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L’idée sortie. Suite et fin de la Semaine de l’Environnement à Rennes.

Débutée le 8 avril, la Semaine de l’Environnement s’achève ce week-end par différents événements qui auront lieu sur Rennes. Au programme : pique-nique climatique, forum des associations, ateliers, soirée festive, balade poétique…

Evenement national organisé dans plusieurs grandes villes telles que Lyon, Toulouse, ou Paris, la Semaine de l’Environnement est organisée chaque année à Rennes, par le collectif SDE, qui se renouvelle tous les ans, et qui est constitué en majorité d’étudiants et de jeunes actifs. L’objectif est, à travers différentes animations, de fournir aux citoyens des outils pour se forger leurs propres opinions, et de favoriser le débat ouvert et participatif.

La Semaine s’achève ce week-end avec plusieurs événements au programme :

  • Samedi 13 avril, grande journée au Parc de Beauregard, avec, au menu le midi un pique-nique climatique durant lequel on pourra participer à une Disco Soup ou partager ses vivres. De 13h à 19h, place à un Forum des Associations Environnementales avec la monnaie locale le Galleco, le Réseau de Ravitaillement des Luttes, Zéro Waste Pays de Rennes, Vert le Jardin, le Jardin des Mille Pas, Alternatiba/ANV Cop 21, Incroyables Comestibles, La Belle Dechette qui proposera une zone de gratuité, Mez’Idées Citoyennes, le Cercle Naturaliste des Etudiants de Rennes, Eau et Rivières de Bretagne, Ambassad’Air. Des ateliers seront proposés tout au long de l’après-midi : plantes médicinales et soins naturels, compostage…et on pourra participer à la fabrication d’un four à pain en terre crue tout au long de la journée. Le soir, soirée festive et musicale avec restauration sur place, à la ferme de Quincé.

  • Le dimanche 14 avril, clotûre de la Semaine à la Prévalaye, avec une balade poétique au cœur du Jardin des Mille Pas avec la compagnie de théâtre Arthère. Et de 14hà 18h aura lieu un marché aux plantes, toujours au Jardin des Mille Pas.

Plus d’infos sur le programme : https://sderennes.wordpress.com/programme/




L’idée sortie. « Une journée sur l’herbe » dimanche à Rennes

Ce dimanche, passez « Une journée sur l’herbe » à la Prevalaye à Rennes, à la découverte de la nature, du jardinage, des semences paysannes et de la biodiversité.

« Une journée sur l’herbe » revient pour une septième édition à Rennes, à la Prevalaye. Organisée par l’Ecocentre de la Taupinais et ses partenaires, elle a pour objectif de faire découvrir à tous la nature, le jardinage et les productions paysannes, ainsi que le quartier de la Prevalaye.

Au programme : de nombreuses animations, en compagnie d’associations locales.

On pourra ainsi partir dès 10h du matin en balade sur les traces des animaux avec la Ligue de Protection des Oiseaux, assister au spectacle de marionnettes du Lombric Fourchu, cuisiner bio en famille avec la Biocoop Scarabée, découvrir le Jardin des Mille Pas et l’agro-écologie appliquée au jardin, partir à la recherche des abeilles solitaires de la Taupinais avec Bretagne Vivante, ou encore participer à un atelier sur la permaculture humaine avec Perma’G’Rennes.

Le jardinage fait également l’objet d’un riche programme d’animations, dès 11h du matin, avec de nombreux ateliers : troc de plantes et de graines, zéro déchet au jardin et bombes à graines avec Vert Le Jardin, bacs et autres supports de culture avec les Incroyables Comestibles, les petites bêtes du sol avec les Petits Débrouillards…

Le patrimoine de la Prevalaye sera également mis à l’honneur, à travers une exposition et une balade sonore, avec les Archives Municipales, Destination Rennes et les Ami.e.s de la Prevalaye.

A noter aussi, la présence d’un Repair Café, et d’un « Vélo Smoothie » : il faut pédaler pour discuter !

