Un éco-gîte dans la réserve naturelle Paule Lapicque : Lieu de sensibilisation pour protéger une biodiversité riche !

Bretagne Vivante : Un salarié et des bénévoles au service de la réserve naturelle

 
 
 
 
 
 
 

 

L’arrivée se fait en hauteur avec une vue imprenable sur une mer calme, bordée d’espaces verdoyants dans la baie de Launay. L’indication « Réserve Naturelle de Bretagne Vivante » présente le lieu que Paule Lapicque a entretenu corps et âme de son vivant, en compagnie d’un maraîcher biologique.
Cette réserve abrite en premier lieu un des bâtiments réhabilité en éco-gîte, qui comprend : l’utilisation des énergies renouvelables avec un panneau solaire pour un chauffage solaire et bois, des toilettes sèches, des matériaux écologiques avec des enduits intérieurs en terre, en lin, en chanvre, en chaux, en paille, et une isolation en laine de mouton. Un éco-gîte qui a nécessité un travail avec les mains de volontaires pendant des chantiers natures notamment. Un confort respectueux de l’environnement et de la santé que l’air marin veille à contribuer, et où peuvent être accueillies 6 personnes désormais.

 


Les bénévoles s’attaquent aux enduits de terres de l’éco-gîte et organisent des réunions en plein air. (c) BV
 

En descendant vers le jardin pédagogique, on peut apercevoir les 2 filtres et un tuyau de drainage longeant la pente pour le traitement des eaux usagées domestiques par phytoépuration. La diversité du jardin est étonnante, et comprend des techniques utilisées en agroécologie et en permaculture avec des techniques de paillages par exemple.
En poursuivant la marche, on peut apercevoir plusieurs friches, dont le maintien a été essentiel pour loger un patrimoine aux multiples êtres vivants. Une biodiversité enrichie qui s’illustre avec les inventaires naturalistes des amphibiens, des oiseaux, des insectes et des espèces botaniques, où ont été recensées : 40 espèces d’oiseaux nicheurs, 13 espèces de mammifères, 214 espèces de plantes à fleurs, 63 espèces de lichens, 13 espèces de mollusques, 31 espèces de papillons de jour, 75 espèces de papillons nocturnes. Les actions de Bretagne Vivante concernant la gestion des espaces naturels semblent donc avoir portées leurs fruits. « Après 3 ans de réouverture d’une des parcelles de 2 hectares, on est passé d’une vingtaine à une centaine d’espèces différentes », explique ainsi Jean-Yves Jalaber, conservateur bénévole du site. On ne s’étonne donc pas de la nécessité d’un hôtel à insectes, bien moindre pour accueillir ces différentes espèces !
Les chèvres et les boucs font d’ailleurs partis du paysage, et participe à la gestion de l’espace : « Ce sont nos débroussailleuses écologiques ! » s’exclame Jean-Yves, « Une opération d’agropastoralisme a été mise en oeuvre par Natura 2000 pour réouvrir les fourrés, et en ce sens, réintroduire d’autres espèces pour encore plus de variétés. »

 


La phytoépuration : Nécessaire pour le traitement des eaux usagées. La chenille de Machaon compte parmi les variétés d’espèces de la biodiversité environnente du site. (c) Bretagne Vivante

On termine la balade avec la visite de la maison de Novéric où résidait Paule Lapicque, avec une décoration de Land-Art murale accueillante. Mais la visite pourrait être poursuivie vers la Pointe de la Vierge Noire, pour découvrir les nombreuses autres parcelles végétales de la réserve. Vers cet horizon, Jean-Yves décrit que « Le long de la baie, on a géré les milieux naturels pour protéger les landes et les zones humides notamment. On vise à laisser les différents milieux de la réserve évoluer en autonomie, tout en surveillant si un « envahisseur » ne fait pas disparaître d’autres formes de vies. Nos suivis pluriannuels nous permettent de réadapter nos interventions si cela est nécessaire. »
Grâce à l’observation, aux nouvelles connaissances acquises, à la découverte des espèces vivantes de ces lieux de vies protégés, on peut se dire que le militantisme de « Paulette » a été porteur de sens pour la défense de la réserve qui porte aujourd’hui son nom. La mise en valeur des questions écologiques se définit grâce à un travail de sensibilisation avec le public, pour le respect et l’accompagnement d’une biodiversité fragile et diverse, dont l’être humain connaît encore si peu l’étendue…

