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Tiny House : l’habitat de demain ?

(Plume Citoyenne) Nos maisons, nos appartements, nos studios, sont-ils toujours dans l’air du temps ? Consommation d’énergie, construction polluante, étalement urbain, qualité du mode de vie, sont des sujets problématiques dans nos sociétés occidentales actuelles. Et si la solution à tous ces problèmes existait ? S’il suffisait de penser « décroissance » ? Les tiny houses seraient-elles nos habitats de demain ?

Il serait trop optimiste de dire qu’elles permettraient de tous les résoudre, pourtant, elles n’en semblent pas si loin. Tiny house, signifie “toute petite maison” en anglais. Cette appellation semble plutôt bien les résumer, du moins si l’on précise qu’elles sont aussi mobiles. Selon Matthieu Millet, elles sont simplement « la version moderne des roulottes et des charrettes des pionniers américains. Elles n’ont rien de révolutionnaire car ce type d’habitat existe depuis des millénaires, depuis que l’homme est nomade, c’est simplement une version adaptée à notre société et à notre époque. ». Charpentier de formation, il a décidé en 2015 de lancer, avec son ami Stéphane Boleat, leur entreprise de construction de tiny houses à Landeleau dans le Finistère. « Nous avons découvert les tiny houses dans une émission de radio, ça nous a tout de suite comblés. Nous avons donc décidé de commencer par la construction d’un modèle pour Stéphane. » Aujourd’hui, l’entreprise Ty Rodou a bien grandie, puisque ce sont désormais six « écolos » à temps plein qui construisent une dizaine de tiny houses par an. « Nous sommes très attachés à réaliser des projets sur mesure qui correspondent au mieux à nos clients, sans jamais rentrer dans un mode de construction sur-productif et en série. Nous voulons rester dans l’esprit de l’artisanat. ».

L’équipe de Ty Rodou dans leur atelier à Landeleau dans le Finistère (29)

Chez eux, et comme la grande majorité des tiny houses, elles sont essentiellement construites en bois, à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Le choix de ce matériau est un premier pas vers un mode de construction plus écologique que celui d’une maison classique. Il n’y a pas besoin de béton, fabriqué principalement à partir de ciment, qui, selon International Energy Agency (IEA), représente 7% des émissions de gaz à effet de serre mondiales1. Aucun terrassement ou réseau souterrain n’est nécessaire. Mais surtout, le volume, « environ dix fois moins important qu’une maison lambda permet d’utiliser dix fois moins de matériaux ». Cependant, pour limiter au mieux l’empreinte carbone à la fabrication, ces matériaux doivent être bien choisis. Il est par exemple préférable de choisir des acteurs locaux qui ont une démarche durable et respectueuse de l’environnement. Chez Ty Rodou, le bois et les remorques sont de provenances locales. Cela permet de limiter les transports mais aussi d’éviter les emballages.

Si les tiny houses sont si peu polluantes à la construction, il est tout de même nécessaire de s’intéresser au coût énergétique à l’utilisation. Tout d’abord, le plus important, comme pour les maisons traditionnelles, c’est une bonne isolation. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), une maison non isolée perd 20 à 30 % de sa chaleur par le toit et 20 à 25 % par les murs2. Il faut donc choisir les bons composants, efficaces mais aussi respectueux de l’environnement. Il peut s’agir de fibre de bois ou de chanvre par exemple. Ce sont des matériaux d’origine végétale. Cependant, ils sont cultivés sur des terres agricoles dédiées et contiennent souvent des additifs nécessaires à leur conservation. Pour éviter ces inconvénients, Ty Rodou a choisi les vêtements recyclés, « cela permet de redonner une vie aux vêtements, qui, nous le savons proviennent d’un marché très polluant, le textile. ».

Tiny House en construction dans l’atelier de Ty Rodou

Une fois l’isolation terminée, il faut définir son modèle énergétique. Dépendant ou indépendant ? Choix complexe. Alors que les énergies renouvelables fleurissent un peu partout dans le monde, nous commençons à identifier leurs limites. Pour rendre une tiny house indépendante sur le plan énergétique, il faut généralement miser sur les éoliennes ou les panneaux solaires. Ces deux alternatives fonctionnent grâce à des batteries composées de terre rare, matériau qui, par son extraction, est ultra polluant3. Leurs rendements sont dépendants de la météo, donc non maîtrisables. Il est donc compliqué au quotidien de s’alimenter uniquement par une énergie comme celle-ci. Le plus simple reste donc toujours, comme pour une habitation classique, de se raccorder à un réseau d’électricité et d’eau même si écologiquement, les énergies renouvelables sont largement plus valorisantes que le nucléaire et les énergies fossiles.