Plus d’infos sur la page Facebook Une journée sur l’herbe




C.R.E.E.R : projet de reportage sur le développement durable et le commerce équitable en Bretagne et… au Costa Rica ! 

C.R.E.E.R ( Costa Rica Expérience Eco Responsable) est un projet d’une vingtaine d’élèves de 1ère ES du lycée Jean Brito de Bain-de-Bretagne. Leur objectif est de réaliser un reportage de sensibilisation sur le développement durable et le commerce équitable en Bretagne, mais également au Costa Rica ! 

Le projet C.R.E.E.R est né de rencontres, « entre une professeure d’Espagnol bretonne et des professeurs de français du Costa Rica, la rencontre de 3 professeurs du lycée Jean Brito […], la rencontre de 3 programmes scolaires qui exigent de construire un véritable parcours citoyen pour les lycéens, […] la rencontre d’une direction acceptant de suivre ce challenge, la rencontre de 20 élèves […] prêts à se donner à 100%, la rencontre de parents d’élèves prêts à s’investir pour offrir à leurs enfants l’occasion de vivre un moment privilégié. Enfin c’est la rencontre de la création (créer) et de l’espoir (créer veut dire croire en espagnol). » 

Le thème du développement durable a été choisi en réponse à l’actualité anxiogène : le reportage se concentra surtout autour de Bain-de-Bretagne, au sud de l’Ille-et- Vilaine, avec notamment la ressourcerie ou l’entreprise Lobodis, qui commercialise des café entièrement labellisés Fairtrade Max Havelaar (commerce équitable). « Ce commerce de cafés équitables est bien sûr une réflexion directe avec la situation des producteurs de café au Costa Rica ». La question des circuits courts sera également traitée. 

Pourquoi la Bretagne et… le Costa Rica ? 

Depuis des années, le Costa Rica mène une action très ciblée sur le développement durable. Ce sera l’occasion de débattre autour de la politique environnementale avec les élèves costariciens. Des rencontres avec des entreprises impliquées dans le commerce équitable et des professeurs d’économies sont prévues. 

L’objectif est de produire un film reportage sur cette rencontre et le besoin de prise de conscience de chacun. Tout d’abord, ce film sera diffusé auprès des habitants de Bain-de-Bretagne, auprès de tous les partenaires financiers et, bien évidemment, auprès des familles des lycéen. Une exposition photos et des affiches pour matérialiser physiquement ce projet sont envisagés. 

Mais pour ce projet, il faut un peu de sous. Les élèves ont déjà mené différentes actions pour financer le projet : bar à soupe lors du festival du Shmoul, vente de gâteaux bretons bio faits maison, des crêpes, des broches fleurs en tissus de récupération… 

Malheureusement, cela n’est pas suffisant et une cagnotte participative a été lancée sur Kengo. Pour contribuer, c’est ICI.




A Rennes 2, une Epicerie Gratuite pour les étudiants

Depuis le 14 janvier, L’Epicerie Gratuite a ouvert ses portes sur le campus de l’Université Rennes 2. Tous les lundis, et depuis quelques jours également les mardis et vendredis, les bénévoles de cette association, tous étudiants, organisent la collecte d’invendus dans deux supermarchés du secteur, et redistribuent gratuitement les denrées aux étudiants. Un projet unique et atypique, qui permet aux étudiants en précarité de mieux manger, tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.

1,4 tonnes. C’est le volume de denrées alimentaire qui a échappé aux poubelles, depuis un mois et demi, grâce à un groupe d’étudiants de Rennes 2. Ils ont créé « L’épicerie gratuite », une épicerie située sur le campus de Rennes 2. Tous les lundis, et désormais les mardis et vendredis, depuis le 14 janvier, elle accueille 200 étudiants, qui font la queue pour pouvoir se servir gratuitement en nourriture, qui est récupérée auprès de la grande distribution. Un projet qui a germé dès 2018.« Tout est parti d’un constat de l’association Coeurs Résistants, qui menait des opérations de glanage : il y avait de plus en plus d’étudiants à y venir. D’où la nécessité de proposer une solution pour eux, au sein même du campus », expliquent Nolwen et Elora, respectivement membre du bureau de l’association et bénévole de l’Epicerie Gratuite, qui compte aujourd’hui une trentaine de bénévoles.

