Saison brune, un état des lieux sans concession

Alors qu’il rédigeait la bande-dessinée Dol, consacrée aux politiques libérales mises en place par les différents gouvernements des années 2000, Philippe Squarzoni se rend compte que la question de l’environnement et du réchauffement climatique pourrait remplir un volume entier.

A peine Dol terminé, il se lance donc dans l’écriture de Saison brune. Il y consacrera six ans. Six ans de recherches et de rencontres dont il rend compte dans ce récit écrit à la première personne.

Il s’inspire des rapport du GIEC, rencontre des personnalités comme Hervé Le Treut, Jean Jouzel, Hervé Kempf, Jean-Marc Jancovici, Stéphane Hallegatte ou Hélène Gassin.

Il en tire un livre dense et complexe, un état des lieux sans concession de l’état du monde et des politiques ultra-libérales appliquées dans la plupart des pays du globe. Il analyse bien sûr les impacts économiques et écologiques mais aussi les enjeux sociaux et sociétaux qu’implique la société de consommation.

On suit l’auteur à travers ses doutes et ses interrogations. Doit-il prendre l’avion pour se rendre à une résidence en Asie ? Difficile quand on sait que rien que le trajet rejette trois fois plus de CO2 qu’il ne faudrait en émettre par an pour limiter le réchauffement climatique à 2°C… Pourtant, il a très envie de d’y aller. Doit-on sacrifier ses désirs sur l’autel de l’écologie ? Ces interrogations, tout le monde se les pose un jour ou l’autre. Surtout quand on sait que le niveau d’émission de CO2 « acceptable » est celui d’un Indien des classes populaires. Les parallèles que l’auteur construit ainsi donnent à réfléchir et amènent à penser à un autre modèle de vie. Cette fois-là, Philippe Squarzoni n’a pas pris l’avion. Il le reprendra, plus tard, pour partir en vacances avec sa famille.

Ici, pas de remède miracle, pas de solution clé en main. Pour Squarzoni, c’est à chacun de prendre ses responsabilités, de se prendre en main, de placer le curseur là où on le souhaite. Il ne s’agit pas de changer le monde mais de vivre en accord avec ses principes.




Il a plu sur le grand paysage : un film et une discussion à Morlaix

Le Pays de Herve est situé à l’Est de la Belgique, au nord-Est de la province de Liège, en Wallonie. Région herbagère, son agriculture est essentiellement constituée de petites et moyennes exploitations familiales, dont la production principale est le lait. C’est sur ce territoire que le réalisateur Jean-Jacques Andrien a posé ses caméras pour le documentaire Il a plus sur le grand paysage. Un retour sur des terres dont il est originaire, et qu’il avait déjà visité en 1981 pour Le grand paysage d’Alexis Droeven. un film fictionnel sur, déjà, le thème de l’agriculture. Cette fois-ci, il a choisi d’axer son film sur la crise agricole, notamment laitière, et le ressenti des agriculteurs belges sur ce sujet. Neuf paysans prennent ainsi la parole, à tour de rôle, et témoignent de leur vie d’avant, de leur vie maintenant, de leurs diffucultés, notamment financières, mais aussi de leurs visions de l’avenir.

Avenir de la Politique Agricole Commune, réglementations, investissements, disparition des quotas laitiers…sont autant de thématiques qu’ils abordent.

Les témoignages face caméra sont entrecoupés d’images de paysages belges et de manifestations agricoles. On voit ainsi les agriculteurs se regrouper au centre d’une ville avec leurs tracteurs. Ou encore déverser des milliers de litres de lait dans un champ, témoignage de leur détresse. Mais ce sont lors des réunions de syndicats agricoles que le désarroi est le plus palpable : la caméra passe de regards en regards, qui sont lourds de sens.

Avec ses témoignages, parfois bouleversants, ses images de la campagne belge sous la pluie ou la neige, le documentaire « Il a plus sur le grand paysage » peut parfois s’avérer un peu austère et triste. Mais il n’en reste pas moins un film fort qui marque les esprits, fait réflechir, et incite au débat.

 

 

 

Le film « Il a plus sur le grand paysage » sera diffusé le mardi 2 juin, dans le cadre de la Semaine de la Semaine du Développement Durable.

 

Au programme de la soirée :

20h30 : Projection du film suivi d’une discussion en salle avec deux agriculteurs bio du secteur, qui fonctionnent en systèmes herbagers. Echange animé par Eco-Bretons.