Pierre Roger et sa famille ont décidé, eux, de choisir l’apport énergétique conventionnel pour leur tiny house. Ils sont tous les quatre installés depuis fin 2019 sur le terrain d’une ferme maraîchère bio à Pouancé dans le Maine-et-Loire. Pierre explique, « j’ai construit la grande majorité de notre tiny house moi-même mais j’ai été aidé par un charpentier et une architecte pour l’ossature bois. N’étant pas formé dans ce domaine, j’ai préféré concéder cette partie technique à des professionnels. Pour le reste, cela me tenait à coeur de le faire personnellement. ». Le climat régional peu favorable et les inconvénients, déjà mentionnés, des énergies renouvelables ont motivé le choix du couple. « Nous utilisons l’électricité pour les postes les moins consommateurs ; aération, éclairage, frigo, … Pour les plus consommateurs nous avons choisi d’utiliser du gaz ; four et plaques chauffantes, chauffage et chauffe-eau. Un autre choix compliqué entre électricité et gaz. » Leur électricité provient donc majoritairement du nucléaire4 et leur gaz, énergie fossile extraite dans des pays étrangers, provient en grande partie de la Norvège5.

Cependant, une chose est sûre c’est que la consommation totale d’un ménage vivant en tiny house est largement inférieur à celle d’un ménage moyen français. Principales explications ; la différence de volume et la façon de consommer. La consommation énergétique annuelle de Pierre et sa famille en est la preuve. « Nous consommons environ 50 kWh d’électricité et une bouteille de gaz classique de 13 kg par mois en moyenne. L’hiver, nous sommes plutôt à 100 kWh car nous devons utiliser un déshumidificateur à cause du climat humide de la région et de la vie à quatre dans un milieu restreint. ». Finalement, à l’année, cela revient à une moyenne de 800 kWh d’électricité et 2 327 kWh de gaz6. Pour un ménage moyen français, la consommation annuelle d’électricité s’élève à 4 753 kWh7 et 11 620 kWh de gaz8. Soit 6 fois plus d’électricité et 5 fois plus de gaz. Pour la consommation d’eau, il y a aussi une nette différence, en partie due à l’utilisation de toilette sèche. Annuellement, 48m3 d’eau pour les pouancéens contre 120 m3 9 pour un ménage français moyen, 2,5 fois plus.

Pierre et sa famille devant leur Tiny House à Pouancé dans le Maine-et-Loire (49)

De manière significative, les tiny houses sont donc beaucoup moins polluantes que les habitats classiques. Elles pourraient permettre aussi, si elles continuent à se développer, de freiner l’étalement urbain. Il est possible de créer des « quartiers » de tiny house avec une densité plus importante qu’un lotissement classique et surtout sans multiplier l’artificialisation des sols. Dans ce sens, un peu partout en France fleurissent des communautés aux habitats alternatifs. L’objectif premier étant souvent une reconnexion avec la nature. « Après avoir vécu pendant 8 ans, ma femme et moi dans une location à Clichy, nous avions un grand besoin de retourner à la campagne, se rapprocher de la nature. Ayant grandi à la campagne, je voulais que mes enfants grandissent aussi dans ce cadre plus paisible et plus naturel que celui des grandes métropoles comme Paris. ». C’est aussi la possibilité de changer de lieu de vie tout en déplaçant sa « maison ». Intéressant dans notre société actuelle où la mobilité professionnelle concerne de plus en plus d’individus. Cependant, ce qu’il faut bien comprendre c’est que vivre en tiny house est un mode de vie à part entière. Les contraintes de volume liées à la législation routière10 nécessitent des sacrifices de bien matériels et d’espace de vie. A l’intérieur d’une tiny house, tout doit être mesuré à la loupe, le moindre espace est optimisé pour partager au mieux espace de vie et rangement. Dans celle de la petite famille pouancéenne, l’escalier pour rejoindre les chambres est aussi un placard, les tabourets font en même temps office de poubelle, le linge est étendu au plafond. « Pour une famille de quatre comme la nôtre, c’est assez compliqué à gérer car l’espace est très limité. Je pense que c’est plutôt adapté à une ou deux personnes. ».

