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L’idée sortie. « Du Champ à l’Assiette » ce samedi à Rennes

Ce samedi, le quartier de la Prevalaye à Rennes accueille La Fête Du Champ à l’Assiette, qui veut célébrer la « biodiversité cultivée et cuisinée ».

L’objectif de l’événement qui revient pour sa sixième édition ? Fêter le territoire de la Prévalaye, « véritable site agricole et paysan aux portes de Rennes ». Cette année, la thématique de la convivialité et des échanges de savoirs et de savoir-faire entre citoyens et acteur.rices pour pour ré-apprendre à cultiver notre assiette ensemble et gaiement. La Fête du Champ à l’Assiette est co-organisés par un collectif d’associations, de citoyens, de porteurs de projets, d’un lieu public de sensibilisation à l’environnement et d’une structure de recherche investis sur le territoire, avec l’Ecocentre de la Taupinais, La Basse Cour, Vert le Jardin, la MCE, PermaG’Rennes, le Jardin des Mille Pas, la Ferme des petits chapelais, la Garden Partie et  l’équipe Biodiversité Cultivée et Recherche participative de l’INRAE.

Au menu de la journée qui se déroulera à l’eco-centre de la Taupinais : un marché de producteur.rice.s, des jeux, des ateliers autour des plantes (conseils de cueillette et séchage, empreintes végétales sur textile…), du jardinage (compostage, jardinage au naturel, récolte de semences potagères), de la cuisine (fabrication de pâtes fraiches, de crème et de beurre, cuisine anti-gaspi…), du pressage de pommes avec la Pressi’Mobile…on pourra aussi participer à des balades, visiter des fermes (sur inscriptions), assister à des spectacles de contes ou de théâtre, à des conférences et des rencontres, et à un bal funk (masqué!) le soir.

La fête marque également le lancement d’une série d’événements, baptisée « Terre Bio », qui se dérouleront sur un an, afin de faire découvrir les acteurs locaux et internationaux de l’agriculture biologique, en prélude au Congrès Mondial de l’Agriculture Biologique qui se déroulera à Rennes du 6 au 10 septembre 2021.

Plus d’infos sur la page Facebook https://www.facebook.com/LaPrevalayePaysanne/




L’idée sortie. La fête du Potager des Cultures à Rennes

Ce dimanche, partez à la découverte de la ferme urbaine du Blosne à Rennes. De 14h à 19h, des ateliers, discussions, ou encore balades seront proposées au public.

La ferme urbaine du Blosne, baptisée « La fête du Potager des Cultures » est née l’année dernière, après un an de concertation citoyenne et un financement obtenu grâce au budget participatif de la ville de Rennes . Le projet a été porté par l’association Les Cols Verts Rennes, mais également par un collectif d’habitants du quartier du Blosne. En effet, face à une précarité alimentaire et relationnelle grandissante, le collectif souhaitait créer un tiers-lieu qui, en plus de proposer des produits locaux préservant la biodiversité, favoriserait les échanges intergénérationnels et culturels. Par la suite, l’association les Cols Verts qui a pour objectif de sensibiliser et de former à la transition alimentaire par le biais de l’agriculture urbaine, s’est intégré au sein du projet.

Ce dimanche, la ferme urbaine ouvre ses portes à l’occasion de son premier anniversaire. Au programme : ateliers, conférences, discussions, activités pour enfants…

On pourra ainsi découvrir la fabrication de jardinières à partir de livres avec La Belle Dechète, la fabrication de tawahis et de dentifrice zéro déchet avec Breizhicoop, la cuisine anti-gaspi avec la Biocoop Scarabée, le compostage avec Rennes Metropole et l’association Vert Le Jardin…Des balades seront organisées pour découvrir la ferme, la botanique…Du côté des activités pour enfants, peinture végétale, jeux de société, yoga…seront proposés. On pourra aussi échanger lors de plusieurs conférences et discussions, autour de l’alimentation au temps de la Covid19, ou encore autour des agricultures urbaines et rurales.

En raison du contexte sanitaire, le port du masque sera obligatoire pour toute personne de plus de 11 ans, et les ateliers se feront sur inscription directement sur les stands afin de limiter l’affluence.