Yaourts, fromages, viande, mais aussi plats préparés végétariens, produits secs…attendent donc chaque semaine les étudiants. Des produits qui sont collectés dans deux supermarchés de Rennes, avec l’entreprise Breizh Phenix, spécialisée dans la récupération d’invendus. Ce sont ainsi « 250 kg de nourriture qui distribués à chaque fois », expliquent les deux étudiantes. Des bénévoles disponibles le week-end peuvent également passer récupérer des invendus sur les marchés.

En plus des collectes en supermarchés ou sur les marchés, l’équipe de l’Epicerie Gratuite a noué un nouveau partenariat avec la Ville de Rennes, afin de récupérer les parts non servies dans les cantines de deux écoles. « Si la démarche fonctionne, on pourra élargir ensuite à d’autres établissements scolaires », précisent Nolwen et Elora, qui soulignent également que l’Epicerie Gratuite pourrait faire des émules dans d’autres facs françaises. « Nous avons eu des contacts avec des étudiants de Saint-Brieuc, Toulouse, Tours, ou encore Grenoble ». Preuve que la précarité chez les étudiants, et la lutte contre le gaspillage alimentaire, sont des problématiques plus que jamais d’actualité…

L’Epicerie Gratuite a lancé une cagnotte de soutien, on peut faire un don à l’association ici : https://www.donnerenligne.fr/l-epicerie-gratuite/faire-un-don




L’idée sortie. Le salon Respire La Vie à Rennes.

Du 15 au 17 février se déroule à Rennes l’édition 2019 du salon Respire La Vie, au Parc des Expositions de Rennes. Au programme : des stands, animations et ateliers autour du bio, du bien-être et de l’habitat sain.

Jusqu’à dimanche, le salon Respire La Vie s’installe pour une nouvelle édition au Parc des Expositions de Rennes. L’occasion pour les visiteurs de découvrir les 230 exposants présents sur les 3 jours : alimentation et vins bios, associations environnementales, habitat sain, coach en développement personnel, mode et éthique, santé, beauté, bien-être, et même formation.

Les exposants du salon répondent tous à la charte de sélection des salons Zen et bio. « Les comités de sélection du salon s’assurent que les critères requis sont respectés pour tous les produits et services présentés, dans le respect d’une démarche environnementale », explique le site du salon.

Au programme également, durant toute la durée du salon, des ateliers et animations diverses . On pourra participer à des conférences autour de la géobiologie, l’acupuncture…à des animations autour de la fabrication de produits ménagers ou cosmétiques naturels à faire soi-même, autour de la cuisine végétarienne, du bricolage à partir de récup’…Des associations seront également présentes, comme par exemple Greenpeace, L214, ou encore Agrobio35.

Pratique 

Salon ouvert de 10h à 19h

Tarif : 5 euros, tarif réduit 3 euros

Restauration bio sur place

Plus d’infos

https://www.respirelavie.fr/rennes/




Qualité et traitement de l’eau en Bretagne : « je n’ai jamais donné d’eau en bouteille à ma fille »

Le 28 novembre à Rennes a eu lieu le colloque « Environnement & Santé : quelle eau potable pour demain ? ». L’occasion d’aborder de nombreux thèmes, parmi lesquels figure la qualité de l’eau en Bretagne et son traitement. 

Eau du Bassin Rennais est un syndicat mixte de 56 communes limitrophes de Rennes qui assure l’assainissement de l’eau « propre à la consommation ». Pour potabiliser les 21 000 000 m3 d’eau consommé par an par les 486 000 usagers, sept usines de potabilisation sont disposées un peu partout sur le territoire rennais.

Mais quel traitement subit l’eau, et quelles en sont les conséquences ?