Il reste encore du chemin à faire pour voir nos villages, nos communes, nos villes changer dans un sens ouvertement favorable à l’environnement. Mais une chose est sûre : les tiny houses seront partie prenante de ce tournant.

1 – Rapport de IEA en avril 2018 – https://www.iea.org/news/cement-technology-roadmap-plots-path-to-cutting-co2-emissions-24-by-2050

2 – Dossier « Isoler sa maison » de l’ADEME – https://librairie.ademe.fr/cadic/2047/guide-pratique-isoler-sa-maison.pdf?modal=false

3 – Ces matériaux extrêmement rares sont extraits avec difficultés par des machines ultra polluantes et une quantité démentielle d’eau. Cette eau, imbibée de produits chimiques, est ensuite déversée dans des bassins artificiels qui, par de forte pluie, débordent et se déversent sur les terres agricoles avant de rejoindre la nappe phréatique.

4 – 72,3 % de la production électrique française est nucléaire en 2016 selon le RTE – https://www.ecologie.gouv.fr/production-delectricite

5 – 36 % du gaz français provient de Norvège en 2020 selon Connaissance des Energies – https://www.connaissancedesenergies.org/idee-recue-le-gaz-consomme-en-france-vient-principalement-de-russie-211209

6 – une bouteille de gaz de 13 kg équivaut à peu près à 179 kWh selon France Gaz Liquide – https://www.francegazliquides.fr/energie-butane-propane/industrie-et-distribution/bouteilles/

7 – selon les données de la Commission de Régulation de l’Energie en mars 2019 – https://www.choisir.com/energie/articles/104333/la-consommation-electrique-moyenne-des-francais-en-2020

8 – selon les données du CRE en 2013 – https://www.totalenergies.fr/particuliers/parlons-energie/dossiers-energie/comprendre-le-marche-de-l-energie/quelle-est-la-consommation-moyenne-de-gaz-des-francais?gclid=Cj0KCQiAuP-OBhDqARIsAD4XHpdcWdtRWex2UfYrrfTgmzzL94_vtVptYNeECJAe1tqOZzz332EvvaoaAupHEALw_wcB

9 – selon l’INSEE, pour un ménage moyen français – https://www.cieau.com/le-metier-de-leau/ressource-en-eau-eau-potable-eaux-usees/quels-sont-les-usages-domestiques-de-leau/

10 – « Les tiny house ne doivent pas dépasser 2m55 de large et un total maximal de 3,5 tonnes pour respecter la législation routière » Matthieu Millet – Ty Rodou




Un week-end breton sous le signe de l’éco-construction et de l’habitat alternatif

Samedi et dimanche, de nombreuses visites sont proposées dans toute la Bretagne, pour découvrir les techniques d’éco-construction et des modes d’habitat alternatif, et plus spécifiquement l’habitat participatif. Des événements orchestrés par la Mce de Rennes, et l’association Approche Eco-Habitat.

On démarre avec le projet « Bienvenue en transition », en Ille-Et-Vilaine. Dans ce cadre, les associations de la MCE (Maison de la Consommation et de l’Environnement) proposent d’aller à la rencontre d’initiatives citoyennes et de favoriser le partage d’expérience et la transmission des savoirs entre habitants. C’est ainsi que jusqu’au printemps 2023, des week-ends de portes-ouvertes sont organisés dans les communes de Rennes Métropole, tous les 2 à 3 mois, autour de 5 thématiques : Habiter / Consommer autrement / Se nourrir / Protéger la nature / Se déplacer.

Première étape ce week-end autour du thème de l’habitat, avec le soutien des associations Empreinte et Parasol 35. On pourra ainsi découvrir 9 lieux et autant d’expériences différentes :

BECHEREL [habitat partagé] : Visite d’une parcelle destinée à accueillir un futur habitat partagé.
 Visite le 16/10 à 10h30

BETTON [habitat éco-rénové] : Ferme en bauge de fin 18ème, rénovée selon l’esprit de la construction d’origine.
? Visite le 16/10 à 14h30

CESSON-SEVIGNE [habitat éco-rénové] : Maison classique des années 1980 rénovée, avec une extension 35m² éco-construit en ossature bois.
? Visite le 16/10 de 14h à 18h

CHEVAIGNE [habitat partagé] : Depuis 2012, 12 logements, jardin partagé, atelier bricolage, buanderie, salle commune en autoconstruction.
? Visite le 17/10 à 15h45 : « Espaces partagés, jardinets… comment les enfants abordent-ils la nature chez eux et autour ? »
? Visite le 17/10 à 16h30 : « Pratiques éco-responsables avec ses voisins : atelier, buanderie, rangements… comment mutualiser ? »