A Rennes, ils inventent une mini-caravane éco-responsable

L’entreprise rennaise My Tiny Camp a créé une mini-caravane au look vintage, au poids léger, à la fabrication artisanale en bois et matériaux écologiques.

Après deux mois de confinement, l’appel du grand air se fait sentir pour beaucoup. Et les conditions sanitaires actuelles font qu’il peut être compliqué de garder ses habitudes pour les vacances d’été…d’où le boom actuel des solutions nomades ! Camping-car, fourgons aménagés, tentes…ont le vent en poupe et rencontrent de plus en plus d’adeptes. Or ces solutions itinérantes ne sont pas sans impact sur l’environnement, notamment concernant leurs mode de fabrication (plastique…), leurs poids qui engendre une plus forte consommation de carburant…Mais des solutions plus écologiques existent. C’est le cas par exemple avec les caravanes de My Tiny Camp. La société, basée à Rennes, a été créé par Dominique Caumes, qui a participé à la création de la plateforme communautaire matinyhouse.com, et qui a souhaité au départ autoconstruire sa propre caravane, et Xavier Landoys, spécialiste en métallurgie, menuiserie/charpente et ingénierie des structures, à la tête de ABC Concept Design. Tous deux ont lancé leur société fin 2019.

Les caravanes « Tiny Camp » sont constituées d’un « espace nuit » avec un matelas de 130 x 200, des rangements et un mini-bureau. Le coffre est aménagé en kitchenette, avec un évier amovible, espace réfrigéré, un réchaud à gaz, et des rangements pour la nourriture et les ustensiles de cuisine. D’un coût grand public de 13600 euros TTC et d’un poids de 500 kilos, elles sont en bois et fabriquées à Bédée, à côté de Rennes, de manière artisanale. Le duo a souhaité travailler le plus possible en local. « Nous nous appuyons sur un réseau de prestataires locaux que ce soit pour la découpe numérique qui se fait dans une petite PME près de Chateaubourg, pour la fabrication de la remorque qui se fait à côté de Vitré. Nous nous approvisionnons en matériaux en Bretagne : le bois à Fougères et à Vannes, les isolants à la Mézière, la peinture à Cesson sévigné, l’acier à Rennes, dans l’optique de faire travailler les entreprises bretonnes. », explique ainsi Dominique Caumes. Une attention est portée à l’origine du bois : épicéa origine Europe sans « liant formaldéhyde » dans la mesure du possible, chêne origine France, peuplier de plantations européennes pour le contreplaqué intérieur (non revêtu). Du côté des isolants, le liège, le Métisse (isolant thermique et acoustique fabriqué par Le Relais à partir de coton recyclé, ndlr), ou la laine de bois sont utilisés. Pour la peinture, c’est une peinture à l’eau à faible impact environnemental qui colore les caravanes. Et les déchets sont limités : « Dans les restants de panneaux de bois et d’aluminium, la découpe est optimisée pour faire des remorques de vélo. Et si on démantèle la caravane à sa fin de vie, l’acier de la remorque et l’aluminium du toit peuvent être recyclés  », précise Dominique, qui évoque aussi quelques points restants à améliorer : les mastics et colles utilisés pour l’étanchéité qui ne répondent à leur cahier des charges, et les fenêtres qui ne peuvent pas être en bois pour des raisons liées à la sécurité routière. My Tiny Camp recherche d’ailleurs un fournisseur pour cet élément ! L’appel est lancé!

On peut d’ores et déjà demander un devis pour la caravane (qu’il est possible de personnaliser en rajoutant par exemple des panneaux solaires) sur le site de l’entreprise.

Plus d’infos : https://www.mytinycamp.com

 

 


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Photographiez le printemps avec les CPIE !

A défaut de pouvoir maintenir les activités habituellement
proposées (ateliers, jardinages, découverte des écosystèmes), le réseau national
des CPIE (Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement) de France ont
décidé d’organiser un rallye photo pour célébrer le printemps.

Du 6 au 10 avril, mettez en avant vos talents de photographes en prenant part à ce rallye !

