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Nouvelle Session de formation au collège des transitions sociétales

En novembre débutera une nouvelle année de formation au collège des transitions sociétales. Le projet a vu le jour en décembre 2013, début de la première année de formation. L’initiative a été lancée par l’école des mines de Nantes, en partenariat avec le CNAM pays de la loire, le FAIR, PEKEA et TASK. Cette formation traite essentiellement des indicateurs de richesse, des transitions sociétales et environnementales, en reprenant le modèle des collèges des hautes études en développement durable (CHEDD). L’idée est d’explorer de nouveaux modèles sociétaux, en réponse à l’actuel, obsolète. L’année de formation se déroule sur six sessions de 2 jours sur 7 mois et forme une vingtaine de personnes, toutes occupant des postes à responsabilité dans des entreprises, des associations ou des collectivités territoriales. A l’issue du parcours, ces personnes deviennent des « passeurs de transitions » et vont utiliser les comptétences acquises pour améliorer leur organisme dans un esprit de progrès sociétal. Aussi un projet collaboratif est co-contruit au cours des 7 mois pour clôturer la formation. L’année dernière s’est terminée par un forum-débat sur l’économie circulaire et collaborative qui a réuni plus de 300 personnes.

« Aujourd’hui, tous sont conscient de la nécessité de revoir les modèles de fonctionnement. »

Le collège de Nantes a été créé en 2008. Le programme était axé sur la compréhension des crises de notre modèle de société actuel. Depuis deux ans il est devenu le collège des transitions sociétales et veut désormais explorer les nouveaux modèles. « On ne sait pas où on va mais on sait où ne pas aller », rapporte Bernard Lemoult, directeur du collège. Les responsables qui viennent en formation ne sont pas particulièrement portés sur les questions de transitions, mais ils voient qu’il y a un malaise et cherchent à comprendre ce qu’il se passe pour construire l’avenir. « Aujourd’hui, tous sont conscient de la nécessité de revoir les modèles de fonctionnement. La question est de savoir par quoi les remplacer », ajoute le directeur. Les retours ont été très positifs. La formation a permis aux responsables d’envisager différemment l’avenir et la gestion de leurs organisations. A l’avenir, le collège des transitions sociétales deviendrait aussi un espace d’échanges sur les changements au sein du territoire. Cette idée a été impulsée suite à la mobilisation lors du projet de clôture de la formation 2013-2014.

 

Le collège organise, le 22 janvier à 20h15, au cinéma « Manivel » de Redon, une projection-débat du film « sacrée croissance » de Marie-Monique Robin. La réalisatrice sera présente pour présenter son film.

 

Les CHEDD

Le collège des hautes études en développement durable a été créé il y a 20 ans par Jacques Brégeon. L’idée était d’initier les responsables d’entreprise aux pratiques de développement durable. L’école se trouvait à Paris. En 2005, des écoles ont commencé à voir le jour en province, pour répondre au besoin de changement de modèle, dans un contexte social et économique montrant ses limites.

 




Un plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen

« Polymorphe, alternant entre opacité maîtrisée et transparence calculée, souvent critiqué pour sa volonté permanente de s’autodéfinir, le lobbying se fait insaisissable pour mieux échapper à toute tentative de régulation contraignante », explique Benjamin Sourice dans son ouvrage. Il étudie alors en détail les mécanismes et méthodes mis en œuvre par les lobbies et lobbyistes : influence des industriels sur la science, sur l’expertise, sur les politiques en France mais aussi au sein de l’Union Européenne…en insistant sur des exemples bien précis de scandales sanitaires : l’affaire du Mediator et le « système Servier », les perturbateurs endocriniens et la législation européenne, l’amiante… pour le lobbying à la française…

 

Pour l’émergence d’un contre-pouvoir citoyen

 

