L’idée sortie. Le Forum Social Local du Morbihan
Tout le programme et plus d’infos sur le http://fsl56.org/
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À Béganne, Gwendal Amelot fait pousser du safran bio sous l’appellation Safran de Vilaine. Il le vend ensuite directement aux particuliers et propose des préparations contenant du safran. Il fait aussi de la pédagogie pour expliquer comment utiliser l’épice la plus chère du monde, qui reste méconnue. Depuis cinq ans, la culture du safran connaît un renouveau dans nos contrées. Quand il s’est installé à Béganne (56), en 2011, Gwendal Amelot était l’un des seuls à cultiver l’épice la plus chère du monde dans la région. Ils sont désormais une trentaine de producteurs en Bretagne. « J’ai découvert le safran par la cuisine, explique-t-il. J’avais l’idée de devenir producteur depuis une dizaine d’années. Quand je me suis installé dans cette maison, avec 1,5 hectares de terrain approprié à la culture du safran, j’ai décidé de me lancer. » Grâce à ses diplômes agricoles et à des rencontres avec d’autres producteurs, Gwendal s’installe en six mois et plante des safrans sur 3000 m². Son terrain n’était pas cultivé depuis 50 ans, ce qui lui permet de s’installer directement en bio. Depuis 2011, il n’a pas fait d’apport sur ses terres. « J’ai 7000 m² de terrains cultivables et je fais une rotation tous les quatre ans, étalée sur deux ans », détaille-t-il. Conseils d’utilisation et recettes Très vite, Gwendal fait le choix de ne vendre qu’à des particuliers mais aussi de faire un travail de pédagogie : « Dès les premiers marchés, j’ai dû expliquer ce qu’est le safran et comment l’utiliser. J’ai donc décidé de faire un flyer explicatif ». On y retrouve, entre autres, des conseils d’utilisation et des recettes. Et à ceux qui lui disent que le safran est une épice qui coûte trop cher, Gwendal répond : « Le prix n’est pas vraiment un problème ! Il faut 0,1 gramme pour 10 à 15 assiettes. À 35 € le gramme, ça fait moins de 40 cents par assiette ». Pour obtenir 1 gramme de safran, il faut récolter entre 150 et 200 fleurs. C’est ce qui justifie son prix. La récolte s’étale sur deux mois, de mi-septembre à mi-novembre, avec un pic de trois semaines en octobre. « C’est l’écart de température entre le jour et la nuit, ainsi que la première pluie d’automne, qui déclenche la floraison, précise Gwendal. Ensuite, tout se fait dans la journée : récolte le matin, émondage (extraction du pistil à la main, NDLR) l’après-midi et séchage au déshydrateur dans la foulée. » Gwendal revend sa production sur les marchés, les salons gastronomiques, les foires bio… Il travaille aussi avec deux magasins de producteurs, à Sulniac et Questembert. « La commercialisation prend beaucoup de temps. Et je propose aussi des produits transformés – vinaigre, huile, sirop… – qui marchent très bien », indique Gwendal. Il travaille également avec d’autres producteurs locaux. Son safran rentre ainsi dans la composition d’un rhum arrangé, d’une absinthe safranée… « Je travaille sur une infusion avec Adrien, de l’Amante verte. Cette année, un chocolat et un cidre au safran devraient également voir le jour », se réjouit-il. Des projets qui ne vont pas s’arrêter là pour cet amoureux de la cuisine et des bons produits locaux. Pour aller plus loinGwendal fait pousser son safran au bord de la Vilaine
une campagne de financement participatif est lancée jusqu’au 1er juillet. Avec l’argent récolté, le collectif espère pouvoir financer une dalle béton, une fosse mécanique et, si la campagne est une réussite, l’électricité du hangar, du mobilier et des outils.
Une ouverture fin 2017
Pour aller plus loin
La page du financement participatif
Une vidéo expliquant le projet
Le jardin partagé de l’association
Des ateliers « reloooking de meubles » sont proposés
Plus d’infosA Locminé, Le Cheval Bleu développe le lien social et la solidarité
Le mois de l’Economie Sociale et Solidaire se déroule durant tout novembre. A cette occasion, le film « Food Coop », documentaire retraçant l’histoire et le fonctionnement de la Park Slope Food Coop, un supermarché coopératif qui a vu le jour en 1973 aux Etats-Unis, sera projeté dans cinq communes du Centre Ouest Bretagne, avec le Pôle ESS en préfiguration sur le territoire.
17000. C’est le nombre de membres de la Park Slope Food Coop, qui en sont aussi les propriétaires et les travailleurs. Fondée en 1973, le supermarché coopératif, qui se situe dans le quartier de Brooklyn à New-York, a le vent en poupe. Son modèle économique est simple, mais à contre-courant du modèle de la grande distribution actuel. Chaque membre de la coopérative travaille 2h45 par mois, et bénéficie en échange de produits alimentaires de bonne qualité (dont du bio), à des prix bas. Dans cette coopérative, pas de PDG, pas d’actionnaires, mais une myriade de bénévoles et 80 employés, pour un chiffre d’affaire de 51 861 762 dollars de chiffre d’affaires. Et une économie moyenne de 250 dollars par ménage en allant y faire ses courses, comparé aux supermarchés traditionnels.
Dans le film, on découvre ainsi durant une heure et demie les coulisses de la Park Slope Food Coop : comment travaillent les bénévoles, quelles tâches ils accomplissent, comment ils le vivent, pourquoi ils viennent y faire leurs courses…un modèle qui fait a fait désormais des petits en France, car il y a aujourd’hui des supermarchés coopératifs de ce type qui ont ouvert sur le territoire, comme par exemple Scopeli à Nantes depuis mars 2016, D’autres ouvriront prochainement comme La Louve à Paris (dont l’un des fondateurs est Tom Boothe, réalisateur de FoodCoop!), SuperCoop à Bordeaux, La Chouette Coop à Toulouse, SuperQuinquin à Lille…D’autres enfin sont encore au stade de projet, comme par exemple à Rennes avec l’association Breizhipotes. Plus d’infos