pas moins de 57 coopérateurs. Son statut est celui d’une SAS, c’est-à-dire une Société par Actions Simplifiées. Chacun peut souscrire une action de 100 euros, sans détenir plus de 10% du capital. Le capital aujourd’hui réuni est de 25 300 euros.

A Séné, les premiers panneaux composant la centrale photovoltaïque devraient être posés dans le courant du premier semestre 2018. La production annuelle devrait représenter 100 000 kW/h, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 25 à 30 foyers ! Les citoyens de Séné ou d’ailleurs intéressés par le projet Sen’Hélios sont conviés à une réunion organisée le 26 janvier à Séné !




Gwendal fait pousser son safran au bord de la Vilaine

À Béganne, Gwendal Amelot fait pousser du safran bio sous l’appellation Safran de Vilaine. Il le vend ensuite directement aux particuliers et propose des préparations contenant du safran. Il fait aussi de la pédagogie pour expliquer comment utiliser l’épice la plus chère du monde, qui reste méconnue.

Depuis cinq ans, la culture du safran connaît un renouveau dans nos contrées. Quand il s’est installé à Béganne (56), en 2011, Gwendal Amelot était l’un des seuls à cultiver l’épice la plus chère du monde dans la région. Ils sont désormais une trentaine de producteurs en Bretagne. « J’ai découvert le safran par la cuisine, explique-t-il. J’avais l’idée de devenir producteur depuis une dizaine d’années. Quand je me suis installé dans cette maison, avec 1,5 hectares de terrain approprié à la culture du safran, j’ai décidé de me lancer. »

Grâce à ses diplômes agricoles et à des rencontres avec d’autres producteurs, Gwendal s’installe en six mois et plante des safrans sur 3000 m². Son terrain n’était pas cultivé depuis 50 ans, ce qui lui permet de s’installer directement en bio. Depuis 2011, il n’a pas fait d’apport sur ses terres. « J’ai 7000 m² de terrains cultivables et je fais une rotation tous les quatre ans, étalée sur deux ans », détaille-t-il.

Conseils d’utilisation et recettes

Très vite, Gwendal fait le choix de ne vendre qu’à des particuliers mais aussi de faire un travail de pédagogie : « Dès les premiers marchés, j’ai dû expliquer ce qu’est le safran et comment l’utiliser. J’ai donc décidé de faire un flyer explicatif ». On y retrouve, entre autres, des conseils d’utilisation et des recettes. Et à ceux qui lui disent que le safran est une épice qui coûte trop cher, Gwendal répond : « Le prix n’est pas vraiment un problème ! Il faut 0,1 gramme pour 10 à 15 assiettes. À 35 € le gramme, ça fait moins de 40 cents par assiette ».

Pour obtenir 1 gramme de safran, il faut récolter entre 150 et 200 fleurs. C’est ce qui justifie son prix. La récolte s’étale sur deux mois, de mi-septembre à mi-novembre, avec un pic de trois semaines en octobre. « C’est l’écart de température entre le jour et la nuit, ainsi que la première pluie d’automne, qui déclenche la floraison, précise Gwendal. Ensuite, tout se fait dans la journée : récolte le matin, émondage (extraction du pistil à la main, NDLR) l’après-midi et séchage au déshydrateur dans la foulée. »

Gwendal revend sa production sur les marchés, les salons gastronomiques, les foires bio… Il travaille aussi avec deux magasins de producteurs, à Sulniac et Questembert. « La commercialisation prend beaucoup de temps. Et je propose aussi des produits transformés – vinaigre, huile, sirop… – qui marchent très bien », indique Gwendal.

Il travaille également avec d’autres producteurs locaux. Son safran rentre ainsi dans la composition d’un rhum arrangé, d’une absinthe safranée… « Je travaille sur une infusion avec Adrien, de l’Amante verte. Cette année, un chocolat et un cidre au safran devraient également voir le jour », se réjouit-il.

