Avec le C4, le design et l’innovation durable explosent en plein cœur de Brest

Depuis plusieurs semaines, un centre de design et d’innovation durable a ouvert ses portes à Brest. Incubateur de start-up durables, espace de coworking… L’économie de demain est en train d’éclore au C4.

Ouvert depuis novembre 2016, le C4, centre de design et d’innovation durable, a été officiellement inauguré le 18 janvier dernier. Le C4, c’est « un lieu de 700m² consacré au développement durable, dans lequel on analyse, imagine et expérimente des concepts, produits et services pour faire émerger les modèles économiques durables de demain », nous apprend le site Internet de Gaël Manes, designer à l’origine du projet.

Un lieu hybride et tourné vers l’avenir

Le C4, situé rue de Siam, héberge un incubateur de start-up durables et un espace de coworking. Le développement se fera autour de trois axes : recherche, expérimentation et innovation. Une dizaine de membres est déjà installée dans les locaux. On y trouve par exemple POC La Girafe, une plate-forme collaborative de confection textile, Fil & Fab, un projet de valorisation de filets de pêche usagés, ou encore des artistes et designers régionaux. « Le C-4 regroupe différents acteurs du développement durable qui sont complémentaires et engagés », peut-on lire sur la page du lieu.

Dans cet espace, aménagé avec du mobilier et du matériel de récupération, de nombreux événements seront organisés. Sont déjà annoncés la deuxième exposition Design made in France, le lancement de la boutique en ligne Fredddd, une exposition photographique, un défilé de mode…

Le C4 est géré par la société Correllation, dirigée par Gaël Manes. Celui-ci s’est, entre autre, associé à Éric Mangattale, le fondateur de la Zone artistique contemporaine, pour proposer ce lieu hybride et tourné vers l’avenir, où tout est encore possible.

Pour aller plus loin

La page Facebook de C4

www.gaelmanes.com




L’idée sortie. Salon de la bio et du bien-être à Quimper

Ce week-end, Quimper accueille le deuxième salon de la bio et du bien-être. Au programme, gastronomie, beauté, éco-habitat, tourisme vert…

Dès aujourd’hui à 14h, et jusqu’à dimanche à 19h, le parc des expos de Quimper (29) accueille le salon de la bio et du bien-être, Breizh nature. Pour la deuxième année consécutive, les 10 000 visiteurs attendus pourront découvrir les 130 exposants présents. « Nous voulons promouvoir la filière bio, les produits naturels et du terroir, le bien-être et offrir un grand lieu d’échange entre professionnels et grand-public », explique Quimper Evénements qui organise l’événement.

Au programme de ces trois jours, expositions, stands, animations, ateliers et conférences sur les 4 000 m² du nouveau hall du parc des expositions : l’Artimon. « De l’espace Gastronomie et vins bio à l’espace Beauté et santé au naturel en passant par l’Eco-habitat, la découverte des nouvelles formes de tourisme, la mode et l’artisanat, le pôle association, les exposants font souffler un vent de bien-être lors de Breizh Nature », détaille sur leur site l’organisateur.

Gestionnaire du parc des expositions de Quimper et organisateur de Breizh Nature, Quimper Evénements s’inscrit dans une démarche éco-responsable comme en témoigne les différentes actions menées avant et depuis l’ouverture du nouveau parc des expos en février 2015 : organisation du Festival de la transition énergétique (Festival Breizh Transition), accueil de trois ruches sur le toit du parc des expositions, intégration de la responsabilité environnementale dans l’organisation d’événements…

Pour aller plus loin

www.breizh-nature.bzh




Depuis 26 ans, Biobleud transforme les produits de l’agriculture biologique

Créée en 1991, dans le Finistère, Biobleud transforme depuis sa création des produits de l’agriculture biologique. Véritable précurseur, l’entreprise, qui proposait au départ un service traiteur, s’est désormais tournée vers la production de pâtes à dérouler. Et continue d’innover.

