La Scic Eclis, en route vers l’habitat de demain

Créée en 2009, la Scic Eclis, pour Eco-construction locale et initiatives solidaires, a pour missions d’animer et de coordonner une filière locale en éco-construction, de bâtir autrement dans une approche globale de l’éco-construction et de rendre l’habitat écologique accessible à tous. « Nos sociétaires sont des professionnels (artisans, architectes, bureaux d’étude…), des associations, des collectivités et des particuliers », détaille Martine Leray, chargé de développement au sein de la Scic.

Les sociétaires se sont réunis autour d’une charte, résumée par Martine Leray : « L’éco-construction doit être accessible au plus grand nombre pour se développer ». Pour cela, les sociétaires se sont regroupés sous forme de multi-sociétariat, en fonction de leurs corps de métier.

La Scic propose différents types d’action. Par exemple, la mutualisation de services ou des formations. « Nous proposons une formation qualifiante pour devenir ouvrier de la restauration du patrimoine et une formation pro-paille. Eclis est formateur et membre du réseau Construction paille France », explique Martine Leray. Les formateurs sont des professionnels, sociétaires de la Scic.

 

Sensibilisation dans les écoles

Eclis met également en place de l’accompagnement de projets et d’expérimentation. « Pour les particuliers, ça consiste à faire des diagnostics, à les accompagner pour de la rénovation. Nous travaillons aussi avec des collectivités ou des structures pour faire de la rénovation ou de la construction, dans une démarche écologique », précise la chargé de développement.

La Scic costarmoricaine organise aussi des animations et des actions de sensibilisation autour de l’éco-construction. « Nous intervenons dans les écoles ou les collèges. Par exemple, nous avons travaillé autour de la maison idéale avec une classe de 6e. À la fin, ils parlaient d’écologie de manière très complète ! », enthousiasme Martine Leray.

La Scic Eclis propose une démarche complète pour ce qui veulent se lancer dans l’éco-construction mais aussi pour sensibiliser tout un chacun à un habitat plus durable.

 

Plus d’infos :

www.scic-eclis.org




Il se lance dans la construction d’un voilier bio-sourcé

Depuis tout petit, Guillaume Aurenche rêve de voile. Sensible à la préservation de l’environnement, il a choisi de quitter sa Bourgogne natale pour s’exiler en Bretagne, royaume du naustisme. « Je travaille désormais dans la construction navale », précise-t-il. Un atout pour mener à bien le projet qui lui tient à cœur : construire un voilier de façon écologique, et participer à la Mini Transat, une course transatlantique en solitaire à bord de voiliers de 6,50 mètres.

Guillaume souhaite donc construire un voilier de cette taille, qui soit le plus écologique possible. Pour cela, à la place des fibres de verre ou de carbone traditionnellement utilisées, Il souhaite utiliser des matériaux « bio sourcés ». Il a à cet effet réalisé des tests, avec l’aide d’étudiants en licence professionnelle « matérieux composites » de l’Université Bretagne Sud de Lorient, avec de la fibre de bambou ou de lin. « Le lin est intéressant, car c’est une culture qui pousse vite, et qui est produite en France », explique Guillaume. Ces fibres peuvent ensuite être associées à des résines bio-sourcées, réalisées à base d’huile végétale.

 

Démarrage de la construction fin 2015

 

Si la construction est pensée de manière respectueuse de l’environnement, il en va de même pour la fin de vie du bateau. Guillaume Aurenche réfléchit également à la manière d’optimiser le recyclage. « L’inconvient des composites se trouve dans la façon de les recycler : il faut réussir à séparer les fibres et la résine, qui sont liées. Je suis en contact avec une entreprise qui travaille sur ce sujet, pour pouvoir parvenir à une solution satisfaisante », confie Guillaume

Actuellement au stade du montage du projet et des recherche en terme de techniques et de résistances mécaniques, Guillaume espère lancer la construction effective du bateau à la fin de l’année, en vue d’une qualification pour la course en 2016, pour pouvoir participer à la Mini Transat en 2017. En attendant, il a lancé une opération de financement participatif pour permettre aux personnes intéressées de participer avec lui à son projet. Et partira bientôt à la recherche de sponsors.

