Un livre pour expliquer le climat aux plus jeunes

Saviez-vous que le dioxyde de carbone occupe moins de 0,4 millième du volume de l’air ? Que la durée de vie d’un nuage est de 10 minutes ? Que les trois années les plus chaudes depuis 1860 sont 1998, 2002 et 2003 ? Toutes ces informations, et bien d’autres, sont à découvrir dans le livre « Explique-moi le climat », paru aux éditions Nane, une maison d’édition indépendante qui publie des ouvrages consacrés à la citoyenneté, aux institutions ou aux grands personnages historiques. Ecrit par l’Unesco, le livre est à destination du jeune public afin de lui faire comprendre les tenants et les aboutissants du changement climatique. Différences entre climat et météo, explications sur l’effet de serre, sur les saisons, les différents climats sur Terre, les phénomènes tels que El Niño ou le Gulf Stream… sont passés en revue. Des questions telles que « Comment limiter le réchauffement climatique ? » et « Quel climat pour demain ? » sont également abordées. A noter également, la présence d’un lexique ainsi qu’une sélection de liens internet sur le sujet.

Didactique, accompagné de photos et d’illustrations, « Explique-moi le climat » s’avère être un outil intéressant pour accompagner les jeunes dans leur réflexion face à ces bouleversements climatologiques dont ils entendront beaucoup parler cette année, mais aussi inévitablement dans les années à venir. Et les plus grands y trouveront également leur compte, car le sujet et les mécanismes du réchauffement cimatique restent encore parfois difficiles à comprendre.

« Explique-moi le climat« , rédigé par l’Unesco, Nane Editions, 48 pages, 9 euros.

 

Pour télécharger la première partie du 4 pages, cliquez ici

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Un film pour partir « en quête de sens »

Deux amis d’enfance, Marc et Nathanaël, se retrouvent 10 ans après leur dernière rencontre. L’un vient de terminer un documentaire consacré à l’environnement et tourné en Inde, l’autre travaille à New-York pour une multinationale. Après un accident en 2008, la vision de Marc sur le monde change et il part rejoindre Nathanaël en Inde. Là, équipés d’une caméra, ils partent collecter différents témoignages, en Inde mais aussi au Mexique, Guatemala, Etats-Unis et en France. Ils vont ainsi à la rencontre de différents acteurs tels que Vandana Shiva, physicienne indienne engagée, Pierre Rabhi, l’un des précurseurs de l’agroécologie et initiateur du mouvement des Colibris, Frédéric Lenoir, sociologue, Hervé Kempf, journaliste et écrivain… mais également un jardinier urbain, un chamane itinérant, une cantatrice présidente d’ONG…

A travers toutes ces rencontres, le duo se questionne et réfléchit, sur notre rapport au monde, à la Terre, la nature… et également sur les raisons de la crise, la connaissance de soi, ou encore la quête du sens…

Un film atypique, de par son objet, et aussi par son mode de financement et de diffusion. En effet, 963 internautes ont mis la main à la poche grâce à une opération de « financement participatif » (crowdfunding). L’opération a rencontré le succès : 38 988 euros, pour un objectif de 12 300 euros ont été ainsi récoltés. Même principe pour la diffusion du film : de nombreuses associations (dont Bretagne durable et solidaire) et collectifs de citoyens ont eu la volonté d’organiser des diffusions sur leurs territoires. Le mouvement Colibris s’est également mobilisé et a relayé le film dans le cadre de sa campagne citoyenne « Une (R)évolution intérieure ». C’est ainsi que 62 projections sont organisées en France et Belgique, et ce jusqu’en mai.

Rythmé et bien réalisé, le film « En quête de sens » est particulièrement intéressant, inspirant, et provoque la réflexion chez le spectateur. Il amène à s’interroger, mais en douceur, sur notre mode de vie et nos priorités. A visionner en Bretagne à Brest, Lorient, Saint-Brieuc, Rennes et Morlaix !