L’eau distribuée en Bretagne provient majoritairement d’eau superficielle, et doit être désinfectée rigoureusement. Pour ce faire, de faibles quantités de produits chlorés, ayant la propriété d’être rémanents et évitant ainsi toute reprise de prolifération microbienne, sont ajoutés. Le chlore en lui-même n’a pas d’effet néfaste avéré, mais certains sous-produits peuvent l’être et leur présence est très réglementée. Cet ajout de produit donne un certain goût, qui peut être atténué en aérant l’eau à l’aide d’une carafe à large ouverture, laissée quelques instants au réfrigérateur.

Les nitrates sont naturellement présents dans l’environnement. Dans l’organisme humain, ils sont transformés en nitrites et peuvent présenter un risque pour la santé. Le code de la santé publique fixe une limite de qualité à 50 mg/litre, conformément à la Directive européenne 98/83/CE et aux recommandations établies par l’Organisation mondiale de la santé. Au-delà de 50 mg/l, l’eau du robinet est déconseillée uniquement pour les femmes enceintes et les nourrissons. Si le pourcentage de la population bretonne desservie ponctuellement par une eau non conforme en nitrate a considérablement diminué depuis les années 1998, elle était, en 2017, de 0,07 % (soit 2 233 habitants). En comparaison, dans toute la France, ce taux monte à 0,63%.

Malgré l’apparente qualité de l’eau, le problème proviendrait des pesticides. Si de prime abord, ils n’ont pas l’air de se retrouver dans l’eau que l’on boit, de nombreux produits n’ont pas été testés et ne sont pas recherchés. En Bretagne, plus de 200 molécules le sont. « Le nombre conséquent de pesticides utilisés et le coût élevé des analyses contraignent les autorités à prioriser les molécules à rechercher ». La réglementation des 5 μg/l risque d’être bientôt atteinte puisque l’on sonde de plus en plus de molécules. C’est pourquoi « l’amélioration de la qualité de l’eau brute est nécessaire pour la qualité de l’eau potable », explique Laurent Geneau, responsable santé environnement du département du Morbihan Agence Régionale de Santé Bretagne.

Pour ce faire, un programme est en cours : Eau du Bassin Rennais explique vouloir porter des projets d’agriculture durable autour des eaux de versants. Informer, sensibiliser, « animer le territoire pour que les agriculteurs fassent évoluer leurs pratiques », voilà ce à quoi s’attaquera prochainement ce syndicat.

« Je n’ai jamais donné d’eau en bouteille à ma fille. »

Pour Jean Duchemin, ingénieur sanitaire membre de l’Académie de l’Eau, « la santé n’est pas en péril par l’eau potable » et estime qu’on a « la chance d’avoir une eau potable de bonne qualité ». Néanmoins, il met le doigt sur certaines préoccupations.

Attention à la bioamplification

Si d’après lui rien ne sert de s’alarmer des traces de résidus de pilules contraceptives ou de médicaments dans l’eau, le danger viendrait des aliments, des animaux marins que l’on ingère. Ce qui est dangereux, c’est de consommer des espèces infestées de pesticides qui auraient elles déjà consommées un animal, qui aurait lui-même déjà consommé certaines substances, etc… C’est la bioconcentration, la bioamplification qui aurait des effets néfastes sur notre santé. Le danger vient donc des espèces vivants en milieux aquatique, comme les poissons ou les coquillages. Chez certains enfants de pêcheurs Baltiques, les PCB et autres organochlorés ingérés par les poissons gras et les phoques auraient engendrés des retards de développement physiques et mentaux.

Trop de produits dits « émergents » (TBT, PBDE, perfluorés, phtalates…) se retrouvent dans l’eau marine et proviennent de produits anti-salissures pour textiles ou pour les coques de navire (récemment interdit). Enfin, les « immergés » très utilisés et insuffisamment évalués en matière d’imprégnation des milieux, se révèlent plus inquiétant. Les usages explosent malgré les nombreux indices d’effets toxiques.

Pour Jean Duchemin, il faudrait « une politique de prévention globale face à ces micropolluants, susceptibles de détraquer tout l’écosystème aquatique, des sources de nos rivières à la mer, du ver de vase à la truite, au dauphin et à l’oiseau marin. Une prévention qui passera par la substitution avec d’autres substances moins toxiques ou persistantes ».