 

 

Plus d’infos

http://www.revedemini.fr/




Un éco-domaine pour « remettre le pied à l’étrier »

Les activités et rencontres ne manquent pas dans l’éco-domaine de l’Etrillet. Situé dans la campagne de Bruz, en Ille et Vilaine, le site voit passer, chaque jour, nombre de curieux. « Les gens se sentent bien ici. Ils s’ouvrent et racontent leurs envies », rapportent Didier et Emmanuelle Jousset, propriétaires des lieux. Le couple est arrivé à Bruz il y a trois ans et demi pour s’installer dans ce domaine de 3 hectares. Lui était cadre dans l’aéronautique et elle en parfumerie. Ils ont choisi de changer de vie suite à la venue au monde de leurs enfants. Leur réflexion sur le bien-être rejoint la conception de la fleur de permaculture et la construction de l’éco-domaine s’est faite dans ce sens. Peu après leur arrivée, ils ont créé une association de rénovation du patrimoine, dans le but de restaurer les vieux bâtiments présents sur le site, notamment une chapelle du XVIième siècle et une ferme du XIXième siècle.

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La diversité pour faire germer les idées

L’association organise chaque semaine, autour de ces projets de rénovation, nombre d’ateliers. Il s’agit par exemple de stages sur la permaculture ou l’autoconstruction de bâtiments, en faisant intervenir le plus de métiers possible. En plus de donner des idées aux personnes qui y assistent, cela permet aussi de les mettre en réseau. Cette dynamique a fait du site un germoir de projets. « Cela permet aux personnes de développer plusieurs activités et de choisir des métiers en fonction de leur projet de vie », explique Didier. Ce chantier d’insertion est une initiation aux différents métiers pour donner envie d’aller plus loin, mais ne forme pas les personnes. « C’est avant tout un moyen, pour les personnes un peu perdues dans leurs choix, ne sachant pas vers quel métier s’orienter, de remettre le pied à l’étrier », ajoute le propriétaire. Ceux qui trouvent leur vocation lors des activités d’initiation cherchent ensuite à réaliser une formation auprès du pôle emploi, par exemple.

Ce lieu d’échange et d’expérience a donné naissance à une pépinière d’entreprises. Par exemple, un herboriste s’est installé dans le domaine pour lancer son activité. Un système d’habitat partagé lui permet de s’héberger le temps que son projet soit lancé. En échange de son hébergement, il a implanté des panneaux pour le parcours pédagogique. Aussi la rénovation d’un des bâtiments a permis la création d’un dépôt de produits locaux, aménagé en café-concert. Tous les jeudis, lorsque le dépôt ouvre, l’acte de consommation se confond dans les discussions, les échanges et les découvertes.

 

 

L’éco-domaine organise, au long de l’année divers évênements et activités. Il accueille notamment des expositions artistiques et didactiques, en particulier lors des journées du patrimoine. Aussi des groupes sont régulièrement conviés pour animer des soirées « apéro-concert » ou « apéro-spectacle ». Les mercredis et pendant les vacances scolaires, des ateliers nature et patrimoine sont organisés pour les enfants et familles. Ces mêmes activités sont organisées en semaine pour les écoles.