Comment participer
?

Suivez l’actualité du CPIE le plus proche de chez vous. Tous
les jours un thème différent sera donné et le ou la participant.e pourra
envoyer une photo correspondant au thème. Postez votre cliché avant 20h en
taguant le CPIE du Gard à l’@mnerene30
et en indiquant
les hashtag suivants : #fenetresurleprintemps #cpie #themedujour (ex : si le thème est “insecte volant” vous taguez #insectevolant).

Si vous
n’êtes pas sur les réseaux sociaux vous pouvez envoyer votre photo au CPIE le
plus proche de chez vous. Les enfants de moins de 13 ans sont invités à
participer par mail.

Un
gagnant par CPIE et par jour sera désigné. La photo sera partagée le lendemain à
12h. A la fin de la semaine, un jury composé des CPIE organisateurs désignera
le Podium national qui sera communiqué dans la semaine suivante.

Les photos
gagnantes seront valorisées par les CPIE organisateurs (site internet, page
Facebook, expositions, …).

Attention : en participant
à ce concours, vous reconnaissez avoir pris connaissance et accepté les
conditions d’organisation. Vous autorisez également les CPIE à utiliser vos
productions, votre nom sera apposé à l’image.

Les CPIE en Bretagne.

Finistère (29) :

Morbihan (56) :

Loire Atlantique (44) :

Ille et Vilaine (35) 

Plus d’informations ici.




Rennes (35). La Nature en Ville : l’association qui veut sauver les arbres de l’avenue Janvier.

Depuis 2015, dans le cadre du projet EuroRennes, la ville de Rennes projette d’abattre les charmes de l’avenue Jean Janvier. Rencontre avec Pascal Branchu, président de l’association La Nature en Ville qui s’oppose à l’abattage de ces arbres et nous explique pourquoi.

Le
projet EuroRennes quel est-il ?

Selon Wikipédia, il s’agit « d’un projet d’urbanisme et un futur quartier d’affaires […] déclaré d’intérêt communautaire en avril 2009 ». Le site internet de l’entreprise Territoires en charge du projet, précise « avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse LGV1h25, le nouveau métro B et le développement du trafic TER, le projet EuroRennes doit répondre à la nécessité de renforcer ses capacités d’accueil et de fluidité du hub rennais ». D’ici 2027 il est prévu : 1 400 nouveaux logements, 125 000m2 de bureaux, 9 500m2 d’équipements publics et 30 000m2 de commerces, loisirs et services.

Et
les arbres dans tout ça ?

L’avenue
Janvier est la principale avenue descendant de la gare vers le
centre-ville. Les charmes septuagénaires de cette avenue seraient
abattus en vue d’un aménagement de terrasses et d’un
élargissement des trottoirs pour être remplacés par des
plantations végétales « d’essences et de tailles variées »
précise le panneau de chantier.

3
recours contentieux engagés.

L’association La Nature en Ville a engagé 3 recours contentieux contre la ville de Rennes pour deux cas similaires à celui de l’avenue Janvier : l’abattage de 35 platanes avenue Fréville et celui de près de 300 arbres avenue Buttes-de-Coësmes. Dans ces trois cas, les délais d’affichage* de deux mois sur site n’auraient pas été respectés malgré le signalement par quatre moyens et le référé en suspension déposé par La Nature en Ville. Selon l’association, le panneau avertissant de l’abattage des arbres de l’avenue Janvier aurait été planté le 18 octobre 2019 alors que 5 charmes auraient été abattus le 21 octobre.

Panneau de chantier avenue Jean Janvier.

L’association demande la remise en état de ces 5 arbres mais ne s’arrête pas là. En invoquant l’article L350-3 du Code de l’Environnement, elle demande le maintien des 25 autres charmes.

En
dehors de cette loi, l’association met en avant l’importance de
ces arbres pour la santé publique.

Notamment
concernant la pollution de l’air.

En effet, d’après des expertises de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), un arbre mature capterait 20kg de particules fines par an.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations.

Autre
question de santé publique, celle de la chaleur.