Outre toutes ces analyses et explications, Benjamin Sourice fait également un tour d’horizon des moyens mis en œuvre pour lutter contre les conflits d’intérêts et limiter les actions des lobbies. « Chaque étape de la construction législative est une opportunité de lobbying », déclare-t-il. Des stratégies pour limiter cela sont alors mises en place : encadrement du lobbying aux Etats-Unis, Canada et dans les pays scandinaves, réforme sur la transparence de la vie publique en France, publication des déclarations de patrimoines des élus… Un éclairage est également apporté sur l’outil numérique, avec l’apparition de « l’Open gov » ou encore de « l’Open data », c’est-à-dire l’ouverture des données publiques aux citoyens. Tous ces outils, qu’ils soient législatifs, technologiques ou sociétaux, doivent servir à l’émergence d’un contre-pouvoir citoyen. « Le contre-lobbying ne peut se faire sans l’implication des citoyens déterminés à défendre leurs intérêts dans la reconnaissance de leur savoir et la revendication de leur nécessaire participation ». Pour Benjamin Sourice, le premier geste de résistance aux lobbies « consiste à se réimpliquer individuellement ou collectivement dans la vie politique avec la ferme intention de s’emparer d’une question sociale et de faire reconnaître sa légitimité à parler, à réclamer des comptes et à se faire représenter en toute honnêté ».

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://sciencescitoyennes.org/

 

 
Quelques liens pour prolonger la réflexion

http://www.lobbycratie.fr/2011/06/14/livre-le-lobby-breton-de-clarisse-lucas/

http://www.yvesmichel.org/admin/tous-les-livres/la-societe-civile-le-3e-pouvoir




Un « regard citoyen » sur le fonctionnement de nos institutions

Interview réalisée par Carole Jacq.

 

 

 

Plus d’infos

http://www.regardscitoyens.org/

http://www.regardscitoyens.org/nosdeputes-fr/

http://www.regardscitoyens.org/nossenateurs-fr/

 

 

A lire aussi, nos autres articles réalisés lors de la SII

L’interview de Marc Dufumier

Ca ne suffit pas pour basta !

Un alternatiba à Rennes en 2015

 




Un alternatiba à Rennes en 2015

 

 

 

 

 

Plus d’info

Appel de Christiane Hessel : http://blogs.mediapart.fr/blog/alternatiba/280913/lappel-de-mme-hessel

Site Alternatiba à Rennes : http://alternatiba.eu/rennes/




Un forum pour le développement durable des collectivités territoriales

Après Vannes, Saint-Brieuc. La sixième édition des Ecoterritoriales, le forum du développement durable dédié aux collectivités locales, déménage. Il se déroulera cette année les 18 et 19 juin, au Palais des Congrès de Saint-Brieuc. « Nous allons désormais chercher les visiteurs chez eux », indique Josiane Périon, directrice de Chorus, qui organise l’évenement, en partenariat avec la Région Bretagne, l’Ademe, le département des Côtes d’Armor, Saint Brieuc Agglomération, et l’État. En effet, au fil des années, l’événement s’est « régionalisé », et se déroulera désormais tous les deux ans sur un nouveau territoire. Mais la formule reste la même : le salon s’adresse aux élus et aux techniciens des collectivités. Une édition, soutenue par la Région Bretagne, qui sera placée cette année sous le signe du développement des territoires, de l’économie et de l’accès à l’emploi. Pour Thierry Burlot, vice-président de la Région Bretagne en charge de l’aménagement du territoire et de l’environnement, « les enjeux environnementaux et économiques sont considérables pour la région Bretagne. Les sujets sont multiples. On ne fera du développement économique en Bretagne que si nous sommes capables de concilier à la fois économie et environnement, sans oublier l’aménagement du territoire. »

 
Des ateliers pour « redynamiser l’espace rural »

 

Les élus et techniciens seront donc invités à participer aux temps d’échanges, ateliers et conférences, qui auront lieu sur ce sujet. L’association Bruded, réseau qui regroupe des collectivités s’engageant dans des réalisations concrètes de développement durable et solidaire sera notamment présente. « C’est le seul salon où nous sommes présents dans l’année », explique Mickaël Laurent, chargé de mission au sein de Bruded pour l’Ille-Et-Vilaine. « L’événement est intéressant car il permet de retrouver l’ensemble des acteurs oeuvrant et accompagnant les élus dans le projet de développement durable », note-t-il. Bruded présentera ses actions sur un stand, et animera également plusieurs ateliers. « Nous allons animer une rencontre le mercredi, consacrée au développement local dans les territoires ruraux », explique Mickaël Laurent. « L’objectif est de reparler de la centralité des bourgs, un enjeu crucial pour les communes rurales. Des élus, ainsi que des représentants de l’établissement foncier de Bretagne, viendront y apporter leur témoignage », poursuit-il. Autre atelier animé par Bruded, un focus sur l’approche durable dans les différentes phases d’un projet de construction d’équipement public. « Nous allons montrer qu’à travers n’importe quel projet, une commune peut contribuer à favoriser l’emploi sur son territoire, de par les choix des matériaux de construction, produits localement par exemple », commente Mickaël Laurent. De quoi donner des idées aux 2000 visiteurs attendus.