CORPS-NUDS [habitat éco-rénové] : Eco-rénovation réalisée pour la plus grande partie en auto-construction.
? Visite le 16/10 à 14h30

LANGAN [habitat partagé] : Habitat participatif et éco-rénové. Grand corps de ferme en pierre et terre.
? Visite le 17/10 à 10 h : zoom sur la thématique “habitat réversible et léger : quelles procédures pour régulariser un habitat léger au sein d’un habitat partagé ?
? Visite le 17/10 à 12 h : zoom sur la thématique “développer un projet d’habitat partagé dans des bâtis en terre rénovés”

RENNES [habitat éco-rénové] : Maison de ville avec un agrandissement ossature bois et paille
? Visites les 16/10 et 17/10, à 15h et 16h30

ST GILLES [habitat éco-construit] : Maison de lotissement bioclimatique en ossature bois, isolation ouate de cellulose & fibres de bois à l’intérieur et l’extérieur.
? Visite le 16/10 à 14h et 16h

VEZIN-LE-COQUET [habitat éco-rénové] : Bâti ancien réhabilité, dalle en terre de compression, terres cuites au sol
? Visite le 17/10 à 14h30 et 16h30

Inscriptions nécessaires pour certaines visites, plus d’infos sur le site www.bienvenueentransition.fr

On poursuit le périple avec l’association Approche Eco-Habitat, qui organise aussi son désormais traditionnel week-end de portes ouvertes, dans toute la Bretagne. Cette dixième édition regroupe plus de 60 professionnels, et propose 33 réalisations à visiter. L’évenement vise à «  montrer, en vraie grandeur, sur de vrais chantiers, ce que font les vrais professionnels de l’écoconstruction et donner au public l’occasion de découvrir, toucher, ressentir les qualités des matériaux écologiques et les ambiances, d’apprécier le travail et les techniques constructives et surtout, d’obtenir, in situ, des réponses sérieuses et objectives aux questions qui se posent. », explique l’association, qui fédère une centaine d’adhérents. Cette année, l’habitat participatif est mis en lumière, avec 8 visites animées par les porteurs de projets et/ou habitants.

On pourra ainsi découvrir des constructions telles que des maison à ossature bois, maison passive en écoquartier, micro-maison, habitat participatif pour séniors etc…

Les visites sont gratuites, il est nécessaire de s’inscrire auprès du référent de visite. Tous les contacts et la liste des visites sont disponible sur le site https://portesouvertesecohabitat.com/




Le réseau social de l’eco-habitat Twiza organise des « portes ouvertes »

Du 27 juin au 4 juillet, le réseau social de l’eco-habitat Twiza organise ses « portes ouvertes ». 250 événements sont ainsi organisés en France. De nombreux rendez-vous sont proposés en Bretagne : visite de chantiers, de jardins, découverte d’éco-hameau…

Le site internet Twiza a été lancé en juillet 2014 par Cédric Daniel et Vincent Peigné. Le but est de mettre en relation des personnes intéressées par l’habitat écologique, et de fédérer les acteurs de ce secteur et de l’autoconstruction. Le réseau organise ainsi la rencontre entre porteurs de projets, professionnels du secteur, et bénévoles susceptibles de s’engager dans des chantiers participatifs, via le numérique.

Jusqu’ici, ce sont plus de 2500 chantiers qui ont été référencés sur la plateforme. On peut les localiser grâce à une carte. Des témoignages, conseils, photos…sont également régulièrement publiés par les membres, qui dépassent aujourd’hui les 45 000 membres.

Du samedi 25 juin au dimanche 4 juillet, Twiza organise des portes-ouvertes, baptisées « Le RDV des éco-habitants ». Durant 8 jours, 250 événements sont ainsi proposés dans toute la France. On pourra ainsi visiter des chantiers (ossature bois, isolation paille, enduits à la chaux…), visiter des jardins et discuter de permaculture, découvrir des matériaux biosourcés, rencontrer des professionnel.le.s…. « Pendant une semaine, nous voulons faire découvrir des solutions concrètes pour un habitat écologique, convivial et résilient. Ceux qui ont des questions et ceux qui ont des réponses vont enfin pouvoir se rencontrer ! », précisent les organisateurs.