 




Anaïs, une combattante pour la culture de ses plantes

« Les bâtons dans les roues, y en a ras-le-bol ». Anaïs, tout en désherbant son champ (« ça me détend », avoue-t-elle), confie son désarroi face à la caméra. Telles sont les premières images du documentaire « Anaïs s’en-va-t-en-guerre » réalisé par Marion Gervais. Elle a suivi Anaïs, jeune bretonne de 24 ans, qui s’installe pour cultiver des herbes aromatiques et médicinales dans le petit village de Saint-Suliac en Ille-et-Vilaine. Et pour qui ce projet de vie est en fait un véritable combat. Elle vit seule dans une caravane, puis dans une petite maison, au milieu des champs. Qu’il pleuve, vente, ou fasse chaud, elle est dehors, à faire germer son rêve le plus cher : produire ses plantes. Et rien ne l’arrête. On la suit donc dans ses cultures, dans ses travaux de construction d’une serre, auprès de son professeur et mentor Gérard, lui aussi producteur de plantes. Mais aussi lors de rencontres avec Olivier Roellinger, le célèbre chef breton spécialiste des épices. Ou encore à Paris, où Anaïs, avec son cageot contenant ses mélanges sous le bras, prend le métro et va rencontrer de potentiels revendeurs pour ses tisanes.

 

Déterminée, courageuse, voire obstinée, Anaïs a fait parler d’elle. D’abord sur TV Rennes, où le documentaire a été diffusé la première fois. Puis sur internet, où il a fait parler de lui, et a été vu des milliers de fois. De nombreux messages de soutien lui ont été envoyé, de partout.Un financement participatif a même été lancé par la production du film, pour lui permettre d’acquérir ses terres. La diffusion du film sur la chaine nationale France 4 a achevé de la faire connaître dans le pays. Depuis, Anaïs, toujours les deux mains dans la terre, a « pas mal de commandes » comme elle le confiait en interview l’été dernier. Elle poursuit ainsi son rêve. Cultiver ses plantes, ses « copines », et « vivre d’amour et d’eau chaude » !

 

 

 

 Le ciné-débat

 

Le Ciné-débat autour du film « Anaïs s’en va t’en guerre » se déroule dans le cadre du mois du développement durable (qui cette année porte sur l’alimentation et les circuits courts), et est organisé par l’Office Municipal Culturel de Plestin-Les-Grèves, avec le Cinéma associatif Le Douron.

Le film sera ainsi projeté le jeudi 30 avril au cinéma, à 20h30, suivi d’une discussion avec Paul Salaün, chargé de mission aux Bassins Versants et de Benoit Bonnami, qui comme Anaïs, cultive au “Chant des herbes” des plantes médicinales et aromatiques.

Le film sera également projeté le même jour à 14h.

 

 

Plus d’infos

http://plestinlesgreves.fr/ocm/manifestations.php

Le site du cinéma Le Douron

A visiter aussi, le site d’Anaïs, sur lequel elle vend ses tisanes.

 

 

 

 

 




Découvrez Ecoloman, le super-héros de l’écologie !

Edwin 16 ans :

J’ai voulu que ce court­-métrage soit à destination des enfants car ce sont eux, et moi car j’en suis encore un, qui allons devoir réparer les erreurs de nos générations précédentes. Nous allons entrer dans une période de transition, c’est sûr, les ressources de notre merveilleuse planète n’étant pas infinies, du moins avec notre mode de vie actuelle, et il va arriver un moment où nous allons être contraints de changer, évoluer et apprendre à vivre dans le bonheur et en paix avec nous même et ce(ux) qui nous entoure. Alors autant commencer dès maintenant, avant que les dégâts ne soient trop importants !

Serge :

Avec mon fils Edwin, nous avons réalisé ce court-­métrage uniquement avec des logiciels libres et gratuits. Nous avions déjà réalisé un précédent « mini film » d’animation qui avait été primé en 2014. Chacun a ses domaines d’intervention : mon fils s’occupe des parties scénario, graphisme, direction artistique et je m’occupe de la post­-production (montage, pistes audio, effets spéciaux etc.). Avec Écoloman, c’est même devenu une aventure familiale car ma femme a réalisé le costume du super­-héros, ma fille a chanté sur une musique composée par mon beau­-frère… Un beau projet auquel a adhéré le public venu assister à la soirée « concours de court­-métrages » en février dans le cadre du festival « Tous ô Cinoche » 2015 (http://tousocinoche.e-monsite.com/) organisé par le Cinéma Paradisio de Châteaugiron !