La maison bioclimatique : adapter l’habitat à son environnement

Elle vient de remporter le second prix des trophées de l’habitat de RH 22 (Réseau Habitat 22) et a été sélectionnée pour le prix architecture de Bretagne 2014. Deux belles reconnaissances pour la maison bioclimatique de Françoise Emerard, implantée depuis cette année à Perros-­Guirec, dans les Côtes d’Armor. « J’avais envie d’avoir une maison en bois depuis longtemps et la conception écologique était importante pour moi », rapporte Françoise. Pour réaliser ce projet, elle a fait appel à Sébastien Morfouace, architecte spécialisé dans la construction à faible empreinte sur l’environnement, qui lui a proposé une maison bioclimatique. Un habitat de ce type est pensé de façon à optimiser à son avantage le climat et l’environnement du lieu où il se situe. En pratique, le chauffage et la climatisation sont assurés en tirant le meilleur parti du rayonnement solaire, de l’inertie thermique des matériaux et de la circulation naturelle de l’air. On cherche également à favoriser l’éclairage naturel.
 
 
 
© Atelier Morfouace

Un juste équilibre entre optimisation environnementale et bien-­vivre

 
La maison est composée de deux volumes liés par un entre-­deux à toiture-­terrasse et orientés différemment pour optimiser l’exposition au soleil. Mais l’orientation de la maison ne prend pas seulement en compte la question de l’optimisation solaire. « La maison doit être agréable à vivre et c’est pourquoi l’idée était aussi de cadrer selon la vue », explique Sébastien. On entre par le premier volume, où se trouve la cuisine, qui fait aussi salle à manger. Cette pièce est exposée vers le nord et se prolonge sur une serre en polycarbonate exposée au sud. La serre s’ouvre sur le jardin par deux portes coulissantes placées de chaque côté des deux angles extérieurs. « Ça me permet de me sentir à l’extérieur tout en étant abritée. C’est très agréable en mi­-saison. », témoigne Françoise.
 
L’autre volume abrite un séjour exposé sud, coupé d’une chambre avec salle d’eau et WC par deux panneaux de bois coulissants. Ceux­-ci permettent d’agrandir la pièce pour augmenter la perspective. L’exposition à l’est de la chambre apporte un bel éclairage le matin et évite que la pièce soit trop chaude en été. Aussi la fenêtre panoramique située à hauteur de torse donne vue sur le jardin lorsqu’on est debout et vue sur la mer quand on est sur le lit. A l’étage, salon à plafond haut avec mezzanine qui rejoint par un petit couloir une chambre avec salle d’eau et toilette. L’exposition est la même que pour le rez -de-chaussée. La fenêtre panoramique basse du salon laisse apparaître la vue lorsqu’on s’assied sur le canapé. Françoise et Sébastien ont opté pour cette idée, puiqu’on passe plus de temps assis que debout dans un salon.
 
 
© Atelier Morfouace

« A l’intérieur comme à l’extérieur, le bois ne demande aucun entretien »

La maison a été construite sur un terrain à forte pente, sous lequel se situent deux failles humides et avec un sol stable situé à quatre mètres de profondeur. Pour économiser de grandes quantités de béton au niveau des fondations, l’architecte a opté pour des pieux d’acier vissés, qui ont accueilli la dalle en bois sur laquelle repose l’ossature. La structure, les bardages et terrasses sont conçus en bois de douglas local. « A l’intérieur comme à l’extérieur, le bois ne demande aucun entretien », explique la résidente.
 
Au fil des années, le bois va perdre ses premières couleurs et griser. Mais il ne s’abîme pas pour autant, il s’agit simplement d’une couche de protection que le bois développe naturellement. La couverture est en zinc : « L’ardoise n’est pas produite localement, il n’y en a plus à proximité. C’est vrai que le zinc demande de l’énergie pour être produit mais il a l’avantage d’être recyclable à 100 %. », explique Sébastien. L’eau de pluie est récupérée, stockée dans une citerne de 3 000 litres et utilisée pour les toilettes et le jardin. L’isolation, en ouate de cellulose et fibre de bois, protège efficacement la maison des échanges thermiques. Ainsi, la déperdition par heure et par m2 de surface de contact avec l’extérieur n’est que de 0.28 m3. Ce qui est très proche de la performance d’une maison passive qui est de 0.2m3/heure/m2. Un poêle à bois suffit alors pour chauffer toute la maison. « La température est uniforme et c’est très agréable, constate Françoise. En plus, le bois donne plus la sensation d’être au sec et au chaud que dans une maison traditionnelle. »
 