Des projets qui ne vont pas s’arrêter là pour cet amoureux de la cuisine et des bons produits locaux.

Pour aller plus loin

www.safrandevilaine.fr




L’ALtelier, un lieu collaboratif pour bricoler

Réparer sa voiture, vidanger son tracteur, fabriquer une éolienne… Voilà quelques exemples de ce que vous pourrez faire à l’ALtelier ! Ce projet collectif de garage et atelier associatifs doit ouvrir ses portes à la fin de l’année à Larré, près de Questembert.

À Larré (56), dans le pays de Questembert, un collectif est en train de mettre sur pied l’ALtelier. Plus qu’un garage associatif ou un atelier collectif, il s’agit d’un « laboratoire d’expérimentations techniques et un espace de ré-appropriation des savoirs-faire techniques ».

Un hangar de 350 m² est prêt à accueillir l’ALtelier. Il ne reste qu’à l’aménager. Pour cela, une campagne de financement participatif est lancée jusqu’au 1er juillet. Avec l’argent récolté, le collectif espère pouvoir financer une dalle béton, une fosse mécanique et, si la campagne est une réussite, l’électricité du hangar, du mobilier et des outils.

Une ouverture fin 2017

À l’ALtelier, il sera possible de réparer sa voiture, mais aussi de faire l’entretien de son matériel agricole ou de fabriquer un outil spécifique, une éolienne… Le lieu se veut aussi comme un « espace à la fois réel et virtuel d’échange, d’enrichissement mutuel sur des sujets techniques liés à la paysannerie, à l’autonomie énergétique, à la protection de l’environnement, à la création artistique… », comme l’explique le site de l’ALtelier.

Ce laboratoire d’expérimentation sera installé sur le lieu collectif de la r.O.n.c.e. – pour résister/organiser/nourrir/créer/exister – qui rassemble une activité de maraîchage, des expérimentations en permaculture et une cuisine itinérante. Le collectif espère pouvoir ouvrir l’ALtelier à la fin de l’année.

Pour aller plus loin

La page du financement participatif

Une vidéo expliquant le projet

La page facebook de l’ALtelier




A Locminé, Le Cheval Bleu développe le lien social et la solidarité

L’association « Le Cheval Bleu pour le bien-être et la santé 56 » est basée à Locminé, dans le Centre-Morbihan. Dans une grande maison, elle a développé plusieurs activités : un « café-culture » associatif, des ateliers, un jardin partagé…Le tout dans l’optique de créer du lien, de la solidarité, et en replaçant « l’Homme, l’Animal et la Terre au centre des priorités ».

Une grande maison néo-bretonne à Locminé, sur la route d’Auray, à quelques mètres du Lycée Professionnel Anne-De-Bretagne. Voilà le lieu où est basé le café-culture « Le Cheval Bleu », et où siège l’association « Le Cheval Bleu pour le bien-être et la santé 56 ». En ce matin d’automne, Marie, secrétaire, et Claudie, la présidente, nous accueille, dans cet endroit, acheté en SCI, et qu’elles veulent ouvert et chaleureux, intergénérationnel et multiculturel, et citoyen. « L’association a été créée en 2012 », explique Claudie. « Elle a pour objet de replacer l’Homme, l’Animal et la Terre au centre des priorités ». Le Cheval Bleu veut aussi promouvoir des valeurs d’amitié, de bienveillance, de respect, d’empathie, de respect de l’autre dans sa différence…et être vecteur de solidarité et de lien social. Tout en étant également « attentif et bienveillants à l’égard des personnes fragilisées et leurs aidants ». « Nous sommes aujourd’hui 50 membres », soulignent Claudie et Marie.