 

Découvrez  la bande-annonce du film :

 

 

 

Plus d’infos

http://enquetedesens-lefilm.com/




Un tour de France des alternatives en livre

« A l’heure où les urgences écologiques et sociales frappent chaque jour avec plus d’insistance aux portes de nos consciences, ces citoyens croient en la possibilité d’un avenir meilleur et le mettent en œuvre dès aujourd’hui », explique Emmanuel Daniel en ouverture de son ouvrage « Le Tour de France des alternatives ». Durant six mois, le jeune journaliste est parti sillonner la France. Utilisant le covoiturage et l’auto-stop, dormant chez l’habitant, il est allé au gré des rencontres à la découverte d’initiatives alternatives portées par des citoyens, seuls ou en groupes. Des « utopies concrètes » comme il les définit. « Partout en France, de simples citoyens montrent non seulement qu’un autre monde est possible, mais qu’il existe déjà. Ils lancent des monnaies locales, créent des coopératives avec des écarts de salaire réduits, réinventent les modes de mobilisation et de participation politique », explique-t-il également. C’est ainsi qu’il est allé à la découverte d’une épicerie associative et solidaire dans un quartier sensible d’Eybens près de Grenoble, a croisé la route d’une jardinière amateure qui participe à la préservation des semences dans le Cher, a découvert le fonctionnement d’une agence de communication en Scop autogérée près de Grenoble, de la monnaie locale complémentaire Sol Violette à Toulouse. L’auteur est également parti en vadrouille sur la Zone à Défendre (Zad) de Notre-Dame-Des-Landes et a donné la parole à ses occupants. La Bretagne n’est pas oubliée : outre la Zad, Emmanuel Daniel s’est aussi penché sur le parc éolien citoyen de Béganne dans le Morbihan, ainsi que sur le collège Montessori (fermé depuis, ndlr) au Rheu près de Rennes. Ce sont ainsi une dizaine d’intiatives qui sont présentées dans le livre.

 

Un Tour de France des Alternatives qui a redonné le moral et de l’envie au jeune journaliste. « Mon immersion dans cette France qui se réinvente par le bas m’a redonné foi en l’humanité et espoir dans le changement », déclare-t-il dans l’ouvrage, dans une partie plus « analytique ». Très accessible et facile à lire, « Le Tour de France des alternatives » est un ouvrage très agréable, qui permet à chacun de se rendre compte de la vitalité et de la diversité des initiatives existantes en France à l’heure actuelle. Il donne des idées et amène à réfléchir sur notre système actuel et la façon dont on peut construire des alternatives. A compléter par la lecture des autres articles (et ils sont nombreux) sur le site d’Emmanuel Daniel : http://www.tourdefrancedesalternatives.fr/

 

Le Tour de France des alternatives, d’ Emmanuel Daniel, éditions du Seuil, collection Reporterre, 133 pages, 10 euros.




Rob Hopkins « Ils changent le monde! 1001 initiatives de transition écologique »

« La cavalerie c’est nous », défend Rob Hopkins dans son dernier ouvrage « Ils changent le monde! », publié aux éditions du Seuil, en octobre dernier. Pour lui le constat est clair : le modèle de société actuel ne permettra pas de venir à bout des crises économiques et écologiques et personne ne viendra secourir l’individu ou sa communauté locale. Ni gouvernement, ni grand groupe industriel ou autre autorité locale. Ce seront donc les citoyens, tous les citoyens, en décidant de travailler ensemble autour d’une idée : la résilience locale. « C’est l’idée qu’en reprenant en main la satisfaction de nos besoins fondammentaux au niveau local, nous pouvons faire s’épanouir une nouvelle économie tout en réduisant notre dépendance au pétrole et nos emissions de carbone, et en ramenant le pouvoir au niveau local. », explique l’auteur. L’idée est développée et nourrie d’exemples d’initiatives citoyennes locales concrètes tout au long du livre, ainsi que de citations.

Un ouvrage compréhensible, s’adressant au plus grand nombre

Ce voyage dans le monde des transitions veut montrer qu’une autre façon de faire société est possible et, surtout, qu’elle est en marche. Pour autant, l’ouvrage, dénué de démonstrations théoriques – économiques et sociologiques – ne présente pas de solution universelle aux crises mais invite bien à explorer des pistes. Rob Hopkins, initiateur du mouvement de la Transition, connaît bien son sujet et en parle clairement, en invitant au fil des pages le lecteur à rejoindre ce mouvement post-croissance. Les mots clés et expressions bien définis rendent la lecture accessible à tous et une riche documentation est proposée pour creuser sur le sujet. Le livre s’adresse autant au lecteur curieux d’en savoir plus sur le mouvement des transitions qu’à celui cherchant à approfondir sur le sujet et à trouver de nouvelles initiatives à expérimenter.