 
 
Plus d’infos

www.ecoterritoriales.fr




Lettre ouverte et réponses des listes candidates aux élections européennes de la circonscription ouest

Dix listes ont répondu2 à ce questionnaire (par ordre alphabétique) : Alliance Royale, Démocratie Réelle, EELV, Europe Démocratie Esperanto, Front de Gauche – Myriam Martin3, Mouvement Socialiste Alternatif, Nouvelle Donne, NPA, UDB, UPR.

 

Une liste a répondu qu’elle ne se prononçait sur aucune question de par son rôle d’ « écho » citoyen (Démocratie réelle) tandis que l’UPR se prononce pour la sortie de l’UE, un débat national sur le nucléaire se concluant par un référendum et le maintien de la dissuasion nucléaire en France.

 

Le Mouvement Socialiste Alternatif, qui se prononce pour la sortie du nucléaire avec une transition énergétique efficace, envisage de développer une fusion nucléaire « propre ». Si le volume des déchets hautement radioactifs peut sembler en première approximation moindre, c’est oublier la très forte irradiation des bétons et métaux, la production d’énormes quantités de tritium radioactif sans compter le risque d’explosion (bombe H) et le coût faramineux du projet ITER !

 

Huit listes se prononcent pour une sortie du nucléaire : sans délai précis (Nouvelle Donne), progressive (EELV, UDB), en 10 ans (NPA) ou 15 ans (Front de Gauche – Myriam Martin). Hormis Nouvelle Donne, ces listes semblent écartelées entre un arrêt rapide du nucléaire compte tenu du risque que font courir des réacteurs obsolètes et des considérations économiques ou environnementales (réchauffement climatique). Toutes s’accordent néanmoins sur l’arrêt du chantier du réacteur EPR de Flamanville : « trop coûteux », « danger pour la sûreté », « conditions de travail déplorables »,…

 

En dehors de l’Alliance Royale, de Démocratie réelle et de l’UPR, toutes les listes se prononcent pour l’abolition ou un désarmement nucléaire global. Beaucoup soulignent le rôle majeur que pourrait jouer la France en faveur de la paix par un désarmement unilatéral (EELV, Front de gauche – Myriam Martin, UDB,…).

 

Difficile de résumer toutes les initiatives envisagées au niveau Européen par les listes ayant répondu positivement à une action anti-nucléaire : actions contre les programmes de recherche, contre les transferts de technologie, transparence, sécurité, solidarité avec les territoires contaminés à Tchernobyl et Fukushima, développement des alternatives énergétiques, transition énergétique ambitieuse,…

 

Il faut remarquer que 15 listes n’ont pas répondu à cette lettre ouverte, et notamment le Front National, le PS, l’UDI-Modem et l’UMP.

 

Les réponses montrent qu’il est encore nécessaire de réaliser un gros travail d’information sur le nucléaire auprès des partis politiques, des élus nationaux et européens. Il est aussi nécessaire de remobiliser non seulement les citoyens français, mais aussi européens car le risque nucléaire ne connaît pas de frontières. Pour en finir avec cette épée de Damoclès, il y a urgence à arrêter immédiatement le nucléaire en France et en Europe.

 

Cette lettre a été l’occasion d’un nouveau contact avec des partis politiques qui semblent pour la plupart en demande d’information et de confrontations d’idées. C’est une première étape que nos associations et collectifs poursuivront après les élections européennes.

 

Pour le collectif d’associations

Alain Rivat

 

1 & 2 : documents joints

3 : Le Front de Gauche est un rassemblement d’organisations et citoyen-ne-s qui ont sur le nucléaire des points de vue qui peuvent diverger. Les réponses citées sont celles de Myriam Martin, tête de la liste Front de Gauche pour la circonscription Grand Ouest.

 

La lettre ouverte et les réponses sont à télécharger ici