La Maison d’accueil baptisée « Notéric », ancienne demeure de Paule Lapicque, où du Land-Art mural a été réalisé par les bénévoles… (c) Marion Moureau

 

Paule Lapicque : Protectrice de la nature avant l’heure
 

 

1955. Après avoir vécu une partie de sa vie en Indochine, Paule Lapicque rentre en France, et vit dans la maison baptisée « Notéric » que son père lui lègue à sa mort avec 2 autres bâtiments dans le domaine de
11 hectares de terres agricoles, de landes, de bois, de fourrés, de marais, d’estran, dont 2,5 hectares de terres cultivables.
1970. Des vagues de constructions pour les estivants gagnent la baie de Launay. Alors que la société de consommation est en pleine expansion, Paule Lapicque, elle, refuse le gaspillage qui en découle, et préfère protéger la richesse des milieux naturels qui l’entoure. Elle se passionne pour l’agriculture biologique, dont elle cherchera à appliquer les principes sans produits chimiques sur les 2,5ha de parcelles cultivables avec un maraîcher biologique, et adhère à la « Société Nationale de Protection de la Nature » avec qui elle réfléchira à la création de la réserve naturelle de la baie : « Les gens la prenait pour une folle » se souvient Jean-Yves Jalaber, conservateur bénévole du site naturel protégé.

1990. Sensibilisée par le message de « Simplicité Volontaire » de Pierre Rabhi, elle suivra son travail de près. Elle contribue également à la construction de la Biocoop « Lun & Sol » de Paimpol, moralement et financièrement. Puis, elle effectuera ses dispositions testamentaires en précisant léguer ses onze hectares de milieux protégés et trois bâtiments (un hangar, la maison Notéric et l’écologîte) à l’association Bretagne Vivante, non sans conditions : étudier les écosystèmes de la réserve naturelle, agir pour la préservation de ces milieux, sensibiliser le public aux questions écologiques.

2001. Pionnière dans la défense de l’écologie, Paule Lapicque décède à 92 ans le 8 octobre.

2004. La réserve « Paule Lapicque », située au nord-ouest de la baie de Launay, est gérée par l’association Bretagne Vivante

 

 

En savoir plus :

Réserve Paule Lapicque
Traou Roué
22620 Ploubazlannec
02 96 20 06 02
06 79 80 77 73

www.bretagne-vivante.org
www.gite-paule-lapicque.fr

 

 




Quand « entreprise coopérative », « éco-construction », « économie sociale et solidaire » riment ensemble…

Un modèle à part (égale)

L’idée de départ est de rassembler différentes personnes et professionnel(le)s de l’artisanat du bâtiment, spécialisés de longue date dans l’écoconstruction, pour mutualiser des moyens et des connaissances, s’entraider et partager le fonctionnement d’une entreprise : Jean-François et Soisick s’occupent de la maçonnerie, Sylvain et Rémy sont spécialisés dans la menuiserie et la charpenterie, Bénédicte et Franck se chargent de la peinture, la décoration et des enduits, Marc, lui, de l’électricité bio compatible, et Denis de l’énergie solaire et du bois. Frédéric est responsable des études thermiques, et Fabienne est, quant à elle, responsable de l’administratif et des formations bureautique.
« Il a fallu 3 ans pour l’étude et le montage de ce projet. Ces années passées sont faites, de réflexions, de discussions et de recherche de consensus pour accoucher de ce projet. Chacune des personnes qui a participé a apporté ses idées » explique Franck, et « Il n’y a pas de chef. Trois cogérant(e)s sont élu(e)s pour 3 ans; chaque année, l’un d’entre eux laisse sa place pour que chacun puisse assumer ce rôle. Notre statut de SCIC ressemble à une SCOP, mais parmi les différences, on peut citer le fait que les collectivités peuvent également être sociétaires de notre coopérative et surtout que nous travaillons au développement d’une filière (matériaux locaux, cotraitance, formation par exemple) » complète Fabienne. Ces 12 personnes se sont donc réunies pour mutualiser des moyens, réduire des coûts (assurances, prestataires externes…) et répartir la charge de travail liée au fonctionnement d’une entreprise, mais aussi échanger sur leurs métiers et partager leurs savoir-faire…