Biobleud est une entreprise bretonne fondée il y a 26 ans. Depuis sa création, elle transforme des produits issus de l’agriculture biologique. « Au départ, nous vendions des tartes aux légumes, des crêpes et des galettes », se souvient Michel Talabardon, fondateur et cogérant de l’entreprise.

Installée à Ploudaniel (29), Biobleud fabrique désormais des pâtes à dérouler (pâtes feuilletés, brisés, sablés, à pizza) et commercialise des crêpes, galettes et blinis. « Nous sommes distribués dans tous les réseaux spécialisés bio. Par contre, nous ne travaillons pas avec la grande distribution », détaille Michel Talabardon.

L’entreprise a déménagé de ses locaux historiques, à Bourg-Blanc (29), pour ceux de Ploudaniel à l’automne 2015. L’occasion de développer une politique de développement durable. « Nous sommes dans une logique de développement durable plus large que la simple transformation de produit de l’agriculture biologique, explique Emmanuelle Jungblut, l’une des trois cogérante de Biobleud, avec Michel Talabardon et Véfa Zanchi. Grâce à nos nouveaux locaux, nous avons pu nous améliorer sur d’autres volets du développement durable. »

De nouveaux travaux et de nouveaux produits

L’entreprise a pu améliorer les conditions de travail de ses 13 salariés grâce à un bâtiment adapté limitant le transport de charge et avec un éclairage naturel. Leur centrale de réfrigération fonctionne au CO2, un réfrigérant non polluant. Un système de récupération de la chaleur du système de réfrigération permet de produire de l’eau chaude et de chauffer les bureaux. Les locaux sociaux et les bureaux sont fabriqués en bois massif provenant de forêts du centre-Bretagne gérés durablement.

Installée depuis un peu plus d’un an dans ces nouveaux locaux, l’entreprise prévoit déjà des travaux d’agrandissement. « Biobleud connaît une croissance assez soutenue et nous sommes déjà un peu à l’étroit pour le stockage », se réjouit Michel Talabardon. Ces travaux, qui doivent aboutir fin 2018, permettront donc d’agrandir les bâtiments mais aussi d’installer des panneaux solaires sur le toit.

Autre actualité, en avril 2017, Biobleud proposera une nouvelle gamme de produits, des pâtes à dérouler sans gluten. « Ce sont des produits qui n’existent pas en Bio actuellement », précise Emmanuelle Jungblut. Précurseur du Bio dans notre région, Biobleud est une entreprise plus que jamais tournée vers l’avenir avec de nombreux projets en gestation.

Pour aller plus loin :

www.biobleud.fr

La page facebook de Biobleud




De jeunes agriculteurs lancent leur épicerie locale et participative

Quatre jeunes agriculteurs bretons ont imaginé un concept d’épicerie locale paysanne et collaborative : Élocop. Regroupés au sein d’une association, ils proposent des produits locaux, garantis sans OGM et sans antibiotiques, issus de filières de production durable. En attendant l’ouverture du magasin, courant 2016, qui sera le premier de ce type dans le Pays de Morlaix, ils confectionnent, deux fois par semaine, des paniers de légumes, de viandes, de fromages. Reportage.

« Désolée, je n’ai plus de salades, à cause de la grêle, elles sont abîmées. Je n’ai que les pommes de terre aujourd’hui. Ça ira ? » Nous sommes à Pleyber-Christ (29), dans un hangar qui abritait auparavant une quincaillerie. Le nuit est tombée depuis quelques minutes, et il ne fait pas chaud. Ce soir, c’est Sandrine qui distribue les paniers de légumes. La jeune femme de 24 ans, accompagnée de son fils de quelques mois, sert une jeune cliente qui vient chercher ses légumes. Des légumes dont elle a préalablement passé commande sur internet.

C’est ici que s’installera, dans les prochains mois, le magasin de producteurs Élocop, au cœur de ce village de 3 083 habitants. Si, ce lundi soir, les clients ne sont pas légion, la distribution cartonne le vendredi. « On a une soixantaine de commandes à honorer ce jour-là », commente Sandrine, qui montre les cagettes alignées sur le sol en prévision du rush de fin de semaine.