                                                               Le jardin partagé de l’association

Des ateliers « reloooking de meubles » sont proposés

Dans la grande maison, diverses activités coexistent. Outre le « café-culture » ouvert les jeudis et vendredi de 17h à 20h et qui propose des boissons toutes issues du commerce équitable et/ou locales et/ou bio (réservé aux adhérents, ndlr), on peut participer à des ateliers de cuisine bio et diététique, de jardinage bio dans le jardin partagé, de relooking de meubles, de « brain gym », de peinture/dessin, de communication non violente, de modelage en terre, de lecture collective de l’Age de Faire…Et des événements sont régulièrement organisés par l’association : temps d’échange durant le mois de l’ESS, animation musicale au café-culture, ateliers d’écriture… sans oublier diverses collaborations avec des établissements scolaire, notamment le lycée Louis Armand à Locminé. « Mais notre événement phare », c’est la Fête du Printemps », précisent les deux femmes. En effet, depuis 2015, l’association organise ce grand temps à Locminé. Pour la prochaine édition qui aura lieu en mars 2018, c’est le thème « Hommage aux arbres » qui a été retenu. La manifestation se déroulera le 24 mars. Une manière pour l’association Le Cheval Bleu d’être encore un peu plus présente dans la cité !

Plus d’infos

http://www.lechevalbleu56.fr




Cinq soirées autour du film Food Coop dans le Kreiz Breizh

Le mois de l’Economie Sociale et Solidaire se déroule durant tout novembre. A cette occasion, le film « Food Coop », documentaire retraçant l’histoire et le fonctionnement de la Park Slope Food Coop, un supermarché coopératif qui a vu le jour en 1973 aux Etats-Unis, sera projeté dans cinq communes du Centre Ouest Bretagne, avec le Pôle ESS en préfiguration sur le territoire.

17000. C’est le nombre de membres de la Park Slope Food Coop, qui en sont aussi les propriétaires et les travailleurs. Fondée en 1973, le supermarché coopératif, qui se situe dans le quartier de Brooklyn à New-York, a le vent en poupe. Son modèle économique est simple, mais à contre-courant du modèle de la grande distribution actuel. Chaque membre de la coopérative travaille 2h45 par mois, et bénéficie en échange de produits alimentaires de bonne qualité (dont du bio), à des prix bas. Dans cette coopérative, pas de PDG, pas d’actionnaires, mais une myriade de bénévoles et 80 employés, pour un chiffre d’affaire de 51 861 762 dollars de chiffre d’affaires. Et une économie moyenne de 250 dollars par ménage en allant y faire ses courses, comparé aux supermarchés traditionnels.

Dans le film, on découvre ainsi durant une heure et demie les coulisses de la Park Slope Food Coop : comment travaillent les bénévoles, quelles tâches ils accomplissent, comment ils le vivent, pourquoi ils viennent y faire leurs courses…un modèle qui fait a fait désormais des petits en France, car il y a aujourd’hui des supermarchés coopératifs de ce type qui ont ouvert sur le territoire, comme par exemple Scopeli à Nantes depuis mars 2016, D’autres ouvriront prochainement comme La Louve à Paris (dont l’un des fondateurs est Tom Boothe, réalisateur de FoodCoop!), SuperCoop à Bordeaux, La Chouette Coop à Toulouse, SuperQuinquin à Lille…D’autres enfin sont encore au stade de projet, comme par exemple à Rennes avec l’association Breizhipotes.
Food Coop est ainsi présenté, à l’occasion du Mois de l’Economie Sociale et Solidaire, et dans le cadre de la préfiguration du pôle ESS du Pays Centre Ouest Bretagne, dans 5 communes de ce territoire: Carhaix, Guéméné, Gourin, Guiscriff et Rostrenen, lors de cinq soirées « ciné-débat-dégustation ». A Rostrenen, un échange aura lieu après le film avec l’épicerie coopérative (Scic) Folavoine, de Mellionnec.

Plus d’infos

https://www.ess-bretagne.org/




« Devenons les acteurs de l’économie dont nous rêvons », les 7 et 8 novembre à Auray (56)

La première édition des Rencontres des Economies Positives aura lieu les 7 et 8 novembre à Auray. Organisées par l’Université Terre & Mer dans le cadre du mois de l’ESS, ces rencontres participatives inédites rassembleront la diversité des acteurs du territoire autour des nouvelles approches économiques à impacts positifs.