Le partage des pouvoirs : un équilibre constant à trouver

Bien différente d’une entreprise classique, le partage des pouvoirs est donc au coeur de ce projet axé vers l’économie sociale et solidaire, où « le but n’est pas celui de l’enrichissement, mais plutôt de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée» relate Soisick. En effet, dans un système coopératif où chaque être humain dispose d’une voix, quel que soit son apport au capital, les décisions individuelles et collectives doivent s’inscrire dans une cohérence participative : « Nous mettons l’humain au centre du projet. Ici l’économie est au service de l’humain et non le contraire : l’argent n’est pas une finalité mais un moyen. Cela implique donc de mettre en œuvre une autre façon d’entreprendre, on ne peut pas appliquer de « recette miracle », car il y a un équilibre à trouver entre le respect de l’humain et celui des besoins de l’entreprise… » On comprend donc que l’aspect social est un point central et essentiel au bon fonctionnement de cette entreprise coopérative, où sont mêlées les différences humaines de chaque personne sociétaire.

En plus d’une activité d’intérêt social au service des personnes, la « Coopérative Le Fil à Plomb » s’inscrit également dans une démarche de circuits de proximité en intervenant sur des secteurs qui favorisent l’économie locale, et des principes écologiques en utilisant des matériaux naturels, tel que la terre ou le bois. S’engager dans l’économie sociale et solidaire, et agir en faveur de principe écologiques est donc possible pour cette entreprise, dans la mesure où tous sont en accord pour affirmer que « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

En savoir plus :

http://www.lefilaplomb.fr/

Coopérative Le fil à plomb
4 grande rue
22570 Saint Gelven
Tel : 09 80 42 72 82

 




Un Eco-Habitat en chantier de construction à Lanloup (22) : « Maison écologique » kézako ?

 

Les travaux réalisés dans le détail :

– Construction bois sur dalle bois avec bardage, fibre de bois, ossature en pin, ouate de cellulose insufflée, OSB nature+
– Maison en bois (bardage en réifié)
– Toiture ardoise naturelle (pas le choix avec les monuments de France)
– Isolation ouate + Fibre de bois
– Citerne eau de pluie 10m
– Chauffe-eau solaire avec panneaux à tubes sous vides avec appoint poêle bouilleur + VMC double flux
– Production électrique panneaux photovoltaïques sur le garage
– Gaines électriqaues blindées, boîtier électrique blindé
– Cloisons intérieures en bois / fermacell / brique de terre
– Peut-être une petite éolienne à lévitation électromagnétique à un axe verticale

 

 

 

 

Plus d’infos sur l’éco-habitat breton :

Approche Ecohabitat
Association pour la promotion de la construction et de l’habitat écologique
Espace Associatif Quimper Cornouaille
53 Impasse de l’Odet
29 000 Quimper
www.approche-ecohabitat.org

 




Un week-end pour l’éco-construction dans le Trégor

En quoi consiste le salon Ker Ha Terre ?

 

Après une première mouture en 2012, le salon repart pour une deuxième édition. Il est proposé par le collectif « Ker Ha Terre », en association avec le CPIE du Pays de Morlaix/Trégor. Le salon sera aussi l’occasion de lancer le programme « Phoenix 2014 », un panel d’animations autour du Pôle Phoenix, porté par Lannion-Trégor-Communauté, qui nous soutient. Durant deux jours, le public pourra découvrir pas moins de 55 exposants, et participer à 19 conférences, sur l’éco-habitat. Cette année, la thématique retenue sera « la transition ». La transition est liée à une vision plus écologique de la construction et de l’habitat, et aussi à changement dans les mentalités, à l’évolution vers des alternatives.

 

 

Quel en est l’esprit?

 

Le salon est l’occasion pour des professionnels et associations du territoire de présenter des solutions pour bâtir, rénover et aménager de manière plus saine et respectueuse de l’environnement et de l’homme, et ce à plusieurs échelles : maison, jardin, quartier, ville…

Nous avons voulu aussi ouvrir le débat, et inviter des artisans locaux, qui ne font pas exclusivement de l’éco-construction, mais qui tendent à se diriger vers ce domaine.