 

 

 




Tout est possible mais rien n’est sûr

« C‘est pas parce que les baby-boomers ont transformé leurs utopies soixante-huitardes en monde pourri qu’on est obligé d’être une génération cynique et résignée ». Son diplôme en poche, pleine d’énergie, Vétille commence sa vie d’adulte, portée tant par l’envie de sauver la planète que par celle de vivre de sa passion. La jeune femme s’engage alors, accompagnée de son copain et de ses amis, contre la pollution, la publicité et autres aberrations de la société de consommation. Mais leurs espoirs vont rapidement se heurter aux réalités du monde des adultes : il faut gagner sa vie et pour cela intégrer un monde du travail de plus en plus précaire. Est-ce pour autant la fin des possibles ? Pas si sûr.

Inscription en fac pour obtenir des stages non rémunérés, jobs ingrats, exploitation et patrons machos : d’un coup de crayon aussi comique que dénonçant, Lucile Gomez met en avant les réalités du monde du travail pour toute une génération. Mais si le stress permanent de la recherche du travail tend à dévorer toujours plus l’énergie et l’espoir des jeunes adultes, cette bande dessinée haute en couleurs renoue avec la recherche de la liberté et la réalisation des rêves.

 

Tout est possible mais rien n’est sûr

Lucile Gomez

Editions Delcourt / Mirages

Janvier 2015

192 pages

22,95€

http://www.lucilegomez.fr/wp/




L’environnement en Bretagne dans un ouvrage

Qu’est ce que le GIP « Bretagne Environnement » ?

 

Le GIP (Groupement d’Intérêt Public) Bretagne Environnement est une structure qui a été mise en place par l’Etat et le Conseil Régional de Bretagne en 2007. L’objectif de Bretagne Environnement et de référencer les connaissances sur l’environnement en Bretagne, et de développer les outils d’aide à la décision. Nous travaillons sur quatre grands domaines : la biodiversité, l’eau, l’énergie et les gaz à effet de serre, et les déchets. Aujourd’hui, la structure emploi 12 personnes et est basée à Rennes.

 

 
En quoi consiste l’ouvrage « L’environnement en Bretagne » et quel en est l’objectif ?

 

« L’environnement en Bretagne – cartes et chiffres clé » est un ouvrage qui est édité tous les 3 ans. L’idée est d’apporter un éclairage large, global, et pédagogique à toute personne intéressée par l’environnement en Bretagne. Et de couvrir au maximum les différents thèmes du domaine de l’environnement avec des données sur plusieurs années, afin d’en retracer les évolutions. Les données s’articulent autour de 12 grands thèmes : territoires et activités, développement durable, patrimoine naturel, mer et littoral, paysages, sols, sous-sols, eau, air et climat, énergie, déchets, risques et santé. Le tout sur le modèle « état de l’environnement/questions/réponses ». Le document a été réalisé en collaboration avec les référents régioniaux sur chaque sujet : institutionnels, scientifiques, ou associatifs. C’est tout un travail issu d’un réseau d’acteurs.

 

 

 

Quelles sont les nouveautés de cette édition ?

 

Il y a environ 35 nouveaux sujets sur 180. Ces nouveaux contenus sont le résultat de la production de nouvelles connaissances, de l’accès à de nouvelles données ou de choix éditoriaux. Il y a ainsi par exemple des focus sur la pression foncière, la répartition et densité du cheptel, la densité de l’hébergement touristique, les oiseaux marins nicheurs, les sols rares et remarquables, la prévalence de l’asthme ou la répartition des cancers…

 

 

Où peut-on trouver l’ouvrage ?

 

C’est un document gratuit édité à 8000 exemplaires. Il est en cours de diffusion dans les mairies, les bibliothèques, les associations environnementales, les services de l’Etat, les lycées et collèges…L’objectif est que d’ici un mois, le particulier puisse le trouver dans sa bibliothèque de quartier. Il est également téléchargeable sur le site de Bretagne Environnement.

 

 

« L’environnement en Bretagne – Cartes et chiffres clés » est disponible en téléchargement ici