De nombreux rendez-vous sont organisés en Bretagne : découverte des Tiny Houses chez Ty Rodou à Landeleau (29), d’une rénovation d’une petite maison de ville avec enduits chaux-chanvres à Lannion (22), d’une rénovation d’une longère à Scaër (29), portes-ouvertes sur un éco-hameau à Epiniac (35), ou encore découverte de l’espace eco-construction à l’Ecrouvis à La Brousse (44), les propositions sont variées.

Pour y participer, il est nécessaire de s’inscrire via la carte qui est disponible ici : https://fr.twiza.org/les-rdv-des-ecohabitants-,pa191.html . L’adresse exacte sera ensuite envoyée par mail.

Attention, certains événements sont d’ores et déjà complets !

Pour plus d’infos : https://fr.twiza.org




Sérent (56). La Maison des Technologies Paysannes sortira de terre en 2020

En juin 2020, la Maison des Technologies Paysannes ouvrira ses portes à Sérent. Porté par l’Atelier Paysan, le projet a pu le voir grâce à une campagne de financement participatif. Ce lieu sera dédié à la création, à la formation et aux échanges sur les outils paysans low tech.

Avec des prix en baisse, des coûts de production en hausse, la multiplication des normes et les frais d’installations astronomiques… l’agriculture française en souffrance, tente de se réinventer pour survivre. Dans un secteur devant faire face à de nombreux défis, des modèles d’agriculture qui tendent vers des des modes de productions biologiques et paysans se développent un peu plus chaque jour en France et en Bretagne. Mais dans une économie de marché caractérisé par l’hypercompétitivité, comment allier à la fois productivité, diminution de la pénibilité du travail et achat d’équipements à bas prix ? La réponse se trouve probablement dans le développement des low tech, encore appelés basses technologies.

Les basses technologies au service
de l’autonomie des petits paysans

Elles se nomment Cultibutte, Néo-bucher ou encore
Étoiles de boudibinage. Ces technologies, pourtant inconnues du
grand public, peuvent être reproduites librement en autoconstruction
et leurs plans sont accessibles à tous sur le site de l’Atelier
Paysan. Depuis 10 ans, cette coopérative situé à une demi-heure au
nord de Grenoble accompagne, recense, conçoit et diffuse, au travers
de son réseau, des outils de travail s’adaptant aux besoins et
usages des petits paysans. Gain de temps, augmentation des rendements
donc de productivité, mais aussi diminution de la pénibilité,
voici les promesses de ces nouvelles technologies low tech, testées,
améliorées et approuvées par de nombreux paysans et paysannes. A
ce jour, ce sont plus de 1000 technologies qui ont été recensés,
plus de 80 tutoriels qui ont été crées et 1600 personnes formées
à la création et à l’utilisation de ces outils innovants.

A
Sérent (56) la Maison des Technologies Paysannes sortira de terre en
2020

L’atelier Paysan s’importe en terre bretonne ! A Sérent, sur la ferme de Trévéro, la Maison Technologies Paysannes, actuellement en travaux, sera dédié à la création, à la formation et aux échanges sur les outils paysans. Il sera ouvert à toute personnes souhaitant s’impliquer sur l’élaboration des outils paysans low tech. De plus, le bâtiment accueillera des associations œuvrant en faveur d’une agriculture durable. C’est grâce à une campagne de financement participative que ce lieu pourra voir le jour, en plus d’une aide de nombreux bénévoles et volontaires. L’ouverture est prévue pour le 26 juin 2020.

Plus d’informations:
  • https://fr.ulule.com/la-maison-des-technologies-paysannes/
  • https://www.latelierpaysan.org/



Le Bon’home. Un périple à vélo à travers la France pour créer l’encyclopédie participative de l’habitat !

Du 30 septembre au 13 octobre, deux lillois, Valentin et Jan sillonneront les routes de France à vélo pour découvrir les maisons de nos régions. Leur objectif? Recueillir un maximum de connaissances dans le domaine de l’habitat pour créer une encyclopédie en ligne accessible à tous. Vous êtes passionnés par l’habitat sous toutes ses facettes ? Contribuez à ce projet participatif en partageant vos connaissances ! Ils passeront par Rennes, Saint Germain sur Ille, Langouët, Cesson-Sévigné et Nantes du 30 septembre au 4 octobre.