Le projet Élocop a débuté il y a maintenant trois ans. « C’était une idée de la mairie », raconte Sandrine. Au centre-bourg, la mairie vient alors de réhabiliter une friche industrielle en un ensemble de logements et de commerces. « La municipalité voulait que des producteurs locaux investissent les lieux afin de commercialiser leurs produits et de conserver un dynamisme rural au sein de Pleyber-Christ. » Quatre jeunes agriculteurs, tous installés en bio, manifestent leur intérêt : l’espace pourrait devenir un lieu de vente directe que certains pratiquent déjà.

S’approvisionner en centre-bourg, sans se rendre au supermarché

« Nous avons alors créé l’association “Croquez local à Pleyber” », se remémore Sandrine. Aidés par la commune et par le renfort de stagiaires, le projet Élocop se met en route. Objectif : monter une épicerie locale, le premier magasin de producteurs de ce type à voir le jour sur le territoire de la communauté de communes de Morlaix. Une opération de financement participatif en ligne est alors lancée pour récolter 20 000 euros. La mise en place de l’épicerie semble alors sur de bons rails.

Mais il faudra néanmoins changer de lieu d’implantation : le loyer demandé par la communauté d’agglomération de Morlaix, propriétaire des locaux commerciaux de l’ancienne friche industrielle, est trop cher pour la petite équipe. « Nous, ce que nous voulions, c’était rester en centre-bourg : beaucoup de contributeurs au financement participatif étaient de Pleyber-Christ », commente Sandrine. Soutenus encore une fois par la mairie, les jeunes agriculteurs parviennent à trouver un nouveau lieu d’installation : ce sera dans l’ancienne quincaillerie, non loin du cœur du bourg.

« Une prise de conscience du mal-manger »

En attendant les aménagements du hangar, qui devraient démarrer au printemps 2016, Élocop poursuit son bonhomme de chemin. Et fidélise déjà des clients. Comme Gwénola, animatrice en maison de retraite, venue chercher ses légumes ce lundi. « Nous, on est enchantés », confie-t-elle. « On attendait depuis longtemps d’avoir accès à de la nourriture locale, produite de façon raisonnée, près de chez nous. » Pour elle, par les temps qui courent, ce mode de consommation est même devenu indispensable. « Il y a une prise de conscience de beaucoup de gens par rapport au mal-manger, les gens n’en peuvent plus de ce trop plein d’additifs dans les produits préparés. Ils espèrent un retour au raisonnable », commente-t-elle.

Même écho du côté de Geneviève, qui récupère ses poireaux, épinards, choux et pommes de terre. « Les temps changent, et les modes de consommation évoluent peu à peu. Il y a un retour au « manger sain » », confirme-t-elle. Sandrine approuve et apprécie les commentaires. Elle qui a fait de la vente directe un pilier de son projet d’installation en agriculture bio apprécie également les relations qu’elle entretient avec les consommateurs. « J’aime bien le contact avec les gens, et j’aime bien savoir où va ce que je produis. C’est aussi très intéressant de partager avec eux, par exemple des conseils pour cuisiner les légumes », déclare-t-elle. 

La vente directe est aussi synonyme de contraintes, notamment au niveau gestion du temps et logistique. « Si cela nous permet de mieux valoriser nos produits, les commandes en panier nous prennent quand même énormément de temps, constate la jeune agricultrice. Par exemple, sur mon exploitation, ça me prend deux jours. Pour les commandes livrées le vendredi, je fais, le jeudi, toutes mes récoltes de légumes qui se conservent plus longtemps, comme les carottes ou les betteraves. Et, le vendredi matin, je termine par les épinards et les salades, pour un maximum de fraîcheur. De 10 heures à 16 heures, j’enchaîne la préparation des commandes, avec soixante paniers à préparer. »