Ancrage local et approche globale pour co-construire les solutions de demain

A l’heure des transitions numériques, écologiques, citoyennes, la question de notre relation à l’économie au sens large apparait comme un levier de transformations profondes de nos organisations humaines. Partant du principe que l’économie est un écosystème au service des humains sur les territoires, les nouvelles approches économiques ouvrent le champ des possibles pour co-créer les solutions concrètes aux enjeux de la transition sociétale à impacts positifs.
« PARTAGER – INSPIRER –ENGAGER » la transition sociétale a impacts positifs

Les premières Rencontres des Economies Positives s’intègrent dans les dynamiques locales et nationales en faveur des économies à impacts positifs avec trois intentions fortes : découvrir et s’inspirer des approches pionnières de demain, saisir comment mettre en œuvre concrètement et localement des solutions pour le développement du bien-être dans les organisations et du bien-vivre sur les territoires, rassembler sur un format participatif conçu pour maximiser les interactions et la transversalité.
Des intervenants pionniers de haute qualité

Elles et ils sont spécialistes des nouveaux modèles économiques, de la conduite du changement dans les organisations, des processus collaboratifs, ou encore de l’économie locale et réelle. Ils partageront leurs expériences dans une logique d’essaimage.

Seront notamment présents : Anne PATAULT (Région Bretagne), Bertrand MONFORT (Inspire Institut), Philippe DERUDDER, (Association Internationale pour le Soutien aux Économies Sociétales), Michel RENAULT (Université Rennes 1, ONG Pékéa), Jean-Philippe MAGNEN (accompagnateur du changement, ancien élu Région Pays de la Loire), Marie MOTAIS (Tamalpa), Isabelle DELANNOY (Do Green), Franck DELALANDE (Talents Tube), Aurélien SUSNJARA (Fondation Ellen Mc Arthur), Bernard MENGUY (architecte éco-construction), Julie SCHWAGER (DREAL)…
Des formats participatifs conviviaux pour questionner la transmission du savoir

Des temps d’expérimentation, de réflexion collective, et des ateliers seront proposés aux participants. Aujourd’hui, nous le savons, nous n’apprenons pas en restant confortablement assis en écoutant des experts. Nous avons besoin de nous rencontrer, de nous parler, de tester, d’imaginer et de faire ensemble. C’est ainsi que nous faisons grandir notre propre expertise individuelle et collective.

Des temps atypiques rythmeront ainsi les deux journées. Une soirée conviviale ponctuera la première journée avec une projection débat autour du film « Enfin des bonnes nouvelles » (réalisé par Vincent Glenn).
Université citoyenne Terre & Mer : qui sommes nous?

L’Université « citoyenne » Terre & Mer est un espace de transmission innovant ancré en Pays d’Auray en Bretagne sud (association Loi 1901 crée en 2014). Elle accompagne les individus et les organisations dans leurs dynamiques visant à s’engager dans la transition sociétale à impacts positifs.

Elle propose à la diversité des publics de son réseau (entreprises, collectivités, associations) de se former aux outils, méthodes, postures et processus innovants répondant aux enjeux de transformations et d’accompagnement au sein des organisations : « Coopérer et co-construire par l’intelligence collective », « Détecter et développer les potentiels individuels », « Co-construire les territoires de Demain », « Valoriser la dimension culturelle comme moteur de transformation ».

Lieu : Cinéma Ti Hanok d’Auray (Zone d’activité Porte Océane) –
Publics : entreprises, réseaux professionnels, élus, salariés des secteurs privé et public, associations locales, porteurs de projets, citoyens, étudiants, chercheurs…
Format : 2 journées et une soirée conviviale, entrées payantes, 200 personnes attendues.

Programme complet : http://terre-et-mer.eu/rencontres_programme/