Qui n’a pas rêvé qu’en un clic, on puisse accéder à toutes
les connaissances nécessaire pour améliorer son habitat de manière
autonome: qu’il s’agisse d’améliorer sa qualité de vie, son
indépendance énergétique ou encore connaître toutes les solutions
qui existent pour choisir celles qui seront les mieux adaptés à nos
besoins. Ce rêve est sur le point de devenir réalité, et en plus,
vous pouvez tous y contribuer.

Lancé à l’initiative de deux lillois, Valentin et Jan, « Le
Bon’home » est le futur outil indispensable à tous les
amateurs de bricolage, mais pas que. Du 30 septembre au 13 octobre,
les deux compères partiront à l’aventure pour un périple à
vélo, sillonnant l’ouest et le nord de la France dans un seul
objectif : collecter un maximum de connaissances sur l’habitat
pour les rendre accessibles à tous. Les connaissances rassemblées
durant leur voyage contribueront à la création de la première
encyclopédie de l’habitat. Celle-ci sera lancé via une
application mobile dès le mois d’octobre !

Voici la carte de leur parcours:
itinéraire bon'home

Passages en Bretagne et Loire Atlantique du 30 septembre au 4 octobre:

  • 30 septembre: Départ de Ville de Lille et Métropole Européenne de Lille pour Rennes Ville et Métropole et Saint-Germain-sur-Ille
  • 1er octobre: Sur les routes par Langouët – commune et Ville de Melesse
  • 2 octobre: Passage par Cesson-Sévigné Ville et Amanlis direction Carbay, Pays De La Loire, France
  • 3 octobre: Langon, Bretagne
  • 4 octobre: Direction Région Pays de la Loire à Ville de Nantes Nantes Métropole

Vous avez des connaissances dans l’habitat ou des conseils à donner, ou juste l’envie de partager votre expérience? Aidez Le bon’home à rassembler toutes les solutions pour compléter l’encyclopédie ! Pour cela, il suffit de suivre leur périple sur leur page facebook . Vous pouvez également taguer @lebonhomeFR dans les commentaires des publications intéressantes que vous pouvez rencontrer.




L’Ôôôberge: L’habitat participatif s’invite à Dol de Bretagne

Mixité, Inclusion, Coopération. Voici les trois valeurs au cœur du projet immobilier d’habitat participatif L’Ôôôberge. Les premières pierres du projet viennent d’être posées rue des Ponts à Dol-de-Bretagne. Le projet a été présenté dans le cadre de l’événement 360 Possibles à Rennes le 12, 13 & 14 juin 2019.

Co-conçue par un groupe de futurs voisins, les premiers travaux du projet immobilier participatif  L’Ôôôberge  ont débuté mi-juin 2019 rue des Ponts à Dol-de-Bretagne. Les deux initiateurs du projet, Samuel Lanoé et Irène Cerquetti ont réussi à réunir près de 60 personnes autour de ce projet d’habitat participatif qui allie sphère privée et vie collective entre voisins.

Face à l’extrême individualisation et au manque d’accessibilité des logements, L’Ôôôberge  se veut inclusive et souhaite recréer du lien entre voisins et générations par le partage des espaces et des usages. Ainsi, dans ce projet où tous les âges se côtoient de 2 à 70 ans, les échanges sont favorisés selon les rythmes et les envies de chacun.

Trois immeubles
viendront accueillir les logements des 24 foyers. Un bâtiment sera
exclusivement dédié à la vie collective. Cet immeuble collectif,
bâti sur un ancien restaurant, disposera entre autres d’une grande
cuisine et d’une salle à manger pour accueillir tous les futurs
habitants, de plusieurs chambres pour recevoir des invités et d’une
grande pièce pour les loisirs communs.

Ce projet de résidence
participatif a été conçu, animé et géré par les futurs
habitants soutenus par le bailleur social HLM Emeraude Habitation.
Dès le début du projet, l’accent a été porté sur
l’accessibilité des personnes à mobilité réduites et aux
personnes handicapées. C’est ainsi que la connexion entre tous les
logements s’effectuera par un réseau de coursives et d’un
ascenseur.

Souhaitant limiter son impact sur l’environnement, LÔôôberge a choisi d’équiper chaque logement d’un système performant de toilette sèche, une première en France pour un habitat collectif ! De plus, la coopérative d’habitants a opté pour une isolation très performante à base de jean recyclé.

Les 24 foyers devraient pouvoir poser leur bagage à L’Ôôôberge fin 2020.

Pour plus d’information: Le site internet et la page Facebook