Des consommateurs acteurs de la gouvernance du projet

Pour aller plus loin :
Le site web du projet Élocop
La page Facebook du projet Élocop




A Plabennec, le magasin associatif Keribio réunit producteurs et citoyens

Remédier au manque de produits bio

Ty Rodou, les tiny houses bretonnes

L’équipe d’Eco-Bretons est en vacances. Pendant une semaine, vous pourrez redécouvrir des articles qui vous ont plu en 2016. Rendez-vous le 2 janvier pour de nouveaux articles !
Depuis les années 2000 se développent à travers le monde les tiny houses, des micros maisons mobiles. A Landeleau (29), deux jeunes charpentiers passionnés d’eco-construction se sont lancés dans l’aventure. Ils ont créé Ty Rodou, la première entreprise bretonne de fabrication de tiny houses.

Un habitat d’un genre nouveau

A l’intérieur du grand hangar de Ty Rodou, une tiny house est en cours de construction. Bâtie en bois sur une remorque double essieux, cette construction originale attire l’œil. Le souhait de son futur propriétaire : l’utiliser de manière fixe en tant que gîte. Elle est donc conçue pour être raccordée au réseau. La suivante, commandée afin de servir de résidence principale, sera autonome en énergie et aura un toit d’inspiration orientale, en forme de pagode. « Le but est de rester dans la création et de s’amuser en fonction du partage qu’on a avec le futur habitant », détaille Mathieu, créateur avec Stéphane de l’entreprise Ty Rodou.

Les deux jeunes hommes se sont rencontrés au CFA de Rennes, où ils effectuaient un brevet professionnel en charpente. Après avoir découvert les tiny houses par le biais d’une émission de radio, ils entament la construction d’une de ces mini maison pour Stéphane. C’est ainsi que débute l’aventure Ty Rodou. Lancée à l’automne 2015, leur entreprise atypique séduit. « On suscite beaucoup d’intérêt, de visites, de discussions et d’échanges », témoigne Matthieu. Dans la tiny house en chantier où s’affairent Stéphane et deux stagiaires, Arnaud et Suzanne, on retrouve les différents éléments d’une maison classique : coin salon, cuisine, salle de bain, toilettes, chambre en mezzanine. Les deux charpentiers ont optimisé l’espace afin d’offrir un maximum de confort sur une surface de 14m2. « Une tiny house, c’est la mobilité d’une caravane, le charme d’une cabane ou d’une roulotte, et le confort d’une maison », résume Matthieu.

Une maison écologique pour un mode de vie alternatif

« Nos lieux de vie, par leur surface, nous engagent involontairement à remplir le vide », peut-on lire sur le site internet de Ty Rodou, « l’espace autorise l’accumulation. L’accumulation encourage notre consumérisme ». Habiter une Ty Rodou c’est donc vivre autrement, en réduisant son espace et la quantité d’objets que l’on possède. En amont, l’élaboration du logement est pensée selon des critères environnementaux. Les Ty Rodou sont ainsi bioclimatiques et construites avec des matériaux écologiques. « On essaye de favoriser les filières locales», ajoute Matthieu, « tout le bois est breton, hormis le bois transformé ». Les fenêtres sont quant à elles achetées à un artisan voisin, tout comme les remorques, spécialement conçues par une entreprise basée à Crozon.

Matthieu et Stéphane favorisent également l’autonomie de leurs constructions. Toilettes sèches, LED pour l’éclairage, panneaux solaires, poêles à bois, récupération d’eau, éolienne… Les possibilités sont nombreuses et étudiées en fonction des besoins des futurs habitants. L’objectif est de réduire la dépendance énergétique, déjà amoindrie par un espace condensé. Et de pouvoir déménager à tout moment en ayant très peu modifié l’écosystème du lieu que l’on occupait. « C’est une philosophie de vie » conclut Matthieu, « on a pas besoin d’être propriétaire, et quand on s’en va, on ne laisse rien derrière ».

Pour aller plus loin :

Le site internet de Ty Roudou

La page facebook Ty Rodou