Il a été montré par une chercheuse de l’Université Concordia que « la présence d’un couvert arborescent important en zone urbaine peut abaisser considérablement la température des environs immédiats » et donc permettre de lutter contre les îlots de chaleur. Cet effet anti-chaleur serait optimal dès lors que la couverture végétale en hauteur atteindrait les 40 %, ce qui est le cas de l’avenue Janvier. Avec Hervé Quénol, directeur de recherches au CNRS (Université Rennes 2), Nature en Ville ont réalisés des tests à cet endroit précis comme en témoigne ce reportage de France 3 Bretagne.

Par
ailleurs, l’évapotranspiration, c’est-à-dire la diffusion dans
l’air de l’eau captée par les racines permet de lutter contre la
sécheresse de l’air, sécheresse qui pourrait occasionner des
gènes respiratoires et oculaires.

Outre
l’aménagement du quartier, l’un des arguments avancés en faveur
de la coupe de ces arbres est relatif aux étourneaux. En effet, ces
passereaux sont accusés de nuisances sonores et olfactives… Pour
Pascal Branchu, il s’agit là d’un faux problème. Les étourneaux
sont des oiseaux migrateurs qui par conséquent ne séjournent à
Rennes qu’un mois de l’année. Selon lui, ils seraient d’ailleurs
venus s’installer avenue Janvier et dans le quartier Villejean
suite à la coupe des peupliers d’Italie aux entrées des villes,
entreprise il y a vingt ans. Enfin, l’odeur mise en cause seraient
plus dû aux cadavres d’oiseaux retrouvés pris au piège des
filets installés sur les arbres visant à les empêcher de s’y
installer plutôt qu’à leurs déjections.

L’association La Nature en Ville organise régulièrement des ateliers d’artivisme pour protéger ces arbres.

Une
association forte de propositions.

L’association propose de nombreuses solutions aux problèmes qu’elle met en lumière. Par exemple au sujet des étourneaux, elle préconise la taille douce des arbres ou encore la venue d’un fauconnier car le haut-parleur diffusant le cri du geai (prédateur des étourneaux) n’est qu’une solution temporaire et la vue de rapaces pourrait quant à elle dissuader les passereaux de revenir dans ces arbres. L’association a également invité Thomas Brail, fondateur du GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres), qui en grimpant à un arbre lors d’une manifestation a réussi à monter un groupe de travail avec le ministère de l’Écologie, pour discuter avec plusieurs acteurs et élus du sort des arbres rennais, ces 26 et 27 février derniers.

Nichoir installé lors d’un atelier d’artivisme « J’adopte un arbre » avec le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA).

Par ailleurs, la Nature en Ville organise de nombreux évènements (à retrouver dans notre agenda !) comme ce samedi dernier l’atelier d’artivisme, la projection à l’Arvor du film d’Énora Boutin sur l’agro-agriculture le 10 mars à 20h15, l’atelier potager avant et après la marche pour le climat du 14 mars « Plante ta patate et sème ta graine. Ou encore le café des possibles tous les lundis à 18h02 au café 1802 rue d’Antrain !

Vous pouvez consulter ces événements (et bien d’autres !) sur le site et la page Facebook de l’association La Nature en Ville.

* Références légales avancées par La Nature en Ville :




Saint-Brieuc (22): Les biologies imaginaires de Maud Boulet.

Rencontre avec Maud Boulet invitée de la deuxième édition de Verdoyons !, cycle d’ateliers, d’expositions et de conférences proposés par le service culturel, les bibliothèques et la mission développement durable de l’université Rennes 2 sur le thème de l’écologie et de notre rapport à l’environnement.

Maud Boulet n’est pas une militante chevronnée de la cause écologiste, et pourtant (pourtant !), en voyant ses travaux on ne peut s’empêcher de le penser… C’est en fait avec cette invitation à Verdoyons ! qu’elle a pris conscience de l’interprétation qu’on pouvait donner de ses dessins.

Les travaux de Maud Boulet sont très souvent reliés au vivant. En effet, avec sa série Human Botany par un développement du détail, comme au microscope, Maud Boulet nous plonge dans des efflorescences entre anatomie et botanique rappelant tantôt les planches Deyrolles tantôt les coraux de Max Ernst ou les déploiements organiques de Fred Deux. Elle explore d’autres supports, les cartes maritimes qui redessinées laissent apparaître des veines.