Le dossier:

Article 1: L’architecture des infinies perceptions

Article 2: Des conceptions et structures biodiversifiées pour habiter au naturel

Article 3: Ecocum: Construire et vivre ensemble, dans le respect de son environnement

Article 4: La maison bioclimatique: adapter l’habitat à son environnement

Article 5: Portfolio: Habitat écologique

 
 



3ème Éco-Lab de l’habitat durable : quand énergies renouvelables et numérique libre se « bricolent » ensemble.

Lycéens, retraités, professionnels des énergies renouvelables, auto-constructeurs, informaticiens… tous les profils et toutes les connaissances complémentaires étaient nécessaires pour relever cette fois-ci un double défi. Le premier défi était de diminuer, à l’aide d’une programmation informatique, à la fois les particules rejetées dans l’atmosphère par un poêle à bûche et la consommation de bois. L’ouverture et la fermeture des clapets d’admission d’air est commandée en fonction des données collectées par les sondes d’oxygène et de température. Ces informations sont traitées par une carte Arduino : un circuit imprimé en système libre, c’est à dire que n’importe qui peut en reproduire les composants. La manipulation est effectuée sur la maquette de poêle, élaborée lors de l’atelier précédent.

Le deuxième défi consistait à enregistrer les informations de rendement d’un chauffe-eau solaire. Cela permet aux habitants de savoir quelle énergie a été économisée, mais aussi de déceler très rapidement un problème dans le fonctionnement de l’appareil. Toujours à l’aide d’une carte Arduino, les participants ont cherché quel programme pouvait permettre de collecter les données apportées par les 2 sondes de températures, en fonction de la quantité d’eau en circulation dans les canalisations. Ces deux défis étaient une fois de plus très ambitieux et une journée n’a pas suffi pour en venir à bout. Le prochain Éco-Lab aura pour objectif de continuer les travaux engagés.

Rendez-vous à toute personne intéressée par cette aventure, quels que soient son âge et ses compétences, le mercredi 26 août 2015 ! Pour vous pré-inscrire, contacter Agnès Ravel au 06 30 72 23 44.




3ème Éco-Lab de l’habitat durable : quand énergies renouvelables et numérique libre se « bricolent » ensemble.

Lycéens, retraités, professionnels des énergies renouvelables, auto-constructeurs, informaticiens… tous les profils et toutes les connaissances complémentaires étaient nécessaires pour relever cette fois-ci un double défi. Le premier défi était de diminuer, à l’aide d’une programmation informatique, à la fois les particules rejetées dans l’atmosphère par un poêle à bûche et la consommation de bois. L’ouverture et la fermeture des clapets d’admission d’air est commandée en fonction des données collectées par les sondes d’oxygène et de température. Ces informations sont traitées par une carte Arduino : un circuit imprimé en système libre, c’est à dire que n’importe qui peut en reproduire les composants. La manipulation est effectuée sur la maquette de poêle, élaborée lors de l’atelier précédent.

Le deuxième défi consistait à enregistrer les informations de rendement d’un chauffe-eau solaire. Cela permet aux habitants de savoir quelle énergie a été économisée, mais aussi de déceler très rapidement un problème dans le fonctionnement de l’appareil. Toujours à l’aide d’une carte Arduino, les participants ont cherché quel programme pouvait permettre de collecter les données apportées par les 2 sondes de températures, en fonction de la quantité d’eau en circulation dans les canalisations. Ces deux défis étaient une fois de plus très ambitieux et une journée n’a pas suffi pour en venir à bout. Le prochain Éco-Lab aura pour objectif de continuer les travaux engagés.

Rendez-vous à toute personne intéressée par cette aventure, quels que soient son âge et ses compétences, le mercredi 26 août 2015 ! Pour vous pré-inscrire, contacter Agnès Ravel au 06 30 72 23 44.