Plusieurs secteurs seront déclinés sur le salon : architecture, rénovation, construction, énergies, paysages, santé dans l’habitat, gestion de l’eau, métiers d’art dans le domaine du batiment. Les stands, animations, conférences traiteront de thèmes en relation avec l’éco-habitat également.

 

 
Quelles sont les grandes lignes du programme ?

 

Vendredi, une conférence aura lieu en préambule, au Lycée Le Dantec. Intitulée « Urbanisme et architecture en transition », elle sera animée par Philippe Madec, architecte et urbaniste, bien connu sur le territoire. Durant le week-end, le public pourra retrouver, outre les stands des exposants, des conférences et ateliers sur des thèmes variés : la géobiologie avec le géobiologue Laurent Maugis, la RT 2012 avec le thermicien Guillaume Tobie, la phyoépuration avec Aquatiris, la création et l’entretien d’un jardin au naturel avec le jardinier Philippe Munier, les bienfaits des produits naturels dans l’habitat avec Régine Quéva… En compagnie du FabLab de Lannion, le public pourra s’initier à la construction d’une éolienne domestique. A noter également, un atelier pour les enfants, où ils pourront faire des réalisations à partir de kaplas et de mandalas géants.

Il y aura aussi un clin d’oeil à l’habitat du passé, avec un focus sur les épis de faîtage dans l’architecture traditionnelle de Bretagne.

Nous allons également inviter les élu-e-s à l’inauguration du salon, qui aura lieu le samedi 17 mai à 10h. Des minis-conférences leur seront proposées, comme par exemple une présentation du projet « Pays de Morlaix en transition », par Michel Clec’h du CPIE du pays de Morlaix/Trégor. L’association Bruded sera également présente, pour leur présenter des exemples de démarche environnementales et d’initiatives à l’oeuvre dans les communes bretonnes du réseau.

 

 

Plus d »infos, et tout le programme sur http://www.ker-ha-terre.com/




Bâtiment durable : le plan breton sur les rails

Pouvez-vous nous présenter ce qu’est le « plan batiment durable breton » ?

 

En Bretagne, la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés est un enjeu important, car le secteur du bâtiment représente près de la moitié des consommations énergétiques de la région, et 23% des émissions de gaz à effet de serre. C’est aussi une filière économique source d’emplois pour la Bretagne. Le « plan bâtiment durable breton », démarche collective engagée avec les acteurs du secteur, permet d’apporter une réponse à ces deux enjeux, à savoir le défi de la transition énergétique et le soutien à la filière du batîment, sans oublier la question de la préservation du foncier.

 
 
Moins d’un an après le lancement de la démarche en avril 2013, où en est-on aujourd’hui ?

 

Huit groupes de travail se sont constitués. Les échanges ont permis de déterminer quatre grands chantiers : accélérer la rénovation énergétique, accompagner les mutations de la filière bâtiment, promouvoir une commande publique exemplaire, valoriser les ressources locales et financières des territoires. Nous allons par exemple mettre en place un appel à projet avec l’Ademe pour développer des projets du même type que « virvolt’ ma maison » dans le Pays de Saint Brieuc, mais étendus sur tout le territoire breton. Il s’agit d’impulser la mise en place de « guichets uniques » où l’on trouverait des conseils pour les particuliers, des infos sur les modes de financements, et de la mise en relation avec des artisans formés spécialement en rénovation durable.

Nous voulons également étendre les dispositifs de formation pour les artisans, et leurs formateurs, qu’ils soient justement reconnus garants en terme de rénovation durable et aient un label.

Il faut qu’il y ait une coordination, un travail en commun entre les différents acteurs et corps de métier, afin de déployer des formes de coopération sur tout le territoire, et ceci afin d’avoir des bâtiments performants énergétiquement.

 

 
Quelle importance a aujourd’hui, pour la Région, le secteur du logement, et du batîment, dans la démarche de transition énergétique ?

 

Le bâtiment est un secteur important sur lequel il faut agir, car il est un levier intéressant sur lequel on peut intervenir pour diminuer la production de gaz à effet de serre. Il permet aussi une transition de l’économie bretonne vers une économie plus respectueuse. Le secteur du bâtiment représente pas moins de 80 000 emplois en Bretagne.