« Les Indices », c’est le titre d’une série exposée pour la première fois. Il s’agit d’objets naturels tels de petits rondins de bouleau ou des feuilles mortes peints, à l’encre puis dessinés au bic. Une diversité de supports et de techniques caractérise le travail de Maud Boulet. Elle a par exemple expérimenté le dessins sur gâches, c’est-à-dire le papier non utilisé lors de l’impression des journaux, support qui évoque « l’information éphémère, l’idée que nous prenions des nouvelles de la nature et du vivant sans mot » ou encore sur des cartes maritimes. Si elle travaille principalement au stylo à bille et au crayon, elle s’essaye depuis peu à la peinture à l’huile dont la transparence lui rappelle celle de la peau. A l’inverse de l’acrylique qui requiert, comme notre époque, d’aller vite, la peinture à l’huile, utilisée par les peintres classiques flamands ou italiens, demande plus de temps. Non vernis, les Indices sont des œuvres amenées à évoluer comme des matières organiques.

La méthode qu’a développée Maud Boulet pour les « Tâches dessinées » consistant à laisser couler et imbiber l’encre puis à en dessiner les contours pose la question des limites et du hasard dans la construction des dessins. Maud Boulet s’est rendue compte qu’elle ne produisait que des formes fermées mais vivantes. En effet, les formes se circonscrivent et s’épuisent toutes seules à la manière des tâches d’encres qui se délimitent elles-mêmes et tracent leurs propres limites. Cette interrogation sur le contour et son développement dans l’espace, est au cœur du travail de Maud Boulet qui se concentre sur l’environnant qui est par nature limité.

Le dessin haptique.

Atteinte d’une malformation de la rétine, Maud Boulet travaille beaucoup sur l’haptique. Si nous connaissons tous l’adjectif accolé au sens de la vue, celui qui correspond à celui du toucher est beaucoup moins répandu. L’haptique désigne donc le sens du toucher. Et quand on regarde les dessins de Maud Boulet on peut avoir envie de les toucher et de se laisser guider par ces lignes sinueuses qui semblent se mouvoir et se déployer en toute indépendance.

Comme Giuseppe Penone, dont la réflexion l’inspire, Maud Boulet travaille sur les rapports homme/nature, ce qui nous ramène encore une fois à la question de la temporalité. Pour elle, « la nature crée la perfection mais l’homme la dérègle ».

Comment, alors, faire face à l’imperfectibilité de l’homme ?

« Au regard d’une pensée humaine, nous dirions que c’est
injuste. Mais la justice n’existe pas dans le vivant. Le beau, le juste, le
moral, le méchant et tous ces concepts sont terriblement humains. La nature n’a
aucune préoccupation commune avec l’homme. Elle vit simplement. C’est un
réconfort pour l’imparfait qui cherche justice, car il n’y a de justice que dans
la tête des hommes. Ainsi s’installe le paradoxe de mon dessin. Entre question
humaine et forme vivante. Entre la recherche de réponse dans la fabrication et
l’acceptation dans la contemplation. » – Maud Boulet à propos des Indices, dans un texte du 22 novembre
2016 sur le défaut.

Une autre particularité de son travail réside dans les
dimensions de ses œuvres. Elles sont en effet pour la plupart de petites
tailles. Des dimensions inhabituelles par rapport aux œuvres d’art contemporaines,
tentées par le spectaculaire, qui peuvent induire une autre manière de les
regarder, peut-être, en prenant plus le temps de s’y perdre.

Après Rennes 2, l’exposition se prolonge au Campus Mazier, à Saint-Brieuc, jusqu’au 25 février.

Vous pouvez également découvrir son travail sur son site internet https://maudboulet.wixsite.com/dessincontemporain, sur sa chaîne Youtube https://www.youtube.com/playlist?list=WL, ou sur ses réseaux sociaux.

Une interview réalisée en partenariat avec Noctambule Média http://noctambule.info.