 

Ils changent le monde! 1001 initiatives de transition écologique

Rob Hopkins

Editions du Seuil

198 pages

14 euros

 




La ligne de partage des eaux

Après « le temps des grâces », sorti en 2008, Dominique Marchais présente cette année un nouveau film, « La ligne de partage des eaux ». Tout au long du film, le réalisateur nous invite à une balade au fil de l’eau sur le bassin versant de la Loire, de la source de la Vienne jusqu’à l’estuaire, rythmée par des escales révélatrices de la vie et des conflits au sein du bassin. Entre protection de l’environnement et développement des activités humaines, partout l’eau partage les territoires autant que les hommes. Le film part d’abord de constats écologiques observés aux sources de la Vienne : disparition de la moule perlière et de l’écrevisse due à l’arrivée d’espèces envahissantes, aux barrages interrompant la migration des poissons et à la coupe des arbres autour des rivières. Le spectateur est placé au centre de la narration et peut facilement comprendre les enjeux de chacun à travers les regards de gestionnaires, d’élus, d’habitants, d’agriculteurs et d’un paysagiste. Il est invité à prendre en compte l’ensemble pour saisir sa complexité et où la qualité écologique de l’aval est déterminée par celle de l’amont du bassin. Le réalisateur ne proposera pas une réponse au problème mais nous laissera en saisir les tenants en laissant largement la place aux débats et à la parole lorsqu’en parallèle, l’eau continue son cours.

 

 

 

                                                    




Urgence, ralentissons !

Edgar Morin, Geneviève Azam, Jérémy Rifkin…mais aussi Rob Hopkins ou Pierre Rahbi. Toutes ces personnalités témoignent dans le documentaire « L’urgence de ralentir », diffusé hier soir sur la chaine franco-allemande Arte. Ce film veut montrer que, face au système capitaliste actuel qui pousse l’Homme à toujours plus s’enrichir, toujours plus consommer, et aller toujours plus vite, des alternatives existent, mises sur pied par les citoyens, et ce dans tous les pays. « Un peu partout dans le monde, des femmes et des hommes ont décidé d’échapper aux diktats de l’urgence, sur une planète aux ressources limitées », explique le réalisateur au début du film.

 

De la monnaie locale, à Notre-Dame-Des-Landes

 

Et les exemples sont légions. De Bristol à la la Normandie, en passant par L’inde, Notre-Dame-Des-Landes, les Etats-Unis ou l’Italie. Monnaie locale à Romans-Sur-Isère pour « relocaliser l’économie », comme à Bristol au Royaume-Uni ; Coopératives de produits locaux à Ithaka, au nord de l’Etat de New-York aux Etats-Unis ; Naissance du mouvement des « villes en transition » à Totness au Royaume-Uni avec l’anglais Rob Hopkins ; Permaculture dans une ferme en Normandie…Toutes ces initiatives sont présentées de façon pédagogique dans le film. Sans oublier deux grandes luttes écologique et sociétales d’aujourd’hui, dont une qui résonne particulièrement fort dans notre région Bretagne : le combat contre l’aéroport Notre-Dame-Des-Landes, et celui contre la ligne TGV Lyon-Turin, mené par des italiens militants « No Tav ».

 

Si le film est particulièrement instructif, il n’en est pas pour autant « révolutionnaire ». Les initiés n’y apprendront pas grand chose de neuf. Mais il reste riche en témoignages, notamment de personnalités dans les domaines économiques, philosophiques, sociétaux, qui apportent un éclairage sur le cynisme et les dérives du système actuel, notamment concernant le fonctionnement du système boursier et la vitesse fulgurante de tous ces échanges économiques. Un documentaire que nous vous invitons donc à prendre le temps de visionner, car il reste disponible durant sept jours sur la plateforme Arte + 7 !

 

Film à voir sur Arte + 7