Il est aussi lié à la question des ressources foncières, enjeu important pour la région. Il faut rénover ou reconstruire en prenant en compte les notions de redensification des centre bourgs et centre-villes, en évitant l’étalement urbain. L’Etablissement Foncier Public de Bretagne mène notamment actuellement en ce sens des expériences de revitalisation des bourgs, à Mellé (35) et Josselin (56).

Il s’agit de développer, avec tous ces projets, expériences et démarches, de nouvelles manières de construire, rénover, et habiter en Bretagne.

 
Plus d’infos

www.bretagne.fr/internet/jcms/prod_207175/ou-en-est-le-plan-batiment-durable-breton?lg=fr




Eco-quartier de Tréduder : « On apporte de la vie »

Quelle différence y a-t-il entre habiter dans une maison traditionnelle et habiter dans un éco-quartier ?

Bien souvent, dans un lotissement traditionnel les habitants ne se connaissent pas, même s’il peut se créer, au bout d’un certain temps, des liens d’amitiés et d’entraide. Dans un éco-quartier, cette l’idée de partage est primordiale. S’il y a des parties communes (jardin, espace jeux, bâtiments technique…), cet espace partagé conduit à des décisions conjointes ce qui est le cas ici. Ce qui est aussi fédérateur. D’autre part, on ne pense pas les habitations individuellement au départ mais dans une harmonie des formes, des couleurs, ou même des plantations. Dès la construction (si les habitations sont en auto-construction) l’entraide est présente par le biais des coups de mains réciproques, le prêt de matériel, l’achat de matériaux en commun, un espace jeux commun, plutôt que chacun ait une balançoire chez soi et un bac à sable, il peut aussi être intéressant d’avoir cet espace en commun, en limitant les frais, l’entretien, et surtout cette démarche fait plaisir aux enfants qui peuvent jouer ensemble.

Vous pointez les avantages à vivre dans un éco-quartier, mais n’y a-t-il pas aussi des inconvénients à la démarche ?

Vivre dans un éco-quartier ne peut évidemment se faire qu’avec des personnes déjà sensibilisées à cette forme d’échange. A mon sens, une personne trop individualiste y trouverait difficilement sa place et pourrait même y être source de conflits.
Dans la vie de tous les jours, comme on connait un peu la vie et les problèmes de chacun, on reste disponible sans s’imposer. On peut trouver chez ses voisins-amis ce qui nous manque, mais on ne va pas débarquer s’il a de la visite ou si on sait qu’il fait la sieste. L’avantage de vivre en éco-quartier se traduit aussi par les échanges possibles comme la garde d’enfants, les courses, le covoiturage, les légumes, les repas et le potager commun. Voire même nourrir le chat ou arroser les plantes pendant une absence. Cela fait trois ans maintenant que je vis de cette manière et je n’y vois que des avantages ! En ce qui concerne les inconvénients, je n’en ai pas encore trouvés qui soient assez significatifs pour être données. Je parlerais plutôt des obligations que cela implique et qu’il faut accepter au départ, comme le partage de l’entretien des parties communes : plantations, phyto-épuration, espace jeux, chemin d’accès, éventuellement bâtiment-laverie, congélateur ou éolienne…et des frais s’y rattachant qui sont de toutes façons moins onéreux à diviser à plusieurs.

Maison du voisin d’Annie Bozec à Treduder. © AR_BD

 

Avez-vous eu le sentiment d’être parfois considéré comme des marginaux ?

On a eu le sentiment d’être des extra-terrestres au départ, mais notre implication dans la vie de la commune comme les commissions communales, les fêtes, ainsi que l’ouverture de nos maisons aux visites nous a fait accepter par la majorité de la commune. On apporte de la vie. Ce qui n’est pas toujours le cas des habitants des maisons secondaires. Cette façon de vivre engendre une façon de manger, de se déplacer, de se soigner plus proche de la nature et de l’indépendance par rapport aux systèmes en place. Nous sommes dans l’ensemble impliqués dans la vie associative locale et souvent engagés politiquement. Une forme de citoyenneté découlant l’une de l’autre.

 

Plus d’infos

L’éco-lotissement de Kerdudal est privé. Les éco-batisseurs peuvent cependant accueillir les visiteurs sur rendez-vous.
Contact: Mr Herrou, 02 96 35 60 85.

Lien vers l’article : mieux vivre sans se ruiner

 

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